Lors de son mariage en 1860 avec Marie Langlois, âgée de 15 ans, il se
déclare rentier. Il meurt à Paris le 22 décembre 1916.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 5 Mi 020 R 055, Arch. Paris, 16 D 10 ; J.-P. Visse, La Presse douaisienne, 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2017.
Fils aîné de Vincent Louis
Adam, dit Adam d’Aubers, Paul Vincent Adam est né le 2 octobre 1837 à Douai. Il
est déclaré en présence de son grand-père Joseph Adam et de son oncle Hyppolite
Romain Joseph Duthillœul, juge de paix.
Bachelier ès
lettres, il devient rédacteur au journal L’Indépendant en 1856. Après la
mort de son père le 16 septembre 1859, il possède un quart de la Société
en commandite créée pour l’exploitation du journal qu’il dirige ainsi que l’imprimerie. En 1864, à la suite de la retraite de sa mère, il
obtient son brevet de libraire, lithographe, imprimeur. A cette occasion, sa
mère écrit au ministre de l’Intérieur le 14 mai 1864 : « L’attachement de mon
fils à la patrie et au souverain sont garantis par les précédents qu’ont su lui
établir sa rédaction depuis 1856 et sa gérance depuis 1859 au journal L’Indépendant. » De son côté, le
préfet du Nord note le 3 juin de la même année : « Le sieur Adam est
le gérant d’un journal L’Indépendant
qui porte à l’administration en toute circonstance un concours utile et dévoué.
C’est un homme honorable jouissant de la
considération publique et présentant à tous points de vue, les garanties
désirables. » Malgré cet avis favorable du préfet, Paul Adam se voit
refuser un brevet d’imprimeur en lettres pour Carvin en septembre 1864.
En avril 1866, il revend sa société à Alphonse
Casimir Laigle et Oscar Duthillœul. Il semble quitter le monde de l’imprimerie et
Douai pour Paris où, rentier, il se marie le 18 octobre 1891 avec Catherine
Pauline Bourgoin, elle-même rentière. Quelques mois après le décès de sa femme,
il se remarie le 25 septembre 1899 à Courbevoie avec Caroline Amélie Vaudez,
elle-même veuve.
J.-P. V.
Sources : AN F/18/2018, AD Nord, 5 Mi 020 R 053 ; J.-P. Visse, La Presse douaisienne, Ibid.
Il meurt en septembre 1859, laissant une
veuve Marie Anne Elise, qui prend sa succession, et deux enfants, Paul et
Jules.
Sources : AN F/18/2018 ; AD Nord, 5 Mi 020 R 053 ; J.-P. Visse, La Presse douaisienne, Ibid.
ADRIENSENCE Elise
Imprimeur, libraire
Cf. Bayot Elise
ADRIENSENCE Floribert (Lecelles, 1846 – Maubeuge, 17 janvier 1878)
Imprimeur libraire
Né à Lecelles, Floribert Adriensence s’installe comme imprimeur-libraire,
rue de Mons à Maubeuge. En 1871, il fonde la Feuille d’annonces du canton de
Maubeuge qui devient successivement La Feuille d’annonces de Maubeuge,
puis La Frontière. Il meurt le 17 janvier 1878 à l’âge de 39 ans. Sa
femme, née Elise Bayot, prend sa succession.
J.-P. V.
Source : AD Nord 1 Mi EC 392
R005.
ADRIENSENCE Gaston (Maubeuge, 23 septembre 1868 – Maubeuge, 5 avril
1920)
Imprimeur, journaliste
Fils de Floribert Adriensence, Gaston Régnier Auguste Adriensence n’a pas
encore 10 ans lorsqu’il perd son père. A 18 ans, après ses études au collège de
Maubeuge puis au lycée de Valenciennes, il est engagé conditionnel. Il est
incorporé au 128e RI à Sedan où il passe successivement caporal en
mai 1887 et sergent en novembre de la même année au moment de « passer
dans la disponibilité de l’année active ». A 20 ans, il est promu
sous-lieutenant de réserve.
Revenu à la vie civile, il se forme, pendant deux ans, au métier
d’imprimeur chez Robbe à Lille, puis il rejoint l’entreprise familiale gérée depuis
1882 par son beau-père Ernest De Cagny. Quelques années plus tard, il lui
succède comme directeur et rédacteur en chef de La Frontière, «
principal et l’on pourrait dire unique rédacteur » selon le sous-préfet
qui lui reconnaît « un certain talent ». Très actif, Gaston
Adriensence n’hésite pas à engager des polémiques avec ses confrères pour
défendre ses idées.
Attentif aux autres, il fait partie des fondateurs de l’Association
professionnelle des journalistes du Nord. Dès les premiers mois de la guerre,
il crée l’office des prisonniers de Maubeuge. En novembre 1919, il se présente
aux élections législatives comme candidat de la Fédération républicaine du Nord
(tête de liste Louis Loucheur)
Terrassé par la maladie, il meurt le 9 avril 1920. Sa femme Eugénie
Augustine Foulon prend sa succession à la tête de La Frontière.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1 R 2178, 3 E
10174, 1T 222/24, La Frontière, 10 avril 1920.
AFCHAIN
Paul (Beauvois-en-Cambrésis, 3 mai 1874 – Caudry, 1er décembre 1940)
Tisseur,
employé de mairie
D’abord ouvrier
tisseur, Paul Afchain est licencié en raison de ses activités politiques
et syndicales et devient employé à la mairie de Caudry.
Membre du parti
socialiste dès 1905, il fonde avec Auguste Beauvillain, conseiller municipal de
Caudry à partir de 1908, l’hebdomadaire L’Action
du Cambrésis et de l’Arrondissement de d’Avesnes dont il est gérant et rédacteur.
Paul Afchain est
secrétaire du syndicat des employés et ouvriers municipaux et responsable de
l’Union locale CGT de Caudry. Durant l’entre-deux-guerres , il est secrétaire
de la section locale de la SFIO et membre de la Commission administrative
fédérale.
J.-P. V.
Pierre Allé est rédacteur au Grand Echo du Nord en 1928 et 1929. Il quitte la presse régionale pour la presse
parisienne où il est successivement journaliste au quotidien de François Coty, L’Ami
du peuple, puis au Figaro.
ANDRE Arthur (Douai, 25 septembre 1854 – Douai, 30 janvier 1903)
Journaliste
Fils d’Etienne
Bertrand André, fileur de coton, et d’Emilie Langnelin, Arthur André est
d’abord compositeur typographe de La
Gazette de Douai. Il est ensuite reporter au journal L’Echo douaisien et correspondant du quotidien conservateur lillois
La Dépêche du Nord.
La police le
présente comme « très roublard », mais « un collaborateur
précieux et dévoué pour les journaux qui l’occupent ». Elle ajoute :
« Il se conduit bien et n’a pour vivre que le produit de son
travail. »
Marié, père d’un
garçon, il meurt à l’âge de 48 ans le 30 janvier 1903.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 5 Mi 020 R 059 et 1T 222/8.
ANGLEBERT
(d’) Clément (?, ? - ?, ?)
Directeur,
gérant
Docteur en droit, Clément d’Anglebert est propriétaire du Messager du Nord, journal monarchiste et catholique, édité à Dunkerque à partir de février 1868. Celui-ci prend la périodicité quotidienne à partir de 1872, puis, en décembre 1873, son propriétaire lui donne le nom de Journal de Dunkerque et du Nord de la France, politique, commercial et d’annonces.
Selon Emile Bouchet, « ses connaissances variées, la solidité de ses articles, la courtoisie de sa polémique lui acquirent une influence personnelle qui lui valut, un instant, une place au conseil municipal ; mais on peut dire qu'il ne tira pas de sa situation tout le parti qu'il eut pu en obtenir, dans l'intérêt même du journal. Fatigué et malade, il ne prêta pas toujours aux questions purement locales, toute l'attention qu'elles méritaient, surtout dans un port, dont l'importance commerciale et maritime commençaient à prendre un grand développement. Les questions générales et d'économie politique le séduisaient davantage, il les possédait bien, il les trouvait plus faciles à traiter, et le pouvait faire aisément du fauteuil où la souffrance l'immobilisa longtemps. »
Le Journal de Dunkerque et du Nord de la France, paraît jusqu’au 31 décembre 1881.
J.-P. V.
Source
: Emile Bouchet, « La Presse
dunkerquoise »,
J.-P. V.
ANNEQUIN Paul (Beaurepaire (Ain), 16 avril 1855 – Lille, 6
février 1928)
Journaliste
Né en Isère en 1855, Paul Joseph Annequin accomplit une grande partie de
sa carrière professionnelle à Lille. En 1885, il est nommé rédacteur en chef du nouveau quotidien
républicain, Le Réveil de l’Ain édité à Bourg-en-Bresse. En 1906, il
arrive dans le Nord où il est secrétaire de rédaction au Réveil du Nord.
Il quitte le quotidien socialiste lillois pour la presse parisienne.
Après la Première Guerre, il revient au Réveil du Nord où il est
secrétaire de rédaction aux informations générales.
A partir de décembre 1921, il tient dans Le Réveil illustré
la “Chronique gastronomique” qui devient en 1924 “La cuisine familiale” plus
adaptée au lectorat ouvrier du quotidien.
Hospitalisé à l’hôpital Saint-Sauveur à Lille pour y subir une opération,
il meurt le 6 février 1928 à l’âge de 73 ans.
J.-P. V.
Sources
: AD Nord, 3 E 15456 ; L’Egalité de Roubaix-Tourcoing, 7 février 1928.
ANSART Gustave (Roubaix, 5 mars 1923 – Mérignies, 20 septembre 1990)
Homme politique, directeur de Liberté
Né d’une famille ouvrière dans le quartier du Pile à Roubaix, Gustave Ansart est d’abord métallurgiste. Réfractaire au S.T.O., il entre au P.C.F. en 1944 et est élu au conseil municipal de Roubaix en 1947. Il est nommé secrétaire de l’Union syndicale des métallurgistes du Nord, et monte parallèlement dans l’appareil du parti : secrétaire de la Fédération du Nord en 1955, Comité central du P.C. en 1956. De 1956 à 1958, il est député de Roubaix. En 1973 il est élu député de Denain où il sera réélu sans interruption jusqu’à sa mort.
Grâce aux stages syndicaux, aux écoles du parti, l’ancien métallo se cultive. Il prend la direction du quotidien régional communiste Liberté en 1958, qu’il gardera jusqu’en 1982.
Il défendra âprement son journal, refusant qu’on « mise tout sur L’Humanité ». Veillant aussi bien au contenu qu’à la vente du journal, il sera à l’origine des comités de diffusion de Liberté, qui « ont permis au journal de survivre dix ans de plus » selon René Gabrelle, ancien journaliste à Liberté.
B. G.
Source : Hommage : Il y a 20 ans, Gustave Ansart, Lille, Liberté hebdo, Arras, Liberté 62, 2010, 12 p.
Pseudonyme de Joseph Dessaint.
ANTHYME Lucien (Beaurains, 6 juin 1922 – Wasquehal, juin 1986)
Journaliste
Né dans une famille d’agriculteurs, Lucien Anthyme conserva des attaches avec le monde de la terre durant toute sa carrière. Il sort de l’Ecole nationale de Grigon, en 1942, avec le titre d’ingénieur, et poursuit ses études à l’Institut national d’agronomie.
Réfractaire au STO pendant la guerre, il entre à la direction des services agricoles du Pas-de-Calais à la Libération avant de rejoindre le service économique de La Voix du Nord le 15 mai 1946. Ses compétences en matière agronomique y font merveille et en mars 1963, le ministre de l’Agriculture, Edgard Pisani le fait chevalier du mérite agricole. En 1976, il est promu officier.
Chef du service économique, Lucien Anthyme, grand journaliste et homme de cœur, a formé de nombreux jeunes confrères qui s’exprimeront tant à La Voix du Nord que dans d’autres médias. Il prend sa retraite en 1984.
J.-P. V.
Source : La Voix du Nord, juin 1986.
ARDOUIN Victor-Eugène, dit Ardouin-Dumazet (Vizille (Isère), 12 janvier 1852 – Arsonval (Aube), 16 mai 1940)
Journaliste
Fils de Pierre Ardouin, ouvrier imprimeur sur indiennes, et d’Adelle Hammer, Victor-Eugène Ardouin, né le 12 janvier 1852, n’a qu’une instruction primaire qu’il complète par des cours du soir alors qu’il est employé de bureau dans une fabrique d’extrait de châtaignier à Lyon. Lors de la guerre de 1870, il s’engage comme volontaire. De retour à la vie civile, il s’engage une nouvelle fois et se retrouve en Algérie pour cinq ans. A Tlemcen, il participe à la formation d’une société de géographie et donne un cours régulier.
A son retour, il est clerc de notaire à Saint-Symphorien-d’Ozon tout en donnant un article hebdomadaire au Courrier de Tlemcen et des chroniques sur l’Algérie au Courrier de Lyon dont il devient rédacteur politique de 1876 à 1879. Directeur du Petit Oranais, il est embauché à La Petite Gironde de Bordeaux, puis arrive à L’Echo du Nord où pendant quatre ans, il est secrétaire de rédaction.
En 1885, il est nommé directeur politique du journal La Charente, puis rédacteur en chef de L’Avenir de la Sarthe. A cette époque, il publie un premier roman sous forme de feuilleton Brigands de Braconne, mais aussi des études militaires et notamment Le 12e Corps d’Armée et les manœuvres de 1886. Ardouin-Dumazet est devenu un spécialiste des affaires militaires lorsqu’il collabore au quotidien Le Temps. Pour ce journal, mais aussi pour Le Figaro et L’illustration, il parcourt divers pays d’Europe. Il donne des chroniques militaires dans de nombreux périodiques de province, c’est ainsi que les lecteurs du Grand Echo retrouvent sa signature jusqu’à la veille de la Première Guerre.
A partir de 1893, il commence à publier l’ouvrage qui fera sa renommée et sera couronné par plusieurs prix Voyage en France. Ce travail dans lequel il décrit toutes les activités agricoles, industrielles, artistiques des territoires qu’il traverse comprendra soixante-dix volumes qui seront actualisés et réédités. C’est en 1899 qu’il fait paraître les tomes 18 et 20 consacrés à la région du Nord : Flandre et littoral du Nord, et Artois, Cambrésis, Hainaut.
Déjà titulaire de la médaille de 1870-1871, Ardouin-Dumazet est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1896, puis promu officier en 1927.
Devenu entreposeur spécial de tabacs, il meurt à Arsonval dans l’Aube à l’âge de 88 ans, le 16 mai 1940.
J.-P. V.
Sources : C.-E. Curinier (dir.), Dictionnaire national des contemporains, Paris, Office général d’édition, tome 3, p. 204-205, consultable sur Gallica ; site Leonore, dossier de Légion d’honneur.
ARMAND Eugène (Montreuil-sur-Mer,
30 décembre 1878 – ?, ?)
Journaliste
Lorsqu’il se
marie le 10 octobre 1902 à La Madeleine-sous-Montreuil avec Marie Florine
Hélène Segret, née à La Calotterie, Eugène Charles Armand est typographe à
Montreuil-sur-Mer. Lors du recensement de 1911, domicilié dans cette ville, il
est publiciste chez Delambre, imprimeur, éditeur et propriétaire de l’hebdomadaire
L’Echo de la Canche. Après la mort de son patron, il devient rédacteur
détaché à Montreuil-sur-Mer du quotidien Le Télégramme du Pas-de-Calais édité à Boulogne-sur-Mer. Il est membre
de l’Association des journalistes professionnels du Pas-de-Calais.
J.-P. V.
Sources : AD Pas-de-Calais, 3 E 535/5, 5 MIR 588/11 ;
Le Mémorial artésien, 1er avril 1913.
ARNOLD Auguste Charles, Joseph (Lille, 1er août 1806 – ?)
Journaliste
Editeur gérant de La Gazette de Flandres et d’Artois de 1833 à 1854, il a ensuite dirigé Le Journal du peuple (1864-1865), avant que ce dernier ne soit absorbé par Le Courrier populaire du Nord de la France, journal auquel il collabora sous le pseudonyme d’Adventif. Par la suite, il fut gérant de La Vraie France.
B. G.
Sources : Hippolyte Verly, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…, Lille, Leleux, 1869.
ARNOULT Paul (Boulogne-sur-Mer, 25 février 1885 – Arras, 19 mai 1940)
Journaliste
Après des
études au collège Stanislas, Paul Hector Jules Arnoult enseigne le français dans un collège de
Londres. A son retour, il entre comme secrétaire de rédaction au quotidien Le
Courrier du Pas-de-Calais. Il occupe également les mêmes fonctions à
l’hebdomadaire Le Pas-de-Calais édité par la même société.
Lors de la
création du Courrier sportif, page rose qui paraît deux fois par semaine
dans le quotidien, il devient rédacteur sportif.
Paul
Arnoult est tué le 19 mai 1940 lors du bombardement d’Arras alors qu’il sortait
du cimetière.
J.-P. V.
Sources : AD
Pas-de-Calais, 5 MIR 160/29 ; Le Courrier du Pas-de-Calais, 5
juillet 1940.
ASSOIGNON Paul (Lille, 12 août 1860 – Lille, 19 mai 1931)
Journaliste
Né à Lille, dans le quartier populaire de
Saint-Sauveur, où son père était serrurier et sa mère
couturière, Paul Joseph Assoignon
commence sa carrière de journaliste en 1881 comme reporter
au Progrès du Nord à Lille. Il passe
successivement rédacteur, puis secrétaire de rédaction, secrétaire général et
rédacteur en chef. Parallèlement, il assure la correspondance des journaux Le
Temps, Le Petit Parisien, Le Journal, Le Petit Bleu de Bruxelles.
Membre fondateur de l’Association professionnelle des journalistes du Nord
en 1902, il en est le premier trésorier.
Durant
la Première Guerre, resté à Lille occupée par les Allemands, Paul Assoignon devient
secrétaire général de la mairie de Lille, aux côtés de Charles Delesalle. Après
la délivrance, il reprend son métier de journaliste, comme correspondant
régional de plusieurs titres parisiens. En décembre 1923, appelé à témoigner
dans une affaire de bagarres entre camelots du roi et policier à l’occasion de
la venue à Lille de l’ancien ministre de l’Intérieur Malvy, condamné à cinq
années de bannissement en 1918, il refuse de témoigner, invoquant le secret
professionnel. Menacé d’une amende par le juge d’instruction, Paul Assoignon
est vivement défendu par Henri Langlais, président de l’Association
professionnel des journalistes du Nord.
Ardent
défenseur de l’école publique, il fut délégué cantonal, membre de la Caisse des
écoles de Lille, il fut l’un des fondateurs du Denier des écoles laïques, et nommé à ce titre officier d’Académie en 1887 et officier
de l’Instruction publique en 1893.
Il était aussi
un grand amateur des choses militaires et un homme altruiste, toujours prêt à
organiser, fêtes concerts ou autres afin de recueillir de l’argent pour des
associations charitables. Fondateur de la société de
gymnastique « La Patriote », il crée l’œuvre de L’Arbre de Noël qui,
tous les ans, distribue des jouets et des vêtements aux enfants pauvres de
Lille, aux malades des hôpitaux et aux orphelins des hospices.
Franc-maçon, il a été initié à la loge « L’Etoile du Nord » en avril 1866. Il est l’auteur d’un ouvrage sur le siège de Lille et de plusieurs revues jouées aux Bouffes lilloises. Son activité lui valut plusieurs décorations, il était notamment chevalier de la Légion d’honneur, de l’Ordre de la couronne de Belgique et du mérite agricole.
Il
meurt à l’âge de 71 ans le 19 mai 1931 après une très longue maladie.
J.-P. V. et
B. G.
Sources : Dictionnaire biographique du Nord de la France ; Le Grand Écho du Nord, 20 mai 1931 {Assoignon, Paul} ; « Les journalistes peints par eux-mêmes : Paul Assoignon, du Progrès du Nord », (+ dessin), La Vie flamande illustrée, n° 17, 16 mai 1903 ; site Léonore, dossier de légionnaire ; Le Grand Echo du Nord, 18 et 22 décembre 1923.
Pseudonyme de Louis Robichez, rédacteur au Journal de Roubaix.
AUDEBERT Paul (Paris, 18 septembre 1875 – Douai, 30 octobre 1953)
Fils d’un tailleur parisien, Paul Audebert est né le 18 septembre 1875. Etudiant à la Sorbonne, il y obtient une licence ès lettres. Il exerce alors comme professeur de musique. Après son service militaire, en 1899, il se tourne vers le journalisme. Il travaille d’abord à L’Avenir de l’Orne et de la Mayenne, édité à Alençon, où il signe ses éditoriaux du pseudonyme de René Mailly. En 1902, il est nommé directeur et rédacteur en chef de l’hebdomadaire L’Avenir du Jura paraissant à Dôle. Membre du Parti radical et radical socialiste dont il est le délégué pour le Jura, il fait partie, en 1908, des fondateurs de L’Action jurassienne qui prend la suite de L’Avenir du Jura. Il en assume la rédaction en chef jusqu’en 1921. C’est à cette date qu’il arrive dans le département du Nord.
Il est d’abord secrétaire général de la
rédaction du quotidien Le Progrès du Nord qu’il
quitte trois ans plus tard pour entrer au Grand Echo du Nord de
la France. Chef du bureau de Douai, il suit notamment tous les
procès d’assises. Parallèlement, Paul Audebert collabore à plusieurs revues
littéraires et il est l’auteur de plusieurs pièces musicales.
Officier
d’académie en 1908, médaille d’argent de la mutualité en 1931, proposé onze
fois pour la Légion d’honneur de 1927 à 1939, il n’obtient pas la croix de
chevalier.
Pendant l’Occupation, toujours en poste au Grand Echo du Nord, il est également le gérant du Journal de Douai, un bulletin d’information qui paraît sous le contrôle des Allemands jusqu’en octobre 1942.
Membre de
l’Association des journalistes républicains depuis 1920, Paul Audebert est,
avec Paul Béghin, cofondateur, le 26 mai 1924 à Lille, de la première section
régionale du Syndicat national des journalistes.
J.-P. V.
Sources : Archives Paris, V 4 E 2521 ; AD
Nord, M127/8.
AVINEE Pascal (Lille, 21 juillet 1946 – Fontaine-au-Pire, 26 février 1989)
Journaliste, reporter photographe
Fils d'un gendarme, Pascal Avinée était attaché au département photo du magasin Le Printemps, à Lille, quand il fut engagé le 1er février 1968 par La Voix du Nord pour son édition de Cambrai.
Sa bonne connaissance du Cambrésis où il avait passé une partie de son enfance et son adolescence, son père appartenant à la compagnie de gendarmerie de l'arrondissement, rendait de grands services à l'équipe rédactionnelle d'autant plus qu'elle se doublait d'une facile adaptation à tous les milieux et d'une grande disponibilité. Un problème de santé l'a trahi à l'âge de 42 ans.
M. L.
AYASSE Alphonse (Montluel, 20 avril 1853
– Valenciennes, 11 novembre 1906)
Journaliste,
imprimeur
Né à Montluel, dans le lyonnais, Alphonse Michel Louis Ayasse est élève au lycée de Bourg-en-Bresse où il fait de brillantes études. Arrivé dans le département du Nord, où il se marie avec Alida Zoé Michel en 1875, il est administrateur, rédacteur en chef et copropriétaire avec Lepez du journal valenciennois L’Impartial du Nord. Il est également directeur régional d’une compagnie d’assurances. Le Grand Echo du Nord le décrit comme « un lettré, un amateur d’art et polémiste de talent ».
Membre de la
Société d’agriculture, sciences et arts de l’arrondissement de Valenciennes, il
meurt le 11 novembre 1906.
J.-P. V.
Sources : Dictionnaire biographique du Nord de la France ;
Le Grand Echo du Nord, 14 novembre
1906.
AYRAUD-DEGEORGE Horace (Arras, 7 juillet 1850 – Paris, 2 février 1922)
Journaliste
Petit-fils de
Frédéric Degeorge et fils de Pierre Ayraud-Degeorge, Horace Ayraud-Degeorge naquit
le 7 juillet 1850 à Arras où son père est journaliste au Progrès du
Pas-de-Calais.
Il a à peine 17 ans quand son père se suicide en mai 1867 à Croissy. Pour subsister il devient correcteur d’imprimerie. Il collabore ensuite à divers journaux : en 1869, il entre au quotidien Le National puis passe au Mot d’ordre où il fait la rencontre du journaliste Olivier Pain. Par l’intermédiaire de ce dernier, il fait la connaissance d’Henri Rochefort et entre au quotidien L’Intransigeant en 1880. Pendant vingt-quatre ans, il en est le secrétaire de rédaction, signant également des articles sous divers pseudonymes : Villiers, Frédéric Didier, Adrien Cayrol. Il est le témoin de Rochefort lors de la plupart des duels dans lesquels le directeur de L’Intransigeant est engagé. Pendant les années d’exil de Rochefort, il assume même la direction du journal.
En arrêt de travail le 5 octobre 1904 pour subir une opération d’un
phlegmon, son nom disparaît quelques jours plus tard de la manchette d’un
journal en déclin depuis plusieurs années. Rochefort le remplace brutalement, ne
lui laissant plus la possibilité que « d’apporter des articles qui
passeront suivant que les nécessités budgétaires du journal le
permettront ». Ayraud-Degeorge poursuit en justice la société de
l’Intransigeant et réclame alors 25 000 f de dommages et intérêts, il en
obtient 5 000 à titre d’indemnités en
juin 1905.
Ayraud-Degeorge devient critique d’art au Rappel puis au XIXe Siècle. Parallèlement, il est trésorier de l’Association
des journalistes parisiens de 1909 à 1918. Il est l’auteur, avec Ernest
Vauquelin, de l’ouvrage Aimée du roi, paru en 1883.
Il meurt à Paris le 2 février 1922.
J.-P. V.
Sources : AD Pas-de-Calais,
5 MIR 041/38 ; Le Figaro, 5 août 1869 ; Le Matin, 1er
et 21 juin 1905 ; La Petite République, 1er juin
1905 ; Le Rappel, 11
mai 1906 ; Le XIXe Siècle,
21 mars 1910.
AYRAUD-DEGEORGE Pierre (Rochefort, 1er mars 1816 – Croissy-sur-Seine, 31 mai 1867)
Avocat, journaliste, sous-préfet, préfet
Originaire de Charente-inférieure –
Rochefort ou Aigrefeuille, selon les actes d’état civil –, Pierre Alexandre
Ayraud, fils de Pierre Jacques Ayraud, cultivateur, et de Magdeleine Courtin, est
avocat à Amiens quand il commence à collaborer au Progrès du Pas-de-Calais, journal
républicain édité à Arras. En juin 1846, il épouse la fille du rédacteur
en chef, Frédéric Degeorge, Jeanne, âgée de 21 ans. Il prend désormais le nom
de Ayraud-Degeorge.
Rédacteur dans ce journal arrageois, il
en devient rédacteur en chef en 1848. Nommé sous-préfet de Boulogne en avril
1848, il ne reste qu’une dizaine de jours dans ce port de la Manche, il est
ensuite préfet du Var de juillet 1848 à janvier 1849. Remplacé par Georges
Eugène Haussman, il reprend ses fonctions au Progrès du Pas-de-Calais.
Lors du coup
d’Etat de décembre 1851, le journal est suspendu. Proscrit, Ayraud-Degeorge
doit s’enfuir. Arrêté, il est condamné par la commission mixte du Pas-de-Calais
à être interné pendant quelques mois à Angoulême. Finalement, il choisit de s’exiler à Bruxelles, Charles
Hugo lui consacre d’ailleurs une belle page dans ses Hommes de l’exil. Autorisé à rentrer par décret du président de la
République, Ayraud-Degeorge regagne Arras le 8 août 1852 et reprend une
nouvelle fois ses fonctions au sein du journal arrageois. Après l’internement
de son beau-père pour raison de santé en mars 1854, il assume seul la
gérance du journal et la rédaction en chef jusqu’à sa suspension en août 1857
après plusieurs avertissements.
Le lendemain, Ayraud-Degeorge lance une
feuille non politique Le Pas-de-Calais dont
la parution est éphémère, à peine une quinzaine de jours. Il la remplace
immédiatement par L’Echo du Pas-de-Calais
qui disparaît après quatorze mois
d’existence.
En juin 1859, il lance Le Propagateur du Pas-de-Calais.
L’affaire tourne court, le journal cesse de paraître le 30 octobre de la même
année. Ayraud-Degeorge est cependant autorisé à le continuer le 1er
juin 1860 à Lille sous le titre Le
Propagateur du Nord et du Pas-de-Calais. Le 5 octobre, il doit, à nouveau,
renoncer, cédant son journal à un groupe de légitimistes lillois.
Pierre
Ayraud-Degeorge gagne alors Paris où il habite 17, rue des Moines. Dans une situation très précaire, ne subsistant que grâce à
l’aide de deux amis, il se suicide le 31 mai 1867, l’âge de 51 ans, en se
jetant dans la Seine à Croissy.
Auteur des ouvrages André Bernard ou le siège de Valenciennes, avec Eugène Fillon, et La Dentellière d’Arras, il était le père d’Horace Ayraud-Degeorge, qui sera secrétaire de rédaction à L’Intransigeant.
J.-P. V.
Sources : AD Charente-maritime, 3 E 311/190 ; AD Pas-de-Calais, 5MIR 041/46 ; AD Yvelines, 4 E 729 ; Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise, 1788-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2009 ; La Gazette du Midi, 3 avril 1852 ; Journal des débats politiques et littéraires, 9 avril 1852 ; Journal du Cher, 14 septembre 1852 ; Le Figaro, 2 juin 1867.
J.-P. V.