MABILLE
Charles (Valenciennes,
6 juin 1846 – Valenciennes, 27 janvier 1891)
Avocat, journaliste
Fils d’un notaire et conseiller municipal de Valenciennes, Albert Mabille, et de Julienne Lefevre, Charles Mabille naît à Valenciennes le 6 juin 1846.
Licencié en droit, il devient avocat. En avril 1884, après le départ de Jules Bruyelle, il est nommé directeur et rédacteur en chef et directeur de L’Echo de la Frontière. Il le reste jusqu’à sa mort le 27 janvier 1891 où il est remplacé par Camille Viton de Thorame.
J.-P. V.
Sources : L’Echo de la Frontière des 18 avril 1884 et 12 février 1891, L’Express du Nord et du Pas-de-Calais, 21 février 1891.
MAGNIER
Edmond (Boulogne-sur-Mer,
20 avril 1841 – Paris, 29 mars 1906)
Journaliste, homme politique
« Personnalité imprécise » écrit d’Edmond Magnier l’historien de la presse Pierre Albert dans le tome III de l’Histoire générale de la presse française. Né le 20 avril 1841, la vie du fils Pierre Joseph Magniez, cordonnier à Boulogne-sur-Mer, et de Marie Marianne Stubert fut pour le moins romanesque, voire rocambolesque.
Selon les documents conservés aux Archives départementales du Pas-de-Calais, le 1er janvier 1869, il fonde dans sa ville natale le quotidien politique La France du Nord dont le tirage atteint de 2 000 exemplaires. En mars 1871, il devient également propriétaire rédacteur en chef de l’hebdomadaire L’Union républicaine de Calais. En mai 1871, on le retrouve dirigeant l’éphémère quotidien amiénois La Somme. Le 3 novembre, il est condamné à trois mois de prison, 200 F d’amende et 2 000 F de dommages et intérêts pour diffamation du général Henry, commandant de la subdivision de la Somme. En janvier 1874, Magnier revend, La France du Nord à Nathan Berr, imprimeur à Boulogne-sur-Mer.
Chassé du Figaro en 1870 par Villemessant – nous suivons ici Pierre Albert –, il fonde en avril 1872, avec Auguste Dumont, lui-même administrateur du Figaro, L’Evènement. A la suite de la démission d’une grande partie de la rédaction et de Dumont, il en devient propriétaire en décembre 1872, le faisant évoluer du centre gauche au radicalisme. A la suite d’articles parus dans son journal, il doit au cours des années suivantes répondre aux injonctions de plusieurs personnes qui lui demandent réparation pour diffamation les armes à la main : le comte Albert de Dion, Georges Legrand, Thomeguex et Joseph Reinach. A plusieurs reprises, on retrouve, pour d’autres motifs, son nom à la rubrique judiciaire de la presse. Si, par ailleurs, l’homme mène grand train, il a la réputation de « ne pas payer ou si peu et si difficilement ses collaborateurs ».
Edmond Magnier a également des ambitions politiques. En octobre 1877 et en août 1881, il se représente en vain aux élections législatives à Nice et à Draguignan. Afin de mieux s’enraciner dans le département du Var, il achète le château de San Salvadour à Hyères qui, en avril 1892, reçoit la visite de la reine Victoria. En 1880, il est élu conseiller général à Saint-Tropez et est réélu à plusieurs reprises. De août 1890 à août 1892, il préside même le conseil général du Var. En 1887, il est élu maire de Hyères. Par contre, il échoue lors des élections législatives de 1889, mais il est élu sénateur du Var en janvier 1891.
« Des dépenses exagérées et le goût du luxe bruyant et inutile ne tardèrent, selon Le Figaro, pas à mettre le désordre dans ses affaires. » En avril 1895, le tribunal de commerce de la Seine prononce sa faillite. L’Evènement est racheté par G. Laplace, cependant, Magnier reste rédacteur en chef.
En quelques semaines, les ennuis s’accumulent. Rattrapé par le scandale des chemin de fer du sud, en août, il est accusé d’avoir reçu illégalement quelque 87 500 F de la société. Mis en accusation, il prend la fuite alors que son domicile parisien est surveillé par la police. Quelques jours plus tard, il se constitue prisonnier. Il est finalement condamné à six mois de prison et est déchu de son mandat en décembre 1895. Ses propriétés, dont son château, sont mis en vente.
Ruiné, il meurt le 29 mars 1906 à la maison des frères Saint-Jean-de-Dieu à Paris. Il est inhumé à Boulogne-sur-Mer.
J.-P. V.
Sources : AD Pas-de-Calais, 10T 23 et 2Z 718 ; Pierre Albert, « La Presse française de 1871 à 1940 », in Claude Bellanger et al., Histoire générale de la presse française ; plusieurs numéros du Temps du 3 novembre 1871 au 31 mars 1906 ; Le Figaro du 31 mars 1906.
MAHAUT
Pierre (Tourcoing,
10 février 1889 – Lille, 12 mai 1942)
Journaliste
Rédacteur au Grand Echo du Nord, Pierre Mahaut meurt le 12 mai 1942 à l’âge de 53 ans. Il était le parolier de plusieurs chansons et l’auteur de revues jouées au théâtre Sébastopol. Simons illustra plusieurs de ses chroniques parues dans Le Grand Echo du Nord.
Membre de la Société des auteurs-compositeurs, il était officier d’Académie, Croix de guerre 1914-18, médaille du Bien public.
J.-P. V.
Sources : Grand Echo du 13 mai 1942, ADN, M149/142.
Journaliste
Rédacteur judiciaire au Grand Echo en 1896.
Source : Le Grand Echo, mercredi 1er janvier 1896, n° 1, 78e année, p. 1.
Journaliste
Fils de Désiré Mahieu, boulanger à Béthune, et de Marie-Ange Dufossé, Amand Mahieu est journaliste au bureau de Lens du Grand Echo du Nord à partir de 1928. A la Libération, il passe au quotidien La Voix du Nord dont il est nommé chef de la rédaction lensoise.
Secrétaire de l’Association des journalistes du Pas-de-Calais, il en est le président de 1947 à 1952. A la fin des années 40, il est également président de la section Nord-Pas-de-Calais du Syndicat national des journalistes.
J.-P. V.
Sources : Différents numéros du Grand Echo du Nord, blog de l’Association des journalistes professionnels du Pas-de-Calais.
Rédacteur
Autodidacte, ancien tisserand devenu facteur de pianos, Louis Mahu a adhéré au POF avant 1900. Il s’y révèle un ardent polémiste utilisant différents pseudonymes : Louis Hamas, Robert le Diable, Marra… Sa chronique patoisante eut un énorme succès.
B. G.
MAILHARD
DE LA COUTURE Gabriel (Fontenay-le-Comte,
25 juin 1851 – Lille, 2
août 1895)
Journaliste
Né à Fontenay-le-Comte le 25 juin 1851 où son père Joseph Bernard Mailhard de La Couture était sous-préfet, Gabriel René Mailhard de La Couture est un ancien élève de l’école des Chartes, ce qui l’amena à visiter les principales bibliothèques d’Europe.
En 1870, il s’engage dans les zouaves pontificaux du colonel de Charette pour défendre les derniers restes des états pontificaux contre l’armée italienne. En janvier 1871, il est volontaire pour combattre en France contre l’armée prussienne. Il est démobilisé le 15 août de la même année.
Après avoir collaboré à plusieurs journaux catholiques, notamment à L’Emancipateur de Cambrai, il devient rédacteur en chef du journal La Vraie France en septembre 1889. Il est l’acteur du Ralliement, en 1892, du journal royaliste financé par Philibert Vrau à la République. « Royaliste par tradition et par conviction, mais en même temps profondément dévoué à l’Eglise, il répondit l’un des premiers aux désirs du pape en se plaçant sur le terrain constitutionnel », peut-on lire dans La Vraie France au lendemain de sa mort, survenue à l’âge de 43 ans, le 2 août 1895, après une maladie de quelques mois.
Gabriel Mailhard de La Couture est l’auteur de plusieurs ouvrages littéraires ou historiques, il publia également dans plusieurs revues : Le Grand Almanach catholique, La Revue de Lille, etc.
J.-P. V.
Sources : La Vraie France, 3 août 1895 et 4 août 1895 ; René Choquet, La Vraie France. Journal royaliste, légitimiste et catholique lillois de la fin du xi e siècle, Lille III, 1994, Bernard Ménager (dir.).
MALLET
de CHAUNY Paul Ernest Joseph (Cambrai,
24 septembre 1868 – ?, ?)
Journaliste
Fils de Henri Mallet de Chauny et de Valentine de Lespinay de Pancy, Paul Mallet de Chauny est né à Cambrai le 24 septembre 1868. Il est propriétaire et rédacteur du Patriote de Cambrésis qui paraît du 23 janvier 1894 au 28 décembre 1913. La police qualifie cet hebdomadaire de « journal socialiste catholique ».
Lorsqu’il se marie le 22 septembre 1923 à Paris, Paul Mallet de Chauny est toujours journaliste.
Sources : AD Paris, 7 M 223 ; AD Nord, 1T 222.
MALOU
Brigitte (Formerie,
21 septembre 1935 – Lille, 21 avril 2009)
Journaliste
Ancienne élève de l’école supérieure de journalisme de Lille (30e promotion, 1956), Brigitte Malou fut d’abord rédactrice à La Croix du Nord pour laquelle elle suivit notamment les affaires algériennes. Ses reportages lui valurent, en 1956, le prix de la plus jeune journaliste.
Entrée à la rédaction lilloise de Nord-Matin en 1957, elle y couvrit pendant quelque vingt-deux ans tous les événements de la capitale des Flandres, puis elle passa à Nord-Eclair où elle termina sa carrière professionnelle.
Brigitte Malou qui signait sous ce nom était l’épouse d’Henri Delecroix, reporter photographe à La Voix du Nord. Membre de l’association « Les Héritières de Séverine », elle était titulaire de la médaille du Travail. La médaille de l’Encouragement au dévouement, du Mérite philanthropique ainsi que la croix de chevalier dans l’ordre du Mérite étaient venues récompenser son implication dans les œuvres sociales, notamment le comité d’entraide du quartier Saint-Sauveur.
MANIEZ
Eustache-Louis (Merville,
19 octobre 1802 – ?, ?)
Magistrat
Fils de Ignace Maniez, marchand, et de Victoire Bernardine Delattre, Eustache Louis Maniez est né à Merville le 19 octobre 1802. Licencié en droit en août 1826, il est reçu avocat quelques jours plus tard à Douai. Nommé juge auditeur au tribunal d’Hazebrouck en janvier 1827, il revient à Douai un mois plus tard. En avril 1829, il est nommé à Boulogne-sur-Mer., puis en décembre de la même année conseiller auditeur à la cour de Douai.
C’est là qu’il crée le Recueil des arrêts de la Cour royale de Douai qu’il dirige jusqu’en 1842, date où il est nommé conseiller à la cour Bastia. En 1847, il quitte la Corse pour Poitiers.
En août 1852, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Maniez est l’auteur de plusieurs ouvrages juridiques.
J.-P. V.
Source : Archives nationales, LH/1778/17
MANSUY
E. (Nice,
11 août 1838 – ?, ?)
Rédacteur en chef de L’Avenir d’Arras pendant un an, E. Mansuy devient rédacteur en chef gérant du quotidien arrageois L’Ordre le 1er juin 1873. Les deux journaux fusionnent le 1er septembre 1875.
Sources : L’Avenir d’Arras et L’Ordre.
Journaliste
Lors de la revente en 1871 de L’Indépendant du Pas-de-Calais par Charles Guermonprez, Alfred Marc devient rédacteur en chef du quotidien audomarois.
Source : « L’Indépendant créé le 22 février 1849 a 125 ans », L’Indépendant du Pas-de-Calais, 23 février 1974.
MARC
Léon (Cambrai,
16 mars 1829 –
?, ?)
Journaliste
Né à Cambrai, le 18 mars 1829, Léon Marc est rédacteur au Libéral pendant quinze ans. Il quitte sa ville natale pour Paris où il est employé dans une mairie d’arrondissement. C’est probablement à cette époque qu’il rencontre Mallarmé.
Il revient à Cambrai où il est rédacteur au journal L’Indépendant au moins jusqu’en 1903.
Source : AD Nord, 1T 222.
MARIETTE
Auguste François (Boulogne-sur-Mer,
11 février 1821 – Le Caire, 18 janvier 1881)
Enseignant, journaliste, égyptologue
Auguste Mariette est plus connu comme égyptologue que comme journaliste. Le jeune Boulonnais collabora pourtant quelques années à plusieurs titres édités dans sa ville natale et fut même rédacteur en chef de l’un d’eux pendant quelques années.
Né le 11 février 1821, il effectue ses études au collège de Boulogne. Il obtient son baccalauréat en 1841 et devient maître d’études, puis maître de français. Parallèlement, ses premières chroniques paraissent dans La Boulonnaise. A partir de 1842, il publie dans L’Annotateur .
Selon Ernest Deseille, le 27 juillet 1843, il succède à Gérard comme rédacteur en chef de L’Annotateur dont il annonce son retrait le 10 octobre 1844. Remplacé par Bernard, il reprend la rédaction le 12 décembre. Il quitte définitivement le journal le 27 août 1845. S’ouvre alors pour lui une carrière qui fera sa notoriété quelques années plus tard. C’est cependant dans sa ville natale, après avoir découvert la momie du musée de Boulogne, que naquit sa vocation pour l’égyptologie.
Source : Ernest Deseille, Histoire du journalisme en Boulonnais, Mémoires de la Société académique de l’arrondissement de Boulogne, 1868, p. 165-405.
MARISSAL
Michel (?, 6
novembre 1918 – ?, 1994)
Journaliste
Entré à La Voix du Nord le 1er août 1945, Michel Marissal fut rédacteur au service des sports dont il devint le sous-chef. Il prend sa retraite en 1977 et meurt en 1994
Imprimeur, Journaliste
Typographe, imprimeur, puis reporter, Francis Marmet devient rédacteur au Petit Béthunois et au Journal de Saint-Pol. Il est ensuite directeur de plusieurs publications. En 1905, il acquiert La Revue artésienne et L’Echo de La Bassée. Il est également imprimeur gérant du journal socialiste Le Citoyen. En 1909, il laisse La Revue artésienne à Jules Logier.
Source : La Revue artésienne, AD du Pas-de-Calais.
Journaliste
Albert Maron est rédacteur en chef du journal La Vraie France du 12 septembre 1882 à septembre 1889.
Source : René Choquet, Ibidem.
MARTIN
Arthur (Bar-sur-Aube, 16
juin 1855 – Arras, 15 janvier 1907)
Journaliste
Né à Bar-sur-Aube le 16 juin 1855, Arthur Elysée Martin est le fils d’Antoine Martin, bourrelier, et d’Anne Léonie Prêt.
Rédacteur au quotidien lillois La Vraie France pendant neuf ans, il entre en 1889 au quotidien royaliste Le Pas-de-Calais comme rédacteur en chef. Après le rachat, le 20 février 1890, du Courrier du Pas-de-Calais par la Société du Pas-de-Calais, dirigée par Paul-Marie Laroche, il en devient rédacteur en chef.
Royaliste, ardent des défenseurs de l’Eglise, Arthur Martin meurt à sa table de travail le 15 janvier 1907 à l’âge de 51 ans.
J.-P. V.
Source : AD Aube, 4 E 03324 ; AD Nord, 3 E 041/538 ; Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928.
MARTIN
Jacques ( ?,
25 novembre 1940
– ?,
24 décembre 1994)
Journaliste.
Entré à La Voix du Nord le 1er mai 1965, Jacques Martin fut journaliste à la rédaction de Villeneuve d’Ascq. Il meurt à l’âge de 54 ans le 28 décembre 1994.
MARTIN-MAMY
Eugène (Nice, 25
janvier 1881 – Paris, 26
septembre 1949)
Journaliste, imprimeur
Né à Nice en 1881 de Louis Marius Martin et de Joséphine Noëlia Musy, Eugène Martin, dit Martin-Mamy, commença sa carrière de journaliste à L’Aurore de Georges Clemenceau. En 1910, il arrive à Beauvais où il est rédacteur en chef de La République de l’Oise qu’il quitte en 1913 pour prendre la succession de Georges Robert à la tête de la rédaction du quotidien lillois de sensibilité radicale, Le Progrès du Nord. A la veille de la guerre, Martin-Mamy est également un écrivain reconnu. Après notamment Païens d’aujourd’hui paru en 1908, Le Pessimisme d’Anatole France en 1911, son dernier ouvrage Les Nouveaux Païens vient d’être primé par la critique littéraire.
Resté à Lille lors de la prise de la ville en octobre 1914, il fait partie des otages désignés par les Allemands. De ses années d’occupation, il tire un ouvrage Quatre ans avec les barbares paru en 1919. Il reprend sa place au Progrès du Nord dont il devient directeur-administrateur. Il se fait notamment un ardent défenseur des intérêts de sa région d’adoption particulièrement sinistrée. Il est fondateur et membre de plusieurs associations : secrétaire de l’Amicale des otages lillois, de l’Association des sinistrés du Nord, président de la Caisse familiale interprofessionnelle, secrétaire général de l’Union régionaliste du Nord-Pas-de-Calais,… Tenté par la politique, il se présente en vain à plusieurs reprises aux élections cantonales sous l’étiquette de l’Union républicaine.
En novembre 1920, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. En désaccord avec le conseil d’administration présidé par Louis Loucheur, il quitte, en novembre 1921, un Progrès du Nord en situation délicate. Quelques mois plus tard, il fonde avec Crouan et Roques une imprimerie située rue de Paris à Lille. Lors de la création de la nouvelle société du Télégramme du Nord présidée par Eugène Mathon, il prend la direction de ce quotidien qui était à l’origine une édition du Télégramme du Pas-de-Calais et de la Somme édité à Boulogne-sur-Mer.
Ce journal se distingue notamment par son anticommunisme, ce qui attire l’attention du parfumeur François Coty qui, lors de la création de L’Ami du Peuple du soir en novembre 1928, fait appel à Martin-Mamy pour le diriger. Après quelques années à la direction de ce journal, il occupe les mêmes fonctions à L’Echo de Paris jusqu’à sa disparition en 1939.
Après la Libération, Martin-Mamy revient à Lille pour s’occuper de son imprimerie. Il meurt à Paris en novembre 1949.
J.-P. V.
Sources : Différents numéros du Grand Echo du Nord, notamment celui du 2 novembre 1920 ; de La Croix du Nord en particulier celui du 25 septembre 1949.
MASQUELIER,
Henri (Hem,
18 octobre 1856 –
Lille, 11 janvier 1936)
Prêtre, journaliste
Né à Hem dans une famille de cultivateur, Henri Masquelier fait ses études secondaires au collège épiscopal de Tournai. En 1874, il entre au grand séminaire de Douai. Ordonné prêtre le 2 avril 1881, il est successivement vicaire à Armentières, Lille, Roubaix.
Vicaire à la paroisse Saint-Jacques de Douai, il s’initie au journalisme en participant au supplément douaisien de La Croix. Le 11 novembre 1889, il fonde à Lille La Croix du Nord dont il veut faire un véritable journal populaire face notamment à La Vraie France.
Appelé un temps à diriger La Croix de Paris, il revient vite à Lille où quotidiennement, dans son journal, il signe des articles sous son nom ou les pseudonymes de Cyr ou de Dem. Il dirige ce quotidien pendant plus de quarante-cinq ans.
Parallèlement, Henri Masquelier est chanoine honoraire de la cathédrale de Cambrai en 1903, prélat de Sa Sainteté en 1922, supérieur de la maison de retraite de Mouvaux en 1924
J.-P. V.
Sources : Articles de La Croix du Nord à partir du 11 janvier 1936.
MASSINON
Lucien ( ?, 2
décembre 1920 – ?, ?)
Journaliste
Entré au service des sports de La Voix du Nord le 27 juin 1946, Lucien Massinon passe ensuite aux Informations générales dont il devient le chef de service jusqu’à sa retraite.
MASURE
Gustave (Lille,
17 juin 1836 – Le Mans, 15 octobre 1886)
Journaliste, directeur
Fils d’un directeur de banque, devenu négociant en toile après avoir été ruiné, Gustave Masure doit renoncer, pour des raisons de santé, à l’école des Arts et Métiers où il venait d’être reçu. Lors de sa convalescence qui dure plusieurs mois, il répond à une petite annonce et se retrouve rédacteur au très gouvernemental Mémorial de Lille qu’il quitte en 1860 pour L’Echo du Nord.
Pendant cinq ans, Masure y exerce les fonctions de rédacteur politique et entame une mue politique. Selon la police, il s’y « dépouille de son enveloppe gouvernementale » et se montre « un adepte de la démocratie la plus avancée ». Il fait, selon la même source, du vieil Echo pourtant bien assagi « l’organe violent des idées démagogiques de toutes les mauvaises passions ». Sa rencontre avec le journaliste Géry Legrand, fils de l’ancien député au Corps législatif, rentré à Lille en 1859, est-elle la cause de son évolution ? Masure collabore en effet à La Revue du mois, lancée en 1861 par le futur maire républicain de Lille.
En tout cas, le pouvoir incite Alexandre Leleux à se défaire de son rédacteur qui, en mai 1865, est élu conseiller municipal démocrate. Surveillé, Masure se fait plus prudent. En juillet 1866, il lance un hebdomadaire imprimé à Bruxelles Le Progrès du Nord. « Il serait bien difficile de trouver un caractère de sympathie pour le gouvernement » note la police impériale à propos de ce périodique. Toutefois elle reconnaît que « soit par crainte de ne pouvoir pénétrer en France, soit pour tout autre motif […] Le Progrès est assez sagement rédigé. » En 1867, les données changent, Napoléon III se déclare favorable à une réforme de loi sur la presse. Au prix d’une lettre dynastique, Masure entend profiter de l’occasion pour transformer son hebdomadaire en quotidien politique. L’autorisation lui est accordée et le 3 mars 1867, Le Progrès affirme ainsi qu’il entend être « attentif aux mouvements qui transforment peu à peu les bases de la société ». Comprenne qui voudra !
Le divorce avec le pouvoir est vite consommé. En janvier 1868, lors d’une élection partielle au Corps législatif à Lille, le journal soutient Géry Legrand contre le candidat officiel qui l’emporte aisément. En novembre 1868, il relaie la souscription lancée dans Le Réveil de Paris par Charles Delescluze. L’ancien rédacteur en chef de L’Impartial de Valenciennes entend faire ériger un monument à la mémoire du député Baudin, tué le 2 décembre 1851. Cette provocation entraîne la saisie du journal et la poursuite en justice de Masure. Celui-ci est alors défendu par un jeune avocat, Léon Gambetta, qui, conseil de Delescluze, vient de dresser un véritable réquisitoire contre le Second Empire.
Masure qui a déjà connu la prison en avril 1868 pour avoir « appelé les militaires à la désobéissance », la retrouve plusieurs fois. Ce qui ne l’empêche pas, en janvier 1870, de lancer une nouvelle souscription en faveur, cette fois, d’un monument à la mémoire du journaliste Victor Noir, tué par un cousin de l’Empereur, Pierre Bonaparte.
Décrit comme un polémiste au style net, froid, acéré, il ne sourit, selon Le Diable rose, qu’une seule fois dans sa vie : « Ce fut quand il entendit, au 4 septembre 1870, sortir d’une poitrine humaine un cri : Vive la République ! » Masure retrouve alors Gambetta, devenu ministre de l’Intérieur du gouvernement de Défense nationale, qu’il accompagne en octobre 1870 à Tours et à Bordeaux. De retour à Lille, il reprend le combat à la tête d’un journal qui n’est toujours pas épargné par le Pouvoir et notamment en 1877 pour avoir reproduit le mot de Gambetta à l’adresse de Mac Mahon le 15 août à Lille lors de la campagne électorale : « Quand la France aura fait attendre sa voix souveraine, croyez-le bien, Messieurs, il faudra se soumettre ou se démettre… » Masure est alors député de Lille. Elu en mars 1876, il est réélu en octobre 1877 où les républicains obtiennent la majorité à la Chambre, puis septembre 1881.
Il meurt en octobre 1886 après avoir refusé de mener une dernière bataille électorale. Ses obsèques, le 19, sont suivies par quelque 3 000 personnes. Anticlérical, Masure est pourtant accompagné par un prêtre.
J.-P. V.
Source :
MATHIEU
Emile (Liessis, ?
– Lille, 8 août 1934)
Journaliste
Emile Mathieu fut journaliste à la rédaction de La Croix du Nord pendant près de vingt-cinq ans. Spécialiste des questions sociales et économiques, il signa de nombreux reportages et analyses sous les initiales de J. S. Né à Liessies, il avait débuté au Libéral d’Avesnes où il avait été repéré par le directeur de La Croix du Nord.
En janvier 1933, Emile Mathieu, père de neuf enfants, eut la douleur de perdre sa femme et deux de ses filles, victimes de l’oxyde de carbone. A la suite de cet accident, sa santé s’était progressivement dégradée.
Participant actif aux Semaines sociales, son engagement en faveur de L’Eglise lui avait valu la Croix de Saint-Grégoire-le-Grand.
J.-P. V.
Source : La Croix du Nord, 10 juillet 1934.
MATHON
Jean (Lille,
juin 1809 – 29 août 1884)
Directeur gérant
En juin 1833, Mathon obtient des brevets de libraire d’une part, d’imprimeur d’autre part, à la résidence de Tourcoing. Il y ajoute, en avril 1837, un brevet d’imprimeur lithographe. En 1840, il obtient l’autorisation de publier un hebdomadaire, et dépose à titre de cautionnement, la somme de 7 500F. Le nouveau périodique prend le titre de L’Indicateur de Tourcoing. Feuille d’annonces commerciales et industrielles. Mathon s’attache alors l’aide d’un jeune homme, Jules Laurent, qui avait déjà publié quelques articles dans La Boussole à Lille. Jules Laurent deviendra par la suite conseiller général, puis député à l’Assemblée nationale. Le 4 janvier 1846, L’Indicateur de Tourcoing entre dans sa septième année. Il annonce à cette occasion qu’ayant autant d’abonnés à Tourcoing qu’à Roubaix, il portera désormais le titre d’Indicateur de Tourcoing et Roubaix. L’hebdomadaire, tout en reflétant les idées de son créateur reste généralement en dehors de la mêlée politique. En septembre 1875, L’Indicateur devient bihebdomadaire. Il cesse sa publication en 1913. Mathon participe par ailleurs, en 1843, à l’aventure collective du Chemin de fer français. En 1850 L’Indicateur tirerait à 300 exemplaires. En 1874, Le Figaro publie un supplément sur la presse de province. L’Indicateur de Tourcoing et Roubaix se voit qualifié de légitimiste, et gratifié d’un tirage de 800 exemplaires, cent de moins que son rival Le Journal de Roubaix.
Mathon est un homme d’ordre avant tout, légitimiste en politique, mais bonapartiste sous l’Empire, fervent défenseur de la foi catholique toujours. Il est même prêt à excuser la censure. En 1848, Mathon entre en guerre contre les idées socialistes. À partir de 1852, l’ordre étant rétabli, L’Indicateur rentre dans le rang. Il avait pourtant réussi à déclencher une manifestation d’hostilité des républicains, qui le brûlèrent en effigie devant sa maison. Son journal exècre la Commune, il n’a pas un mot pour les morts de Fourmies, et qualifie ses confrères républicains d’organes de la démagogie inférieure.
Jean Mathon fut administrateur de la Caisse d’épargne de Tourcoing jusqu’à sa mort, caisse, dont il avait obtenu la création à la suite d’une campagne menée par son journal en 1843. Il était également membre de la fabrique de Saint-Christophe. Enrichi par son journal, il légua à ladite fabrique 5 000 F. – auxquels sa femme, décédée peu après lui, ajouta 2 000 F.
Philantrophe, il légua également 40 000F au Bureau de bienfaisance, et autant aux hospices de Tourcoing.
Jean Mathon avait reçu du pape la croix de l’ordre du Saint-Sépulcre. La Ville de Tourcoing a donné son nom à une rue.
B. G.
Sources : Jacques Ameye, « Le legs Mathon », Pages du Broutteux n° 252 ; Nord-Éclair 13 décembre 1984 ; « Tourcoing », Journal de Roubaix, 1er août 1884 ; Bernard Grelle, Catalogue commenté de la presse roubaisienne 1829-1914, Roubaix, Lire à Roubaix, [2004]. 221 p., Les Cahiers de Roubaix, 10.
MATTE
Julien
(?,
17 juin 1882 – Lambersart, septembre 1949)
Journaliste
Fils d’instituteurs né le 17 juin 1882 dans la Somme, il commence sa carrière au Journal de Rouen et le quitte en 1906 pour entrer à L’Echo du Nord où il fut secrétaire de rédaction puis secrétaire général. Il démissionne en 1919 pour monter une imprimerie et fonder la Terre du Nord qui donna vie à La Renaissance agricole, hebdomadaire de la vie aux champs dans le Nord, l’Ouest et le Nord-Est puis organe de la Société des Agriculteurs du Nord. Il édite aussi un journal humoristique, Le Petit Quinquin.
Il consacre sa vie au journalisme agricole et anime un grand nombre de société agricoles. Il fut secrétaire général des Agriculteurs du Nord, mit ses talents de journaliste au service d’associations spécialisées : celle des Planteurs de pommes de terre et celle des Planteurs de chicorée qui éditaient toutes deux un bulletin. Il appartint au bureau de la Basse-Cour familiale et de la Société d’horticulture du Nord de la France, fut membre de la Société de botanique et de l’Association des membres du mérite agricole. Rédacteur fondateur de Nord agricole en 1944 jusqu’à sa mort en 1949, il était aussi président de la presse périodique, secrétaire général de l’Association des journalistes du Nord.
Cet habitant de Lambersart, pratiquant l’anglais et l’allemand, possédait un talent de conteur et aimait beaucoup converser. Les services qu’il rendit à l’agriculture lui valurent la Légion d’honneur et le grade d’officier du Mérite agricole.
M.-C. A.
Source principale : Notice nécrologique dans Le Nord agricole, octobre 1949.
MATTHIEU
Pierre-Joseph ( ?, ?
– ?, ?)
Journaliste
Rédacteur à L’Echo du Nord, Pierre Joseph Matthieu fonde en 1840 une gazette intitulé Le Moulin-à-vent. Peu de temps après, il cède son journal à Dayez père et quitte Lille pour entrer comme chimiste dans un établissement industriel parisien.
J.-P. V.
Source : BM de Lille, fonds Humbert, boîte 18, dossier 3.
MAUROY
Roger ( ?, 4
février 1935 – ?, 1991)
Journaliste
Entré à La Voix du Nord le 1er juillet 1963, Roger Mauroy travaille au bureau de Villeneuve d’Ascq. Parallèlement, Il a été trésorier du CIPJ.
Journaliste
Rédacteur en chef du quotidien La République libérale à Arras en 1894, Maurer donna sa démission, le 26 mars 1895, à la suite d’un article du rédacteur en chef de L’Avenir Vaillant rappelant qu’il avait été condamné en 1877 à un mois de prison pour un délit de droit commun – un vol de deux bijoux à sa maîtresse.
Avant d’être journaliste, Maurer avait été en 1888 et 1889 au service du baron de Mackau, député rallié au général Boulanger en octobre 1888.
J.-P. V.
Source : La République libérale, 22 mars 1895, 24-25 mars 1895.
MELIN Pierre (Essonnes,
7 novembre 1863 – Paris, 23 novembre 1929)
Homme politique
Né en Seine-et-Oise, Pierre Melin est d’abord commis de recettes à l’octroi de Paris. En 1892, il s’installe à Valenciennes où il est fabricant d’instruments de musique. Membre du Parti ouvrier français, il fonde en 1897 Le Franc Parleur, premier journal socialiste de Valenciennes, qui ne paraît qu’un an.
Candidat socialiste malheureux aux élections municipales en 1899, législatives en 1902 et cantonales en 1904, il participe au journal L’Emancipation socialiste dont il devient rédacteur en 1905.
Un an plus tard, il est élu au second tour député socialiste de la 1re circonscription de Valenciennes. En 1910, il est battu au second tour, mais est réélu en 1914. Pendant la guerre, il reste à Valenciennes jusqu’en janvier 1915. A l’approche de la victoire, il veut regagner sa ville avec son ami, le député Henri Durre. Il est blessé par des mitrailleurs allemands à la Croix d’Anzin tandis que Durre est tué.
Lors des élections législatives de 1919, Pierre Melin est battu, il se retire de la vie politique et meurt à Paris en 1929 à l’âge de 66 ans.
J.-P. V.
Sources : Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 ; divers numéros du Grand Echo du Nord en particulier celui du 25 novembre 1929.
Journaliste
Originaire de Tulle, Mellon-Pradoux a été journaliste à L’Impartial de Paris où il a côtoyé Dupin, Petit de la Lozère, Teste. A la disparition de ce journal, en 1837, il est nommé rédacteur en chef du Courrier du Pas-de-Calais. Il quitte le périodique arrageois le 3 août 1838 pour Le Loiret.
J.-P. V.
Source : Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928.
MENART Charles (Tournai,
28 juillet 1874 - ?)
Journaliste
En 1895, Charles Ménart demeure 118, rue Lacroix à Tournai. C’est le correspondant pour la Belgique du Journal de Roubaix. « Il ne se mêle pas de politique en France » remarque la police.
Source : AD Nord, 1T 222/25.
MENEY Adolphe (Boulogne,
2 juillet 1871 – ?, ?)
Journaliste
Répétiteur au collège de Boulogne, l’ancien étudiant en droit Alphonse Meney devient rédacteur-reporter au Progrès du Nord où il écrit sous le pseudonyme de Raymond Dargis.
En septembre 1894, il est condamné à 15 jours de prison et 25 F d’amende pour la publication « d’un article pornographique sur Jeanne d’Arc ».
Source : AD Nord, septembre 1895.
MESSELIN André (Roubaix, ?
– ?, ?)
Journaliste
Dès les premiers numéros de La Vie sportive du Nord et du Pas-de-Calais, André Messelin apparaît parmi les collaborateurs de l’hebdomadaire illustré lancé par André Fage et Emile Lante en novembre 1912. En janvier 1920, il est appelé par les nouveaux propriétaires du périodique comme secrétaire de rédaction. L’aventure ne dure que quelques semaines et le 27 avril 1920 La Vie sportive du Nord et du Pas-de-Calais suspend sa parution.
En 1921, Messelin rentre comme rédacteur sportif au Grand Echo du Nord dont il devient par la suite chef des services sportifs. En 1927, il participe, comme rédacteur en chef, à la brève aventure de La Vie sportive du Nord lancée par Pierre Pouillard, gendre du propriétaire du Petit Béthunois. Il est également correspondant du quotidien sportif L’Auto. En 1940, après l’occupation allemande, il participe au journal à cinq titres qui paraît jusqu’en juillet 1940
En 1946, lorsque les journaux sportifs sont à nouveau autorisés à paraître, André Messelin fait partie de l’équipe de l’hebdomadaire Nord-Sports, lancé par la Société populaire et démocratique de presse, et qui, en changeant de jour de parution, devient le 25 juillet 1949, Nord-Matin Sports.
J.-P. V.
MESSIAEN Alfred (Dottignies
(B), 22 décembre 1854 - ?, ?)
Secrétaire de rédaction
La fiche de police d’Alfred Messian, journaliste au Journal de Roubaix, établie en 1895, ne porte pas de signalement. « D’origine belge, il est censé ne pas écrire [alors qu’il signe des articles en 1883], néanmoins on dit que, assez souvent, des articles non signés sont inspirés par lui. » Il habite Roubaix depuis longtemps. Marié, deux enfants, il a une conduite et une moralité irréprochables.
Dans le numéro du 22 novembre 1908 du quotidien roubaisien, il est qualifié du titre de « secrétaire général de la rédaction du journal », fonction qu’il occupe encore en janvier 1928.
Source : AD Nord, 1T 222/25 ; Grand Hebdomadaire illustré, 15 janvier 1928, p. 42
MEURANT
Hoche (Roubaix, 17
décembre 1883 – Croix, 13 avril 1950)
Journaliste
Fils d’Aristide Meurant, vendeur de journaux, militant socialiste et ami de Lebas, Hoche Meurant fut élevé dans une famille profondément républicaine (ses frères se nommaient Marceau, Kléber, Philogone, etc.), anticléricale et antisocialiste.
Ouvrier peigneur très jeune, il se forgea une solide culture d’autodidacte, et fréquenta les milieux anarchistes. Il exerça divers métiers (maçon, photographe…) avant d’être appelé au service militaire. Comme il refusait les exercices quotidiens, un conseil de guerre le condamna à trois ans de prison, et on l’envoya au pénitencier de Daya-Bossuet en Algérie. Là, se révoltant contre les mauvais traitements et les humiliations, il s’en prit à un surveillant ; un nouveau conseil de guerre, devant lequel il affirma son antimilitarisme, le condamna à mort. Après plus de trois mois d’attente, sa peine fut commuée en dix ans de travaux forcés, et il fut renvoyé à Dayat-Bossuet. En 1903, il s’évada, mais fut repris. Il fut enfin gracié en 1910 grâce au Dr Dupré, et enfin réformé.
De retour à Roubaix, il reprit ses activités anarchistes. Meurant assista à tous les congrès anarchistes nationaux et régionaux, ainsi qu’à plusieurs congrès internationaux.
Après la Première Guerre, il est mineur et secrétaire de la section CGT de Libercourt. Admirateur de la Révolution russe, il passe à la CGTU, mais est exclu par la majorité communiste. Il adhère alors à la CGT-SR (socialiste révolutionnaire) et collabore au journal du syndicat, Le Combat syndicaliste, de 1925 à 1929. Mais c’est avant tout un anarchiste, un des principaux militant de la région.
En 1926, il s’installe à Croix, exerce la profession d’artisan bonnetier et de vendeur ambulant. Ses convictions antimilitaristes lui valent des ennuis avec la justice, car il aide déserteurs et objecteurs de conscience à passer en Belgique. Il soutient activement les républicains espagnols, faisant passer des armes destinées à l’Espagne de Belgique en France, quêtant pour la CNT, hébergeant de nombreux militants espagnols.
Résistant pendant l’Occupation, il fournit du matériel d’imprimerie et servit de boîte aux lettres. Après la guerre, Meurant relança les groupes anarchistes dans la région. Hostile aux assurances sociales, qu’il considérait comme une escroquerie, il mourut dans la misère. Sa compagne, dans le même cas, dut travailler sur son métier jusqu’à 73 ans !
Meurant a collaboré à nombre de journaux anarchistes, régionaux ou nationaux. Outre Le Combat syndicaliste, déjà mentionné, Hoche Meurant a été l’un des « rédacteurs en chef » du Combat, responsable de la rédaction du mensuel Le Combat, organe de la Fédération anarchiste du Nord (Lille-Wasquehal, 13 numéros de mai 1923 à avril 1924), administrateur de Germinal pour l’édition du Nord-Pas-de-Calais à partir du 25 septembre 1925 (ce journal, avait paru à Amiens de 1904 à 1913. Réapparu le 29 août 1919, il s’étendit ensuite à l’Oise, au Nord et au Pas-de-Calais. Germinal tirait, en 1925 à 3 500 exemplaires pour la Somme, 5 000 pour l’Oise et 1 000 pour le Nord et Pas-de-Calais. Il disparut après juillet 1933, mais eut une brève résurrection en 1938). Meurant collabora à plusieurs reprises, entre 1923 et 1939, au Libertaire. En 1933, il administra le Flambeau, mensuel, paru de juin 1927 au 5 juin 1934 (quatre-vingts numéros). Ce journal eut un prolongement dans Terre libre (Aulnay-Nîmes, 1934-1936) dont Meurant fut responsable en 1934 pour l’édition Nord-Nord-Est. Il collabora aussi à La Revue anarchiste (Paris, 1929-1936) à l’Almanach de la Paix pour 1934 édité par La Clameur, journal de l’Union des intellectuels pacifistes, à L’Espagne nouvelle (Nîmes, 1937-1939), à L’Eveil social (Aulnay-sous-Bois, 1er janvier 1932 à mai 1934), à La Revue internationale anarchiste (Paris), à Simplement : vagabondage social et littéraire (Ivry), à l’organe régional de la Fédération anarchiste Monde nouveau (Marseille, février à octobre 1946), et à Ce Qu’il Faut Dire (Paris 1944-1948). Il est également l’auteur d’un fascicule, Bas les armes ! (Imprimerie Germinal, 16 p., s.d.)
B. G.
Sources : Dictionnaire des militants anarchistes, http://www.militants-anarchistes.info/spip.php?article3876
Maitron, Jean, Pennetier, Claude dir, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article107829
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MICHEL Guy ( ?,
août 1936 – Mons-en-Barœul,
13 mars 2010)
Photographe.
Guy Michel, après avoir été reporter photographe à La Croix du Nord, rejoignit Nord Éclair lorsque le quotidien catholique disparut en 1966. Il y travailla jusqu’à sa retraite au début de l’année 1990. Depuis il participait bénévolement au journal de la paroisse de Mons-en-Barœul.
Journaliste
Jack Miller est secrétaire de rédaction au Libre Artois.
Source : Libre Artois, 10 novembre 1946
MILLET Yves (Rethel,
19 mars 1911 – Hellemmes, mai 1990)
Journaliste
Originaire des Ardennes, après des études au lycée Henri IV à Paris, puis en Sorbonne où il obtient une licence de lettres et de philosophie, puis un diplôme supérieur de géographie, Yves Millet est nommé professeur d’Histoire au collège d’Avesnes-sur-Helpe où il reste une dizaine d’années. Fait prisonnier pendant la Seconde Guerre, il s’oriente vers le journaliste à son retour en France. Toujours à Avesnes, il est embauché à L’Observateur, puis passe à la rédaction locale de Nord Matin. Le 1er juillet 1949, il entre à La Voix du Nord où il est affecté à la rédaction de Dunkerque, puis au secrétariat de rédaction au siège, à Lille, avant d’être nommé chef du service des Archives. Parallèlement, il assure, pendant une vingtaine d’années, la critique des disques.
Fils d’un instituteur et d’une institutrice, Yves Millet est un militant de l’école publique. Délégué départemental de l’Education nationale dès 1951, il devient secrétaire de la fédération du Nord, puis membre du comité national.
Régionaliste, Yves Millet est élu vice-président de la fédération des provinces françaises. Homme de culture, il est membre de plusieurs cercles littéraires et est notamment l’auteur d’un ouvrage sur la révolution de 1848 dans l’Avesnois qui lui vaudra la médaille d’or de l’Académie d’Arras.
En outre, Yves Millet fut secrétaire général de la section Nord-Pas-de-Calais du SNJ de 1956 à 1968. Il siège au Comité national, puis au bureau national du syndicat de 1963 à 1965.
Ses nombreuses activités lui ont valu plusieurs distinctions. Il est notamment titulaire de la croix du Combattant, chevalier du Mérite agricole, chevalier des Arts et Lettres, commandeur des Palmes académiques.
En retraite en 1976, il n’en continue pas moins d’être un défenseur de l’école publique jusqu’à sa mort en 1990.
J.-P. V.
Sources : La Voix du Nord, 13 mars 1976, 12 mars 1989 ; Le Journaliste, n° 215, 3e trimestre 1990, p. 15.
MINET Gaston
(Boulogne-sur-Mer,
16 mai 1884 – Boulogne-sur-Mer, 15 septembre 1936)
Journaliste
Mort à l’âge de 52 ans, Gaston Minet fut journaliste au Grand Echo du Nord pendant vingt-cinq ans. Né à Boulogne-sur-Mer, il se « spécialisa dans l’étude et la critique maritime » selon l’expression employée dans l’article nécrologique que lui consacra son journal au lendemain de sa mort.
Il appartenait à de nombreuses œuvres ou associations philanthropiques. Son engagement avait été salué par la remise de plusieurs décorations dont les Palmes académiques et le Mérite maritime. Il était notamment président de la Fédération des pêcheurs à ligne du Pas-de-Calais, membre des associations « France-Portugal » et « France-Portugal ».
J.-P. V.
Source : Le Grand Echo du Nord, 15 septembre 1936.
MINEUR Jean (Valenciennes,
12 mars 1902 – Cannes, 19 octobre 1985)
Journaliste, publicitaire
La figure de Jean Mineur est indissociablement liée à l’image d’un galibot lançant son pic au centre d’une cible et à un numéro de téléphone : « Jean Mineur Publicité, Balzac 00 01 ». Pourtant avant de conquérir Paris en 1936 et devenir l’un des publicitaires les plus connus, Jean Mineur fut journaliste.
Elève de l’institut Notre-Dame à Valenciennes jusqu’à l’âge de 14 ans, Jean Mineur fut d’abord conducteur de camion, puis aide-comptable. En 1920, il entre au quotidien lillois Le Progrès du Nord. Parallèlement il travaille pour Le Guetteur de Valenciennes et est également correspondant pour Le Petit Parisien. Il fait la connaissance du peintre sur toile Vermeulen.
Dès 1924, il propose aux commerçants du Valenciennois des publicités sur les toiles de cinéma. En 1927, il crée à Valenciennes l’Agence générale de publicité Jean Mineur.
La grande aventure commence en 1938 lorsque, installé à Paris depuis deux ans, il ouvre des bureaux sur les Champs-Elysées dont le numéro de téléphone est « Balzac 00 01 ». En 1951, son galibot crève l’écran. Vingt ans plus tard le cinéma connaît des difficultés, l’agence de Jean Mineur fusionne avec d’autres pour former Médiavision.
Le Valenciennois se retire à Cannes où il meurt en 1985.
J.-P. V.
Source : La Voix du Nord, 10-11 septembre 2006.
MINISCLOUX Pierre
( Millonfosse, 27
septembre 1887 – Douai, 28 juin 1926)
Journaliste
Fils de Horace Miniscloux et de Léonie Gouy, Pierre Miniscloux, célibataire, est journaliste au Réveil du Nord. Rédacteur principal à Douai, il meurt le 28 juin 1926 à l’âge de 39 ans.
Source : Douai sportif, 28 juin 1926.
MOCHE Edouard abbé
(Fresnes, 4
avril 1872 – Bonsecours-Péruwelz, 17
juin 1939)
Prêtre, administrateur
Vicaire à La Madeleine, l’abbé Moché est un collaborateur régulier du quotidien La Croix du Nord où il signe ses articles sous le pseudonyme de L’Ecuyer ou Colibri. A partir de 1897, il est directeur des œuvres de presse et administrateur du journal.
A partir de 1924 et jusqu’à sa retraite, en 1936, il est professeur à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille.
J.-P. V.
MOIRET Maxime (Hargnies,
25 juillet 1900 – Rouret,
9 juin 1986)
Journaliste, écrivain
Après des études de droit à Paris, Maxime Moiret est embauché comme journaliste à L’Echo du Nord avant la Seconde Guerre mondiale, et devient chef de l’édition à Valenciennes. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier et interné en Allemagne.
Lors de son retour en France, il rejoint La Voix du Nord où il est chef de l’édition de Valenciennes. Il est ensuite nommé chef des services régionaux, poste qu’il occupe jusqu’au début des années 60.
Maxime Moiret est l’auteur de plusieurs ouvrages religieux et philosophiques. Il meurt le 9 juin 1986 à Rouret dans les Alpes-Maritimes.
J.-P. V.
MOLLET Jean-Pierre
(Carnières, 5 mars
1940 – Cambrai, 28 septembre 2018)
Journaliste
Souriant, affable, les mots reviennent naturellement chez tous ceux qui ont connu Jean-Pierre Mollet, journaliste, conseiller municipal et chrétien engagé.
D’abord enseignant en histoire-géographie, Jean-Pierre Mollet est entré à La Voix du Nord le 1er novembre 1969 à la rédaction de Cambrai dont il devint chef adjoint en 1977. En 1989, il est nommé au secrétariat de rédaction à Valenciennes. Mais à la disparition de ce dernier lors de l’informatisation des rédactions, il redevient rédacteur d’abord à Valenciennes, puis à Cambrai où il reste jusqu’à sa retraite.
Très impliqué dans son quartier, il entre au conseil municipal de Cambrai où il siège jusqu’en 2015. Parallèlement, il participe au Comité communal d’action sociale dont il est le vice-président, mais aussi à l’Association des donneurs de sang. Chrétien, il était particulièrement impliqué dans la vie de l’Eglise et plus particulièrement de sa paroisse où il avait notamment créé une Association pour la rénovation de l’église de l’Immaculée-Conception.
Après avoir livré plusieurs combats contre la maladie, Jean-Pierre Mollet meurt le 28 septembre 2018 à l’âge de 78 ans.
J.-P. V.
Source : La Voix du Nord, édition de Cambrai, 30 septembre 2018.
MONIER Maurice (Douai, 16
novembre 1877- Paris, 16 février 1931)
Journaliste
Fils de Maurice Juste Monier, universitaire, et de Laure Eugénie Joséphine Dewuez, Maurice Monnier est né à Douai le 16 novembre 1877. Elève au lycée de sa ville natale, il est bachelier en 1895 et entame à Lille des études de droit qu’il abandonne deux ans plus tard pour la politique et le journalisme. Il devient en effet secrétaire du député Emile Basly et entre, en janvier 1897, comme rédacteur au quotidien lillois Le Réveil du Nord dirigé par Edouard Delesalle.
Revenu à Douai pour y organiser l’édition locale du quotidien, il regagne Lille, en janvier 1898, comme secrétaire de rédaction et couvre pour Le Réveil tous les grands congrès ouvriers. Lors de la catastrophe de Courrières en 1906, il prend la direction du service d’information, faisant du Réveil du Nord l’un des journaux les mieux renseignés sur les évènements qui suivirent. Cette couverture exceptionnelle valut à Maurice Monier d’être nommé secrétaire général de la rédaction et délégué au conseil d’administration.
Habitant toujours Douai, Maurice Monier y continue son travail de journaliste. En 1907, il devient rédacteur en chef de l’hebdomadaire Le Petit Douaisien dont le directeur politique est le député socialiste de la circonscription et président du syndicat des mineurs, Charles Goniaux. Parallèlement, le journaliste continue son action de militant et propagandiste socialiste, participant à des veillées et des conférences. En juillet 1907, il est élu conseiller d’arrondissement de Douai, puis quelques semaines plus tard, il fait partie des quatre socialistes qui entrent au conseil municipal. En juillet 1911, il est élu président du conseil d’arrondissement. Egalement très attaché à la défense de sa profession, il est membre de l’Association professionnelle des journalistes du Nord, et du Syndicat de la presse républicaine départementale.
Incorporé le 9 août 1914 à la 23e compagnie du 43e RI, il est successivement secrétaire du chef d’état-major de la 1re région militaire, puis agent de liaison avec l’état-major de Foch à Cassel et les QG anglais à Saint-Omer et belge à Furnes, et enfin appelé au ministère de la Guerre. De juin 1915 à mars 1917, il est nommé sous-préfet d’Albertville. De 1917 à 1918, il est chef de cabinet du secrétaire d’Etat à l’Aéronautique en 1917, puis du ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. En décembre 1917, il est détaché au ministère des Affaires étrangères. En septembre 1919, pour service rendus pendant la guerre, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Après sa démobilisation, il revient dans le Nord et prend la direction du nouveau journal socialiste Le Cri du Nord et des régions libérées, créé en juillet 1919. Après la disparition de ce titre en juillet 1921, il devient en novembre 1922 directeur du quotidien dunkerquois d’union des gauches Nord-Eclair qui disparaît en juin 1924. Maurice Monier quitte alors le Nord pour Paris où il est nommé secrétaire général du quotidien L’Ere nouvelle, créé en 1919. Dix ans après sa nomination dans l’ordre de la Légion d’honneur, il est promu officier en mars 1929.
Franc-maçon, Monier est membre de la Grande Loge de France de 1925 à 1928 et de 1930 à 1931. Il est également membre de la Société des gens de lettres. Il meurt le 16 février 1931 à Paris.
J.-P. V.
Sources : Dossier de Légion d’honneur LH/1907/30, consulté en ligne ; Dictionnaire bibliographique du Nord, Paris, Flammarion, n.d., p. 793-796.
MONGRUEL Jules
(Beaumontel, 1847
– Arras, 9 septembre 1890)
Typographe, journaliste
D’abord compositeur typographe à Paris, Jules Victor Mongruel entre à la rédaction du Courrier du Pas-de-Calais en 1868. Il en devient gérant le 1er mai 1871. « Homme tranquille, qui fait son métier », il meurt à l’âge de 43 ans.
J.-P. V.
Source : Le Courrier du Pas-de-Calais, 10 septembre 1890.
Journaliste
Rédacteur, peut-être à partir du 1er janvier 1791, du Journal du département du Nord (ex Abeille patriote, feuille de tous les jours), Montbazin fusionna, le 21 avril 1791, son journal avec les Affiches nationales du département du Nord, périodique douaisien dont les rédacteurs étaient Aubry et Marchant.
Source : Arthur Dinaux.
MONTAGNE Lucien
(Aire-sur-la-Lys, 25
janvier 1882 – ?, ?)
Fils d’un commis principal des contributions indirectes, Lucien Louis Albert Montagne, né à Aire-sur-la-Lys, devint journaliste après des études de droits. Secrétaire de rédaction au Courrier du Pas-de-Calais, il fut également attaché à la rédaction du Grand Echo du Nord de la France après la Première Guerre mondiale.
Auxiliaire au début de la guerre, il passa, sur sa demande, dans le service armé. Au sein du 43e RI, il fit campagne d’abord comme simple soldat, puis comme sous-officier, il prit part aux batailles de Champagne, de Verdun, de Craone, d’Yser,… en 1917, de la Somme en 1918.
Après la guerre, il fut élu secrétaire de la fédération des combattants du Pas-de-Calais, vice-président de la Fédération départementale des Associations de mutilés, anciens combattants, veuves et orphelins. Il était membre du comité de rédaction du Combattant du Pas-de-Calais. En 1922, Lucien Montagne fut nommé chevalier de la Légion d’honneur. Il fut également trésorier de l’Association des journalistes professionnels du Pas-de-Calais.
J.-P. V.
Source : AD Pas-de-Calais, 5 MIR 014/18, 1R_9225 ; Le Grand Echo du Nord, 23 janvier 1922.
MONTLINOT abbé Charles
Leclerc de (Crépy-en-Valois, 1732
– ?, 1801)
Journaliste
Docteur en théologie et en médecine, Charles Leclerc de Montlinot est chanoine à la collégiale Saint-Pierre à Lille. Ardent admirateur de Voltaire, il est le principal rédacteur des Annonces, Affiches et Avis divers pour les Pays-Bas français lancé à partir du 7 janvier 1761 par Charles Panckoucke. Sa collaboration ne dure que quelques semaines, elle cesse en juillet 1761, bien avant que Panckoucke ne laisse le périodique à Jean-Baptiste Henry.
J.-P. V.
Source : Gilbert Dalmasso, « André et Charles Panckoucke », L’Abeille, n° 15, septembre 2010.
MOREL Jean
(1886-Lille, novembre 1968)
Imprimeur
Directeur du quotidien La Dépêche jusqu’en 1939, Jean Morel fonde en 1942, avec M. Corduant, l’imprimerie Morel-Corduant, installée rue des Bouchers à Lille. Jean Morel meurt, en novembre 1968, à l’âge de 82 ans, dans l’incendie de sa maison.
J.-P. V.
Source : Notice nécrologique dans Nord-Matin, 29 novembre 1968.