BAILLEUL Charles (Le Cateau, 8
février 1868 - ?, ?)
Journaliste
Ancien répétiteur au collège d’Avesnes, Jules Charles Bailleul
quitte l’enseignement pour le journalisme. Fils
de Charles Constant Bailleul et d’Isaline Josèphe Millot, né au
Cateau-Cambrésis, il entre au Réveil du
Nord à Lille où, sous le pseudonyme de Floridon, il s’occupe principalement
des questions locales. Bien qu’« acquis au socialisme » selon la
police, Bailleul ne trouve pas Le Réveil
du Nord « assez solide » et il entre à L’Echo du Nord en août 1895.
Il quitte Lille pour Dunkerque où il
est secrétaire de rédaction du Phare du Nord, quotidien radical. En
janvier 1903, il est nommé rédacteur en chef. Quelques mois plus tard,
il se marie à saint-Pol-sur-Mer avec Maria Elise Angèle Roche, âgée de 20 ans. En
1909, il choisit une autre orientation professionnelle,
il est nommé directeur de l’octroi de Dunkerque en remplacement d’Alfred Roche,
son beau-père, qui vient de prendre sa retraite. En 1927, Charles Bailleul
divorce et se remarie avec Eva Deckmyn.
Officier de l’Instruction publique, Charles Bailleul avait
été syndic de l’Association professionnelle des journalistes du Nord.
J.-P. V.
Sources : AD Nord,1 Mi EC 136 R 010 et 3 E 12681 ; Le Grand Echo du Nord, 10
janvier 1905 et 23 mars 1909.
BAISE Michel ( ?, 28 octobre 1921 – ?)
Journaliste
Journaliste à Nord-Matin, Michel Baise est le premier journaliste licencié par le nouveau propriétaire du quotidien lillois, Robert Hersant, en 1967. Embauché à La Voix du Nord, il exerce les fonctions de secrétaire de rédaction jusqu’à sa retraite.
BAJU Léonard, Louis, Adolphe (Anvers, 2 janvier 1812 – ?, 1841)
Journaliste
Fils d’un officier français, Léonard Baju adopta la carrière militaire. En 1836 ou 1837, il l’abandonna pour entrer à la rédaction de La France septentrionale que Sproit venait de fonder à Lille, pour soutenir les intérêts de l’opposition modérée.
Devenu directeur politique du journal, Baju encourut une condamnation pour avoir rendu compte sans autorisation des débats du procès de Louis-Napoléon Bonaparte après la tentative d’insurrection de Boulogne-sur-Mer en 1840. Baju fut enfermé à la tour Saint-Pierre, et céda peu après la direction de La France septentrionale à Seiter, avant de quitter Lille.
B. G.
Source : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…, Lille, Leleu, 1869
Journaliste
Dans le chassé croisé de rédacteurs en chef qui passent au Courrier du Pas-de-Calais, Bajux prend la succession de Lherminier en juin 1839. Il y travailla, semble-t-il, jusqu’en 1843.
J.-P. V.
Source : Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928.
Journaliste
Rédacteur en chef du Républicain
de l’Allier, Henri Bellenger prend dans les années 1880 la succession de
Léon Marc à la tête du Libéral de Cambrai,
fondé en 1869 par Théophile Depreux.
« Homme de lettres » qui « s’est occupé de
travaux historiques et littéraires », note la police lors de son arrivée
dans le Nord, il a collaboré à divers journaux républicains de la capitale dont
La République française de Gambetta. Ignore-t-elle ou
feint-elle d’ignorer le passé de Bellenger ? Sous la Commune de Paris, il
a été l’un des principaux rédacteurs du Cri du Peuple de Jules
Vallès, il a également collaboré au Vengeur
de Félix Pyat et au Journal officiel de la Commune. Après la semaine sanglante, il s’est réfugié
en Suisse, puis à Londres. Durant son séjour en Angleterre, il écrit en 1876 Londres pittoresque et la vie anglaise. En 1878, il publie une traduction de l’ouvrage
La Russie, le pays,
les institutions, les mœurs, de l’anglais Mackensie-Wallace
qui lui vaut le prix Langlois de l’Académie française.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1T 217/8, document non daté [1885 ?] ; La Presse, 21 juillet 1871, JO de la République française, 17 juillet 1875.
BALLET-LEBRUN (?, ? – ?, ?)
Imprimeur
Imprimeur-libraire à Bruay-en-Artois, Ballet-Lebrun édite à partir de 1905 Le Petit Bruaysien dans lequel il signe quelques articles sous le pseudonyme de Tellab.
J.-P. V.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010, notice Le Petit Bruaysien.
BARBEZ Gaston (?, 21 février 1878 – ?, 3 mai 1943)
Imprimeur et directeur du Journal de Bergues. Elu 1er adjoint au maire en 1929, il l’est au moins jusqu’en 1939.
BARBEZ Jacques (Bergues, 1909 – Bergues, 1988)
Imprimeur, directeur de presse
Fils de Gaston Barbez, imprimeur et directeur du Journal de Bergues, il lui succède à sa mort en 1943. Il fonde, en octobre 1960, quelques mois après la disparition du Nouveau Nord, un hebdomadaire du soir qui disparaît en mars 1963. Dix ans plus tard, en novembre 1972 il rachète L’Armentiérois qu’il arrête en décembre 1973.
J.-P. V.
BARBRY François-Régis ( ?, 1941 – Paris, 22 août 1998)
Journaliste, producteur
Ancien élève de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, François-Régis Barbry fut rédacteur à La Voix du Nord, à La Croix et au Monde puis fut nommé chef des informations religieuses à La Vie. Il quitte l’hebdomadaire catholique en 1987 où il entre au groupe Reader’s Digest.
Spécialiste de la chanson, il était, depuis 1985, producteur sur France-Culture de l’émission « La mémoire en chantant ».
J.-P. V.
BARIL DE LA HURE (?, ? – ?, ?)
Journaliste, écrivain
Rédacteur au Courrier douaisien où, en 1863, il remplace Taton. Il redonne à ce journal une tonalité légitimiste.
Source : AN F/18/297, rapport 53 du 9 octobre 1863.
BARJAVEL Henry ( ?, 1855 – Gand, 18 octobre 1907)
Né en Provence, Paul Henry Bernard Barjavel suit des études de droit. Il devient artésien après son mariage. Nommé Administrateur de La Croix d’Arras en 1895, il allait vite en devenir le rédacteur en chef. Il occupe ce poste pendant dix ans.
Lors de sa mort en octobre 1907, La Chronique artésienne de La Croix écrit : «Il était un écrivain de race. Si les circonstances et son caractère l’avaient mieux servi, il eût pu se créer un nom dans la grande presse parisienne. Quel brillant chroniqueur il eût fait!»
J.-P. V.
Source : La Chronique artésienne de La Croix, 20 et 21 octobre 1907.
BARNI Jules, Romain (Lille, 1818 – Mers-les-Bains, 4 juillet 1878)
Philosophe, journaliste, député
Élève de l’École normale supérieure, professeur de philosophie à Reims et à Paris, Barni fut secrétaire de Victor Cousin (1841-1842). Docteur ès lettres, il refusa de prêter serment après le coup d’Etat du prince-président. Il collabora à La Liberté de penser (1847-1851), écrivit ensuite à La Revue de Paris (1854-1857), puis donna des articles à L’Avenir. En 1860, il obtint une chaire à Genève, et participa au Congrès pour la paix (Berne, 1867 et 1868) dont il fut élu vice-président en 1868. Le gouvernement de la Défense nationale le nomma inspecteur général. Il fut élu député de la Somme en 1842, soutint Thiers en 1873, s’opposa à de Broglie, vota la constitution de 1875.
On lui doit de nombreux ouvrages philosophiques, et des traductions de Kant, dont il s’attacha à populariser la pensée en France, ainsi qu’un Manuel républicain (1872).
B. G.
Gérant
Emile Barre gère L’Echo de la Lys de 1855 à 1857. A la mort de Jean-Baptiste Poulain, la veuve de ce dernier, née Florentine Tartar, continua de diriger le journal avec son aide.
M. O.
Source : Pierre Kerlévéo, « Une ville et son journal, Nouvelles chroniques locales », Revue historique et culturelle d’Aire sur la Lys et de sa région, n° 4, 1990, p. 22.
BARRE Louis (Reims,
22 février 1874 – Lille, 30 mai 1925)
Journaliste
Enfant du département de la Marne, où il est né le 22 février 1874, Louis Félix Barré, après des études de droit, s’orienta vers le journalisme. Il commença sa carrière à L’Eclaireur de l’Est dirigé par Alexandre Israël, il passe ensuite à L’Indépendant rémois alors sous la direction de Fernand Réal.
Louis Barré quitte l’Est pour le
Nord de la France où, en 1906, il entre, comme localier, à L’Echo du Nord. Après la Première Guerre, en septembre 1919, il
passe au Télégramme du Nord qui vient
d'être créé. Après la disparition de ce quotidien, il est correspondant
régional d’un journal parisien.
Louis Barré meurt à l’âge de 51 ans
à Lille des suites d’une longue maladie. Il était officier d’Académie.
J.-P. V.
Sources : La Vie flamande illustrée, 1910 ; Journal des réfugiés du Nord, 25 juillet 1917 ; Télégramme du Nord, 21 septembre 1919 ; Le Grand Echo du Nord, 1er juin 1925.
BARTHELEMY Georges (?, ? – ?, ?)
Homme politique, journaliste
Instituteur, Georges Barthélémy fait ses débuts dans le journalisme à La Bataille socialiste de mars 1912 à octobre 1913.
Journaliste
En 1889, Olivier Bacou est rédacteur en chef de L’Impartial de Saint-Pierre.
Imprimeur
Ancien inspecteur des ventes du quotidien le Télégramme de Boulogne, Célestin Basin rachète en 1921 l’imprimerie d’Henri David établie à Béthune et le journal qu’il éditait L’Avenir de l’Artois successeur en 1919 du Patriote de l’Artois. A partir de cet hebdomadaire, il crée un véritable groupe de presse hebdomadaire avec Le Journal de Bruay, Le Guetteur de Lillers, L’Avenir d’Auchel, L’Hebdomadaire d’Hénin-Carvin et L’Avenir de Lens, autant de titres qui correspondent aux différentes concessions minières du Pas-de-Calais. En 1932, il participe au premier congrès de la presse hebdomadaire et devient membre du Conseil d’administration du groupement.
Durant l’Occupation, ses
journaux suspendent leur parution. A la Libération, ils la reprennent et
Célestin Basin poursuit l’expansion de son groupe de presse : en 1950, il
rachète Le Journal de Lillers. En juillet
1951, Célestin Basin cède la place à la tête de son groupe de presse à un jeune
journaliste Béthunois, Léonce Desprez. Il meurt en
1965.
J.-P. V.
Sources : Damien Ricaut, ESJ formation
PHR ; Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des
amis de Panckoucke, 2010, notices des journaux cités.
BASQUIN DE L’EPINE Albert (?, ? – ?, ?)
Licencié en Droit, Albert Basquin a d’abord été avoué à Saint-Omer. Il collabore à plusieurs journaux royalistes avant d’entrer à La Croix du Nord en 1893 comme reporter. Le travail ne lui convenant guère et ayant d’autres ambitions, il quitte la quotidien catholique.
La police rapporte une anecdote sur ses convictions politiques : «Dans une conversation où il discutait de son entrée possible dans un journal républicain, M. Basquin, en portant la main à l’épingle à fleurs de lys de sa cravate, s’écria : "Au fait, il suffirait d’enlever cela".»
J.-P. V.
Source : AD Nord 1 T 222/22.
BASSEE Achille (Lewarde, 3 mars 1849 – Douai, janvier 1911)
Imprimeur
Collaborateur d’Oscar Duthilloeul pendant une trentaine d’années, Achille Bassée prend sa succession à la tête de l’Indépendant de Douai en mars 1903 lorsque, malade, il abandonne le journal fondé en mars 1848 par son père et Vincent Adam d’Aubers. Devenu directeur propriétaire, Bassée le transforme en Courrier républicain pour tenir compte de l’évolution de la société.
Dans son journal, Jules Limbour, professeur agrégé d’allemand et rédacteur au Démocrate, journal d’Union républicaine édité à Douai entre 1900 et 1902, se montre particulièrement sévère, voire vindicatif à l’égard de Bassée. « Ce Bassée était, écrit-il, le plus vil des journalistes douaisiens. Il n’est pas de saloperies de journal dont il ne fut capable pour de l’argent. »
Achille Bassée meurt à Douai en janvier 1911 des suites d’une congestion cérébrale.
J.-P. V.
Sources : Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne, 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2017 ; Roland Allender, Jules Limbour, un Douaisien très occupé (1914-1918), Mémoires de la Société nationale d’agriculture, sciences et arts, 5e série, tome VII, 2013-2014.
BASSEE Léon (Douai, 1890 – Paris, 28 mars 1942)
Journaliste
Fils de l’imprimeur douaisien Achille Bassée, Léon Bassée fait ses études au lycée Henri IV à Paris où il a pour condisciple Georges Bonnet. Inscrit au barreau de Douai, il opte pour le journalisme et entre à l’agence Havas où il va faire toute sa carrière.
En 1938, il est chef du service politique de l’agence, c’est d’ailleurs lui qui, avant le président du Conseil Daladier, annonce, en avril 1938, à Bonnet sa nomination comme ministre des Affaires étrangères. En juillet 1938, Léon Bassée est nommé administrateur d’Havas. Il deviendra également Pdg de la Société européenne de publicité.
Léon Bassée est impliqué dans de nombreuses associations professionnelles. Il est membre du conseil d’administration de « L’Accueil français » fondé en 1936 pour les journalistes étrangers de passage en France, de l’association de « la Maison des journalistes ». Il est président de l’Association internationale des journalistes accrédités auprès de la Société des nations.
Léon Bassée était commandeur de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources : Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Ibid ; « Les décideurs français et la puissance française 1938-1939 », in René Girault et Robert Frank (éd.), La puissance en Europe, 1938-1940, Paris, Publications de la Sorbonne, 1984, p. 23-43 (actes du colloque de Sèvres, avril 1982, sur « La perception de la puissance en Europe, 1938-1940 ») ; Le Figaro, 11 novembre 1937 ; Le Grand Echo du Nord, 30 mars et 2 avril 1942.
BATAILLE Guy (Wimereux, 13 mars 1925 – Wimereux, 12 juillet 2014)
Journaliste
Originaire du Boulonnais, Guy Bataille commence sa carrière de journaliste en 1951 au Journal du Pas-de-Calais et de la Somme, édité à Boulogne-sur-Mer. Le 18 février 1953, il entre à la rédaction boulonnaise de La Voix du Nord dont il devient le chef d’édition en 1968. Il occupe ce poste jusqu’à sa retraite en mars 1990.
Historien, il publie de nombreux articles et ouvrages sur l’histoire de Boulogne pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment Boulogne dans la tourmente, 1940-1944.
Ses nombreuses activités lui ont valu d’être nommé chevalier dans l’ordre national du Mérite, des Palmes académiques, des Arts et Lettres. Membre du Rotary de Boulogne, il en fut également le président.
J.-P. V.
BAUCHAT Lucien (Reims, 8 avril 1877 – ?)
Journaliste, directeur
Fils d’un maréchal des Logis de gendarmerie, c’est probablement dans l’Armée que Lucien Bauchat comptait faire carrière. Après avoir obtenu son brevet supérieur, il s’engage à 19 ans au 67e RI à Soissons. Nommé sous-officier, il prépare les examens d’entrée à l’Ecole militaire de Saint-Maixent. Reçu, il quitte pourtant l’Armée avec le grade de sergent-fourrier et se tourne vers la presse.
Rédacteur à l’Indépendant rémois de mai 1900 à mars 1901, Lucien Bauchat est ensuite secrétaire de rédaction au journal Les Ardennes qui ferme quelques mois plus tard. A son arrivée dans le département du Nord en avril 1902, il devient rédacteur au Progrès du Nord qu’il abandonne en février 1903 pour L’Echo du Nord. Pendant seize ans, il y publie de nombreuses études sur les grandes industries du Nord.
En 1914, il est mobilisé comme lieutenant d’administration de santé. Après la guerre, en janvier 1919, il retrouve L’Echo du Nord qu’il quitte quelques mois plus tard. Le 11 octobre 1919, avec un autre journaliste avec lequel il a travaillé à la rédaction du quotidien lillois, Paul Frémaux, et Decroix il fonde Nord Industriel. Bauchat et Frémaux font de ce périodique la plus importante revue économique régionale de France : « En créant le Nord industriel, note la police en 1930, [Bauchat] a permis aux industriels de mieux s’adapter à l’œuvre de reconstruction industrielle d’après-guerre. Aide tous les jours les industriels et les groupements à s’adapter aux nouvelles circonstances économiques du temps présent. Entreprend des campagnes profitables aux industries du Nord. »
Toujours avec Frémaux, Bauchat crée ensuite en 1923, le Nord Charbonnier, puis en février 1924 : le Nord commercial, organe de défense des commerçants du Nord et du Pas-de-Calais, journal officiel de plusieurs groupements et de la fédération des chambres syndicales des gérants de débits de tabacs de la région du Nord.
Tandis que Paul Frémaux est une nouvelle fois mobilisé en août 1939, Lucien Bauchat continue la publication du Nord industriel jusqu’au 17 mai 1940 et se replie à Boulogne-sur-Mer. Il rentre à Lille après la prise de la cité portuaire par les Allemands et reprend la publication de son hebdomadaire en novembre 1940. Deux ans plus tard, Paul Frémaux cède ses parts dans la société à son chef de publicité, Louis Gauche. La société devient alors « Bauchat, Gauche et Cie ». Le périodique cesse sa publication le 26 août 1944. Etant toujours resté sur le terrain économique, ses dirigeants ne font l’objet d’aucune poursuite.
Membre fondateur de l’Association professionnelle des journalistes du Nord et de l’association des secrétaires de rédaction des journaux et revues de France, Lucien Bauchat était membre du syndicat de la Presse républicaine départementale de France et de la Société des ingénieurs civils de France. Il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources : AD 59 M127/10 ; AD 59 9W 1078.
BAUDIN Pierre (Wasquehal,
3 mars 1895 – Cannes, 4 août 1968)
Journaliste
Louis Désiré Bodin pour l’état civil, Pierre Baudin comme nom de plume. Fils d’un jardinier de Wasquehal, Bodin quitte le Nord avec son frère dès l’invasion allemande en 1914 et gagne la France. Tentant de s’engager, il est d’abord ajourné pour faiblesse en 1914, puis il est appelé avec la classe 1915. En septembre, il est ainsi incorporé au 63e RI à Limoges. Très rapidement, il se retrouve au front où sa bravoure lui permet de gagner du galon. Plusieurs fois blessé, il se voit décerner d’élogieuses citations. Il est démobilisé en novembre 1919 avec le grade de sous-lieutenant d’aviation. En 1932, il est fait chevalier de la Légion d’honneur pour sa conduite pendant la guerre.
Démobilisé, Bodin
entre comme rédacteur au Journal de Roubaix où pour ses lecteurs il est
devenu Pierre Baudin. Domicilié d’abord en Belgique à Dottignies dans
l’arrondissement de Tournai/Mouscron, puis à Roubaix, c’est dans cette ville
qu’en août 1923, il se marie avec Suzanne Masurelle. Quelques années plus tard,
il rejoint Le Grand Echo du Nord
où il est secrétaire de rédaction. Passionné par l’aviation, il rend compte de
toutes les manifestations aériennes organisées dans la région du Nord durant
ces années d’après-guerre et qui suscitent un large engouement, il suit son
développement commercial notamment à partir de Lille. En juin 1933, il crée
d’ailleurs un bimensuel Les Ailes du Nord, organe des aéro-clubs des
départements septentrionaux dont il assume la direction. Il multiplie les
conférences publiques et les causeries à
Radio PTT Nord autour de l’aviation. En octobre 1935, il est inculpé
d’extorsion de fonds sous menaces de mort à l’égard du commanditaire du journal,
cependant « en raison de la fragilité des accusations », le juge
d’instruction lui accorde un non-lieu en février 1936.
Le périodique
poursuit sa publication au moins jusqu’en avril 1937, date du dernier numéro conservé
à la BnF, mais Pierre Baudin quitte la région. Il est domicilié à Marseille,
puis à partir de 1936 à Bordeaux où il est journaliste à La France de
Bordeaux et du Sud-Ouest.
Le 26 août 1939,
alors que la guerre menace à nouveau, il est rappelé et rejoint le centre de
mobilisation de Dreux. En 1945, on le retrouve à Hanoï avec le grade de
capitaine. Rentré en France, il meurt le 4 août 1968 à Cannes.
J.-P. V.
Journaliste
Bayle est rédacteur à L’Annotateur
boulonnais (1823-1830), imprimé à Boulogne-sur-Mer par P. Hesse.
BEAUCAMP Fernand (Armentières, 14 octobre 1884 – ?, 18 novembre 1939)
Collaborateur du Grand Écho du Nord
D’abord professeur d’art et d’archéologie à l’Institut technique roubaisien, et à l’École de journalisme de Lille, Fernand Beaucamp avait rejoint Le Grand Écho du Nord en 1924. Il y assurait la critique d’art (artistes et expositions) et celle des ouvrages d’histoire sur la région. En 1918, et à nouveau en 1938, il avait sans aucun titre officiel, aider à mettre à l’abri les chefs-d’œuvre du musée de Lille, établissement dont il briguait la direction, au moment de sa mort.
Il avait accompli avec succès une mission en Italie pour régler les problèmes de la Fondation Wicar, et devait soutenir prochainement devant l’Université de Lille une thèse de doctorat sur ce peintre.
Il était membre de la Commission historique du Nord, du Comité flamand de France, de la Commission des musées, du Nord, et de la Commission des monuments historiques du Nord. Il avait notamment publié en 1923 La Flandre et l’Artoi, époque médiévale, xvie et xviie et en 1925 La Découverte archéologique de Warneton (Belgique). Il était titulaire de la Croix de guerre et était officier de l’Instruction publique.
B. G.
Source : AD Nord, M 149/142
Journaliste
Henri Beaujean est rédacteur à l’édition d’Arras de La Voix du Nord en 1946.
Source : Libre Artois, 10 novembre 1946.
BECQUET Désiré Joseph (Lomme, 5 juillet 1871 – ?, ?)
Vendeur de L’Action Syndicale
Etre vendeur d’un hebdomadaire anarcho-syndicaliste n’est pas de tout repos, mais peut néanmoins induire en tentation. Désiré Becquet criait le journal à Liévin quand la police lui dressa procès-verbal. Le juge de Paix de Béthune le condamna à 10 F d’amende, fixant la contrainte par corps éventuelle à cinq jours, ce que bien sûr L’Action syndicale trouva disproportionné, accusant le juge de se venger, le journal ayant révélé quelques-uns de ses petits secrets. Le rédacteur de l’article faisait remarquer que d’appel en grâce pour le 14 juillet, Becquet n’était pas prêt de se retrouver en prison, puisqu’il était en fuite (L’Action syndicale, 28 février 1908).
La police était sans doute bien informée puisqu’elle retrouve Becquet fin mars. Selon L’Action syndicale (3 mars 1904), Becquet dînait chez trois mineurs habitant une chambre en garni. À l’un des mineurs sorti de la chambre, les agents demandent si Becquet va dormir avec eux. Mais on ne nous dit pas le fin mot de l’histoire, le rédacteur de l’article préférant ironiser sur les agapes permises à Basly et pas à Becquet.
L’Action syndicale menait une intense propagande néo-malthusienne. Pour un article intitulé « Possibilité d’aimer sans enfanter », signé « Adultérin », et pour recommander et faire diffuser par ses vendeurs deux brochures Plus d’avortement et Moyens d’éviter les grandes familles, Broutchoux, secrétaire du journal, Colbaert, administrateur, l’imprimeur Méresse, un typographe et le vendeur Becquet sont convoqués chez le juge d’instruction pour « outrages aux bonnes mœurs ». Le 24 mars, Méresse et Becquet sont condamnés chacun à 50 F d’amende, et Broutchoux à vingt jours de prison. (L’Action syndicale 27 mars 1904). Les trois font appel. Ils seront acquittés par la cour de Douai qui les «renvoie des frais de la poursuite sans dépens».
Entre temps, Désiré Becquet a cessé d’être, si l’on ose dire, « en odeur de sainteté » dans les bureaux de L’Action syndicale. La livraison du 29 juin 1904 apprend à ses lecteurs que Becquet « est parti furtivement en emportant la somme de 165,20 F ». Fuite qui, cette fois, ne fait pas rire le journal. L’hebdomadaire conseille donc de se méfier de cet « estampeur », qui a déjà commis la même indélicatesse à l’égard de plusieurs organes de défense ouvrière. Il demande aussi « à la presse révolutionnaire de signaler en le flétrissant l’acte dégoûtant qu’à commis le faux-frère ». Bien entendu, pas question d’utiliser les lois bourgeoises pour poursuivre le voleur. Un « boycottage ouvrier » suffira.
Le 5 juin 1906, la Commission du journal décide d’agir avec autant d’énergie envers les vendeurs en retard qu’elle en a mis à l’égard de Becquet : « Les vendeurs en retard sont donc avertis d’avoir à s’arranger avec la commission le plus tôt possible, sinon ils seront dénoncés par la voix du journal.» Tant il est vrai que le problème de la remontée du produit des ventes est endémique dans les journaux militants. Et que Becquet y est aussi pour quelque chose, témoin la « Petite Correspondance » du 12 juin 1904 : « Wavrin. À D. Ton dernier versement s’élève à 1 franc et a été fait le 31 janvier. Les 2 francs que tu as remis à Becquet ne m’ont point été remis. »
Néanmoins le 28 août, le journal est en déficit. Les 165,30 F emportés par Becquet font défaut, les ventes ne paient pas l’impression, et les vendeurs en retard doivent 254,50 F au journal. D’où la menace : « la Commission espère que tous les vendeurs en retard feront leur devoir, et quelle ne sera pas dans la pénible obligation de les clouer au pilori comme elle l’a fait pour le sieur Désiré Becquet. » C’est la dernière fois que L’Action syndicale imprimera le nom du faux-frère.
B. G.
Sources : Les numéros de L’Action syndicale cités.
BÉCU Chrysostome ( ?, vers 1798 – Lille, 1858)
Journaliste
Bécu assura pendant longtemps la critique musicale de L’Écho du Nord qu'il signait Y. Sous le pseudonyme de Bernon, il composa un grand nombre de romances, de stances de cantates, etc.
Sources : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869, op. cit.
BEGHIN Hippolyte (Douai, 5 nivôse an 4 – ?, ?)
Libraire, imprimeur, journaliste.
Pharmacien de son état, mari de la première libraire de Roubaix, Hippolyte Édouard Joseph Béghin, né d’un père bijoutier, obtient la trentaine passée, le 14 février 1829, un brevet d’imprimeur en lettres qu’il complète sept ans plus tard, le 13 novembre 1836, par un brevet d’imprimeur lithographe. En 1829, il installe dans la Grand-Rue une presse à imprimer à bras en bois, construite par les frères François, Joseph et Louis Lemesre. L’idée lui vient vite de créer un périodique pour rentabiliser ses investissements et il lance La Feuille de Roubaix, recueil un peu décousu de diverses rubriques, comportant très peu d’informations roubaisiennes. Il abandonne ce premier titre au bout de six mois et lance alors Le Narrateur roubaisien qui ne dure pas plus longtemps (tirage des deux périodiques: environ 100 exemplaires). Puis Beghin est associé à la publication du Chemin de fer français, œuvre collective dont il semble avoir été l’imprimeur. L’hebdomadaire a des bureaux à Lille chez Jouan, à Roubaix chez Béghin et à Tourcoing chez Mathon. En 1843 (?), Béghin participe à la création d’un autre périodique, La Tribune du département du Nord, imprimé pour la partie générale à Lille chez Bronner-Bauwens et pour la partie locale chez Béghin. Dans son numéro 149 du 25 juin 1843, Le Moulin-à-vent de Lille prend à partie le nouveau journal, accusé d’être financé par le gouvernement belge. Ces deux derniers périodiques sont absents des collections de la BnF.
C’en sera terminé des incursions dans le domaine de la presse périodique pour Hippolyte Béghin, le premier Roubaisien à s’y être frotté.
B.G.
Source : B. Grelle, Commerce des imprimés à Roubaix et Catalogue presse roubaisienne.
BEGHIN Paul (Roubaix, 12 juillet 1892 – Lille, 25 mai 1948)
Journaliste, syndicaliste
Paul Béghin est, avec Paul Audebert, le fondateur de la première section régionale du Syndicat national des journalistes le 26 mai 1924 à Lille. Alors âgé de 32 ans, il est secrétaire de rédaction au quotidien Le Grand Echo du Nord où il est entré en 1920.
Né à Roubaix le 12 juillet 1892, Paul Béghin commence sa carrière de journaliste en 1911 au Journal de Roubaix où il travaille jusqu’à son départ pour l’armée en 1913. Il est encore sous les drapeaux lors de la déclaration de guerre, en août 1914. Affecté au 8e régiment d’artillerie de campagne à Nancy, il y effectue toute la guerre d’abord en qualité de téléphoniste-observateur, puis comme brigadier. Blessé en service commandé, il est cité à l’ordre du régiment le 14 octobre 1918. Pendant cette période, il fonde un journal de tranchée, La Magnéto Gazette, pour entretenir le moral de ses camarades. Titulaire de la croix de Guerre, il est démobilisé en août 1919.
Au Grand Echo du Nord, Paul Béghin devient premier secrétaire de rédaction, attaché au service des informations générales, puis, en 1940, secrétaire général de la rédaction. Il s’intéresse aux questions sociales et publie notamment deux études sur la loi sur les habitations à bon marché et sur les Assurances maladies. Ces enquêtes donnent lieu à deux brochures Comment devenir propriétaire avec la Loi Loucheur et Guide populaire des Assurances sociales tirées respectivement à 92.000 et 100.000 exemplaires. Parallèlement, Paul Béghin est correspondant régional du Petit Parisien.
Défenseur des intérêts de sa corporation, il est d’abord trésorier, puis secrétaire de la section Nord-Pas-de-Calais du SNJ qui, dès 1920, s’enorgueillit d’accueillir « presque tous les journalistes de la région ». Il siège également au conseil d’administration du syndicat. A ce titre, il participe aux congrès de la Fédération internationale des journalistes à Dijon en 1928, à Londres en 1932, à Bruxelles en 1934 et à Helsinki en 1935. Désigné en 1937 par le syndicat pour prendre part aux travaux de la commission chargée d’établir la convention nationale professionnelle, il est l’un des quatre journalistes – et le seul de la presse de province – signataires de cette charte.
Dans sa région, il fonde une section de la caisse de chômage des journalistes, participe activement à la mise en place du statut de journaliste institué par la loi du 29 mars 1935. Il est également membre de plusieurs groupements de presse : Association professionnelle des journalistes du Nord, Association syndicale des journalistes républicains français, Association des secrétaires de rédaction des journaux et revues, etc. Ses nombreuses activités lui valent d’être nommé, en août 1939, chevalier de la Légion d’honneur.
Ayant repris ses fonctions après l’occupation allemande, il est emprisonné une dizaine de jours pour avoir annoncé en octobre 1940 la mise en place de cartes de rationnement. Après la Libération, il entre à La Voix du Nord, et quelques mois plus tard, il reconstitue la section Nord-Pas-de-Calais du SNJ qu’il préside jusqu’à sa mort le 25 mai 1948.
J.-P.V.
Sources : AD Nord, M 127/10 ; Journal de Roubaix, 10 août 1939 ; Léonore, dossier de la Légion d’honneur.
BEGUE Pierre (Douai, 26 novembre 1925 – Cambrai, ?)
Journaliste
Fils du secrétaire général de la mairie de Douai, Pierre Bègue fit tout sa carrière de journaliste à l’agence de Cambrai de Nord-Matin, dont il fut le chef. Pierre Bègue fut conseiller municipal de Cambrai, maire de la commune libre du quartier de Cantimpré.
J.-P. V.
Journaliste
Ancien rédacteur du Mémorial de Lille, il devient rédacteur en chef du journal La Vraie France le 15 décembre 1881. Il n’y fait qu’un bref passage, en conflit avec Reboux, il quitte le journal royaliste en février 1882.
Source : Choquet (Alain)
BEHAL Pierre ( ?, 24 février 1919 – ?, ?)
Journaliste
Avant d’être journaliste, Pierre Béhal fut mineur. De ses origines, il avait d’ailleurs gardé un profond attachement à la classe ouvrière.
C’est à Nord-Matin, quotidien socialiste, qu’il commence sa carrière de journaliste. Pendant plusieurs années, il est représentant de la rédaction au conseil d’administration du journal.
Il quitte Nord-Matin peu après la vente du journal à Robert Hersant. Il entre à La Voix du Nord le 1er mars 1968, où il est affecté au service économique. Il y reste jusqu’à la retraite en 1982.
Pierre Béhal est notamment l’auteur de l’ouvrage Des journalistes en Nord publié en 1986 et écrit en collaboration avec Robert Décout, Marie-Georges Delmasure, Jacques Estager et Georges Sueur.
J.-P. V.
BELE Maurice (Dunkerque, 1895 – Dunkerque, octobre 1975)
Journaliste
Maurice Bèle fut ses débuts dans le journaliste au sortir de la Première Guerre comme intérimaire au Nord-maritime. Il exerça successivement au Télégramme du Pas-de-Calais, au Phare du Nord et à Nord-Eclair avant de revenir, en 1925, au Nord-Maritime où il était particulièrement chargé des faits divers. Témoin de nombreux faits amusants, il ouvrit une chronique, le « Coin du Dunkerquois » qu’il signait du pseudonyme de Jepht’je.
Après la Seconde Guerre, il poursuivit cette chronique rebaptisée « Bonnes histoire de Baptiste » dans Le Nouveau Nord, puis à partir de 1960 dans l’édition dunkerquoise de La Voix du Nord.
Membre de l’Association professionnelle des journalistes du Nord, officier de l’Instruction publique, Maurice Bèle est mort à l’âge de 80 ans.
J.-P. V.
BELLENGE André ( ?, 12 septembre 1919 – ?, ?)
Journaliste
André Bellengé entre à l’hebdomadaire Nord-France lors de sa création le 23 décembre 1944. Lorsque ce périodique reprend le contenu de Semaine du monde, il entre à La Voix du Nord le 1er mai 1954 où il est nommé grand reporter avant de prendre en charge la rubrique « Détente loisirs » jusqu’à son départ en retraite en 1980.
BELLONI A.-Pierre (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Belloni est directeur de L’indépendant d’Hénin de 1925 à 1927 et du Journal de Lens. Parallèlement, il est président de l’union commerciale d’Hénin-Liétard.
Collabore à la Gazeta dla Kobiet.
BERCHAUD Victor Léopold (La Haye, 1er juin 1818 – Auxerre, 1858)
Journaliste
Arrivé à Lille dès sa plus tendre enfance, Victor Berchaud fit son apprentissage de menuisier à Loos, puis à Paris. C’est là qu’il participe à la rédaction du périodique L’Atelier écrit par des ouvriers.
Revenu à Lille lors de la révolution de 1848, il écrit dans L’Echo du Nord sous le pseudonyme de Jérôme Pajot. Peu à l’aise dans ce quotidien, il entre dans le périodique nouvellement créé La Liberté. Il y défend la cause légitimiste. Il collabore également à L’Echo de Lille, sous le pseudonyme de Ludovic Millen.
A la disparition de La Liberté, Victor Berchaud, qui vient de perdre sa femme et son enfant, quitte Lille pour Toulouse. Ce malheur porte, semble-t-il, un coup fatal à sa raison. Il entre alors à la rédaction de L’Aigle. Contraint de quitter la ville, il gagne Paris où il est enfermé dans une maison d’aliénés, il est transféré à Auxerre où il meurt.
J.-P. V.
Source : BM Lille, Fonds Humbert.
Journaliste
Ex-secrétaire général du gouvernement de la Guadeloupe, Théodore Bergès devient rédacteur en chef du Progrès du Nord. Il quitte le quotidien lillois en février 1891 où il est nommé directeur de l’Intérieur de Saint-Pierre-et-Miquelon. Il assure les fonctions de gouverneur intérim du 1er avril au 6 août 1891 et du 25 octobre 1895 au 29 avril 1896.
J.-P. V.
Source : BM de Lille, fonds Humbert.
BERJO François (?, ? – Orchies , 1925)
Imprimeur
François Berjo est l’imprimeur de L’Echo républicain d’Orchies qui parut de 1899 à 1931.
BERNARD César (Saint-Pol-sur-Ternoise, 12 février 1875 – Frévent, 8 mai 1950)
Instituteur, homme politique
Fils de Jules Eugène Bernard et de Désirée Euphrasie Deboffle, César Bernard est, après sa sortie de l’école normale d’Arras, nommé instituteur à Lens, puis à Calonne-Ricouart. Il fonde le premier journal syndical de l’enseignement du Pas-de-Calais, Syndiquons-nous.
Militant socialiste, il est élu député SFIO en 1919, réélu en 1924, mais est battu en 1928. Quelques semaines avant les élections législatives, il avait fondé Le Travailleur de l’Artois qu’il dirige, rédige partiellement et finance. Pendant quatre ans, ce périodique se veut le défenseur de la classe ouvrière et paysanne, « la voix socialiste et républicaine ». Cependant, il survit difficilement, et, en juin 1932, alors que César Bernard n’a pas réussi à reprendre son siège de député, paraît le dernier numéro. En 1936, à l’occasion des législatives, il reparaît pour l’ultime combat national de son directeur. L’échec de César Bernard signifie la disparition définitive de l’hebdomadaire. Parallèlement, César Bernard est administrateur de L’Eclaireur du Pas-de-Calais, l’organe de la fédération socialiste SFIO, créé après la scission du parti et qui sortira chaque semaine jusqu’en 1938.
Conseiller municipal de Frévent depuis 1925, il est élu maire en 1945, et réélu en 1947. Sa conduite pendant l’Occupation lui vaut d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. Il meurt à l’âge de 74 ans en 1950. César Bernard était également l’auteur de contes et pièces de théâtre pour enfants.
J.-P. V.
Sources : Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise 1788-1940, Société des Amis de Panckoucke, notice Le Travailleur de l’Artois ; La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais, Société des Amis de Panckoucke, notice L’Eclaireur du Pas-de-Calais ; AN, dossier de Légion d’honneur, LH/194/48
BERNARD Charles ( ?, ? – ?, ?)
Journaliste
Originaire du Cambrésis, Charles Bernard exerce divers
métiers, homme de peine, directeur de fabrique de chicorée, voyageur de
commerce, avant de devenir journaliste puis directeur de banque. En avril 1902,
il lance un journal Le Patriote de
l’Artois, journal républicain nationaliste de l’arrondissement de Béthune, pour soutenir sa candidature lors des élections
législatives d’avril-mai 1902 dans la 4e circonscription de Béthune.
Candidat nationaliste et antiministériel, avec quelque 2 100
voix sur 17 486 votants, il ne parvient pas à accéder au second tour et peut
empêcher la victoire du maire de Noeux-les-Mines Beharelle. En 1905, Charles
Bernard quitte Le Patriote de l’Artois dont Georges Maerten devient
directeur-gérant et Louis du Moulin, rédacteur en chef.
E. H.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse du Bassin
minier du Pas-de-Calais, Ibid.
.
BERNARD Jules (Cambrai, 26 janvier 1849 – ?, ?)
Reporter
Fils de Henri Joseph Bernard, menuisier, et de Céline Catherine Séverin, couturière, Jules Henri Bernard est présenté, par la police vers 1896 ( ?), comme « simple reporter de locale » de L’Emancipateur de Cambrai, sans autre commentaire.
E. H.
BERT André (Harlebeke, 9 décembre 1921 – Lille, octobre 1988)
Journaliste
Esprit facétieux et vif, André Bert était aussi un homme de grande culture. Etudiant en droit et en anglais à la Catho de Lille, il choisit de s’orienter vers le journaliste, poursuivant ses études à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille.
Trois fois vainqueur du cross de la catho, champion universitaire du 1500m UGSEL, champion de boxe universitaire ASSU, sélectionné universitaire de natation, c’est tout naturellement qu’il entra le 21 octobre 1944 au service des sports de La Voix du Nord. Affecté ensuite à la rédaction locale de Lille, il traite des faits divers.
Secrétaire de rédaction chargé des éditions du littoral, puis des pages régionales, il devient ensuite adjoint au chef du service technique de la rédaction. André Bert prend sa retraite en 1983.
E. H.
Source : La Voix du Nord, 18 octobre 1988.
BERTHOUD, Samuel-Henri (Cambrai, 19 janvier 1804 – Paris, 26 mars 1891)
Journaliste et directeur de journaux
Berthoud fut un écrivain prolifique. Toutes ses œuvres partent d’une donnée morale, et son style ne manque pas de verve. On lui doit des Chroniques et traditions surnaturelles de la Flandre, commencées à Cambrai et complétées à Paris ; des Contes misanthropiques (1831) ; des romans : La Sœur de lait du vicaire (1832), le Cheveu du diable (1833), une Mater dolorosa (1834), L’Honnête homme (1837), Pierre-Paul Rubens (1840), publié d’abord dans Le Musée des familles, La Bague antique (1842), Berthe Frémicourt (1843), L’Enfant sans mère (1843), Le Fils du rabbin (1844), Daniel (1845), récit de famille, La Palette d’or (1845), La Mare du diable (1847), El-Hioudi (1848), études de mœurs algériennes, ainsi que le Zéphyr d’El-Arouch (1850), qui a paru d’abord dans le journal Le Pays, etc.
Il a aussi écrit pour la jeunesse, et fait éditer La France historique, industrielle et pittoresque (1835-1837), des Fantaisies scientifiques et plusieurs volumes de la collection des Petits livres de M. le curé (1844-1850). Il a aussi commis un vaudeville, Une Bonne qu’on renvoie, joué en 1851 au Théâtre des Variétés et, paraît-il, fort gai.
Berthoud a été promu chevalier de la Légion d’honneur le 1er septembre 1844 et officier le 14 août 1867.
B.G.
Source : Vapereau G. et al., Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Paris, Hachette, - 4e éd., 1870.
BESIN André (Cambrai, 8 février 1927 – ?)
Journaliste
Rédacteur à Liberté, André Besin a également été conseiller municipal de Lille.
BESSERVE Albert Marius (?, ? – ?, ?)
Journaliste militant anarchiste
Militant du syndicat autonome des marins de Dunkerque, Albert Besserve était le responsable de la rubrique « La Bataille du marin » publiée dans le journal libertaire hebdomadaire Germinal (Amiens) à partir du n° 426 daté du 22 octobre 1927. Puis la rubrique deviendra début 1928 l’organe autonome du syndicat autonome des marins de Dunkerque qui comptait alors 90 adhérents.
Fin octobre 1927, Besserve était arrêté « pour entrave à la liberté du travail » à la suite à son intervention à bord du vapeur Lieutenant Saint-Loubert lors d’un mouvement de grève et où le commandant de bord avait porté plainte contre lui.
B. G.
Source: Repris du Dictionnaire international des militants anarchistes, sur Internet.
BESSIN Philippe (?, ? – Fouquières-lez-Lens, 12 juillet 2016)
Journaliste
Journaliste à la rédaction douaisienne de Nord Eclair, Philippe Bessin a rejoint la rédaction de La Voix du Nord lors de la fusion des rédactions des deux quotidiens nordistes, en 2001. Il est alors affecté au bureau de Lens. Il meurt à l’âge de 49 ans des suites d’une longue maladie.
J.-P. V.
BETHLEEM Louis (Steenwerck, 7 avril 1869 – Perros-Guirec, 18 août 1940)
Prêtre, publiciste
L’abbé Bethléem est d’abord enseignant à l’Institution Saint-Jude à Armentières. Nommé vicaire de la paroisse Sainte-Catherine à Lille en 1898, il est vicaire de la cathédrale de Cambrai en 1903 où il publie la première édition de son ouvrage Romans à lire, roman à proscrire.
Chapelain de la paroisse Saint-Joseph à Sin-le-Noble à partir de 1904, il lance en 1908 le mensuel Romans-revue. En 1911, il rejoint Lille où il a obtenu de se consacrer uniquement à ce guide des lectures pour les prêtres et les familles, lu bien au-delà du cercle catholique. En 1913, le mensuel qui aborde tous les genres d’ouvrages, mais aussi de périodiques prend le titre de Guide des lectures.
J.-P. V.
BEUGNIEZ Louis (Noyelles-Godault, 29 novembre 1907 – Noyelles-Godault, 10 février 1998)
Syndicaliste, homme politique
Condisciple de Maurice Thorez à l’école primaire supérieure d’Hénin-Liétard, Louis Beugniez est employé aux Mines de Dourges de 1922 à 1935. En 1929, il milite dans les rangs de la Jeunesse ouvrière chrétienne et crée, le 1er juin, à destination de ses camarades L’Ouvrier. Trait d’union mensuel des membres sympathisants jocistes de la section Saint-Benoît. Ce «canard prolétaire», comme il le qualifie lui-même, fait avec les moyens du bord, paraît irrégulièrement jusqu’en juin 1933.
Deux ans plus tard, Louis Beugniez devient secrétaire permanent de la CFTC des employés des Houillères et est élu maire de Noyelles-Godault. Mobilisé en 1939, il est démis de ses fonctions de maire par le régime après son retour dans sa ville. En 1943, il fonde avec Jules Catoire, un réseau de résistance d’inspiration chrétienne.
En novembre 1944, il devient secrétaire général de la fédération MRP du Pas-de-Calais. Il devient pendant quelques mois rédacteur au quotidien Nord Eclair. En octobre 1945, il est élu député du Pas-de-Calais à l’Assemblée constituante, réélu en juin 1946 dans la deuxième constituante. Il siège à l’Assemblée nationale jusqu’en juin 1951 où il n’est pas réélu. Il est maire de Noyelles-Godault de 1947 à 1971.
J.-P. V.
Sources: Base de données des députés français: www2.assemblee-nationale>Histoire>base de données; Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais, op. cit., notice L’Ouvrier.
BEURTHERET Fernand (Lille, 13 août 1904 – ?, ?)
Journaliste
Membre de la Jeunesse catholique et président de la JOC de Lille-Saint-Sauveur, Fernand Charles Beurtheret, fils d’un sellier installé à Lille, commence sa carrière de journaliste à La Croix du Nord. Il rejoint ensuite Le Grand Echo du Nord où il est rédacteur détaché à Armentières, poste qu’il occupe jusqu’à la Libération. En 1944, il entre à Nord-Eclair où il est chroniqueur judiciaire.
E. H.
BIANCHI Alphonse Alexandre (Lille, 18 juillet 1816 – Lille, 11 avril 1871)
Journaliste, mouleur en plâtre
Alphonse Bianchi naquit fils unique d’un émigré italien et d’une mère française. Il passa sa jeunesse rue des Chats-bossus, à Lille, à deux pas du magasin de broderie du père des frères Testelin. Il fréquenta le collège communal et monta à Paris pour faire des études de droit. Il voulait devenir avocat, mais en fut empêché par une condamnation politique. Il revint à Lille en 1837 pour exercer la profession de mouleur en plâtre comme son père et épousa Jenny Hortense Henripré, qui lui donna six enfants.
Ayant fait la connaissance de Vincent Leleux, propriétaire de L’Écho du Nord, il publia anonymement nombre d’articles et de satires dans son journal. En 1841, il fonda la Société des Amis de Béranger avec Célestin Schneider et le compositeur d’imprimerie A. Jomain, également gérant d’un cahier de chansons mensuel les Publications lilloises, où l’on trouve des compositions de Alexandre Desrousseaux et de Decottignies, le poète roubaisien. Cette société chantante attirait tous les opposants au régime.
En 1843, Bianchi fonde avec François Fémy Le Barbier de Lille (1843-1846), d’abord journal littéraire et satirique vite transformé en journal politique : « La pensée politique du Barbier de Lille est démocratique. Nous croyons que tous les citoyens devraient être égaux devant la loi comme ils le sont devant Dieu, Nous croyons qu’ils ont tous droit à la somme de liberté qui ne porte pas préjudice à la liberté d’autrui. » Le Barbier de Lille n’est pas socialiste : sans remettre en cause le principe de la propriété, Bianchi se lance dans la recherche des « moyens les plus propres à diminuer la misère qui pèse sur les travailleurs ». Partisan de la liberté de conscience, tolérant à l’égard de tous les cultes, Bianchi veut malgré tout que l’éducation soit dispensée à tous par l’Université. En mai 1846, Le Barbier de Lille devient Le Messager du Nord, organe de la «démocratie avancée», si radical qu’il fut interdit en décembre 1851.
Bianchi a participé avec Testelin, Fémy et quelques autres à l’organisation de la campagne des banquets de 1847. L’année suivante, il est président du Club central républicain qui centralisait le travail de tous les clubs républicains du département. Bianchi est alors très populaire auprès des ouvriers de Lille et au-delà. Il passe pour le chef des républicains ; son esprit fougueux lui vaut quelques inimitiés qui l’amènent plusieurs fois sur le pré, par exemple contre Sauvé, rédacteur du journal littéraire de Wazemmes, Le Moulin-à-vent. En 1849, il est naturalisé français.
Membre du conseil municipal et du conseil général, il doit se réfugier en Belgique après le coup d’Etat de 1851. Il en fut expulsé vers l’Angleterre ; de là, il passa à Jersey, où il participa comme rédacteur et correcteur au journal L’Homme. À Jersey, Bianchi, franc-maçon lillois de la loge La Fidélité, fréquente la loge La Césarée n° 860, d’abord en tant que visiteur à partir du 11 novembre 1853, puis très régulièrement en tant que membre jusqu'au 22 septembre 1856, en même temps que Pierre Leroux. De Jersey, il gagna Genève où il profita de l’amnistie de 1859 pour rentrer en France. En 1865, il prit la direction de L’Écho populaire de Lille, avec Fémy, P. Lepercq, Huidiez et Hippolyte Verly. L’année suivante, il fonda avec les mêmes Le Messager populaire de Lille, qui dura cinq mois. Bianchi, qui fut aussi poète, a également collaboré à La Revue du Nord, et à L’Atelier (Paris).
Il est enterré à Lille. Sa tombe se trouve au cimetière de l’Est (C 10 face C 12). Elle porte un sceau maçonnique comme ornement.
B. G.
Sources : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869, op. cit. ; Visse, Jean-Paul, La Presse du Nordet du Pas-de-Calais au temps de L’Écho du Nord, 1819-1944, op. cit.
BIDOUX Marcel ( ?, 16 avril 1901 – Paris, 1er novembre 1975)
Journaliste
Marcel Bidoux adhère au parti socialiste en 1918, et devient secrétaire administratif de la Fédération socialiste SFIO du Pas-de-Calais au lendemain de la scission de Tours, en décembre 1920. Il conserve ce poste jusqu'au début des années 1930.
Gérant de L’Éclaireur, organe de la Fédération depuis 1921, il abandonne ce poste et monte à Paris au siège de la SFIO pour épauler Paul Faure. Il est secrétaire de rédaction du Populaire, avant de devenir chef du service politique et parlementaire de ce journal. Membre de la commission exécutive de la fédération de la Seine, puis de la Commission administrative permanente de 1929-1931, il tente de se faire élire, sans succès.
Pendant la guerre, il rejoint d'abord Marseille pour travailler au Mot d'ordre que Louis-Oscar Frossard vient de lancer. Revenu à Paris, il propose et obtient de Daniel Mayer la création du journal socialiste clandestin Gavroche (10 numéros parus).
À la Libération, Gavroche reparaît le 9 novembre 1944, avec le sous-titre hebdomadaire littéraire, artistique, politique et social, Marcel Bidoux y participe activement sous le pseudonyme de Jean Fresnoy, tout en continuant à écrire dans Le Populaire. Après la disparition de Gavroche le 26 mai 1948, Bidoux travaille comme rédacteur politique pour La France de Bordeaux, et termine sa carrière à La Nouvelle République du centre-ouest.
B. G.
Source : Demonsais, Bruno, Gavroche, hebdomadaire culturel socialiste, de la Résistance à la guerre froide, Paris, L’Harmattan, 2006.
BIEBUYCK André (Vieux-Berquin, 30 juillet 1885 – Vieux-Berquin, 10 mars 1954)
Journaliste, artiste, homme politique.
André Biebuyck a été journaliste pendant une vingtaine d’années à Hazebrouck, d’abord pour L’Echo du Nord (à partir de 1931) puis, après la Seconde Guerre mondiale et jusqu’à sa mort, pour La Voix du Nord.
Il est surtout connu à Hazebrouck pour avoir été le directeur artistique du cercle musical et théâtral de l’Orphéon dont il a écrit les Revues à partir de 1914. Il préparait le centenaire de l’Orphéon lorsqu’il est mort le 30 mars 1954. Les festivités prévues pour les 5 et 6 juin suivants furent maintenues, un hommage lui étant rendu à cette occasion par le baptême d’une rue portant son nom. Il s’agit de l’ancienne rue de l’Hôtel-de-Ville, dans laquelle le journaliste avait son bureau.
André Biebuyck avait également eu une courte carrière politique. De 1919 à 1925, il fut maire de Vieux-Berquin et conseiller d’arrondissement du canton de Bailleul sud-ouest sous l’étiquette de républicain de gauche.
J.-P. Va
Source : Jean-Pascal Vanhove, Ce que racontent les rues d’Hazebrouck, Bailleul, 2007, p. 83-85.
BIGUET André (?, ? – ?, ?)
Pseudonyme d’Arsène Joseph.
BILLET Paul (Lille, 20 mai 1903 – Lille, 18 janvier 1985)
Etudiant dans une école de commerce, Paul Billet opte pour le journalisme et commence sa carrière professionnelle au quotidien lillois La Dépêche du Nord. Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier et envoyé en captivité en Allemagne. En juillet 1941, il est rapatrié en raison de son état de santé. Il travaille alors à l’Office des corps gras.
A la Libération, il entre à La Voix du Nord où il devient chef du secrétariat de rédaction. Homme cultivé, il assume encore après sa retraite la critique des spectacles de danse.
Engagé dans la vie associative, il était titulaire de la médaille du Mérite social.
J.-P. V.
Source : La Voix du Nord, 21 janvier 1985.
BINAUT Louis (Vieux-Berquin, 1805 – Paris, 1866)
Journaliste
Louis Binaut fut pendant plusieurs années rédacteur en chef de La Gazette de Flandres et d’Artois, et l’un des principaux collaborateurs de La Revue du Nord (1834). Il se retira ensuite dans le Berry pour y mener une expérience agricole. Après avoir échoué, il se rendit à Paris, collaborant à plusieurs organes, principalement La Revue des deux Mondes. Il y a publié de nombreuses études littéraires (« Homère et la philosophie grecque », « Sophocle et la philosophie du drame chez les Grecs », « Ménandre et la comédie de mœurs » etc.) et des articles historiques (« Les origines de la République des Etats-Unis », « Une cour féodale au XIIe siècle », « La trêve de Dieu », « Lamennais et sa philosophie », etc.).
B. G.
Source : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869, op. cit
BIS Hippolyte (Lille, 29 août 1789 – Paris, 3 mars 1855)
Hippolyte Bis est plus connu comme auteur dramatique et librettiste que comme journaliste. Né à Lille, il collabora cependant à L’Echo du Nord, puis au Mémorial de la Scarpe.
BIZEMONT vicomte Adrien Marie Charles (Berry Bouy (Cher), 1er mai 1847 – Neulette, 24
avril 1912)
Né dans le Berry, Adrien Marie Charles de Bizemont est le fils d’André Louis Maximilien comte de Bizemont et d’Antoinette Louise Félicité Marie de Monspey. Il se fixe dans le Pas-de-Calais à l’occasion de son mariage avec Mlle Berthe Marie Mathilde le Bailly d’Inghen.
Durant la guerre 1870,
sous-lieutenant des cuirassiers, le vicomte de Bizemont participe en août à la
charge de Reichshoffen. En 1893, il se présente à la députation dans la
circonscription de Saint-Pol-sur-Ternoise contre le député sortant Georges
Graux.
Elu maire de Neulette, il est
suspendu à plusieurs reprises pour paroles outrageantes envers le gouvernement
de la République.
Le vicomte de Bizemont est un
collaborateur régulier de La Croix du
dimanche d’Arras, de l’Artois et des mines. Il meurt à Neulette à l’âge de 64 ans.
J.-P. V.
Source : AD Pas-de-Calais, 3 E 605/8 ; Le
Grand Echo du Nord, 9 août 1898.
Journaliste
Employé à la mairie de Lens, Ovide Blanchard fait ses débuts dans le journalisme lors du lancement du premier périodique édité dans ville le 4 janvier 1880, L’Echo de Lens dont il assume la rédaction en chef.
En avril 1880, il participe à la fondation du périodique radical, Le Petit Béthunois dont il est le rédacteur en chef, puis, après la mort du docteur Eugène Haynaut en 1891, directeur politique. En désaccord sur son orientation avec le nouveau propriétaire du journal, Jules Logier, il le quitte après dix ans de collaboration.
En juillet 1900, Ovide Blanchard fonde L’Avant-garde. Organe de la démocratie et des intérêts commerciaux et industriels de l’arrondissement de Béthune. Selon un rapport du commissaire de Béthune, « sur le terrain démocratique, les fondateurs de L'Avant-garde [combattent] énergiquement le parti dit "nationaliste" ». Son tirage serait alors de 4000 exemplaires, pourtant le journal disparaît en janvier 1901.
Deux ans plus tard, le 18 octobre 1903, Ovide Blanchard fonde avec Ernest Tabuteau un nouvel hebdomadaire imprimé à Liévin par Loutte, La Feuille du peuple. Organe de la démocratie socialiste du bassin houiller du Pas-de-Calais. Le 11 février 1904, à l’occasion des élections municipales où les deux hommes soutiennent la candidature du socialiste Lamendin, un conflit intervient avec l’imprimeur et la parution du journal est interrompue jusqu’au 24 avril. Ovide Blanchard quitte le journal peu de temps après.
J.-P. V.
BLANCKAERT Michel (?, ? - ?, ?)
Michel Blanckaert succède à Alfred Dodanthun à la tête de L’Indicateur de la région flamande.
BLANCKAERT Serge ( Dunkerque, 20 mai 1930 – Dunkerque, 6 avril 2009)
Journaliste
Fils de Maurice André Charles Blanckaert, résistant mort en déportation à Sonnenburg en Prusse orientale, Serge Blanckaert est entré comme journaliste au Nouveau Nord Maritime en 1953. Il intègre la rédaction dunkerquoise de La Voix du Nord en 1956. Il devient chef d’édition en 1985 et le reste jusqu’à sa retraite en 1991. Il fonde alors un hebdomadaire, Les Dunkerquois, dont l’existence est éphémère.
Féru d’histoire, Serge Blanckaert avait également milité pour la création du musée des deux guerres à Dunkerque. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur Dunkerque pendant la seconde guerre, alimentés notamment par le témoignage des acteurs de l’époque: L’Infernale Bataille de Dunkerque (1976), Le Siège le plus long (1977), Notes sur l’occupation (1978), Le 110e RI, le régiment de Dunkerque (1993), Dunkerque 1944-1945. Du débarquement à la résurrection (1995) Dunkerquois sur tous les fronts (1996),... Serge Blanckaert meurt le 6 avril 2009.
J.-P. V.
Sources : La Voix du Nord, 7 avril 2009 ; Dictionnaire Biographique dunkerquois.
BLANQUART-EVRARD Louis (Lille, 2 août 1802 – Lille, 28 avril 1872)
Photographe, chimiste, imprimeur
Blanquart-Evrard a écrit deux livres : L’Intervention de l’art dans la photographie et le premier Traité de photographie (dans la collection Roret), ainsi que de nombreux articles sur le sujet dans Le Bulletin de la Société française de photographie, Le Moniteur de la photographie, et les revues Le Cosmos et La Lumière. En 1856, il avait fondé, en collaboration avec Thomas Sutton le Photographic Notes, un magazine qui fut publié onze ans de rang.
B. G.
En savoir plus : Isabelle Jammes, Blanquart-Évrard et les origines de l'édition photographique française : catalogue raisonné des albums photographiques édités, 1851-1855, Histoire et civilisation du livre, Mémoire de l'École pratique des hautes études, IVe section, janvier 1980, 325 p. ; Jean-Claude Gautrand et Alain Buisine, Blanquart-Évrard, Centre régional de la photographie du Nord-Pas-de-Calais, Douchy-les-Mines, 1999, 177 p.
Source : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869, op. cit.
BLONDEL Louis (Achicourt, 18 janvier 1848 – Cannes, 17 février 1899)
Brasseur, patron de presse
Elève au collège d’Arras, Louis Blondel embrasse le métier de son père après la mort de celui-ci en 1866 et devient brasseur. Cofondateur du Comité républicain libéral, qui regroupe des catholiques ralliés à la République, il participe, en juillet 1893, à la création du journal La République libérale d’Arras et du Pas-de-Calais. Il est nommé président du Conseil d’administration de la société éditrice.
Hebdomadaire, le périodique devient quotidien le 15 octobre 1894 tout en conservant une édition du dimanche. Le quotidien cesse sa parution en janvier 1897, tandis que l’hebdomadaire continue jusqu’en 1899.
Ayant des problèmes de santé, Louis Blondel s’était retiré en septembre 1896, faisant de nombreux séjours à Cannes. Il avait été président du tribunal de commerce. Membre de l’Académie d’Arras à partir de juillet 1897, il avait succédé au fauteuil de l’avocat Paris, fondateur du journal Le Pas de Calais, ancien ministre et sénateur. Particulièrement attentifs aux questions sociales, il avait publié plusieurs ouvrages dont La Politique libéral et les libéraux, leur credo et leur programme politique, Principes d’économie industrielle appliqués, pour l’exemple, à l’administration d’une brasserie, La Théorie du bénéfice,…
J.-.P. V
Source : La République libérale, juillet 1893-septembre 1896.
BLONDIAU André ( ?, 26 décembre 1926 – ?, 8 septembre 1997)
Journaliste
Journaliste au service des sports de La Voix du Nord, André Blondiau entre au quotidien lillois le 1er mai 1958. Spécialiste du football, il y fit toute sa carrière jusqu’à sa retraite.
BOCQUET Léon ( ?, 1876 – ?, 1954)
Léon Bocquet est rédacteur en chef du Journal de Roubaix, directeur du Beffroi.
De 1905 et pour quelques années Le Journal de Roubaix a pour rédacteur en chef Léon Bocquet, l’animateur de la revue littéraire Le Beffroi, qu’il amène alors à Roubaix.
Outre son œuvre littéraire personnelle, Bocquet a traduit J. O. Curwood, et R. L. Stevenson.
B. G.
BOLVIN Charles (Saint-Denis,
22 juin 1867 – Dunkerque, 4 décembre 1923)
Journaliste
Fils d’un employé des Chemins de fer du Nord, Charles Emile Bolvin embrasse d’abord la carrière des armes qu’il quitte après cinq ans de service avec le grade de sergent. « Son intelligence vive, son esprit, sa perception nette des choses, son entrain primesautier, écrit le 6 décembre 1923 dans Le Nord maritime Albert Salignon, lui facilitèrent ses débuts dans le journalisme. » Charles Bolvin entre en effet dans le quotidien dunkerquois tout juste créé par Chiroutre comme vendeur de journaux, puis reporter. En 1895, la police ne se montre guère tendre à son égard tant sur le plan personnel que professionnel : « Sans instruction, peu capable de rédiger lui-même un article sérieux, il est souvent le prête-nom des réactionnaires qui veulent calomnier sans se faire connaître. » Fait-diversier, le 18 mai, il vient d’être condamné à douze jours de prison, 2 400 F d’amende et 3 600 F de dommages et intérêts pour diffamation. Il l’a déjà été en juillet 1892 pour coups et blessures et outrages à un officier.
Selon Henri Langlais, président de l’Association professionnelle
des journalistes du Nord, il est ensuite rédacteur à l’agences Havas. A la fin
des années 1890, il rejoint Le Phare de Nord où il est
successivement reporter, chef des informations puis codirecteur. La réputation
de l’homme a probablement évolué, le 28 octobre 1908, il est en effet nommé officier
d’Académie.
Bien qu’âgé de plus de 47 ans, donc exempt de toute
obligation militaire, Charles Bolvin s’engage dès le début de la guerre le 6 août
1914 au 110e RI. Dès octobre, il est nommé adjudant et reçoit la médaille
militaire. Soldat courageux et exemplaire, il est blessé par des éclats d’obus le
16 février 1915 à Mesnil-les-Hurlus dans la première bataille de Champagne. Elevé
au grade de sous-lieutenant en mars, il est nommé, en juillet 1916, adjoint au
commandant du camp de Caussade en Dordogne et reçoit, en octobre, la croix de
Guerre avec palme. Il termine la guerre avec le grade de lieutenant.
Lorsqu’il retrouve la vie civile, Charles Bolvin reprend son
métier de journaliste au Nord maritime où il est chargé de la rubrique
maritime et signe sous le pseudonyme de Jean des Darses une chronique, « ca
et là » où « il apportait, dit son rédacteur en chef, toute l’originalité
de son style, la variété inépuisable de ses souvenirs, sa parfaite connaissance
du terroir, un humour malicieux et, parfois caché sous des mots qui faisaient
surtout rire, une verve caustique habilement dosée ». Il est également le
rédacteur-correspondant du Grand Echo du Nord pour l’arrondissement de
Dunkerque, mais aussi de journaux parisiens.
Toujours très actif – il était membre de l’Association professionnelle
des journalistes du Nord, du groupement des journalistes professionnels de
Dunkerque, du Comité d’initiative de Dunkerque-Malo-les-Bains – il meurt brusquement
à l’âge de 56 ans. Lors de ses funérailles, plusieurs personnalités lui rendent
hommage.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1T 222/10 ; site Léonore, dossier de Légion
d’honneur ; Le Nord maritime, 6 et 8 décembre 1923 ; Le
Grand Echo du Nord, 29 juin 1919 et 9 décembre 1923.
Journaliste
Ancien étudiant en droit de l’université catholique de Lille, Joseph Bon devient journaliste. En 1896, il est rédacteur en chef à La Vraie France en 1896. Parallèlement, il donne des cours à la section des sciences sociales et politiques de la faculté de droit de l’Université catholique de Lille.
J.-P. V.
Sources : Choquet (Alain), Bulletin des facultés catholiques de Lille, décembre 1897, n° 219, tome XI.
BONAPARTE Charles Louis Napoléon, (Paris, 20 avril 1808 – Chislehurst, 9 janvier 1873)
Président de la République, empereur des Français, publiciste
Après l’échec lamentable de ses coups d’Etat, le prince entra en contact avec les républicains français. Ceux-ci désignèrent Frédéric Degeorge, directeur du Progrès du Pas-de-Calais comme émissaire auprès de lui. Les discussions, parfois orageuses, n’aboutirent pas, le prince refusant le régime républicain, lui préférant bien sûr l’empire. Mais les deux hommes avaient, dans une certaine mesure, sympathisé, et Degeorge, tout en restant fermement républicain, n’hésita pas à rendre service à Napoléon. Il lui rend visite au fort de Ham, et lui ouvre largement les colonnes de son journal, en particulier en 1843-1844. Le prince aborde dans ses articles les sujets les plus divers, des rapports entre l’Église et l’État au sucre de betterave, en passant par les comètes, les questions militaires ou la politique étrangère de Louis-Philippe. Il y publie en particulier une série d’articles qui seront repris en brochure sous le titre Extinction du paupérisme. Ces services rendus vaudront à Degeorge et son journal une certaine sollicitude de la part du Prince-Président, puis de L’Empereur, quand bien même il n’abandonnera jamais son combat pour la République.
B.G
Source : Fortin, André, Frédéric Degeorge, Lille, Université de Lille, Faculté des lettres et sciences humaines, 1964, 227 p.
Journaliste
Rédacteur au journal L’Avant-garde, lancé à Cambrai en février 1900 par le Parti ouvrier français à l’occasion des élections municipales.
Source : AD Nord, 14 février 1900.
BONTE Florimond (Tourcoing, 22 janvier 1890 – ?, ?)
Journaliste
Séminariste, Florimond Bonte est d’abord instituteur dans l’enseignement catholique. Puis il devient métreur en bâtiment et publiciste. Militant démocrate-chrétien, il adhère au Parti socialiste, puis après le congrès de Tours, au Parti communiste. Membre du comité central à partir de 1924 – et jusqu’en 1964 – il entre au bureau politique en 1934.
Florimond Bonte est rédacteur en chef de l’Enchaîné de 1923 à 1929 où il rejoint L’Humanité pour occuper les mêmes fonctions. En 1933-1934, il est correspondant du quotidien communiste à Moscou. A son retour, il devient directeur des Cahiers du bolchévisme. Après la guerre et jusqu’en 1956, il dirige France nouvelle.
B.G.
BOTTIN Sébastien (Grimonviller (55), 1764 – Paris, 1853)
Statistique du département du Nord ; Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique.
Moine, Sébastien Bottin quitta son couvent sous la Révolution, et fut embauché comme employé au secrétariat général du Bas-Rhin lorsque Napoléon créa les préfectures. Il publia des annuaires statistiques de ce département pour les années VII, VIII et IX. C’était là les tous premiers du genre. En 1893, il fut appelé par Dieudonné, son ami, alors préfet du Nord, au secrétariat général de la préfecture. Il y restera jusqu’à la chute de l’Empire en 1814.
Le nouveau secrétaire général joue un rôle important dans le renouveau de la vie intellectuelle dans le Nord, donnant des articles à des publications de Lille et Douai, aidant en particulier au lancement des Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique, et favorisant la création de sociétés littéraires.
L’Empereur avait demandé à tous les préfets de faire exécuter un ouvrage statistique sur leur département, selon un plan dressé par le ministre Chaptal. Cet ordre resta lettre morte dans nombre de départements. Pas dans le Nord, où, à la demande de Dieudonné, Bottin se chargea de collationner les données constituant la Statistique du département du Nord, trois gros volumes parus en 1804 à Douai chez Marlier. Cette Statistique a été continuée par un annuaire statistique annuel. Sous la Restauration, Bottin alla s’établir à Paris, où il fonda L’Almanach du commerce, qui connut le succès que l’on sait, devenant L’Almanach-Bottin. Sébastien Bottin fut président de la Société des sciences et arts de Lille, secrétaire de la Société des Antiquaires de France, et membre de nombreuses sociétés savantes du Nord et Bas-Rhin, ainsi que de la Société royale et centrale d’agriculture.
Sébastien Bottin est également l’auteur de livres et brochures dont plusieurs concernent le Nord: Sur la culture de l'orme dans le département du Nord, s. d. ; Notice sur les eaux et boues thermales et minérales de Saint-Amand, Lille, Marlier, 1805 ; Sur quelques monuments celtiques découverts dans le département du Nord, Lille, V. Leleux, 1813 ; Tableau statistique de toutes les foires de la France, ... accompagné d'un résumé statistique sommaire en tête de chaque département..., 1825 ; Mélanges d'archéologie: précédés d'une notice historique sur la société royale des antiquaires de France, et du cinquième rapport sur ses travaux, 1831.
B. G.
Source : Dinaux, Arthur, «Sébastien Bottin», Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique, 3e série, tome 3, décembre 1852, pp. 417-419.
BOUCHE Émile Eusèbe (?, ? – ?, ?)
Journaliste militant anarchiste
«Secrétaire de la section de Lens de l’Union anarchiste, en 1925, Émile Bouché était (selon le Maitron) très proche du Parti communiste et se qualifiait lui-même d’anarcho-communiste.
Il y a sans doute identité avec Eusèbe Bouché qui en 1927 était membre du Syndicat autonome fédéraliste et révolutionnaire intercorporatif de Canonne-Liévin qui comptait une trentaine de militants dont Frédéric Lafrère et la famille Larivière (Louis, François, Sylvie, Gabrielle et Raymond). Ce groupe avait participé activement à l’organisation en août 1927 d’un meeting de Nicolas Lazarévitch en faveur de Sacco et Vanzetti. En 1928, Eusèbe Bouché était responsable de l’édition régionale du Pas-de-Calais de l’organe libertaire Germinal qui publiait également à l’époque des éditions dans le Nord et dans l’Oise. E. Bouche était en 1928 le trésorier de la Fédération du Pas-de-Calais de l’Association des fédéralistes anarchistes (AFA) dont le secrétaire était F. Michel».
B. G.
Source : Repris de Dictionnaire international des militants anarchistes, sur l’Internet.
BOUCHET Émile, dit Doudelet (?, ? – ?, ?)
Collaborateur du Roubaisien, puis de La Libre Parole
Émile Bouchet, anarchiste semble-t-il, après un rapide passage au Parti ouvrier, se mit au service de l’Union sociale et patriotique. L’U.S.P., formation regroupant les républicains opportunistes et les républicains «ralliés» tel Reboux et son Journal de Roubaix, avait pour but de remplacer le maire Carrette et son équipe Parti ouvrier français par Gaston Motte, industriel roubaisien.
Émile Bouchet, dit aussi Doudelet, est donc rédacteur au Roubaisien, hebdomadaire satirique animé par Deschamps, où il utilise plusieurs pseudonymes. La Lutte, hebdomadaire radical-socialiste, écrit, dans son numéro du 1er avril 1896: «ce morceau est signé du caméléon imberbe, C. Lemaime, Émile Boucher dit Doudelet, rédacteur au Roubaisien». Jean Piat, utilisant un article du Cri du 8 juin 1921, accuse un certain nombre d’anarchistes d’avoir pactisé, en 1896, avec l’Union sociale et patriotique de Motte, et d’avoir reçu de ce dernier des sommes rondelettes en échange de leurs services: dénonciations de leurs camarades, informations sur les mouvements sociaux, création d’une liste destinée à gêner les socialistes aux élections municipales de 1896. Le seul nom cité est celui d’Émile Bouchet, qui aurait fourni un article chaque semaine au Roubaisien. Jean Piat précise d’ailleurs ses accusations dans son Jean Lebas: «Après un bref passage au Parti ouvrier de 1889 à 1894, il [Émile Bouchet] s’était mis au service de l’Union sociale et patriotique d’Eugène Motte en 1896. Moyennant une rétribution hebdomadaire à partager avec quelques compagnons, et cinq francs pour lui-même, il donnait chaque semaine au journal Le Roubaisien, un article dans lequel il traînait dans la boue ses anciens camarades. Un peu plus tard, il était devenu reporter à La Libre Parole, organe férocement antisémite.»
B. G.
Source : Piat, Jean, Jean Lebas, Paris, l’auteur, 1994, 527 p.
BOUCHEZ, Gustave (Lille, 22 septembre 1834 – ?, ?)
Journaliste, poète
Gustave Bouchez fit se premières armes à 20 ans dans La Revue du Nord en 1854, puis soutint une polémique en vers contre Casimir Faucompré dans L’Écho de Lille. Il livra de nombreux poèmes à différents journaux de la ville, tout en assurant pour L’Écho du Nord, sous différents pseudonymes la critique musicale et littéraires.
Il a publié Espoir et vérité, chez Dentu, et écrit des livrets, des chœurs, des romances, etc. pour différents compositeurs lillois.
B. G.
Source : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…, Lille, Leleu, 1869.
BOUDENOOT Louis Charles François (Fruges, 3 mai 1855 – Fruges, 20 octobre 1922)
Chroniqueur scientifique, secrétaire de rédaction
En 1885, il est élu conseiller général de Fruges, il le restera jusqu’en 1922. De 1891 à 1901, il est élu et réélu député. En 901, il est élu sénateur, il sera réélu jusqu’à sa mort en 1922.
Parlementaire, il signera de nombreux rapports à caractère technique sur les « chemins de fer agricoles », – entendre les chemins de fer d’intérêt local destiné à désenclaver les campagnes –, la poste, la télégraphie, etc.
Il se lance très tôt dans la presse. Alors potache au lycée de Saint-Omer, il fonde avec son condisciple Jonnart un journal pour protester contre la discipline trop rigoureuse du lycée, initiative qui sera sévèrement réprimée, nous dit ce dernier. Plus tard, il donne des articles à caractère scientifique au Mémorial artésien, et devient secrétaire de rédaction du Portefeuille économique des machines, et des Nouvelles annales de la construction.
La Bibliothèque nationale de France ne conserve pas moins d’une centaine de rapports, propositions de loi et discours signés par Louis Boudenoot.
B. G.
Sources : Vavasseur-Desperriers, Jean, République et liberté : Charles Jonnart, une conscience républicaine 1857-1927, Villeneuve d’Ascq, Presse universitaires du Septentrion, 1996, et plusieurs sites informatiques.
BOULANGE ou BOULANGER Jean Baptiste ( ?, ? – Lille, juillet 1896)
Journaliste
Jean Baptiste Boulangé est entré au quotidien lillois La Dépêche comme employé. Il devient chef des ventes, puis passe à la rédaction. La police le décrit, en septembre 1895, comme «un reporter très dégourdi», mais aussi comme «l’homme de confiance» de Langlais, directeur du journal. «Toujours au courant de tout», Boulangé «a des accointances partout, la police de sûreté le sert non seulement à titre de réciprocité, mais aussi parce qu’il sait user de grand moyen (sic), l’argent. Il a l’ordre de ne pas hésiter dans une pièce de 20 F.»
En juillet 1896, il est piétiné lors de la manifestation contre la venue des députés socialistes allemands venus participer au congrès du Parti ouvrier à Lille. Il meurt quelques jours plus tard à l’hôpital de la Charité.
J.-P. V.
Source : AD Nord, 1er septembre 1895 ; La République libérale Dimanche 26 juillet 1896.
BOULINGUEZ Odilon abbé (?, ? – 24 octobre 1915)
Prêtre, journaliste
Rédacteur-en-chef de La Croix du dimanche et de La Croix d’Arras et des mines du Pas-de-Calais en 1908. Il est ensuite nommé rédacteur en chef de La Croix du Pas-de-Calais où il signe sous le pseudonyme de Viator.
Il meurt accidentellement le 24 octobre 1915
J.-P. V.
Source : AD Pas-de-Calais 10T 22, rapport du commissaire de Boulogne au sous-préfet 4 août 1895.
BOULOGNE Horace (?, ? – Berry-au-Bac, 26 septembre 1915)
Journaliste
Horace Boulogne était rédacteur au Progrès du Nord, à Lille. Mobilisé lors de la Première Guerre, il est tué le 26 septembre 1915, près de Berry-au-Bac.
BOULOGNE Jean (?, 1850 – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur-reporter au Progrès du Nord à partir de 1885, Jean Boulogne est, selon la police, l’un des plus adroits reporters de la presse lilloise.
Il a été directeur de l’hebdomadaire sportif et littéraire Les Saisons. Il est ensuite rédacteur en chef de Lille artiste qu’il a lancé avec le photographe Delarue.
J.-P. V.
Source : AD Nord, 1er septembre 1895
BOURDON Hercule (Dunkerque, 1808 – ?, ?)
Rédacteur.
Bourdon a été rédacteur au Globe, périodique saint-simonien, et à la Revue du progrès social. Auteur de livres et d’articles à caractère juridique (De l'Emploi respectif de l'emprisonnement et de l'amende édictés au Code pénal par exemple), il a aussi publié De l’origine des noms (Lille, Vanhackère, 1856) et Jeanne de Flandres et la mort de l’ermite Glanson (Vanhackère, 1858). Il a participé aux travaux de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts. Après sa retraite il s’établit à Bailleul.
Il avait épousé Mathilde Lippens, dame Fromont, auteure prolifique de romans bien-pensants, publiés par Lefort à Lille.
B. G.
Journaliste
Ancien répétiteur au lycée de Saint-Omer, Bourgeot a été rédacteur au Réveil du Nord à Lille qu’il quitte, selon la police, le 25 juin 1895 après une altercation avec le rédacteur en chef.
J.-P. V.
Source : AD Nord.
BOURGUER Jean (Reims, 16 janvier 1871 - ?, ?)
Journaliste, gérant de journaux.
Militant anarchiste, antimilitariste, anticlérical, syndicaliste révolutionnaire, Jean Bourguer fut condamné pour « excitation de militaires à la désobéissance » et insoumission. Tisserand à Reims, il s’enfuit à Roubaix pour échapper à un mandat d’arrêt en 1898.
En 1897 il était l’un des rédacteurs de La Cravache (Roubaix, 11 numéros du 14 novembre 1897 à 22 janvier 1898) puis du titre qui le suivit Le Cravacheur, dont il devint gérant à partir du numéro 6 à la place de A. Sauvage (neuf numéros, 4 février à 16 avril 1898), tout en collaborant au Droit de vivre, un journal parisien. En 1905, il est le gérant-imprimeur du Combat, un journal anarchiste de Tourcoing. En 1907, rentré à Reims, il est l’un des principaux collaborateurs d’un nouveau Cravacheur. Risquant d’être condamné pour recel, il s’enfuit aux États-Unis. Amnistié, il rentre après la guerre, toujours anarchiste.
B. G.
Sources : Dictionnaire des militants anarchistes, http://militants-anarchistes.info/spip.php?article497
Éphémérides anarchistes, http://www.ephemanar.net/janvier16.html
BOUSSEMAER Maurice (?, 1865 – ?, ?)
Imprimeur
Né en 1865, Maurice Boussemaer devient propriétaire du Journal de Lillers le 23 novembre 1889. Il le cède ainsi que l’imprimerie, en décembre 1909, à Jules Poriche.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010, notice Le Journal de Lillers.
BOUTTEAU Désire (? , ? – ?, ?)
Journaliste
En 1852, Désiré Boutteau est présenté par la police comme le seul rédacteur avec Henri Carion, de L’Emancipateur de Cambrai.
Source : AD Nord, 1T 222/3.
BOUVEUR Jacques (?, 24 novembre 1925 – ?, 20 mars 1984)
Journaliste
Entré comme journaliste à La Voix du Nord le 1er juin 1954, il y effectue toute sa carrière. Il fut notamment chef de l’édition de Villeneuve d’Ascq. Il fut ainsi le témoin privilégié de la naissance et du développement de la ville nouvelle.
BOYAVAL P G (Renescure, 1846 – Lille, 7 mars 1896)
Journaliste
Boyaval commence sa carrière de journaliste en 1871 à La Vraie France sous la direction de son beau-père. Il travaille ensuite pour Le journal de Rome, Le Moniteur du Canal. Il devient rédacteur en chef de La Flandre à Dunkerque. Ce journal refusant de se rallier, il revient à La Vraie France. Il meurt le 7 mars 1896.
J.-P. V.
Source : Choquet (Alain).
BREJSKI Jan (Cracovie, ? – Lille, décembre 1934)
Journaliste
Jan Brejski est rédacteur au Kurjer Polski de Cravovie lorsqu’il rachète en 1894 Warius Polski installé à Bochum en Allemagne. Autour de ce quotidien, il crée avec son frère Anton un véritable empire de presse avec toute une série de journaux spécialisés.
Après la guerre, il fonde le parti national ouvrier. Elu député de la nouvelle république de Pologne, il devient secrétaire d’Etat. Après avoir perdu son poste de voiévode de Poméranie, il gagne l’Allemagne où sont venus travailler des dizaines de milliers d’ouvriers polonais.
Warius Polski reparaît à Lille à partir de juillet 1924. Il doit faire face à un concurrent venu comme lui d’Allemagne et installé à Lens.
Brejski dirige le journal jusqu’à sa mort en décembre 1934 où son beau-fils Stanislas Nawrocki lui succède jusqu’à la Libération où le journal est interdit de parution.
J.-P. V.
Journaliste
Secrétaire général de la rédaction du Réveil du Nord dans l’entre-deux-guerres, il est également syndic de l’Association professionnelle des journalistes du Nord.
Source: L’egalité de Roubaix-Tourcoing, 23 juin 1939, Journée de la presse et de la publicité à l’Exposition du Progrès social
Journaliste militant anarchiste, maçon
« Militant libertaire de Lens (Pas-de-Calais), Adolphe Bridoux, qui travaillait comme mineur en 1923, fut délégué aux congrès de l’Union anarchiste de 1922, 1924 et 1928. Il était secrétaire du groupe anarchiste de Lens et diffuseur du journal Germinal (Amiens).
Le 27 janvier 1924, il participait à Lens au congrès régional anarchiste du Nord et il était nommé à la rédaction du Combat avec O. Descamps et P. Thant.
En juillet 1926, il participait à la création du Syndicat autonome fédéraliste et révolutionnaire intercorporatif de Hénin-Liétard. Le 20 novembre 1926, au nom de la «contrainte par corps», il était arrêté sur un chantier à Wasquehal et interné à la prison de Loos au régime de droit commun. L’affaire datait du 9 avril 1922 où suite à une distribution de tracts en faveur de Cottin, il avait été inculpé avec sa compagne et d’autres militants ; jugé en 1924 devant le tribunal de Béthune avec Henriette Engrand, Emilienne Corroyer et Jules Chazoff, il était condamné à quatre mois de prison avec sursis. En 1925, le tribunal de Douai le condamnait à quatre mois de prison. Tuteur de ses quatre frères et sœurs, sinistrés de guerre, se considérant comme prisonnier politique et refusant de travailler en prison ce qui lui avait valu d’être frappé par un gardien, il entamait une grève de la faim le 24 novembre et était finalement libéré le 10 décembre.
En 1927 il était le secrétaire du Comité de défense sociale du Nord-Pas-de-Calais: le bureau était, à l’époque, formé de Even (secrétaire adjoint), Vannier (trésorier), Boute (commission de contrôle), Hoche Meurant, Duquelzar, Volke, Dryburg et Dufour. Lors du 7e congrès anarchiste du Nord-Pas-de-Calais tenu à Croix le 16 octobre 1927, auquel étaient représentés les groupes de Lille, Tourcoing, Roubaix, Wasquehal, Croix, Wattrelos, Marcq-en-Barœul, Dunkerque pour le Nord ainsi que les groupes de Lens, Béthune, Sallaumines, Canonne-Liévin et Hénin-Liétard pour le Pas-de-Calais, Adolphe Bridoux, qui demeurait alors à Croix (1 rue d’Arcole) avait été nommé responsable de l’administration et de la rédaction de l’hebdomadaire Germinal. Le 12 août 1928 il avait été l’un des délégués du Nord au congrès de l’Union anarchiste communiste révolutionnaire (UACR).»
B.G.
Source : Repris de Dictionnaire international des militants anarchistes, sur internet.
Journaliste
Rédacteur en chef du Télégramme du Pas-de-Calais à Boulogne-sur-Mer, membre de la Société historique de Dunkerque, l’Union Faulconnier, en 1909.
BROUSSIER Yves (?, 18 août 1935 – ?, 18 juillet 1995)
Journaliste
Yves Broussier entre à La Voix du Nord le 25 mai 1959. Journaliste à l’édition de Calais, il en devient en 1966 le chef. En 1979, il est nommé rédacteur en chef adjoint, chargé des éditions locales, poste qu’il occupe jusqu’au 1er novembre 1991.
J.-P. V.
BRUN Élie, François, Louis (Lille, 18 avril 1815 – Paris, 10 juillet 1866)
Rédacteur-correcteur
Fils d’Elie Brun-Lavainne, Elie Brun, après avoir tâté de la vie militaire, fut employé des archives départementales, bibliothécaire à Roubaix (1855-1857), secrétaire de la mairie de Tourcoing (1856-1866). Il publia avec son père Les sept sièges de Lille.
B.G.
BRUN Louis (?, ? –?, ?)
Journaliste
Rédacteur à L’Echo du Nord des années 1890 à 1918.
BRUN-LAVAINNE Élie, Benjamin, Joseph (Lille, 27 juillet 1791– Roubaix, janvier 1875)
Historien, archiviste, journaliste
Brun-Lavainne fut, selon Hippolype Verly, l’une des personnalités les plus remarquables de son époque. Et si sa renommée ne dépassa pas les limites de la Flandre, c’est uniquement dû à sa modestie exagérée et son antipathie pour l’ostentation et l’intrigue, car l’homme possédait bien des talents.
Né à Lille le 22 juillet 1791 dans une famille d’artistes, Brun-Lavainne fut, après une brève carrière dans l’Armée, professeur de musique, puis archiviste de Lille, et devint secrétaire de la mairie de Roubaix.
Historien (Atlas topographique de Lille ; Mes souvenirs…), il écrivit également des comédies, des opéras. Il a publié sous le pseudonyme de « Rôdeur wallon » dans Le Journal du département du Nord, édité par Reboux. Après un passage rapide à Paris, pendant lequel il participa à la réorganisation de L’Ère nouvelle, de La Rochejacquelin et La Guéronnière, il revint dans le Nord Il donna de nombreux articles à La Boussole, La Gazette de Flandre, L’Écho de Roubaix, L’Écho théâtral de Roubaix, Le Libéral du Nord, La Feuille d’annonce de Roubaix, Le Journal de Roubaix etc. Il polémiqua avec L’Écho du Nord, qu’il qualifiait d’Égout du Nord, trop libéral et trop chartiste à son goût. Il fonda La Revue du Nord, lointaine ancêtre de l’actuelle revue du département d’histoire de Lille III, qui porte le même titre. (cf. Trénard, Louis, «Note préliminaire [sur l’historique de La Revue du Nord]», in : «Tables des années 1951-1960, Revue du Nord, Publication de la faculté des lettres et sciences humaines de Lille n°1, Collection du Centre régional d’études historiques n° 4, pp 1-2)
Il mourut à Roubaix fin janvier 1875.
B. G.
Journaliste
Henri Brunel est rédacteur à Nord Eclair en 1946.
Source : Libre Artois, 4 novembre 1946.
BRUYELLE Jules (Neuvilly, 22
juin 1836 – Haussy, 19 janvier 1920)
Journaliste
Fils de Pierre Bruyelle, cabaretier,
et d’Augustine Bouvelle, tisseuse, Jules Augustin Bruyelle est né le 22 juin
1836 à Neuvilly dans le Cambrésis. Lors de son mariage avec Calixtine Lansiaux,
le 25 juin 1862 à haussy, il est instituteur. Quelques années plus tard, il
embrasse la profession de journaliste et devient rédacteur en chef de L’Emancipateur de Cambrai à partir de
1872. Succédant à Henri Lemaire, il prend, le 13 juin 1876, la direction de la
rédaction de L’Echo de la frontière à
Valenciennes. Catholique intransigeant, il est surnommé « le petit
Veuillot sans talent » par les républicains. Il quitte Valenciennes le 16
avril 1884, laissant la place à Mabille.
Jules Bruyelle est l’auteur d’une
notice sur Crévecoeur et l’abbaye de Vaucelles, édité en 1878, et d’un drame
ayant pour cadre le Cambrésis, Les gens de chez nous. Mar’Zeph la blonde et
le brun Tacho, paru chez Plon en 1881 et qui eût un certain écho dans la
presse.
Membre de la Société des gens de
lettres, il en démissionne lors de l’élection de Zola à la présidence en 1894.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 5 Mi 015 R 008, 5 Mi 018 R 014 et 3 E 6782 ; Jean-Paul Visse, La Presse du Nord et du Pas-de-Calais au
temps de l’Echo du Nord ; Le Grand Echo du Nord, 31 janvier 1920.
BUELLET Claude Clément (Saint-Martin-le-Châtel [Ain], 16 mai 1861 – Angers, 29 octobre 1925)
Journaliste, préfet, trésorier-payeur général
C’est dans la fonction publique que Claude Clément Buellet a accompli l’essentiel de sa carrière professionnelle. Né le 16 mai 1861 dans l’Ain, ce fils d’un instituteur public est nommé sous-préfet de Montreuil-sur-Mer en mai 1894, à l’âge de 33 ans, puis il est secrétaire général de la préfecture du Pas-de-Calais à partir de 1900. Il quitte ensuite le Pas-de-Calais pour Vienne où il a été nommé sous-préfet, puis il devient préfet de l’Aveyron et de la Corse. Nommé préfet honoraire en 1911, il change d’administration en devenant trésorier-payeur général à Vesoul en 1912 et à Angers en 1919.
En 1894, Le Grand Echo du Nord se félicite de sa nomination à la sous-préfecture de Montreuil et au poste de secrétaire général de la préfecture d’Arras. Buellet débuta en effet sa vie professionnelle comme journaliste. Le journal lillois rappellera avec fierté, à chaque fois que l’occasion se présentera, que «ce républicain éprouvé, libéral et tolérant», «fit longtemps partie de la rédaction». Entré en 1888 au Grand Echo du Nord, il y «traite, peut-on lire lors de son départ, les questions d’affaires et tout spécialement celles qui intéressaient l’industrie et l’agriculture». Ses compétences l’amenèrent également à traiter de politique, il commente régulièrement l’actualité politique. Il le quitte six ans plus tard, laissant, semble-t-il, un excellent souvenir. Le quotidien le définit comme un homme «d’une rare courtoisie et d’une distinction parfaite». Clément Buellet qui, après son baccalauréat ès lettres, avait admissible à l’Ecole normale supérieure, était aussi, toujours selon Le Grand Echo du Nord «un écrivain de talent». Il a notamment publié en 1888 Lille et le Nord au Moyen Âge, et Wagner et son œuvre. Le vaisseau fantôme.
Marié en 1895 à Gabrielle Jeanne Victoire Adèle Dubourg, fille du maire de Montreuil-sur-Mer, Victor Dubourg de 1892 à 1915, Clément eut un fils Gabriel Jean Victor, sergent aviateur, mort pour la France le 25 août 1916.
Clément Buellet fut élevé au grade d’officier de l’Instruction publique en 1899 et nommé chevalier de la Légion d’honneur en janvier 1922.
J.-P. V.
Sources: Grand Echo du Nord, 3 août 1894, 19 janvier 1900, 2 novembre 1925; Qui êtes-vous? Annuaire des contemporains, Paris, maison Ehret. G. Ruffy, successeur, 1924, tome III, p. 133; AN F/1bI/598; AN 19800035/278/37313.
BURNOD Claude (Lille, 23 juillet 1920 – Malo-les-Bains, 1er février 2017)
Journaliste
Salarié à la ville de Dunkerque, Claude Burnod s’engage dans la résistance en 1942. Il est arrêté le 30 novembre 1942 et condamné aux travaux forcés à perpétuité le 19 mars 1943. Déporté en Allemagne quelques semaines plus tard, il n’est libéré de la prison de Landberg qu’en avril 1945.
En juin de la même année, il rejoint la rédaction du Nouveau Nord dirigé par son père Louis. En avril 1956, il devient chef de la rédaction dunkerquoise de La Voix du Nord qu’il quitte à l’âge de la retraire en 1985. Il est alors nommé vice-président du conseil de surveillance de La Voix du Nord SA.
Sa conduite pendant la guerre lui vaut la médaille de la Résistance, la Croix de guerre 39-45 avec palme et d’être nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur. Homme discret, attentif aux plus humbles, il meurt à l’âge de 96 ans.
J.-P. V.
Sources : Michel Tomasek (dir.), Dictionnaire biographique dunkerquois, Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, 2013, 1184 p. ; «Décès de Claude Burnod, figure de la Résistance et de la presse», La Voix du Nord, 2 février 2017.
BURNOD Louis (Bourg-en-Bresse, 7 avril 1881 – Dunkerque, 5 décembre 1955)
Journaliste
Originaire de la région lyonnaise, Louis Burnod a commencé sa carrière de journaliste au Journal de l’Ain. Engagé volontaire lors de la Première Guerre, il est correspondant du Matin en Orient, directeur du quotidien français L’Egide à Salonique.
Arrivé à Lille au moment de la Délivrance, en octobre 1918, il est embauché à L’Echo du Nord où il exerce les fonctions de secrétaire général de la rédaction. En 1921, il passe au Télégramme du Nord qu’il quitte après quelques mois pour le quotidien dunkerquois Le Nord Maritime dont il est directeur et rédacteur en chef. Sous son impulsion, le périodique atteint les 15 000 exemplaires, laissant loin derrière ses concurrents locaux. Il le dirige jusqu’à l’invasion allemande en 1940 où il refuse de mettre sa plume au service de l’occupant.
Le 10 février 1945, Louis Burnod reprend son métier fondant à Cassel le Nouveau Nord maritime. Il doit attendre la libération de Dunkerque, le 9 mai, pour y installer son journal dans la cité portuaire. D’abord hebdomadaire, celui-ci devient bihebdomadaire le 4 juin 1946, puis quotidien le 3 juin 1947. Louis Burnod en assure la direction jusqu’à sa mort le 5 décembre 1955.
Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1932, il était membre de nombreuses associations.
J.-P. V.
Source : AD Nord, Le Nouveau Nord, 7 décembre 1955.
BURNOD Marc (Lille, 1922 – Dunkerque, 28 août 1981)
Journaliste
Formé au journalisme par son père Louis, directeur du quotidien dunkerquois Le Nord Maritime, Marc Burnod y est chroniqueur sportif jusqu’en mai 1940. Envoyé en Autriche au titre du STO en 1943, il ne retrouve Dunkerque que deux ans plus tard. Il reprend alors son métier dans le nouveau quotidien de la ville portuaire Nouveau Nord.
En 1956, Marc Burnod entre à la rédaction dunkerquoise de La Voix du Nord continuant à se faire le héraut de l’essor du complexe industrialo-portuaire et du développement des dessertes nécessaires. En 1961, il fonde ainsi avec Claude Provoyeur, futur maire de Dunkerque, l’association «Pour le Grand Dunkerque» qui aboutit à la fusion de Dunkerque avec Malo, Rosendaël puis Petite-Synthe. Chroniqueur sportif, il participe à l’organisation des «Jeux universitaires de la Flandre maritime» en 1959, du «Circuit du port», des «Quatre jours de Dunkerque», etc. Il est également correspondant local du quotidien L’Equipe.
A partir de 1970, il se consacre exclusivement au service maritime, économique et social de l’édition dunkerquoise, puis en 1972 pour l’ensemble des éditions du littoral. Il créé notamment une page hebdomadaire «Le Nord et la mer» alimentée par ses reportages en France et à l’étranger.
Marc Burnod meurt à l’âge de 59 ans.
J.-P. V.
Sources: La Voix du Nord ; Michel Tomasek (dir.), Dictionnaire biographique dunkerquois, Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, 2013, 1184 p.