CADOT Henri (Quesnoy-en-Artois, 22 avril 1864 – Bruay-en-Artois, 13 décembre 1944)
Syndicaliste, homme politique
Fils d’un débitant de boissons, Henri Cadot, né le 22 avril 1864 à Quesnoy-en-Artois, devient mineur. En 1889, il cofonde le Syndicat des mineurs du Pas-de-Calais dont il est alors vice-président. A ce titre, il est directeur politique de La Tribune. Organe du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais, du Nord et d’Anzin de 1899 à 1940. En 1917-18, il exerce cette fonction au Réveil, périodique qui regroupe La Tribune et plusieurs autres titres. Il est également directeur de Prawo Ludu, journal lancé par la CGT à destination des mineurs polonais installés dans la région Nord-Pas-de-Calais.
Membre du Parti ouvrier français dès 1899, il subit trois échecs avant d’être élu député SFIO de la quatrième circonscription de la Béthune en 1914. Il est réélu jusqu’au 1931, date à laquelle il accède au Sénat. Battu en 1935, il est réélu député en 1936. Maire de Bruay-en-Artois dès 1919, il reste en poste jusqu’en 1944, mais n’est pas inquiété à la Libération.
J.-P. V.
Sources : https://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/cadot_henri0980r3.html ; Jean-Paul Visse, La Presse du bassin houiller du Pas-de-Calais, Société des amis de Panckoucke, notices des titres cités
Journaliste
Ancien marchand de vin et candidat malheureux au poste de commissaire de police à Arras, Caffin est nommé rédacteur en chef du Courrier du Pas-de-Calais à partir du 13 avril 1835.
J.-P. V.
Source : Le Propagateur du Pas-de-Calais, 13 avril 1835.
Imprimeur
Gérant de La Gazette de Lillers.
Imprimeur
Fondateur de L’Informateur de Lens en 1903, gérant de L’Eclaireur de Lens, il imprime d’autres périodiques dont L’Etoile du batelier.
CAILLOT Georges (Saint-Aubin du Cormier, 11 juin 1861– Lille, 21 novembre 1899)
Journaliste
Fils de
Frédéric Georges Victor, juge de paix, et de Mathilde Eléonore Marie Herzog,
Georges Caillot est né dans le département d’Ille-et-Vilaine le 11 juin 1861.
Il fait ses études au collège de Juilly dans l’arrondissement de Meaux où son
père a été nommé sous-préfet. Après une période militaire au 27e
régiment d’artillerie de Douai, il exerce la profession d’employé de commerce à
Roubaix, il entre ensuite, comme rédacteur-reporter, au quotidien Le Journal de Roubaix. En
1886, il gagne le quotidien lillois La
Dépêche où, écrira Henri Langlais, directeur du journal, « il était
apte à tous les emplois d’une profession qu’il connaissait
admirablement », passant du reportage à l’étude historique.
En septembre
1895, la police le décrit comme « fort intelligent, mais souvent
malade ». Georges Caillot est en effet de santé fragile, ce qui ne
l’empêche pas, comme le dira Emile Ferré, directeur du Grand Echo, d’écrire
tant que la plume ne lui est pas tombée des mains. Georges Caillot meurt le 21
novembre 1899 dans sa trente-neuvième année.
J.-P. V.
CALONNE Alphonse Bernard vicomte de (Béthune, 1818 – ?, ?)
Journaliste
Après des études de droit à Paris (1840-1842), il publie des articles d’archéologie et d’art. Légitimiste, il collabore à des brochures de circonstances (Les Trois Jours de février ; Le Gouvernement provisoire, histoire anecdotique et politique de ses membres), et publie des articles dans Le Lampion, périodique suspendu par Cavaignac le 21 août 1848.
Il projette de le remplacer par La Bouche de fer, en collaboration avec MM. de Montépin et de Villemessant, mais ce journal est saisi dès la sortie du premier numéro. Calonne devient rédacteur à L’Opinion publique, et de Nettement. Il fonde ensuite un hebdomadaire, Le Henri IV, journal de la réconciliation (premier numéro le 4 août 1850). Après le coup d’Etat du 2 décembre, il participe à La Revue contemporaine du marquis de Belval, organe dont il devient propriétaire en 1856, et dont il fait alors une revue «officielle».
B. G.
Source : Vapereau, G., Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers…, 4e éd., Paris, Hachette, 1870.
CANQUELAIN, Pierre (Le Quesnoy, 9 mars 1920 – Lille, 12 janvier 2005)
Journaliste, syndicaliste
Journaliste, mais aussi syndicaliste, Pierre Canquelain a, toute sa vie, mis ses convictions au service de ses confrères, mais aussi de ses concitoyens.
C’est à L’Echo du Nord qu’il a commencé sa carrière de journaliste en avril 1937 avant d’intégrer la 17e promotion de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille en 1940. A la Libération, le 4 septembre 1944, il est embauché à La Voix du Nord comme rédacteur au siège. Un an plus tard, il devient rédacteur-sténographe de presse. A partir de 1962, il assure la direction du service des sténos et jusqu’à sa retraite en 1982.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, Pierre Canquelain mène une longue carrière syndicale au sein du Syndicat national des journalistes (autonome). Elu délégué du personnel en 1964, il devient, en février 1969, délégué syndical à La Voix du Nord. La même année, il est élu secrétaire régional et secrétaire national de l’organisation jusqu’en 1982.
Soucieux de la formation des journalistes, il est administrateur du Centre d’information permanente des journalistes dès 1967, puis secrétaire et enfin président. Au sein du SNJ, il anime d’ailleurs, à partir de 1971, la Commission nationale de la formation professionnelle.
Pierre Canquelain est également très impliqué dans la vie associative et notamment dans celle de son quartier à Lille.
J.-P. V.
CARBONNIER Henri (?, ?– Arras, mai 1915)
Journaliste
Rédacteur au Journal de Roubaix, Henri Carbonnier prit en 1910 la direction du bureau de La Croix du Nord. Mobilisé lors de la Première Guerre, il fut tué devant Arras en mai 1915.
CAREY Gérard ( ?, 1901 – Lourdes, 3 mars 1983)
Journaliste
Après un séjour de trois ans en Espagne où il s’initie au commerce international, Gérard Carey entre, en 1922, comme rédacteur traducteur à l’hebdomadaire économique Le Nord industriel, fondé quelques années plus tôt par Paul Frémaux et Lucien Bauchat. Lorsque le journal cesse de paraître le 17 mai 1940, il gagne Bordeaux où il reste jusqu’en avril 1942. Après avoir travaillé quelques semaines au Comité d’organisation du bâtiment et des travaux publics, il reprend sa place au Nord industriel jusqu’au 26 août 1944.
En janvier 1946, il entre au quotidien La Voix du Nord dont il devient chef du service économique à la suite de la nomination de Lucien Pluvinage à la tête de la rédaction parisienne. Gérard Carey quitte La Voix du Nord en 1965 et se retire dans les Pyrénées.
Premier prix de violon, Gérard Carey était également un mélomane qui côtoya les plus grands de Ginette Neveu à Yehudi Menuhin.
J.-P. V.
Sources : AD Nord ; La Voix du Nord, 11 mars 1983.
Journaliste
Rédacteur au service des sports de La Voix du Nord.
CARION Henri (Cambrai, 1812 – Bistra 1891 ou 1892)
Journaliste
Fils de Henri Carion, marchand de drap puis commissaire de police, et de Séraphine Richebé, Henri Carion fait ses études au collège de Cambrai, puis monte à Paris avec ses frères Louis et Auguste. De retour à Cambrai, ils fondent en avril 1834 dont Henri Carion devient rédacteur gérant.
Légitimiste, Carion est poursuivi à plusieurs reprises sous la monarchie de Juillet, en 1835, 1836 et 1838, pour ses «épistoles» et ses articles, mais ne sera jamais condamné. Il est présenté comme un «homme d’esprit et homme de bien, [qui] a toujours exprimé avec autant de décence que de loyauté, les sentiments qui l’animent et l’opinion à laquelle il appartient. Ces sentiments sont ceux d’un grand nombre de Français des plus honorables à la tête desquels marchent Châteaubriant, Berryer, Fitz Jamer, Hennequin. Cette opinion est celle dont La Gazette de France est le principal organe.»
Sous le Second Empire, son journal est averti deux fois. Après le deuxième avertissement, le 1er octobre 1854, Henri Carion préfère céder la gérance à son frère pour le sauver d’une disparition. Il rejoint alors la capitale où il fonde l’Imprimerie de la province à Paris, il s’occupe ensuite de la Société du crédit des paroisses, avant de mener une vie aventureuse qui le mènera jusqu’en Croatie.
Source : AD Nord 2U1 606, Landrecies, Jacques, «Un pamphlétaire en picard sous Louis-Philippe, Henri Carion, auteur de l’Z’épistoles kaimberlotte», Bibliothèque de l’école des Chartes, 210, vol. 159, n° 1, p. 93-127.
CARION Louis (Cambrai, ? – ?, ?)
Journaliste
En avril 1859, le sous-préfet de Cambrai, le présente comme «un homme qui professe des opinions légitimistes et ultramontaines», en juillet 1866, comme «toujours très malveillant pour la politique impériale». Pourtant son journal échappe à tout nouvel avertissement officiel.
Journaliste
Instituteur au Cateau qui a été révoqué, Carlier, demeurant, route de Bapaume à Cambrai, est en juillet 1870 rédacteur en chef du périodique La Revue hebdomadaire agricole et communale à Cambrai, imprimé par Régnier-Farez.
Par la suite, il est rédacteur au journal L’Avant-garde, lancé à Cambrai en février 1900 par le Parti ouvrier français à l’occasion des élections municipales.
Source : AD Nord, 1T 222, 9 juillet 1870 et 14 février 1900
CARLIER Constant (Lille, 12 mars 1874 – ?, ?)
Reporter
Fils d’une institutrice, Constant Carlier a commencé sa carrière comme reporter au Progrès du Nord d’où il est remercié. Le 1er mai 1895, il est embauché dans les mêmes fonctions au Réveil du Nord où il reste un an. Il est ensuite commis aux écritures dans une laiterie. Dans une affaire d’expulsion, il est poursuivi pour «usurpation de fonctions». Selon la police, Carlier professe alors des opinions socialistes et quelque peu révolutionnaires». Le 1er mai 1895, il est gratifié d’une contravention pour avoir arboré un drapeau rouge à sa fenêtre. Lors de la réception des députés allemands à Lille, il est arrêté pour s’être «opposé à l’arrestation d’un collectiviste».
Après avoir mené une vie de bohème, il travaille ensuite au Torpilleur de Dunkerque créé par Elisée Polvent pour «défendre la cause des ouvriers». A la disparition de ce périodique, en octobre 1898, il est nommé rédacteur du Réveil du Nord à Valenciennes.
J.-P. V.
Sources : AD Nord M 154/172.
CARLIER Eugène (Achiet-le-Petit, 30 juillet 1842 – Arras, 4 octobre 1919)
Journaliste, inspecteur de
l’Assistance publique
Fils de Jean-Baptiste Carlier, cultivateur et maire d’Achiet-le-Petit, et de Félicité Déhée, Eugène Carlier entre au journal républicain L’Avenir d’Arras lors de sa création en 1871. Il en devient rédacteur en chef en 1873. Il le quitte en juin 1883 et devient inspecteur départemental de l’Assistance publique, fonction qu’il exerce jusqu’en août 1904.
Eugène Carlier entre au conseil
municipal d’Arras en 1879. Ses nombreuses activités lui valent d’être nommé
chevalier de la Légion d’honneur en 1882, officier d’Académie en 1897, officier
de l’Instruction publique en 1902. Il avait également été élu à l’Académie
d’Arras en 1889.
Lors de sa mort, en 1919, Le Lion
d’Arras écrit : « M. Carlier était certainement un de nos
concitoyens les plus universellement apprécié, tant par l’aménité de son
caractère que pour la largeur de ses idées et son dévouement illimité à
l’intérêt public. »
J.-P. V.
Sources : Dossier de Légion d’honneur LH/428/87 ; Le Lion d’Arras, 9 octobre 1919.
CARLIER François (Morbecque, 3 avril 1873 – Castres, 7 novembre 1952)
Né à Morbecque en 1873, François Carlier entre à la rédaction du Nord maritime à Dunkerque en 1894. Il en devient rédacteur en chef pendant la Première Guerre mondiale. Bras droit pendant vingt ans de Chiroutre, le fondateur du Nord-Maritime, Francis Carlier reprend le quotidien dunkerquois le 20 juillet 1921. Il abandonne le journalisme en 1922 pour reprendre une librairie à Dunkerque qui est détruite en mai 1940.
Il se réfugie dans le Tarn où il meurt en 1952.
J.-P. V.
Source : Michel Tomasek (dir.), Dictionnaire biographique dunkerquois, Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, 2013, 1184 p.
CARPENTIER Charles Joseph Adolphe (? - ?)
Imprimeur éditeur
Breveté imprimeur en juillet 1842, Charles Joseph Adolphe Carpentier prend la succession de la veuve Hurez, installée Grande Place à Cambrai. Il prend l’engagement de ne publier aucun journal politique et L’Echo de Cambrai succède à La Feuille de Cambrai. Quelques années plus tard, passé entre les mains de Charles Pety, ce périodique est présenté par le procureur de la République comme «l’organe du parti socialiste». Il cesse de paraître le 2 décembre 1851.
J.-P. V.
Source : AD Nord, dossier Echo de Cambrai.
CARPENTIER Rosalie Antoinette (Douai, 30 juillet 1793 – Carvin, 2 décembre 1877)
Imprimeur
Fille de l’imprimeur Séraphin Carpentier, Antoinette Rosalie se marie le 5 juillet 1827 à Désiré Céret, maréchal des logis au 1er régiment de carabiniers en garnison à Metz. A la mort de son frère Théophile, en 1840, elle habite Saint-Quentin, elle a l’usufruit de ses biens : l’imprimerie estimée à 3 000 F, La Feuille de Douai, et ses propriétés dont sa fille, Constance, est l’héritière.
L’imprimerie prend alors le nom de Céret-Carpentier après l’obtention du brevet d’imprimeur par son mari en février 1820, cependant Rosalie Carpentier semble conserver la haute main sur l’affaire. A la mort de Désiré Céret, elle obtient à son tour son brevet d’imprimeur et poursuit, jusqu’en 1873, l’activité de l’imprimerie et du journal dans lequel sa fille Constance Céret, veuve Vandecasteele, est, un moment rédacteur en chef.
L’imprimerie et le journal sont cédés à Albert Duramou. Rosalie Carpentier meurt à Carvin où elle s’est retirée le 2 décembre 1877.
J.-P. V.
CARPENTIER Séraphin (Douai, 14 août 1754 – Douai, 14 janvier 1823)
Imprimeur, journaliste
Fils de Pierre Joseph Carpentier et de Anne François Derois, Séraphin Carpentier travaille dans diverses imprimeries de Douai avant de faire fonctionner ses propres presses. Le 2 vendémiaire an X (24 février 1801), il lance La Feuille de Douai, un journal d’annonces, d’avis divers, de proclamations… Très vite, il s’engage dans le camp légitimiste et, à ce titre, est inquiété à plusieurs reprises sous l’Empire. Dès 1804, le commissaire de police le rappelle à l’ordre : « Afin que l’Autorité puisse continuer d’accorder à votre entreprise la protection qu’elle a méritée jusqu’à ce jour, il sera convenable que vous donniez à ceux qui concourt à la composition de votre feuille l’ordre de n’y insérer sans me l’avoir soumis aucun article qui sorte du cercle des avis, nouvelles et actes des fonctionnaires publics. » 1807, 1814 et 1815, Carpentier est encore l’objet de rappels à l’ordre.
En août 1810, un seul
journal est autorisé à paraître par département, La Feuille de Douai disparaît.
Dès janvier 1811, Carpentier la remplace
par le Journal de l’Académie de Douai, lui-même interdit par le
sous-préfet de Douai. Après plusieurs démarches, La Feuille de Douai est
autorisée à reparaître le 12 novembre 1811.
Dès la Restauration, La Feuille
de Douai peut afficher un beau cartouche couronné de trois fleurs de lys.
Séraphin Carpentier meurt à Douai en janvier 1823.
J.-P. V.
Source : Jean-Paul Visse, La
Presse douaisienne 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2017, 428 p.
CARPENTIER Théophile (Douai, ? – Douai, 23 I 1840)
Imprimeur, journaliste
Succédant à son père à sa mort en mars 1823. Théophile Carpentier obtient son brevet le 23 avril 1823. En février 1824, il obtient l’autorisation de transformer la Feuille de Douai en journal politique. «Le sieur Carpentier, écrit le sous-préfet de Douai au comte de Murat, mérite cette faveur par les principes et les sentiments politiques dont il a donné des preuves honorables et je puis vous garantir qu’entre ses mains la Feuille de Douai conservera toujours l’esprit de loyalisme qu’il lui a donné.»
Sous la monarchie de Juillet, le 9 août 1832, il est acquitté par les assises du Nord pour offense publique envers le rois, excitation à la haine et au mépris du gouvernement. En mai 1836, il est mis en cause pour avoir publié « la troisième lettre camberlotte » d’Henri Carion. Si le juge d’instruction classe l’affaire, le procureur fait opposition. Cependant en juillet 1836, Théophile Carpenter est acquitté par la cour d’assises.
En janvier 1839, il comparaît une nouvelle fois devant la cour d’assises pour un article paru le 29 novembre 1838, «Les gouvernements de révolution ne naissent plus viables», accusé « d’avoir fait acte d’adhésion à une autre forme de gouvernement que celui établi par la charte de 1830 en exprimant le vœu ou l’espoir de la destruction de l’ordre monarchique constitutionnel ou de la restauration de la monarchie déchue ». Il est déclaré « non coupable ».
Célibataire, Théophile Carpentier fait de sa nièce Constance Céret sa légataire universelle avec usufruit à sa sœur Rosalie Céret-Carpentier.
J.-P. V.
Sources : ADN 1T 222/27, 2U 1 536.
CARRIERE (Chevalier Victor de) (Pont-Saint-Esprit, ? – Lille, 1867)
Journaliste
Ce Gardois collabora pendant de longues années à La Gazette de Flandres et d’Artois de 1835 à 1865.
CARTON André (Hellemmes, février 1906 – Marcq-en-Barœul, août 1993)
Journaliste
Grand reporter à La Voix du Nord, c’est à l’occasion d’un reportage, la veille de Noël, dans les hôpitaux pour enfants de Berck et de Zuydcoote qu’André Carton eut l’idée de s’adresser à ses lecteurs pour qu’ils viennent en aide à ses enfants dans la souffrance et dans la misère. Pendant plus de trente ans, ce journaliste qui sillonna le monde, côtoya les grands de son époque, allait porter à bout Le Noël des déshérités. Chaque année, dans les colonnes de son journal, il donnait pendant près de trois mois rendez-vous à ses lecteurs pour apporter un peu de joie et de réconfort à des milliers d’enfants.
Cette générosité ne doit pas faire oublier qu’André Carton fut d’abord journaliste. Né dans une famille d’imprimeur, il fit ses débuts dans le journalisme en 1930. Il fut notamment rédacteur au quotidien lillois Le Grand Echo du Nord de la France. Son père, Maurice, fut arrêté alors qu’il fabriquait La Voix du Nord clandestine dans son imprimerie de Saint-Amand-les-Eaux, et mourut en déportation.
Entré à La Voix du Nord dès septembre 1944, André Carton fut nommé chef du grand reportage. Il suivit ainsi tous les voyages des présidents des IVe et Ve Républiques, et notamment du ceux du général de Gaulle. Il fut ainsi élu vice-président de l’Association de la presse présidentielle.
Passionné par l’aviation, il fut, durant cinq ans, président de l’Union aéronautique de Lille-Roubaix-Tourcoing et membre du comité de l’Association des journalistes aéronautiques. Il prit sa retraite en 1971, mais continua à assurer la direction du Noël des déshérités pendant douze ans. Surnommé affectueusement «le vieux lion», André Carton était officier de la Légion d’honneur, commandeur dans l’ordre national du mérite.
J.-P. V.
Sources : La Voix du Nord, août 1993.
CASSETTE André (25 mai 1920 – Tourcoing, 14 mai 1970)
Fils de Louis Cassette, André Cassette épousa la même carrière que son père en 1946. Requis pour le STO pendant la guerre, il fut d’abord attaché de presse lors de son retour dans le Nord. En 1946, il entra à La Croix du Nord où il prit en charge l’édition de Tourcoing. Lorsque le quotidien catholique cesse sa publication en 1965, il rejoignit Nord Eclair qu’il quitta en 1970. André Cassette quitta alors le journalisme pour d’autres activités professionnelles. Parallèlement, André Cassette fut élu adjoint au maire de Tourcoing.
Source: Christian Cassette le 18 janvier 2021.
CASSETTE Louis Joseph (31 décembre 1879 – Roubaix, 26 août 1967)
Journaliste
Louis Cassette est le benjamin d’une famille de sept enfants dont le père, Jules Henri, est tisserand à Croix. Très jeune, il participe à la diffusion de la presse catholique. En 1896, lors du congrès de la Bonne Presse à Paris, il reçoit du RP Vincent de Paul Bailly le diplôme de chevalier de La Croix. De 1895 à 1914, alors qu’il est employé dans un cabinet de dessins pour tissus, il est correspondant bénévole pour quotidien lillois La Croix du Nord, seul son service militaire au 33e RI d’Arras interrompt, pendant trois ans, cette collaboration avec le quotidien catholique. Se heurtant à l’opposition de sa mère, il a d’ailleurs refusé un poste de rédacteur-téléphoniste au Journal de Roubaix.
Parallèlement,
très engagé dans les mouvements catholiques, Louis Cassette est secrétaire du
cercle d’études Albert de Mun, secrétaire de l’Union catholique de Croix,
secrétaire du Comité républicain fondé par Eugène Duthoit. Cela ne l’empêche
pas de fonder en 1908 avec un associé son propre cabinet de dessins pour
tissus.
Mobilisé
durant la Première Guerre, Louis Cassette est fait prisonnier à Maubeuge en
1914, interné au camp Friedrichfeld. Quatre fois, il est emmené en camp de
représailles, De mai à décembre 1916, il est interné en Lituanie.
Après
avoir refusé en 1910, la direction du bureau roubaisien de La Croix du Nord, le titulaire étant mort durant la
Première Guerre, il accepte la proposition de Mgr Masquelier, directeur,
rédacteur en chef du quotidien lillois. Très rapidement, Louis Cassette
développe l’édition de Roubaix, notamment par ses campagnes de presse contre
les taudis de Roubaix en 1923, 1925, 1928 et 1933.
Lors de
la Seconde Guerre, Louis Cassette gagne le siège du journal réduit au silence
où la librairie et l’imprimerie purent continuer leurs activités. Une nouvelle
fois, il s’efforce d’atténuer les difficultés de ses concitoyens
devenant secrétaire du Secours national, des Soupes populaires, du Comité
d’aide aux prisonniers.
A la
libération, il reprend ses fonctions au bureau roubaisien de La Croix du Nord. En 1948, il est nommé membre du
conseil d’administration du quotidien catholique.
Louis
Cassette meurt le 28 août 1967. Il était également membre de la Commission
historique du Nord, de la Société d’émulation de Roubaix, de la commission des
Pupilles de la nation. Son dévouement au service des autres, son militantisme
avaient notamment été récompensés par la croix de chevalier du Mérite social,
et celle de chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand.
J.-P. V.
Sources : Manuscrit inédit de Louis Cassette,
transcris par P.-J. Desreumaux ; Nord-Eclair, 27-28
août 1967.
CATEL Edouard ( ?, ? – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur à La Croix du Nord à la Libération.
CATOIRE Charles François (Lille, 16 juillet 1870 – ?, ?)
Journaliste
Des policiers se reconvertissent parfois en journaliste, Charles François Catoire fit lui le chemin inverse. Fils d’un boulanger lillois, François Charles Catoire, « de bonne conduite et de bonne moralité », selon la police, fut pendant quelques années rédacteur-reporter au quotidien Le Progrès du Nord. Dès 1895, il cherche une autre voie et entre dans la police.
Il se marie à Bordeaux le 29 septembre
1898 avec Léonie Suzanne Niot.
J.-P. V.
Source : AD Nord, 1T 222/19.
CAUDRON Ernest (Merville, 9 avril 1909 – Marcq-en-Barœul, ?)
Journaliste
Employé de perception, Ernest Caudron est également correspondant de La Croix du Nord qui l’embauche à plein temps en 1932, après son service militaire en Algérie.
Membre du Parti démocrate populaire (démocrate chrétien), il préside la section de Marcq-en-Baroeul, puis devient délégué à la propagande de la fédération du Nord. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier et envoyé en Allemagne où il participe à des actes de sabotage et à l’évasion de prisonnier. Membre du comité de Libération de Marcq-en-Baroeul, il est élu conseiller municipal M.R.P. de 1947 à 1959.
Devenu éditorialiste à La Croix du Nord, il dirige également Le Dimanche du Nord, édition hebdomadaire du quotidien catholique. En 1952, il devient rédacteur en chef de Nord Eclair et le reste jusqu’en 1959.
Membre du comité fédéral du M.R.P., il est vice-président départemental du Centre démocratie et progrès fondé par Joseph Fontanet. Il est adjoint au maire de Marcq-en-Baroeul de 1971 à 1977.
Très impliqué dans le monde combattant, il sera président départemental adjoint de l’UNC, chargé du périodique La Voix du combattant.
J.-P. V.
Source : André Caudron, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine 4. Lille-Flandre, Beau Chesne CHRENO université de Lille III, 1990.
CAUDRON François (Ribécourt, 1865 – ?, ?)
Reporter
Elève au Petit séminaire de Cambrai où il «exalte Voltaire et Rousseau» selon la police, François Caudron entre comme rédacteur-reporter à La Dépêche de Lille en 1890.
La police lui fait une « réputation d’ivrogne ».
J.-P. V.
Source : AD Nord.
Journaliste
Charles Cauvin fut rédacteur en chef du journal La Vraie France du 4 septembre 1874 au 15 janvier 1877.
Source : René CHOQUET, La Vraie France. Journal royaliste, légitimiste et catholique lillois de la fin du XIXe siècle, Lille III, 1994, Bernard Ménager (dir.).
Rédacteur
Début 1905, les services roubaisiens de rédaction de L'Égalité de Roubaix Tourcoing sont dirigés par Marcel Cauwel, qui signe "Marcels".
CAVROIS DE SATERNAULT Louis Jules Elisée (Saint-Omer, 26 juillet 1839 – Arras, 9 novembre 1909)
Conseiller d’Etat
Docteur en droit, Louis Cavrois est membre du Conseil d’Etat qu’il abandonne en 1870. A la même époque, il s’installe à Arras et participe au lancement du Courrier du Pas-de-Calais dont il devient administrateur.
Louis Cavrois est un des promoteurs de l’Université catholique de Lille. Candidat aux élections législatives dans la 1re circonscription d’Arras, en 1881, il est battu.
Membre de la Commission des monuments historiques du Pas-de-Calais, il est l’auteur de plusieurs ouvrages ou études historiques.
Source : Le Courrier du Pas-de-Calais, 10 novembre 1909.
CAZES Claude dit Claude (Fleurance, 20 mai 1850 – Ollioules, 5 janvier 1901)
Journaliste
Né dans le Gers en 1850, Claude Cazes, avant d’arriver dans le département du Nord au début des années 1880, fut journaliste au Progrès de Lyon puis au Républicain de l’Isère à Grenoble. Dans le Nord, il est d’abord rédacteur en chef du Progrès du Nord, puis il fonde en 1889 avec Edouard Delesalle Le Réveil du Nord dont il est le premier rédacteur en chef. Il quitte le quotidien socialiste en janvier 1896 pour des «raisons de convenances personnelles». Emile Ferré lui rend alors un hommage appuyé dans Le Grand Echo du Nord du 5 janvier 1896.
Devenu percepteur, il meurt à Ollioules en janvier 1901.
J.-P. V.
CERET Désiré (Marseille, ? – Paris, 17 novembre 1850)
Imprimeur
Né à Marseille, Dieudonné Désiré Céret est maréchal des logis au 1er régiment de carabiniers de Metz, mais est domicilié à Douai, lorsqu’il se marie, le 5 juillet 1827, avec Antoinette Rosalie Carpentier, sœur de l’imprimeur et propriétaire de La Feuille de Douai, Théophile Carpentier.
Devenu commis négociant à Saint-Quentin dans l’Aisne, il est le 21 février 1840, nommé imprimeur en remplacement de son beau-frère mort en janvier 1840. L’établissement prend alors la dénomination de Céret-Carpentier et Désiré Dieudonné Céret devient directeur de La Feuille de Douai, qui se transforme en Réformiste en décembre 1847.
Imprimeur du périodique Le Programme créé en janvier 1847, il en devient propriétaire en janvier 1848. Il est également l’imprimeur du Manuel général de l’Instruction primaire et du Salon du Nord (1843-1844). Il meurt à Paris le 17 novembre 1850 à l’âge de 49 ans.
J.-P. V.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2017, 428 p.
CERET-CARPENTIER Rosalie (Douai, 30 juillet 1793 – Carvin, 2 décembre 1877)
Imprimeur
Mariée en 1827 avec Désiré Céret, Rosalie Carpentier bénéficie, à la mort de son frère, Théophile Carpentier, en 1840, de l’usufruit du journal La Feuille de Douai et de celui de l’imprimerie, fondés par son père Séraphin Carpentier.
Après la mort de son mari, en 1850, elle obtient son brevet d’imprimeur lithographe le 20 mars 1851. Elle poursuit l’activité de presse, transformant Le Réformiste (ex-Feuille de Douai), après sa fusion avec L’Indicateur en septembre 1854, en Courrier douaisien. Organe d’opposition sous le Second Empire, ce journal devient dès le début de la IIIe République un fervent soutien du comte de Chambord. En décembre 1857, associée au libraire Adolphe Obez, Mme Céret dote Le Courrier douaisien d’une édition dominicale, Gayant. Echo de Douai qui disparaît en 1858. Le Courrier douaisien passe entre les mains d’Albert Duramou le 1er avril 1876.
Rosalie Carpentier meurt à Carvin le 2 décembre 1877.
J.-P. V.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2017, 428 p.
CHABROUILLAUD Félix (Barbezieux, 13 novembre 1802 – ?, ?)
Secrétaire de mairie
Né à Barbézieux en Charente le 13 novembre 1802, Félix Chabrouillaud est d’abord avocat. Radical-socialiste, il est élu adjoint au maire de Limoges. Il collabore à La Dépêche de Toulouse, à La Petite République, puis devient chroniqueur judiciaire au Temps. En 1894, il participe à la création du journal collectiviste de Limoges, Le Réveil du centre.
En 1897, il est embauché comme secrétaire de mairie à Roubaix. Il devient administrateur du Réveil du Nord et de L’Egalité de Roubaix-Tourcoing. « Créature de Millerand », selon l’historien roubaisien Jean Piat, il entraîne ces journaux du côté des participationnistes en 1902, créant ainsi une scission dans le camp socialiste. Il entraîne avec lui Carrette, premier maire socialiste de Roubaix, qui crée le Parti socialiste ouvrier roubaisien. En septembre 1905, il prend la direction et la rédaction en chef du Réveil du Centre, « journal d’union républicaine-socialiste » à Limoges.
B. G.
CHADE Léon (Langatte, 19 avril 1904 – Almunecar [Espagne], 1er mai 1977)
Journaliste
Après des études de lettres à la Sorbonne, Léon Chadé devient journaliste à l’agence Havas en 1928. Promu rédacteur en chef du service étranger de l’Office français d’information qui, sous le régime de Vichy, a pris la suite de l’agence Havas, il est révoqué en novembre 1942 après avoir diffusé le récit du sabordage de la flotte française à Toulon.
Contacté en 1943 par Jean Dubar, directeur du Grand Echo du Nord de la France, qui souhaite lui confier la direction de son journal après la guerre, Léon Chadé rejoint le quotidien lillois où il a été séduit par son équipement technique. Durant cette période, il aurait ainsi participé à la rédaction du journal clandestin Le Nord libre réalisé à partir d’avril 1944 par le directeur du quotidien lillois placé sous contrôle allemand ainsi qu’au Véritable Grand Echo diffusé au lendemain de la Libération de Lille.
Le 3 septembre 1944, présenté par Jean Dubar à Jules Houcke, chargé de sortir au grand jour le journal La Voix du Nord fondé en avril 1941 par Natalis Dumez et Jules Houcke, il est nommé directeur de la rédaction et devient le seul membre du conseil de gérance qui ne soit pas issu du mouvement Voix du Nord. L’homme a de grandes ambitions pour le quotidien lillois, mais se heurte à plusieurs reprises au conseil de gérance. En mars 1948, il est licencié, à l’issue d’une grève de trois semaines suivie par l’ensemble du personnel qui soutient son directeur contre le conseil de gérance, il quitte alors Lille.
En 1949, il est nommé directeur du quotidien de Nancy, L’Est républicain, puis Pdg à partir de 1966. Souhaitant faire de son journal le premier de France, il engage une guerre de dix ans contre Le Républicain lorrain. Il fait ainsi passer L’Est républicain de 150 000 à 280 000 exemplaires, rachète ou conclut des accords avec d’autres quotidiens.
Agé de 69 ans, il quitte L’Est républicain en 1974, à l’occasion d’un changement d’actionnaire.
J.-P. V.
Sources : La Voix du Nord ; Gayan (Louis), La presse régionale. Le premier média de France, Editions Milan-Midia, Ecomédia, 1990, p. 54 ; « M. Léon Chadé quitte la direction de L’Est républicain », Le Monde, 16 décembre 1974 ; Jean-Paul Visse, Ces Voix des Hauts-de-France, les quotidiens du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie depuis la Libération, Société des amis de Panckoucke, 2021.
Journaliste
Pseudonyme de Barjavel. Gérant de La Croix du dimanche en 1898.
Source : AD Pas-de-Calais, 10T 22.
CHALINES Fernand ( ?, ? – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur en chef de L’Echo de Béthune du 10 janvier 1892 au 30 mai 1897.
CHAMBON Jean Chrysostome Louis Alphonse (Prayssas, 6 août 1825 – ?, ?)
Journaliste
Fils de Jean Chambon, praticien, Jean Chrysostome Chambon est né le 6 août 1825 à Prayssas dans le département du Lot-et-Garonne.
Rédacteur en chef du quotidien arrageois L’Ordre le 12 décembre 1868, il prend la gérance en remplacement de Clarenc de juin au 31 juillet 1870.
Fondateur de L’Annonce. Journal des propriétaires et locataires du Nord de la France en février 1899
Journaliste
Albert Chamoy est rédacteur au Journal de Lens, gérant de Nord-Sports en 1936.
CHAMPION-RICHEBÉ, Émile-Auguste (Lille, 1er mai 1815 – Lille, ?)
Homme politique, journaliste
Ardent promoteur des principes démocratiques, Champion-Richebé fut l’un des promoteurs des banquets réformistes. Il collabora en 1848 au Messager du Nord, avec Bianchi, Testelin, Fémy, etc.
Source : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…, Lille, Leleu, 1869.
CHANTREL Joseph (Linancourt, 17 février 1818 – Paris, 31 mai 1884)
Historien, journaliste
Journaliste à L’Univers, puis au Monde à Paris, Joseph Chantrel est rédacteur en chef du quotidien arrageois Le Pas-de-Calais du 1er mai 1871 au 18 avril 1872. Il est en 1874 rédacteur en chef de l’hebdomadaire populaire catholique, ultramontain et monarchique, La France nouvelle. Il fonde ensuite les Annales catholiques qu’il dirige jusqu’à sa mort.
Historien, Joseph Chantrel est l’auteur de plus d’une centaine d’ouvrages.
J.-P. V.
Source : AD Pas-de-Calais 18J Ms 47. P.-M. Laroche, Les journaux à Arras au XIXe siècle. Impression d’un passant, 1899.
CHANVIN Jean-Baptiste (?, ? – ?, ?)
Imprimeur
Fils d’un imprimeur audomarois, Jean-Baptiste Chanvin succède à son père en 1828. Installé 21, rue de L’œil, il fonde le 12 octobre 1831 L’Annotateur artésien qui devient successivement L’Observateur artésien puis L’Audomaroise. Cet hebdomadaire cesse sa parution le 30 décembre 1848, Chanvin le remplace le 22 février 1849 par L’indépendant. Journal politique de l’arrondissement de Saint-Omer. En 1859, l’imprimerie Chanvin est mise en liquidation. L’Indépendant est repris par l’imprimeur Charles Guermonprez.
J.-P. V.
Source : « L’Indépendant créé le 22 février 1849 a 125 ans », L’Indépendant, février 1974.
CHANVIN Jean-François (?, 1762 – ?, ?)
Imprimeur
Breveté imprimeur le 15 juillet 1811, Jean-François Chanvin, dit Chanvin-Gougeon, imprime les Affiches, annonces et avis divers de la ville de Saint-Omer puis à partir de 1814 la Feuille de Saint-Omer dont il est également propriétaire. Il transmet son imprimerie à son fils Jean-Baptiste qui est breveté le 2 février 1830.
Source : data.bnf.fr /fr/atelier/17871/jean-françois_chanvin /.
CHARLET Augustin (Gondecourt, 30 décembre 1903 – Lambersart, 23 février 1958)
Journaliste
Diplômé de l’Institut d’Education physique de la faculté de médecine de Lille, Augustin Charlet entre au Grand Echo du Nord en 1925 après son service militaire effectué au 106e régiment d’artillerie. Affecté au service des sports, il en devient chef en 1940. Mobilisé d’août 1939 à juillet 1940 au service de santé de la 1re section militaire d’Infanterie militaire, il reprend son poste au Grand Echo du Nord lors de la reparution de celui-ci en août 1940.
A partir février 1944, il appartient au mouvement de Résistance Libé-Nord. A la Libération, il est nommé chef des services sportifs de La Voix du Nord, fonctions qu’il cumule à partir de 1946 avec celles de rédacteur en chef de La Voix des sports, hebdomadaire lancé par La Voix du Nord. Augustin Charlet est également chroniqueur sportif à Radio Lille, correspondant régional de plusieurs journaux : France-Soir, Le Parisien libéré, Le Provençal, La Dépêche de Toulouse, Le Progrès de Lyon, l’Associated Press, etc.
Soucieux de l’intérêt des journalistes, il est secrétaire de la section Nord-Pas-de-Calais du SNJ, membre fondateur de l’Association professionnelle des journalistes sportifs dont il sera vice-président, il est également président de la section Nord-Pas-de-Calais-Somme et Aisne du Syndicat national des journalistes sportifs.
Impliqué dans de nombreuses associations sportives, il est secrétaire général du Sporting club fivois de 1921 à 1925, vice-président fondateur de l’Association sportive des Postes Télégraphe Téléphone de Lille de 1927 à 1947, membre du Comité des Flandres de cyclisme, du Comité régional de la Ligue des Flandres de hockey, du Comité directeur de l’Association nationale des médaillés de l’Education physique, etc.
Ses activités lui valent de nombreuses distinctions : médaille du ministère de la Guerre pour services rendus à la préparation militaire, médaille d’or de l’Education physique et des sports, médaille d’or du travail. Officier d’Académie, Augustin Charlet est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1955. La médaille de la Reconnaissance française, du Combattant volontaire de la Résistance et la croix du Combattant avaient récompensé sa conduite pendant la guerre.
J.-P V.
Source : Dossier de Légion d’honneur ; La Voix du Nord, 1955.
CHARLET Jean (Lambersart, 3 juin 1932 – Lambersart, 14 août 2013)
Journaliste
Fils d’Augustin Charlet, rédacteur en chef de La Voix des sports, Jean Charlet devient naturellement journaliste. Il entre à La Voix du Nord le 1er septembre 1953 comme secrétaire de rédaction au service des informations régionales. Il en devient le chef et le reste jusqu’à sa retraite. Il meurt en 2013 à l’âge de 81 ans.
J.-P. V.
Imprimeur
Imprimeur de L’Echo de Béthune en 1880.
CHATELLE Albert (Boulogne-sur-Mer, 11 mai 1885 – Boulogne-sur-Mer, 6 août 1973)
Journaliste, conservateur de musée
Après ses études, Albert Chatelle devient journaliste dans sa ville natale, Boulogne-sur-Mer. Il travaille d’abord à L’Impartial, puis à La France du Nord, plus tard il continuera à collaborer au Télégramme du Pas-de-Calais, puis, après la Seconde Guerre, au Journal du Pas-de-Calais et de la Somme.
Après la Première Guerre, il est nommé conservateur adjoint du musée de la Marine et publie une vingtaine d’ouvrages historiques. Volontaire lors de la déclaration de guerre en 1939, il est affecté à l’état-major de l’amiral Nord, à Dunkerque. Capturé par les Allemands en juin 1940, il est interné.
Albert Chatelle était membre de l’Académie de la Marine, membre du Comité de restauration de la colonne de la Grande Armée, officier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Source : Daniel Tintillier, La Presse boulonnaise. Catalogue de l’exposition organisée par L’Association des journalistes du Pas-de-Calais, BM de Boulogne-sur Mer, 2009 ; dossier de Légion d’honneur.
CHATILIEZ Guy (Trouville, 24 octobre 1922 – Tourcoing, 28 juillet 1979)
Journaliste
Ancien de la JOC, militant au MRP, Guy Chatiliez, qui a entrepris des études de journalisme après son retour du STO, entre à Nord Eclair le 3 juillet 1949. Après avoir occupé divers postes au sein de la rédaction du quotidien roubaisien, il devient grand reporter.
Lors des élections municipales de 1977 où il est candidat sur la liste socialiste, il est élu maire de Tourcoing. Il meurt deux ans plus tard le 28 juillet 1979.
Journaliste
Henri Chauleur a dirigé la rédaction du Télégramme du Pas-de Calais qu’il quitte en avril 1911.
Source : Daniel Tintillier, La Presse boulonnaise. Catalogue de l’exposition organisée par L’Association des journalistes du Pas-de-Calais, BM de Boulogne-sur Mer, 2009.
Cf. Mallet de Chauny
CHAUSSOY Robert (Calais, 29 mars 1925 – Calais, juillet 1997)
Journaliste, historien
La vie professionnelle de Robert Chaussoy fut d’abord marquée par la fidélité à sa ville natale où il effectua toute sa carrière de journaliste. Il l’a commença durant l’Occupation au Phare de Calais, puis après la Libération à Nord littoral. Responsable des informations locales et régionales du quotidien L’Echo de Calais et du Pas-de-Calais de juillet 1950 à février 1951, il entra alors à la rédaction de Calais de La Voix du Nord. En 1979, il prenait la succession d’Yves Broussier comme chef de l’édition calaisienne, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en mars 1990.
Erudit, historien local de grande qualité, Robert Chaussois est l’auteur de nombreux ouvrages notamment sur la Seconde Guerre mondiale dans le Calaisis. Il a également publié un livre sur Louis Blériot, l’homme de la Manche, et sur les géants du Nord.
J.-P. V.
Source : Presse Actualité, n° 105, juin-juillet-août 1975.
Journaliste
Selon Hippolyte Verly, qui ne fournit pas plus de précisions, Chéradame aurait été rédacteur à La Gazette de Flandre et d’Artois.
Source : Hippolyte Verly, Essai de biographie lilloise contemporaine.
CHEVALIER Claude ( ?, 22 mars 1929 – Boulogne, 25 septembre 1990)
Journaliste
Claude Chevalier débute dans le journalisme en 1957 au Journal du Pas-de-Calais et de la Somme. Il entre ensuite à la rédaction de Boulogne de La Voix du Nord où il effectue le reste de sa carrière.
J.-P. V.
CHIROUTRE Amédée Léon Charles (Dunkerque, 11 août 1887 – Paris, ?)
Imprimeur
Fils de Charles Chiroutre et d’Agnès Gauvry, Amédée Chiroutre, domicilié 27, rue du Jeu-de- paume à Dunkerque, lance le 19 avril 1922, avec ses frères Gaspard et Roger, un journal républicain, Nord Eclair, quotidien d’union des gauches. Ce périodique cesse sa parution le 15 juin 1924
Par la suite, il quitte le Nord et devient imprimeur à Paris où, en 1940, il épouse Gabrielle Juliette Leclercq.
J.-P. V.
Source : AD Nord, M 149/148.
CHIROUTRE Charles Désiré Joseph (Steenwerck, 20 avril 1849 – Petite-Synthe, 23 X 1921)
Imprimeur
Fils de Jean-Baptiste Chiroutre, cordonnier, et de Hyacinthe Bibiane Robitaillie, Charles Chiroutre arrive à Dunkerque pour y terminer son service militaire après s’être battu, en 1870, dans l’armée du Nord commandée par le général Faidherbe. Il avait auparavant été apprenti typographe dans des imprimeries d’Armentières, Valenciennes et Roubaix.
Resté à Dunkerque, il est d’abord prote au Phare de Dunkerque. En octobre 1881, il crée un journal Le Petit Dunkerquois dont la parution ne dure que trois mois. Le 30 avril 1882, il fonde un quotidien, Le Nord maritime dont il est l’imprimeur, propriétaire et gérant. Répondant aux attentes des Dunkerquois, notamment grâce à son information locale développée et sa rubrique « Le carillon dunkerquois », sorte de tribune où chacun peut « se plaindre de tout et de rien, mais aussi d’exprimer [ses] désirs », selon Jean-Marie Goris, ce journal rencontre rapidement le succès. En 1908, Le Nord maritime quitte son siège du 6 de la rue David-d’Angers pour un magnifique hôtel édifié place Jean-Bart.
Le 29 septembre 1875, Charles Chiroutre épouse Adeline Thérèse Nissen dont il est veuf en 1884. Deux ans plus tard, il se marie avec Agnès Gauvry. Son entreprise prend alors le nom de Chiroutre-Gauvry. Elle va éditer et publier de nombreux ouvrages.
Le 20 juillet 1921, Chiroutre cède son journal à Francis Carlier, qui en était directeur depuis vingt ans, pour un million de francs. Il se retire à Petite-Synthe où il meurt en quelques semaines plus tard.
J.-P. V
Sources : AD Nord, 1T 222/10 ; Jean-Marie Goris, Le Nord maritime.
CHIROUTRE Gaspard Augustin Jules (Dunkerque, 15 janvier 1878 – Malo-les-Bains, 5 août 1927)
Imprimeur, éditeur
Fils de Charles Chiroutre et de son première épouse Adeline Thérèse Nissen, Gaspard Chiroutre fonde à Dunkerque avec ses frères Amédée et Roger Nord Eclair dont la direction est confiée à Louis Burnod et Ernest Dupont.
Source : AD Nord, 1T.
CHOMBART Michel ( Vitry-le-François, 1921 – Trans-en-Provence [Var], mai 1989)
Journaliste
Après avoir débuté sa vie professionnelle dans l’administration portuaire à Boulogne-sur-Mer puis à Calais, Michel Chombart opte pour le journalisme, entrant comme rédacteur à Nord littoral, puis à La Voix du Nord. Il passe ensuite au Journal du Pas-de-Calais et de la Somme dont il devient rédacteur en chef.
A la fermeture du quotidien boulonnais, il entre au Républicain lorrain. En 1969, il devient chef d’agence à Nice matin. Il prend sa retraite en 1982.
Source : Daniel Tintillier, La Presse boulonnaise. Catalogue de l’exposition organisée par L’Association des journalistes du Pas-de-Calais, BM de Boulogne-sur Mer, 2009.
Journaliste
Antoine Choquet devient rédacteur responsable de la Feuille de Douai à la mort Théophile Carpentier en janvier 1840.
Journaliste
Rédacteur au Réveil du Nord durant l’entre-deux-guerres.
CIEREN Georges (Dunkerque, 19 octobre 1868 – ?, 1952)
Fils de Théophile Auguste Louis Cieren, praticien, et Henriette Louise Bac, Georges Cieren est né à Dunkerque le 19 octobre 1868. Entré en 1890 comme secrétaire de rédaction à La Croix du Nord, devenue quotidienne, Georges Cieren fut l’un des premiers collaborateur du journal catholique où il exerce en parallèle les fonctions de gérant. Plus tard, il gagne L’Indépendant du Pas-de-Calais fondé à Saint-Omer en 1849 dont il devient en 1920, après la mort du directeur Paul Gabriel, le directeur-rédacteur en chef et directeur de l’Imprimeur.
Durant l’Occupation, refusant de faire paraître le quotidien audomarois qui a cessé sa publication le 23 mai, il publie, à la demande du maire, un bulletin d’informations locales, Le Bulletin audomarois. A la Libération, aucune charge n’étant retenue contre lui, il reprend son poste de rédacteur en chef à L’Indépendant de Saint-Omer.
Parallèlement, Georges Cieren est très impliqué dans la vie associative et la défense de la profession. Lors de la création, en mai 1897, de la Jeune Garde, section départementale des Jeunesses catholiques dont le siège était situé dans les locaux de La Croix du Nord, il en devient le président. Il est également l’organisateur de la Fédération des sociétés de gymnastique. Georges Cieren est l’un des fondateurs de l’Association professionnelle des journalistes du Nord, créée pour venir aide aux journalistes retraités ou en activité. Arrivé dans le Pas-de-Calais, en 1922, il relance l’Association professionnelle des journalistes du Pas-de-Calais dont il est le vice-président jusqu’en 1932. Il assure ensuite la présidence jusqu’en 1937. L’année précédente, il avait créé le Syndicat des directeurs de journaux du Pas-de-Calais qu’il préside.
Dans sa ville d’adoption, Saint-Omer, on le retrouve impliqué dans plusieurs associations.
Cet engagement est récompensé par la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources : Léonore, dossier de chevalier de la Légion d’honneur ; AD Nord, 6 W 455 ; Jim Kennedy, « L’Association catholique de la Jeunesse française dans le diocèse de Lille », Revue du Nord, 1971, n° 208 et différents numéros de La Croix du Nord.
CIEREN Paul (Dunkerque, ? – Dunkerque, avril 1938)
Journaliste
Frère cadet de Georges Cieren, Paul Cieren commence sa carrière de journaliste à La Croix du Nord où il est reporter pendant dix-sept ans. Il quitte le quotidien catholique pour Le Télégramme du Pas-de-Calais où il est rédacteur en poste à Dunkerque. Il meurt en avril 1938 à l’âge de 61 ans.
L’abbé Clarisse fonde en 1866 La Semaine religieuse du diocèse de Cambrai dont il est à la fois directeur et propriétaire. Malade, il demande en 1874 à Mgr Régnier, archevêque de Cambrai, de nommer à sa place l’abbé Henri Delassus, qui collaborait déjà au périodique.
CLASSE Ernest (?, ? – Roubaix, 28 avril 1882)
Journaliste
Le 29 avril 1882, Le Journal de Roubaix informe ses lecteurs du décès d’Ernest Classe, survenu « après de longs mois de maladie » à l’âge de 30 ans. Issu d’une famille modeste d’ouvriers – son père est tulliste à Saint-Pierre-les-Calais –, boursier au collège de Roubaix, Ernest Classe entre au Journal de Roubaix en 1869 en qualité d’élève-compositeur. Devenu rapidement correcteur, il s’élève jusqu’au poste de secrétaire de rédaction. A partir de 1877, il est également rédacteur en chef du Courrier du dimanche, autre publication du groupe Reboux. Par ailleurs, Classe était officier de réserve.
Dans le numéro du 30 avril 1882 du Réveil du Nord, Jules Jenniaux, au nom de la rédaction, signe un article nécrologique à la mémoire d’Ernest Classe qu’il désigne comme « un de nos amis les plus et les dévoués ».
B.G.
Source : Le Journal de Roubaix, 29 avril 1882.
Journaliste
Rédacteur en chef du Mémorial artésien à Saint-Omer, Camille Claus fait partie des fondateurs de l’Association des journalistes professionnels du Pas-de-Calais en 1913. Elu vice-président, il en devient président en 1916.
COINTRELLE Henri (Arras, 6 octobre 1863 – Lille, 4 mai 1943)
Avocat
Avocat à Lille, Henri Cointrelle fut adjoint au maire de Lille et conseiller d’arrondissement de 1895 à 1901.
Pendant plusieurs années, il a assuré une chronique juridique dans le quotidien lillois La Dépêche sous le pseudonyme de Me Lesec.
Source : Dictionnaire biographique du Nord, 1893.
COISNE Désiré (?, 1er septembre 1878 – ?, ?)
Syndicaliste
Mineur de fond à Lens, Désiré Coisne devient secrétaire adjoint des mineurs CGT du Pas-de-Calais. Dans le cadre de son activité syndicale, il collabore à La Tribune, organe des mineurs du Pas-de-Calais, du Nord et d’Anzin.
En 1939, il fonde un syndicat autonome qui se dote, en juillet, d’une publication imprimée à Béthune, Le Pays noir, bimensuel d’information et de défense du syndicalisme indépendant dont il est le directeur.
J.-P. V.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse du Bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010.
COLBAERT Jean-Baptiste (Harnes, 15 novembre 1898 – ?, ?)
Syndicaliste
Compagnon de route de Broutchoux, Jean-Baptiste Colbaert fait partie de la commission de rédaction du Réveil syndical qui paraît d’avril à décembre 1903 et de L’Action syndicale qui prend la suite à partir de 1904.
Passé au Vieux-Syndicat fondé par Emile Basly, Colbaert devient gérant de La Voix du mineur à partir du 25 octobre 1913. Après la Première Guerre mondiale, il est rédacteur au quotidien Le Réveil du Nord. Secrétaire de la section socialiste de Béthune, il collabore également à L’Eclaireur du Pas-de-Calais, l’hebdomadaire de la fédération socialiste, qui paraît de 1921 à 1938.
J.-P. V.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse du Bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010.
Journaliste
Entre à La Croix du Nord en 1890 lorsque le journal catholique dirigé par l’abbé Masquelier devient quotidien.
CONTESSE Serge (Revins, 28 octobre 1925 – Lille, 1er juin 2003)
Photographe
Fils d’un capitaine reconverti dans la photo, Serge Contesse est entré à La Voix du Nord le 1er octobre 1946. Grand reporter, puis chef du service photo du quotidien lillois, cet homme aux yeux malicieux et à la grosse moustache à la gauloise, a parcouru aussi bien sa région d’adoption que les plus lointaines contrées, il a photographié les plus humbles, ceux qui fêtaient leurs noces d’or, luttaient pour l’amélioration de leurs conditions de vie… comme les grands de ce monde : le général de Gaulle en visite dans le Nord-Pas-de-Calais, Elisabeth II d’Angleterre lors de son couronnement, le pape…, il a rencontré les artistes de son temps : Picasso, Brassens, Reggiani, Piaf…
Formé aux Beaux-Arts, Serge Contesse était aussi un peintre reconnu, s’inspirant du quotidien, de ses semblables dont il traquait les attitudes, les travers. Ami d’Arthur Van Hecke, qu’il avait rencontré à l’Atelier de la Monnaie à Lille, il avait présenté sa première exposition en 1957 dans le Vieux-Lille. L’heure de la retraite venue, il avait pu se consacrer pleinement à sa « barbouille » comme il disait en parlant de sa peinture. Il est mort le 3 juin 2003.
Source : La Voix du Nord, 3 juin 2003.
COPPENS Raymond ( ?, ? – ?, ?)
Journaliste
A la Libération, Raymond Coppens est secrétaire de rédaction au Libre Artois.
Source : Libre Artois, 10 novembre 1946.
COQUELLE Robert (Férin, 17 octobre 1875 – Cannes, 25 avril 1957)
Sportif, journaliste…
Fils d’agriculteur, Robert Coquelle, passionné de cyclisme dès son plus jeune âge, devient lui-même coureur cycliste. Il collabore au magazine Le Vélo et à La Vie au grand air. Il devient ensuite journaliste à L’Auto et administrateur de L’Echo des sports. Avec Victor Breyer, il écrira deux ouvrages sur le cyclisme : Les Rois du cycle et Les Géants de la route.
De 1902 à 1924, il dirige le vélodrome Buffalo à Paris.
CORBANIE Dominique ( ?, 9 avril 1942 – ?, 13 mars 1988)
Journaliste
Entré le 1er juin 1967 à La Voix du Nord, Dominique Corbanie y est secrétaire de rédaction. Il meurt à l’âge de 45 ans des suites d’une longue maladie.
CORDIER Séraphin (Carnin, 12 décembre 1864 – Lens, 6 juillet 1913)
Mineur, syndicaliste
« Sincère dans ses convictions, respectueux des idées de chacun, cherchant à faire partager ses vues par la persuasion », tel est le portrait que Le Grand Echo du Nord dresse de Séraphin Cordier au lendemain de sa mort survenue des suites d’un maladie le 6 juillet 1913. Le quotidien souligne également combien Cordier « jouissait dans les milieux ouvriers d’une réelle autorité ».
Né à Carnin dans le Nord sous le Second Empire, l’homme avait passé sa vie à défendre les mineurs et les ouvriers en général. Entré dès son plus jeune âge aux mines de Carvin (Pas-de-Calais), il était devenu délégué mineur en 1890, puis membre de la fédération régionale des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais à partir de 1893. En 1906, Séraphin Cordier fut nommé membre de la Commission d’enquête sur la catastrophe de Courrières. Avec ses camarades délégués mineurs, il se désolidarisa des conclusions des autres membres de cette commission. Plus tard, il sera élu secrétaire du Vieux Syndicat et occupa brièvement le poste de trésorier de la fédération des mineurs.
Gérant de L’Ouvrier mineur en mai 1905, il fut rédacteur à La Voix du mineur à partir de septembre 1907, puis gérant.
Parallèlement, Séraphin Cordier mena une carrière politique. Elu conseiller municipal à partir de 1900, puis 1er adjoint radical-socialiste de Carvin, il démissionne en 1911. L’année suivante, il est élu conseiller municipal de Lens sur la liste Socialiste.
J.-P. V.
Sources : Le Grand Echo du Nord, 8 juillet 1913 ; L’Egalité de Roubaix-Tourcoing, 7 et 9 juillet 1913.
CORMONT Charles ( ?, ? – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur en chef de La Revue de l’Escaut, journal des intérêts littéraires, artistiques, scientifiques, commerciaux du Nord de la France (16 août 1857-2 mars 1862), Cormont est, selon la police impériale, « d’humeur agressive et d’un caractère un peu entier, se posant comme un redresseur de d’abus ». En septembre 1860, il sollicite l’autorisation de publier un quotidien politique, La Revue du Cambrésis, qui lui est refusée.
J.-P. V.
Source : AD Nord, 1T 222/4.
COSTA
Pierre (Marly, 20 décembre 1886 – Marly,
10 décembre 1950)
Fils de Pierre François Costa, un corse, chef de gare à Marly dans le Valenciennois, et de Sophie Delattre, Pierre Costa naît le 20 décembre 1886 dans une famille nombreuse.
Il
devient rédacteur à l’agence valenciennoise du Réveil du Nord avant la
Première Guerre. Parallèlement, c’est un homme engagé. En 1919, il est élu
conseiller municipal socialiste de Valenciennes. En 1925, il devient même
adjoint au maire. Quatre ans plus tard, il
choisit de se présenter dans sa ville natale. C’est également un homme impliqué
dans plusieurs associations sportives : à la fédération du jeu de balle au
gant dont il est vice-président, à la fédération colombophile
« L’Eclair » dont il est président…
En
1925, il est nommé officier d’académie, en 1927, il reçoit la médaille de la
mutualité et en 1944, la médaille du travail pour plus de 30 années d’activités
professionnelles.
A
la Libération, il n’est pas repris par Nord-Matin
qui prend la succession du Réveil du Nord. Il meurt en 1950.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1Mi EC 383 R 001 ; « Notre collaborateur Pierre Costa,
nommé officier d’académie », L’Egalité ; 5 octobre
1925, Le Réveil du Nord, 1er août 1944.
COUAILHAC Gabriel ( ?, ? – ?, ?)
Journaliste
Gabriel Couailhac entre à L’Echo du Nord comme rédacteur-correcteur en 1841. Il remplace alors Matthieu qui fonde quelque temps plus tard Le Moulin à vent. Il ne reste que quelques années à la rédaction du quotidien lillois où il est remplacé par Léon Gramain.
Sources : Hippolyte Verly, Essai de biographie lilloise contemporaine ; Georges Lepreux, Nos journaux, Douai, 1896.
COUAILHAC Victor (Auxey [Côtes-d’Or], 1814 – Lille, 8 juin 1888)
Journaliste
Frère de Louis et Gabriel Couailhac, Victor est né en 1814 à Auxey en Côtes-d’Or. Selon Charles Simon, directeur du quotidien Le Petit Nord qui lui rendit hommage lors de ses funérailles le 10 juin 1888, « La République n’a pas eu de soutien plus dévoué, plus ferme, plus constant. » Selon la même source, Victor Couailhac aurait, après la révolution de 1848, « administré le Gers », puis été contraint à un long exil au lendemain du 2 décembre 1851.
De 1878 à 1888, il collabore au quotidien lillois Le Petit Nord des frères Simon. Parallèlement, il dirige l’hebdomadaire Le Bonhomme flamand, journal illustré des Flandres et d’Artois qui paraît de 1880 à 1882. Victor Couailhac fut également romancier, auteur de pièces de théâtre et librettiste. En collaboration avec son frère Louis, il publia notamment Mariette, Arrêtons les frais, Les Bonnes.
Il meurt le 8 juin 1888 à Lille des suites d’une longue maladie.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1Mi EC 350 R 101 ; Le Petit Nord, 10 juin 1888.
Administrateur, critique musical
Après avoir été chroniqueur théâtral pour différents journaux parisiens, chef de la publicité dans un quotidien, Jean Coursier est, à partir des années 1885, administrateur du quotidien républicain Le Phare de Dunkerque. Il est officier d’académie.
Source : Dictionnaire biographique illustré du Nord, 1893.
COURMACEUL (de) Victor (Saint-Omer, 21 juin 1818 – ?, ?)
Journaliste
Né à Saint-Omer en 1818 , Victor Courmacel est rédacteur au Progrès du Pas-de-Calais à partir de 1842. Il aurait même été rédacteur en chef. Le journal arrageois disparaît en 1857, date à laquelle Courmaceul semble installé à Valenciennes où il publie plusieurs ouvrages. On retrouve sa trace au Journal de Nice où il arrive en mars 1867 et qu’il quitte en 1870.
J.-P. V.
COURTOY Paul Silvio (Haumont, 29 janvier 1886 – Charleville, 1er avril 1974)
Journaliste
Fils d’un instituteur public, Paul Courtoy naît à Haumont le 29 janvier 1886. Après un scolarité secondaire au lycée de Valenciennes, il entre à l’Ecole des hautes études commerciales de Paris.
En 1908, il fonde à la demande du groupe radical et radical-socialiste de l’arrondissement de Laon, La Démocratie de l’Aisne. Il devient directeur-gérant de la société en commandite Paul Courtoy et Cie pour l’exploitation du journal et son imprimerie. En 1920, La Démocratie de l’Aisne est remplacée par La Dépêche de l’Aisne.
Pendant la Première Guerre, il est mobilisé comme officier d’administration de santé au 3e Corps d’Armée. Sa conduite pendant les hostilités lui vaut de recevoir la médaille militaire et la croix de Guerre. En 1928, il est même nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Dans l’entre-deux-guerres, Paul Courtoy devient négociant à Rouen. Colonel de réserve d’administration du service de santé, puis lieutenant-colonel, il est promu officier la Légion d’honneur en 1940, puis commandeur en 1949. Paul Courtoy meurt le 1er avril 1974 à Charleville dans les Ardennes.
J.-P. V.
Source : Dictionnaire biographique du Nord, 1893 ; AD Nord, 1 MI EC291, R002, Base Léonore.
CREPEAUX Célestin (La Bassée, ? – Arras, 16 avril 1842)
Journaliste
Fils de Charles Crépeaux et de Nathalie Boilly, Célestin Crépeaux est rédacteur au Propagateur du Pas-de-Calais de Frédéric Degeorges dès la fin des années 1820. Il meurt, à Arras, le 16 avril 1842 à l’âge de quarante ans.
CREPEAUX Louis Joseph (La Bassée, 16 septembre 1797 – Douai, 21 septembre 1853)
Imprimeur
Fils de Louis Charles Crépeaux, cultivateur, et de Françoise D’Haisne, Louis Crépeaux est breveté imprimeur en 1831. Entré dans le capital du trihebdomadaire orléaniste Le Mémorial de la Scarpe crée en 1826 par Hippolyte Duthillœul et Bernard Wagrez, il est mentionné comme propriétaire-gérant de ce journal. En 1835, il paie un tiers du cautionnement contre deux tiers pour Duthillœul.
Installé rue des Ecoles à Douai, il abandonne Le Mémorial de la Scarpe pour imprimer le périodique républicain Le Libéral du Nord qui reparaît en 1839 après une interdiction de plusieurs mois. Interdit après le coup d’Etat du 2 décembre 1851, Le Libéral du Nord disparaît. En 1852, Crépeaux devient rédacteur-gérant de L’indicateur du Nord pour lequel il dépose un cautionnement de 1 800 F. Le journal est averti deux fois, le 13 octobre 1852, puis le 4 juin 1853, et cesse sa publication en 1852.
Parallèlement, Crépeaux imprime La Jurisprudence de la Cour royale de Douai , mensuel lancé en janvier 1843, par l’avocat Alphonse Delbecque, La Petite Bibliothèque populaire mais aussi l’Echo du commerce (1849-1851) et L’Observateur du Nord (1851). En 1849, alors qu’aucun imprimeur valenciennois ne veut se risquer à sortir Le Républicain du Nord. Journal démocratique de Jules Desort, Alphonse Clavelly et Ernest Antoine, Crépeaux accepte de l’imprimer sur ses presses à Douai. Lorsque ce trihebdomadaire, plusieurs fois condamné, cesse sa publication et est remplacé par Le Démocrate du Nord, c’est toujours Crépeaux qui fabrique le journal valenciennois. Louis Crépeaux meurt le 21 septembre 1853 à l’âge de cinquante-six ans.
J.-P. V.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2017, 428 p.
CREPIN Arthur (Douai, 4 avril 1869 – Douai, 6 mars 1918)
Journaliste
Fils de Lucien Crépin, Lucien Henri Arthur naît à Douai le 4 avril 1869. Il est à partir de 1895 rédacteur en chef du Journal de Douai auquel collabore son frère Henri Gaston Il gère également avec lui une librairie « bien achalandée, selon la police, et [les deux hommes] font rarement des articles politiques dans leur journal qui, comme L’Indépendant, est presque entièrement aussi rédigé à coups de ciseaux ».
Toujours selon la même source, « le commerce de ces messieurs les gêne pour se lancer dans la politique et ils n’osent faire paraître des articles de crainte d’éloigner de leur librairie leurs principaux clients ». Cependant, reconnaît la police, « MM. Crépin frères se conduisent bien et vivent de leurs commerces. Ils sont républicains. » Arthur Crépin meurt célibataire le 6 mars 1918.
J.-P. V.
Source : AD Nord, 1T 222/8 ; « Généalogie des familles d’imprimeurs », Douai-Généalogie, 2012, n° 84, p. 17-18
CREPIN Eugène (Douai, 1862 – ?, 10 janvier 1890)
Journaliste
Troisième enfant de Lucien Crépin, Eugène est un moment journaliste. Il meurt en janvier 1890.
CREPIN Gaston (Douai, 5 juillet 1871 – Châlons-sur-Marne, 12 juillet 1923)
Journaliste, imprimeur
Frère des précédents, Gaston Henri est rédacteur à L’Ami du peuple. En 1923, il s’associe avec André Lunven, ingénieur des arts et manufactures. Il se marie en 1923 à Châlons-sur-Marne où il meurt le 12 juillet 1933.
Sources : AD Nord, 1T 222/8 ; « Généalogie des familles d’imprimeurs », Douai-Généalogie, 2012, n° 84, p. 17-18.
CREPIN Lucien Louis (Lille, 1er décembre 1831 – Douai, 10 janvier 1890)
Imprimeur, directeur de journaux
Libraire, puis imprimeur, fondateur de plusieurs titres, Lucien Crépin a marqué l’histoire de la presse douaisienne du Second Empire aux premières décennies de la IIIe République. L’homme n’est pourtant pas natif de Douai. Lucien Louis Crépin naît à Lille le 1er décembre 1831, il n’est légitimé par son père, François Joseph, serrurier domicilié à Haubourdin, que le 28 octobre 1840 lors de son mariage avec sa mère Camille Catherine Duhem, rentière.
D’abord installé libraire, 32, rue de Procureurs à Douai, Lucien Crépin obtient son brevet d’imprimeur le 8 juillet 1861 alors qu’il a déjà lancé plusieurs périodiques à la parution plus ou moins régulière et imprimés chez Horemans à Wazemmes (Lille), Le Kiosque en 1854, L’Industrie du Nord-Pas-de-Calais en 1857 qu’il transforme en journal politique en 1868, L’Echo de l’industrie du Nord et du Pas-de-Calais en 1859, le Bibliophile du Nord de la France en 1860 où il présente surtout les ouvrages en vente dans sa librairie… Titulaire du brevet d’imprimeur, il fonde Le Journal d’Orchies et de l’arrondissement de Douai, Les Annales du bibliophile… Le 15 mai 1864, à l’exemple du Petit Journal de Moïse Millaud et du Journal populaire de Lille de Géry Legrand dont le succès est incontestable, il crée « pour la classe ouvrière » un journal à cinq centimes le Journal de Douai… qui ne paraît, hélas, que « de loin en loin » selon l’expression de Georges Lepreux. Moins de six mois plus tard, la police annonce la disparition de ce Journal de Douai. Parallèlement, Crépin continue d’imprimer d’autres titres pour d’autres comme Souvenirs de la Flandre wallonne ou Le Courrier artésien…
C’est surtout à partir de la guerre de 1870 qu’il donne sa pleine mesure. Le 26 août 1870, il lance le premier quotidien douaisien Le Petit Gaulois. Sommé par les propriétaires du quotidien parisien Le Gaulois d’abandonner ce titre, Crépin le baptise, dès le 4 septembre Le Journal de Douai. Une quinzaine de jours plus tard, le périodique qui entend défendre la République annonce que sa direction va être confiée à un comité de rédaction composé de démocrates connus. En fait, Le Journal de Douai s’efface le 25 septembre devant Le Libéral du Nord interdit après le coup d’Etat du 2 décembre 1851 dont Crépin est l’administrateur et imprimeur. L’entente entre le rédacteur en chef et l’imprimeur est-elle difficile ? le 30 mars 1871, Emile Dupont transfère le journal à Roubaix où il est fabriqué par un imprimeur du cru, Lesguillon. Crépin reprend brièvement la parution de L’Industrie du Nord et du Pas-de-Calais avant de lancer le 21 mars L’Evènement dont il est, aujourd’hui, impossible de dire la durée de vie. Malgré deux condamnations pour délit de presse le 31 janvier et 27 avril 1872, Crépin persiste, le 22 mai 1872, il lance le Bulletin de l’Armée. Journal des administrations civils et des officiers ministériels qui ne semble pas non plus avoir connu un grand avenir. Par contre, quelques jours plus tard, il propose un trihebdomadaire qui, malgré bien des vicissitudes, connaît une existence plus longue, L’Ami du peuple. Son objectif annoncé : soutenir le gouvernement d’Adolphe Thiers. Dès le 28 janvier 1874, le journal est interdit de parution par le général commandant le 1er corps d’Armée. L’Ami du peuple « condamné au silence » jusqu’au 2 février 1876, Crépin ne désarme pas, le 10 février 1875, il fait part aux autorités de son intention de faire paraître une feuille d’annonces, L’indicateur du chemin de fer du Nord. L’autorisation lui est refusée « en raison du mauvais esprit dont il est animé et des condamnations en matière de presse qui ont été prononcées contre lui ». Un premier numéro paraît pourtant le 21 février, ce qui constitue, aux yeux de la loi, un nouveau délit en matière de presse. Le 4 janvier 1876, il obtient enfin l’autorisation de faire paraître Les Petites Affiches et annonces du Nord de la France de façon irrégulière, puis, à partir de mars 1882, chaque dimanche avec le sous-titre Journal de Douai qui, quelques mois plus tard, devient le titre principal. Le Journal de Douai paraît ainsi jusqu’au 28 juin 1935. Lors du retour de L’Ami du peuple, le journal est devenu la propriété « d’une société d’actionnaires » et Crépin a cédé la gérance. Le journal disparaît en 1886 à la suite d’un désaccord entre les actionnaires. Crépin qui reste propriétaire du titre le fait reparaître, en janvier 1888, comme supplément hebdomadaire du Journal de Douai qui l’absorbe le 30 juin 1890.
Durant toute cette période, Lucien Crépin imprime bien d’autres périodiques : La Revue des études, La Revue indépendante, Le Voyageur, le bulletin de L’Union des femmes françaises, les Procès-verbaux du Comice agricole de Douai… Il meurt le 10 janvier 1890, laisse cinq enfants dont deux fils qui lui succèdent Lucien Henri Arthur et Henri Gaston.
J.-P. V.
Source : AD Nord, M 59/188
CRINON Jean (Walincourt, 6 janvier 1927 – Bruay-La Buissière, 28 octobre 1994)
Journaliste sportif
Fils d’un commerçant, Jean Crinon naît le 6 janvier 1927 à Walincourt dans le Cambrésis. Après ses études, il devient maître d’éducation physique à Chauny, Bohain,… En septembre 1945, il est recruté comme reporter sportif à Radio-Lille, tout en continuant à enseigner.
Ce n’est qu’en 1970 qu’il abandonne l’enseignement et entre à la télévision régionale à Lille où il dirige le service des sports avec André Wartel.
La retraite venue, il se présente en vain aux élections législatives de juin 1988. Jean Crinon meurt le 28 octobre 1994 à son domicile de Bruay-La Buissière.
CUVELIER Charles Alexandre (Baralle, 16 décembre 1842 – ?, ?)
Commerçant, journaliste
Fils de Nicolas Cuvelier, cultivateur, et d’Angélique Willerval, Charles Alexandre Cuvelier est né à Baralle, dans le Pas-de-Calais, le 16 décembre 1842.
Gérant du Libéral de Cambrai, Charles Alexandre Cuvelier, dont la police dit qu’il est « un commerçant plutôt qu’un journaliste », crée en mai 1882 Le Petit Cambrésien, dont il est le rédacteur. Cette création lui vaut d’être remercié par les administrateurs du Libéral.
La police le décrit comme « peu honnête, accessible à tous les compromis qui peuvent lui profiter ».
Sources : AD Pas-de-Calais, 5 MiR 081 12 ; AD Nord, 1T 222.
CUVELIER Roland Lille, (14 février 1934 –?, 9 juillet 2010)
Dessinateur
Auteur notamment de grandes fresques historiques qui ont pendant plusieurs années les délices des gens du Nord-Pas-de-Calais, Roland Cuvelier avait un style reconnaissable entre tous. Ancien élève de l’école Saint-Luc à Tournai (Belgique), Cuvelier donne son premier à La Voix du Nord en 1952. Ses dessins illustrent alors les colonnes de Nord-France, Jour de France et du quotidien L’Aurore. A partir des années 70, c’est dans La Voix du Nord que ses dessins accompagnent de nombreux articles. Dans les années 80, il est même l’un des premiers illustrateurs du concours organisé par le quotidien lillois, « Le Trucmuche ».
Non dépourvu d’humour et volontiers coquin, Roland Cuvelier aimait restituer de grandes scènes historiques parfaitement documentées. Il était également l’auteur d’une bande dessinée, Sagas des Flandres.
J.-P. V.
Source : La Voix du Nord, 11 juillet 2010.
CYR (Hem, 18 octobre 1856 – Lille, 11 janvier 1936)
Prêtre, journaliste
Cf. Masquelier Henri