L - dictionnaire biographique des journalistes et hommes de presse du Nord Pas-de-Calais


LABBE Jules
(Lille, 27 avril 1826 – Paris, 15 février 1894)

Ethnologue, journaliste


Né à Lille en 1826, Jules Labbe collabore à de nombreux journaux économiques de Paris. A l’issue d’un voyage de quelque quatre ans en Algérie pour y étudier les mœurs et le langage des populations, il publie dans Le Mémorial du Nord une série d’articles et, en 1865, un ouvrage Un mois dans le Sahara.

De 1871 à 1873, il travaille pour L’Echo du Nord pour lequel il assure notamment une correspondance quasi quotidienne lors de la Commune de Paris.

On le retrouve rédacteur en chef du Libéral du Nord pendant quelques mois, puis à partir de 1893, il collabore aux revues littéraires, artistiques et historiques Les Enfants du Nord et Armena des enfants du Nord, des Francs-Picards et des Rosati, publiées sous la direction d’Henry Carnoy.

J.-P. V.


Sources : Hippolyte Verly, Essai de biographie lilloise, 1869 ; Carnoy, Dictionnaire des hommes du Nord, 1899.



LABOURE Pierre (Saint-Valéry-sur-Somme, 15 juin 1900 – Lille, 8 septembre 1978)

Journaliste


Fils d’un receveur des postes et d’une employée des postes, Pierre Labouré naît le 15 juin 1900 à Saint-Valéry-sur-Somme. Il est rédacteur au Progrès du Nord qu’il quitte en 1931. Après cette date, il est toujours mentionné comme « publiciste ». En 1932, il est nommé chevalier du mérite agricole. Il meurt à Lille le 18 septembre 1978.



Source : AD Nord, M 149/142.



LACQUEMENT Pierre François Pierre ( Douai, 23 septembre 1805 – ?, ?)

Journaliste

Pierre François Lacquement devient rédacteur gérant du périodique légitimiste La Feuille de Douai en 1842. Lorsque ce journal devient, en 1849, Le Réformiste, il y occupe les mêmes fonctions. Sous le Second Empire, le journal est averti et Lacquemant est condamné pour diffamation à 50 F d’amende.

Lorsque Le Réformiste fusionne avec L’indépendant en septembre 1854 pour donner naissance au Courrier douaisien, il reste rédacteur-gérant. Il participe également à l’éphémère Gayant. Echo douaisien qui parut de décembre 1857 à novembre 1858.

J.-P. V.

Source : Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2017.



LAFARGE Kléber

Conseiller municipal


Kléber Lafargue est directeur fondateur du mensuel communiste L’Insurgé en 1929.


Source : AD Nord, M 149/142.



LAFFAILLE Gabriel ( ?, ? – ?, ?)

Journaliste


Originaire de la Gironde, Gabriel Laffaille entame sa carrière de journaliste dans le Nord en 1879 comme secrétaire de rédaction au Petit Nord. Il y rédige, sous le pseudonyme de Maurice Gérard, la « causerie hebdomadaire », la chronique artistique, publie des contes. Le 1er janvier 1882, il crée, toujours sous le même pseudonyme, Le Nord, un bimensuel qui paraît jusqu’en octobre 1883. Il participe également à L’Almanach illustré du Petit Nord.

En janvier 1886, il remplace Auguste Druelle comme rédacteur en chef du journal douaisien L’Ami du peuple. Six mois plus tard, à la suite d’un conflit entre l’imprimeur et les administrateurs du journal, ceux-ci lancent un nouveau titre Le Libéral du Nord qu’il dirige. En janvier 1888, la société éditrice du journal décide de se séparer de son rédacteur en chef qui leur réclame 25 000 F de dommages et intérêts et lui intente un procès. Si la presse conservatrice concède que « Lafaille est un écrivain habile, distingué, mais légèrement panier percé » Le Libéral du Nord le dépeint comme « obligé de quitter Lille par les méfiances que sa duplicité inspirait à ses collègues du Petit Nord, se réfugiant à Douai, s’accrochant comme à une planche à L’Ami du peuple qui agonisait. »

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 1T 217/8 ; Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2017.



LAGRILLIERE-BEAUCLERC (Paris, 25 mars 1854 – ?, avril 1916)

Journaliste


Etudiant en médecine, Lagrillière-Beauclerc préfère, en 1879, le journalisme où il fait ses débuts à Marseille. Directeur de L’Avenir de Seine-et-Oise dès 1882, il gagne trois ans plus tard Paris où il travaille au Télégraphe et collabore au Gil Blas, au Voltaire, à La République libérale et à Lanterne.

Arrivé dans le Nord en 1888, il passe par Le Petit Nord des frères Simon où il est secrétaire de rédaction, puis prend la direction du Phare du Nord à Dunkerque. Devenu rédacteur principal au Progrès du Nord à Lille en mars 1902, il reste rédacteur politique du journal dunkerquois et collabore à différents titres locaux. En décembre 1904, il est nommé rédacteur en chef et directeur de la Tribune du Nord. Il est vice-président de l’association des journalistes du Nord, membre de l’Association de la presse républicaine départementale de France. Il est l’un des fondateurs de l’Association de la presse coloniale française dont il sera le secrétaire général.

Auteur de plusieurs romans et de plusieurs pièces de théâtre et drames lyriques, Lagrillière-Beauclerc est membre de la Société des gens de lettres, de la Société des auteurs dramatiques, du Syndicat professionnel des auteurs.

Membre de la Société des agriculteurs du Nord, il était également officier de l’Instruction publique, il meurt en avril 1916.

J.-P. V.

Sources : AD Nord 1T 222/10 ; Le Bulletin de Lille du jeudi 20 avril 1916 ; Dictionnaire biographique illustré du Nord, p. 620-622.



LA HIRE (?, ?- ?, ?)

Journaliste


Rédacteur militaire au Grand Echo du Nord, La Hire tient, avant la Première Guerre, la chronique « La Vie militaire ». De la Délivrance jusqu’en 1939, il tient la correspondance militaire et des anciens combattants dans le même journal.



LALLEMANT Paul (Monchy-Humières (Oise), 19 février 1881 – Armentières, 3 janvier 1975)

Journaliste


Fils d’un directeur de sucrerie dans l’Oise, Paul Lallemant, après ses études secondaires, est admis à l’Ecole des industries agricoles de Douai, puis à l’Ecole pratique d’agriculture de Wagnonville dont il sort premier. En 1906, il opte pour le journalisme et rentre au Grand Echo du Nord comme chef du service économique. Il y tient notamment la chronique agricole hebdomadaire. Son intérêt pour l’agriculture lui vaut d’ailleurs plusieurs distinctions dont le mérite agricole dont il est fait chevalier en 1912 et est promu officier dix ans plus tard. Mobilisé pendant la Première Guerre, où il est officier d’administration du service de Santé, il reçoit en 1918 la croix de Guerre.

Ayant repris ses fonctions au Grand Echo du Nord, il est nomment le créateur des concours annuels du « Plus Bel Epi de blé », des « Petits Inventeurs et artisans du Nord ». Parallèlement, il est rédacteur en chef du Journal-circulaire du marché linier de Lille. En 1933, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Paul Lallemant est membre de l’Association professionnelle des journalistes du Nord, de la section du Nord du Syndicat national des journalistes et de l’Amicale des journalistes lillois. Il était également membre de la Société d’agriculture de Lille.

J ;-P. V.

Sources : ADN, M149/142 ; Le Grand Echo du Nord, 30 juillet 1933 ; Site Léonore, dossier de légionnaire.



LALOU Charles (Lille, 26 juin 1841 – Paris, 27 novembre 1918)

Propriétaire de journaux


Né à Lille en 1841, Charles Lalou est le fils d’un haut-fonctionnaire. Directeur de mines de Bruay, il est engagé volontaire en 1870. Après la guerre, associé à Emile de Girardin, il se lance dans la presse. Propriétaire de La France, il dote ce quotidien de plusieurs éditions : La France de Bordeaux, La France du Nord,…

En 1889, il est élu triomphalement député boulangiste dans la 1re circonscription de Dunkerque, mais il est battu en 1893. Lors de l’affaire de Panama, il est poursuivi par plusieurs tribunaux pour avoir publié la liste de 104 députés qui auraient touché de l’argent provenant de la Compagnie dirigée par Ferdinand de Lesseps. Condamné pour certains d’entre eux à plusieurs années de prison et fortes amendes, il abandonne le journalisme.

Charles Lalou meurt à Paris le 27 novembre 1878.

J.-P. V.

Sources : Jacques Néré, Le Boulangisme et la presse, A. Colin, 1964, Kiosque, n° 26, p. 230 ; Jean-Jolly, Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940.



LALOUETTE Télesphore (Annay-sous-Lens, 20 février 1901 – Auschwitz, 15 août 1942)


Né le 26 février 1901 sur la péniche Santa Fé en stationnement à Annay-sous-Lens de parents marinier, Télesphore Lalouette adhère au Syndicat unique de la batellerie (SUB) en 1929. Membre du Parti communiste, il est exclu du SUB en 1936 et fonde à Douai une section du Syndicat des bateliers artisans, affilié à la CGT, dont les effectifs atteignent, en 1939, 1 000 adhérents. Secrétaire général du SBA, il le dote d’un organe de presse, La Voix des bateliers.

En mars 1937, Lalouette est condamné à 100 F d’amende et à 1 000 F de dommages et intérêts au bénéfice du colonel de La Roque pour un article publié dans le journal L’Avenir du batelier.

Arrêté en 1941, il est interné, puis déporté à Auschwitz où il meurt le 15 août 1942.

J.-P. V.

Sources : https://maitron.fr/spip;php?article89588.notice LALOUETTE Télesphore par Yves Le Maner et Michel Pigenet ; Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2017.



LALOUX Léon (Douai, 1852 – ?, ?)


Léon Laloux est directeur du Triboulet, journal satirique, illustré de tendance légitimiste lancé à Douai en novembre 1878.



LANCIAUX Emile (Raismes, 7 décembre 1865 – ?, ?)

Imprimeur


Né le 7 décembre 1865 à Raismes, Emile Lanciaux est imprimeur à Somain où il a épousé le 20 août 1887 Gabrielle Marie Angélique Denimal. Il y lance en 1888 L’Utile. Organe indépendants des cantons de Marchiennes, d’Orchies et des environs. Il s’installe ensuite à Aniche où il sort en 1908 Le Semeur de l’Ostrevent qui devient en 1910 L’Avenir des cantons et le Semeur de l’Ostrevent.


Source : Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2017.




LANGLAIS Henri (Neuilly-sur-Seine, 8 octobre 1858 – Lille, 7 juin 1938)

Journaliste


A peine sorti du collège, Henri Langlais est entré « en » journalisme dans la région du Nord et n’en sortira qu’empêché par la maladie quelque soixante ans plus tard. Né le 8 octobre 1858 à Neuilly-sur-Seine, il collabore en effet dès l’âge de 17 ans à L’Emancipateur de Cambrai puis à L’Echo de Douai.

Licencié en droit, il est nommé, en 1885, directeur du quotidien lillois La Dépêche, dont son fondateur Alfred Reboux se sépare, et de son édition du soir Le Nouvelliste. Tout en restant à la tête de ces journaux lillois, en 1904, il dirige « à Paris » La Presse et La Patrie où il écrit sous le pseudonyme d’Alceste. En 1910, il crée le Grand Hebdomadaire illustré qui paraîtra jusqu’à la veille de la Seconde Guerre.

Demeuré à Lille lors de l’invasion d’octobre 1914, il parvient à se faire rapatrier à Paris, en 1915, où il reprend la direction de La Presse et fonde, pour les réfugiés du Nord, La Dépêche du Nord. Son fils, Raymond, passé de la cavalerie à l’aviation, trouve la mort en juillet 1917. Parallèlement, il est membre de la Commission extraparlementaire de crédits aux régions libérées, membre du comité de reconstitution du Nord, membre du Comité de secours aux réfugiés lillois et aux prisonniers des régions envahies. Après la guerre, il mène dans son journal une « vive campagne » contre l’Administration centrale des régions libérées et le ministre lui-même et se voit refuser, en 1921, sa nomination dans l’ordre de la Légion d’honneur. Par la suite, proposé en 1929, en 1935 et en 1936, il refusera toujours.

De retour à Lille, après la Délivrance, il remet fait reparaître La Dépêche et Le Grand Hebdomadaire illustré. Il crée, lui le spécialiste des questions économiques, le Nord financier.

Cofondateur de l’Association professionnelle des journalistes du Nord en 1902, il en est le président pendant douze ans. Après la démission d’Emile Ferré qui lui avait succédé, il reprend cette présidence qu’il garde jusqu’à sa mort. Il fut également vice-président de la Fédération des journaux français.

Titulaire des médailles d’or de la Mutualité, de la Prévoyance sociale et des Assurances sociales, il était commandeur de l’ordre de Pie IX, de l’ordre d’Isabelle la catholique, de l’ordre serbe de Sainte-Sarah.

Henri Langlais fut tenté par la politique. Avant la guerre, libéral et catholique, il est membre de l’Action populaire libérale du Nord. Lors des législatives de 1919, il est candidat sur la liste d’Union nationale et républicaine du Nord sur laquelle on trouve Jean Plichon, Guillaume des Rotours, Constant Groussau et Victor Diligent. Il ne lui manque que quelques voix pour siéger au Palais-Bourbon.

Il meurt le 7 juin 1938 après une courte maladie qui l’avait obligé à laisser la direction de son journal.

J.-P. V.


Sources : AD Nord, M 127/47 ; La Dépêche, 7 juin 1938.



LANGLAIS Raymond Charles Louis (Lille, 26 août 1889 – Enghien-les-Bains, 27 juillet 1917)

Journaliste


Né à Lille en 1889, Charles Louis Langlais est le fils d’Henri Langlais, directeur de La Dépêche et du Nouvelliste. Lors du lancement du Grand Hebdomadaire illustré en 1911, il en devient rédacteur en chef .

Sous-lieutenant de réserve de cavalerie, il est mobilisé comme officier de liaison au 33e RI, le régiment du colonel Pétain. Attaché à l’état-major de la 3e brigade d’infanterie, il combat sur la Meuse, puis, après une opération de l’appendicite, il est placé à l’état-major de la 5e armée commandée par le général Franchet d’Esperay.

A sa demande, il entre dans l’aviation. En 1917, lors de l’offensive de l’Aisne, près de Craonne, il est victime d’un accident où il est grièvement blessé. Rétabli, il passe, toujours à sa demande, dans une escadrille de chasse. Il trouve la mort à Enghien-les-Bains, alors qu’il réceptionnait un nouvel appareil.

J.-P. V.


Sources : Grand Hebdomadaire illustré, 14 septembre 1919, site : Mémoire des hommes.



LANNES Jean (Toulouse, 11 juin 1882 – Lille, 17 mai 1975)

Photographe de presse


Arrivé dans le Nord durant les premières années du xxe siècle, Jean Lannes est né à Toulouse en 1882. Mobilisé en août 1914, il accomplit toute la guerre dans l’infanterie. Fait prisonnier en février 1918 au chemin des Dames, il est emmené en captivité. Ce n’est que trente ans plus tard, en novembre 1937, qu’il reçoit la médaille militaire pour sa conduite durant la guerre. En 1926, Jean Lannes entre au Grand Écho du Nord comme photographe.

Durant la Seconde Guerre, membre du Front national, il confectionne, avec le concours de ses amis photograveurs et dessinateurs du journal des dizaines de faux tampons imitant ceux de la préfecture du Nord, des divers commissariats de la région et de la Kommandantur.

B. G.

Sources : Le Grand Echo du Nord, 13 novembre 1911 ; Jacques Estager, Ami entends-tu..., Paris, Messidor-Editions sociales, 1986



LAPETTE Louis

Sobriquet attribué par La Bataille à Louis Robichez, du Journal de Roubaix.



LAPLAUD Claude (Lille, 1920 – Lambersart, ?)

Journaliste


Claude Laplaud a commencé sa carrière de journaliste en 1950 au quotidien communiste Liberté. En 1959, il rejoint la RTF à Lille devenue par la suite France 3. Il était surtout spécialiste en économie et en sports. Il cesse son activité en 1979.

Résistant et déporté, Claude Laplaud était également syndicaliste.

J.-P. V.

Source : La Voix du Nord.



LARDET Alfred ( ?, ? – ?, ?)

Journaliste


Directeur du Mémorial artésien, qu’il quitte en août 1891 pour raisons de santé.


Source : L’Express du Nord et du Pas-de-Calais, 26 août 1891.



LARDEUX Félicien (Etriché, 28 novembre 1883 – Milan, 30 juillet 1962)

Journaliste


Fils d’un instituteur, Félicien Jacques Lardeux naît à Etriché dans le Maine-et-Loire en 1883. Il commence sa carrière de journaliste en février 1910 à L’Avenir de la Mayenne dont Emile Ferré, rédacteur en chef du Grand Echo du Nord, est le propriétaire, puis passe au Journal de Laval. En octobre 1912, il devient rédacteur parlementaire au Grand Echo du Nord.

Mobilisé an août 1914 comme sous-lieutenant au 135e RI, il est blessé en février 1915. Sa conduite pendant la guerre lui vaut plusieurs décorations dont la croix de chevalier de la Légion d’honneur. En 1931, il est promu officier.

En 1919, lors du lancement du Télégramme du Nord, il quitte Le Grand Echo du Nord pour y revenir quelques mois plus tard et reprendre ses fonctions de rédacteur parlementaire. En 1944, après la Libération, bien qu’il ait continué à écrire pendant l’Occupation, il entre à La Voix du Nord qu’il quitte en 1948. Il collabore alors à l’hebdomadaire Le Progrès du Nord sous le pseudonyme de Denis Claude. Il meurt en juillet 1962 à Milan.

J.-P. V.

Sources : Site Léonore, dossier de légionnaire ; Le Grand Echo du Nord, 14 août 1931.



LAROCHE Jean-Marie ( Arras, 11 mars 1882 – Paris, 9 juillet 1957)

Prêtre


Fils de Paul Laroche, directeur du Courrier du Pas-de-Calais, Jean-Marie Laroche est ordonné prêtre le 8 juillet 1906. Chapelain de l’église Saint-Louis-des Français à Rome pendant quatre ans, il est nommé curé de Sainte-Catherine-les-Arras en juillet 1910. Sa conduite pendant l’Occupation est récompensée par la Croix de guerre. De cette période, il laisse un ouvrage Histoire de la guerre à Sainte-Catherine-lez-Arras 1914, 1915, 1916.

En 1922, il est nommé aumônier de l’hôpital d’Arras, et de l’Union catholique du personnel des chemins de fer dont il devient quelques années plus tard le directeur. A ce titre, il lance, en mars 1930, Le Nord ferroviaire. Parallèlement, l’abbé Laroche est membre du conseil d’administration de la Société anonyme du Pas-de-Calais qui édite le quotidien arrageois Le Courrier du Pas-de-Calais. En 1925, le journal connaît de graves difficultés et le conseil d’administration envisage la liquidation de la société, l’abbé Laroche lance alors une souscription d’un million de francs pour la création d’une nouvelle société et sauver le quotidien et son hebdomadaire Le Pas-de-Calais. En octobre, une nouvelle société est effectivement créée, présidée par Marc Scailliérez, entouré de Pierre Saudemont, juge au tribunal de commerce d’Arras, Fleury, industriel, Jules Dassonville, administrateur du groupement La Presse régionale.

Membre du Syndicat d’initiatives et de tourisme de l’arrondissement d’Arras, créé en 1929, l’abbé Laroche collabore à sa revue, Les Amis d’Arras, imprimée à la Nouvelle Société anonyme du Pas-de-Calais.

Le 20 juillet 1939, l’abbé Laroche est nommé chanoine honoraire de la cathédrale d’Arras. Installé à Paris durant l’Occupation, il ne siège à aucune réunion du conseil d’administration de la Nouvelle Société anonyme du Pas-de-Calais. Si Le Courrier du Pas-de-Calais est interdit à la Libération, dans les années qui suivirent, l’abbé Laroche n’avait, semble-t-il, pas perdu espoir de relancer un quotidien. En 1946, il est nommé prélat de sa sainteté. Il meurt en juillet 1957 à Paris.

Chevalier de la légion d’honneur depuis 1951, il était également officier d’Académie, titulaire de la médaille commémorative de la catastrophe de Messine pour son dévouement lors de ce séisme, de la médaille de vermeil de la Couronne de chêne du Luxembourg. Il était également l’auteur de plusieurs ouvrages : La Question romain, son histoire, sa solution (1929), La Côte d'Opale. Promenade anecdotique sur le littoral du Pas-de-Calais (1932) et d’un Petit Guide de poche de Rome (1950).

J.-P. V.

Sources : Site Léonore, dossier de légionnaire ; Archives diocésaines Arras, 4 Z 899, article nécrologique dans L’Avenir de l’Artois juillet 1957, Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise 1788-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2009.




LAROCHE Paul Joseph Marie (Arras, 19 janvier 1839 – Duisans, 11 juillet 1909)

Patron de presse


Fils d’Antoine Benoît Camille Laroche, propriétaire, ancien magistrat ayant démissionné après la révolution de 1830, et de Marie-Thérèse, Louis Dubois de Hoves de Fosseux, Paul Laroche est né le 19 janvier 1839 dans une famille légitimiste.

Âgé d’à peine 20 ans, il collabore à La Revue du Pas-de-Calais en 1859-60, puis fait ses classes auprès de l’éditeur Casterman à Tournai. En 1878, il prend la direction de la Société anonyme du Pas-de-Calais à Arras qui édite le quotidien légitimiste éponyme depuis 19 octobre 1870. Il prend également en main Le Pas-de-Calais hebdomadaire sorti le 20 janvier 1878 à destination des populations rurales. Devant le succès de ce périodique, il lance dans le département du Nord Nord hebdomadaire qui n’a qu’une courte existence, puis dans le département de la Somme Somme hebdomadaire qui est diffusé jusqu’à la veille de la Première Guerre.

En mars 1890, il rachète Le Courrier du Pas-de-Calais. Donnant une couleur royaliste au vieux quotidien bonapartiste, il poursuit sa publication au détriment du quotidien Le Pas-de-Calais qui disparaît après ce rachat. Sous son impulsion, le journal, quittant l’ancien refuge de l’abbaye de Marœuil, situé 33, rue d’Amiens, se dote d’un nouvel hôtel, place de la Gare, puis il est pourvu de nouvelles machines.

Quelques mois après avoir célébré le centenaire du Courrier du Pas-de-Calais, héritier de la Feuille hebdomadaire du Pas-de-Calais, créée en 1803, Paul Laroche laisse la direction de la Société du Pas-de-Calais à Jules Eloy qui le secondait depuis quelques années. Il meurt le 11 juillet 1909 au château de Clairefontaine à Duisans.

Elu à l’Académie d’Arras en 1884, il avait été fait chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand. Il était par ailleurs conseiller municipal de Duisans, village dont son père avait été maire à trois reprises.


J.-P. V.

Sources : Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928, Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise 1788-1940, Op. cit.




LAS FARGUES Noël
(Rudelle (Lot), 1er janvier 1928 – Lannion, 27 juillet 2012)

Journaliste


Etudiant de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, Noël Las Fargues débuta dans la profession à La Croix du Nord en 1951 puis il passa à Nord Eclair avant de devenir grand reporter au quotidien parisien La Croix  de 1958 à 1986.

Il consacra sa vie à l’Amérique latine et à l’Amérique centrale qu’il découvrit et sillonna pour des reportages et des ouvrages, consacrés surtout aux minorités indiennes opprimées. Il présida l’Association des journalistes spécialistes de l’Amérique du Sud et des Caraïbes ( AJALC) de 1981 à 1983. Il suivait également les événements du Portugal, de l’Espagne et du pays Basque dont il maîtrisait les langues.

Aux éditions Karthala, il avait publié une douzaine d’ouvrages consacrés à l’Amérique latine et, aux Editions ouvrières, d’autres livres sur le Portugal et Salazar. Il est également l’auteur de La Liberté couleur d’œillet (Fayard 1980) et Euskadi, une nation pour les Basques (Encre 1985). Christian Rudel était son nom de plume.

P.-J. D.




LASSUS Robert (Calais, 5 novembre 1930 – Berck, 20 mai 2004)

Journaliste, écrivain


Robert Lassus commence sa carrière de journaliste à l’âge de 19 ans, au quotidien de Calais Nord Littoral où il est à la fois reporter, caricaturiste, organiseurs de jeux… Parallèlement, il assure la correspondance pour le journal France-Soir. Il entre ensuite à Radio Luxembourg où, la station devenue RTL quelques années plus tard, il sera rédacteur en chef adjoint des informations.

Il participe ou anime plusieurs émissions de télévision. Il est surtout l’auteur prolifique de nombreux ouvrages humoristiques. La retraite venue, il revient dans sa région d’origine et collabore encore à plusieurs hebdomadaires locaux.



LAUT Ernest (Valenciennes, 2 novembre 1864 – Paris, 21 septembre 1951)

Journaliste


Après ses études dans sa ville natale, Ernest Laut est journaliste à L’Impartial du Nord. En 1887, il quitte Valenciennes pour Paris où il est d’abord secrétaire des éditions Ernest Leroux qui publie des ouvrages sur l’Inde et le bouddhisme. Laut devient ensuite secrétaire général de La Revue du Nord, paraissant deux fois par mois de 1890 à 1896, il y donne de nombreux articles.

En 1897, il entre comme secrétaire de rédaction au supplément littéraire du Petit Journal. En 1902, il en devient le rédacteur en chef et y signe ses articles sous les pseudonymes de Jean de Famars ou de Lacarre. Il collabore occasionnellement à L’Illustration. A partir de 1906, il signe également « Les Propos d’actualité » du Petit Journal sous le nom de plume de Jean Lecocq. Dans l’entre-deux-guerres, il tient une chronique dans Le Grand Echo du Nord.

Auteur de plus d’une soixantaine d’ouvrages : Contes du cousin Zéphyr, Les Villes décorées, Le Passé anecdotique,…Ernest Laut est membre de la Société des gens de lettres. Dans la capitale, il a toujours milité pour défendre sa région d’origine, c’est ainsi qu’il a été président de l’Union valenciennoise de Paris, président puis président honoraire de La Betterave, la plus ancienne et la plus importante société des nordistes à Paris, mais aussi membre des Rosati. Il a été secrétaire général ou président de comités formés pour l’érection de monuments de Watteau, La Clairon, Talma,…

Officier de l’Instruction publique en 1902, Ernest Laut est promu chevalier de la Légion d’honneur en 1921 et élevé au grade d’officier en 1929.

J.-P. V.


Sources : Dictionnaire biographique illustré du Nord, Flammarion, 1909, p. 638-639 ; site Léonore, dossier de légionnaire ; plusieurs numéros du Grand Echo du Nord.




LEBLEU Philippe-Ezechiel (Dunkerque, 30 décembre 1804 – ?, ?)

Rédacteur, représentant du peuple


Fils de médecin, Lebleu fit ses études au collège de Douai. Polytechnicien, il était en garnison à Arras en 1830. À la nouvelle des ordonnances de juillet, il se prononce pour la résistance. En 1832, il manifeste sa sympathie aux ouvriers de Lyon. En 1833, nommé à Dunkerque, il contribue à la création d’un journal républicain, La Vigie. Puis il sert en Afrique.

En 1848, il est en poste à Béthune. Ses opinions républicaines connues lui valent d’être nommé représentant du peuple. Il est alors un partisan de Cavaignac. N’étant pas réélu à l’Assemblée législative, il est nommé à nouveau à Dunkerque, en qualité de chef du génie. Admis à la retraite en 1862, il était officier de la Légion d’honneur.

B. G.

Source : Vapereau, Gustave, dir., Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, etc. 4e ed., Paris, Hachette, 4e éd., 1870.



LECHANTRE Jean (Roubaix, 13 mars 1917 – Lomme, 5 novembre 1999)

Journaliste


Fils de Georges Gustave Lechantre, photographe à Roubaix, et de Berthe Augustine Sophie Lavallard, Jean Lechantre entame sa scolarité dans sa ville natale, à l’institut Turgot, puis à l’école primaire supérieure à Lille. De 1933 à 1936, il est surveillant d’internat à Sedan. En 1937, il revient dans le Nord où il travaille au bureau d’affrètement de Valenciennes.

Militant socialiste, il a adhéré aux jeunesses socialistes de Roubaix en 1934, puis à la section sedanaise de la SFIO. Durant cette période, il a collaboré au Socialisme ardennois, puis à L’Avenir du Nord dirigé par Marcus Ghenzer.

Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en juin 1940 puis démobilisé quelques semaines plus tard. De retour dans sa région d’origine, il reprend son travail aux Voies navigables. Il entre en résistance, distribuant le journal clandestin L’Homme libre, organisant un réseau de renseignement et de sabotage, rattaché au réseau Brutus. C’est ainsi qu’il rencontre Pierre Houriez, inspecteur des impôts, futur directeur administratif de Nord-Matin. Il fonde également un groupe affilié à Libération-Nord. Membre du Parti socialiste clandestin, il fait la connaissance, en 1943, d’Augustin Laurent. A la Libération, il est président du Comité de libération de Fresnes-sur-Escaut. Sa conduite pendant l’Occupation lui vaut la Croix du combattant 1939-1945, la Croix du combattant volontaire de la Résistance, et la médaille commémorative 1939-1945.

Erudit, passionné d’histoire, Jean Lechantre entre à la rédaction valenciennoise du nouveau quotidien socialiste Nord-Matin, Arrivé au siège à Lille, il est nommé rédacteur en chef et éditorialiste après le départ de Jean Piat, en décembre 1944. Lors du rachat de Nord-Matin par Robert Hersant, Jean Lechantre reste éditorialiste jusqu’en 1974, date à laquelle il doit cesser toute activité pour raisons de santé.

Membre de la fédération du Nord de la SFIO, il fut le président fondateur de la section du Nord de la LICRA, membre de l’Association des Français libres, de l’Alliance France-Israël. En 1983, Jean Lechantre avait été fait chevalier de la Légion d’honneur.

J.-P. V.

Sources : La Voix du Nord, 6 novembre 1999 ; Nord Eclair, 9 novembre 1999 ; Pierre Bertrand, « Hommage à Jean Lechantre, un grand journaliste militant », mars 2000.




LECHEVIN Gilbert (Raismes, 7 mai 1894 – ?, 1972)

Journaliste


Gilbert Lechevin entre au Petit Béthunois en juillet 1940. Après la Libération, il est embauché à La Voix du Nord.


Source : ADN 7 W 295.



LECLERCQ Albert (?, ? – Guerlesquin, 25 août 2013)

Journaliste


Le journalisme bien sûr, mais aussi le syndicalisme et la politique. Albert Leclercq mena de front ses trois activités.

Sa carrière de journaliste commença à Nord-Matin à la rédaction régionale à Lille. Elle se poursuivit dans le même quotidien à la rédaction de Dunkerque. Après le rachat du journal socialiste par le groupe Hersant, Albert Leclercq entra à Nord-Eclair à la rédaction de Roubaix couvrant particulièrement les secteurs de Wattrelos et de Leers, puis il passa au secrétariat de rédaction où il officia jusqu’à sa retraite.

Délégué du personnel à Nord-Matin dès les premières années de sa vie professionnelle, Albert Leclercq occupa diverses fonctions au sein du Syndicat national des journalistes pour finir président de la Caisse de retraite des cadres de la presse.

C’est à Dunkerque, où il fut élu conseiller municipal, qu’il entama une carrière politique. Après avoir parcouru professionnellement le secteur de Wattrelos, il intégra l’équipe municipale de la ville en 1983 et devint adjoint au maire, poste qu’il occupa jusqu’en 1999.

Son dévouement à sa profession et plus généralement à la chose publique lui avaient valu d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. Albert Leclercq est mort dans sa 92e année à Guerlesquin en Bretagne où il s’était retiré.

J.-P. V.

Source : Blog de Dominique Baert, maire de Wattrelos, le 3 septembre 2013 ; faire-part de décès paru dans La Voix du Nord, le 31 août 2013.



LECLERCQ Fernand (Moulins-Lille, 7 mai 1858 – Honfleur, 8 novembre 1940)

Syndicaliste


Ouvrier mécanicien à la Compagnie des chemins de fer du Nord, puis mécanicien préparateur à la faculté catholique des sciences de Lille en 1882, Fernand Leclercq s’installe à son compte comme opticien.

Membre de l’Œuvre des cercles et des conférences Saint-Léonard, il fonde, en 1891, un cercle d’études sociales en 1891, relayant les revendications des ouvriers. En juin 1893, il fonde à Lille l’Union syndicale textile et l’Union syndicale métallurgique, puis suscite toute une série de syndicats indépendants à Fourmies, à Armentières,…

En novembre 1893, il fait paraître un hebdomadaire Le Peuple de la région du Nord, appelé par la suite Le Peuple. Ce journal, qui bénéficie du soutien financier du négociant Ch. Rogez et du filateur Thiriez, appuie le programme de la Démocratie chrétienne, puis devient l’organe de premiers syndicats chrétiens, réunis en 1895 dans l’Union démocratique du Nord, présidée par Leclercq.

Favorable à l’abbé Lemire, Le Peuple participe à la constitution, en 1896, du Parti démocrate chrétien dont Leclercq devient membre du conseil national en 1897. L’hebdomadaire, devenu en 1900, « journal démocratique chrétien », puis « organe des intérêts démocratiques et professionnels », cesse sa parution en 1908.

Fernand Leclercq est fait chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, le 6 mai 1937, lors du cinquantenaire du syndicalisme chrétien dans le Nord. Il meurt le 8 novembre 1940 à Honfleur.

J.-P. V.


Sources :AD Nord, M 154/40 ;André Caudron, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, tome 4, Lille – Flandres, Beauchêne, CHRENO université Charles de Gaulle-Lille III, 1990 ; L’Echo du Nord, 12 décembre 1940




LECLERCQ François (La Madeleine, 7 mai 1928 – Lille, 28 janvier 2000)


A la fois journaliste, romancier et historien, François Leclercq, fils d’un petit industriel de La Madeleine, avait passé sa jeunesse en Mayenne avant de revenir dans le Nord pour achever ses études secondaires.

A 18 ans, il fut embauché à La Voix du Nord, le 16 septembre 1946 comme rédacteur itinérant dans la banlieue lilloise, puis à Saint-Omer. Après quelques années de chevauchée motocycliste, il fut affecté au service des informations générales qu’il quitta pour vivre de sa plume de romancier.

Il avait le sens du détail et se plaisait à croquer des décors exotiques dans lesquels évoluaient de jeunes couples qui cherchaient l’amour à travers une série de péripéties romanesques.

Sous le pseudonyme de Stéphane Murat, il publia aux éditions Tallandier, dans la série «  les Sept Couleurs » plus de vingt romans de ton sentimental qui lui valurent, pour Qui sème la vengeance, le prix du Roman populaire en 1961.

Parallèlement, sous le pseudonyme de François Debergh, il écrivait des récits historiques pour les éditions « France Empire », notamment en 1968, pour le cinquantième anniversaire de 1918.

François Leclercq retrouva la Voix du Nord où il dirigea le service des archives tout en effectuant des reportages.

P.-J. D.



LECLERCQ Jules (Anseroeul (Belgique) 25 février 1866 – ?, ?)


Né à Anserœul en Belgique le 25 février 1866, Jules Leclercq est naturalisé français le 25 décembre 1939. Cette naturalisation intervient alors qu’il est déjà très impliqué dans la vie de la ville où il s’est installée, Lys-lez-Lannoy. Depuis 1919, il est vice-président de l’harmonie « Les Amis réunis de Lys », il est le fondateur de la société colombophile « La Concorde de Lys-lez-Lannoy ». A l’échelon de la région, il est vice-président de la fédération des archers. Ses nombreuses activités lui ont d’ailleurs valu d’être nommé chevalier du mérite agricole.

Jules Leclercq est surtout directeur de l’hebdomadaire Le Lannoyen, journal littéraire, commercial, agricole et financier qui parut de 1899 à 1939.

J.-P. V.

Source : AD Nord, M 127/80.


LECLERCQ Robert ( ?, ?– La Planche-Epinoy, 8 décembre 1928)

Journaliste


Membre de la presse lilloise depuis la fin de l’année 1918, Robert Leclercq fut notamment rédacteur à La Croix du Nord où il avait notamment créé une rubrique TSF. Il s’est tué en moto, le 8 décembre 1928, sur le Grand Boulevard de Lille à Roubaix au lieu-dit La Planche-Epinoy alors qu’il partait en reportage.

Il était membre de l’Association professionnelle des journalistes du Nord, de la section du Nord du Syndicat national des journalistes depuis sa création, de l’Amicale des journalistes lillois.


Source : Le Grand Echo du Nord, 9 et 13 décembre 1928.


LECLERCQ Roger (Fâches-Thumesnil, 25 juin 1921– Flers, 8 décembre 1928)

Reporter photographe


Roger Leclercq a appris son métier de photographe au studio Raphaël Mischkind, à Lille, qui l'employa en qualité de retoucheur. Il travailla ensuite pour un autre studio lillois, Cassette.

Il appartenait au département photo de l'usine Fives-Lille-Cail, constructeur de matériel ferroviaire, quand il fut engagé à La Voix du Nord, à Lille, en septembre 1958.

Il a marqué une époque au service photo du journal alors dirigé par Serge Contesse. Il excellait, entre autres, dans les reportages instantanés, au bord des rings, des combats de boxe. Il prit sa retraite en 1982.

Son savoir-faire et sa disponibilité professionnels, associés à sa gentillesse et à son art dans la culture des relations humaines, ont laissé un souvenir durable, sympathique parmi ses collègues aujourd'hui à la retraite.

M. L.



LECLUSELLE Adolphe Joseph (Chercq, ?  Cambrai, 18 février 1905)

Journaliste


Né à Chercq en Belgique, Adolphe Lecluselle fut pendant plus de cinquante ans journaliste à Lille et à Cambrai. Après avoir travaillé au Mémorial de Lille, il rejoignit le journal catholique de Cambrai L’Emancipateur. Il passa ensuite à La Gazette de Cambrai. En 1888, Lecluselle devient rédacteur en chef du trihebdomadaire « républicain catholique » L’Echo du peuple qui paraît à Cambrai de 1888 à 1914. Il meurt le 18 février 1905, toujours en activité, à l’âge de 81 ans.

Adolphe Lecluselle fut également un historien. Il est notamment l’auteur d’une Histoire de Cambrai et du Cambrésis et de La Guerre dans le Nord 1870-1871.

J.-P. V.

Source : AD Nord, 3 E 6536 ; Le Grand Echo du Nord, 21 février 1905.



LECOCQ André (Roubaix, 14 avril 1911 – Roubaix, 21 juillet 1986)

Journaliste


Né dans une famille d’imprimeurs, imprimeur lui-même, André Lecocq quitte l’entreprise familiale en 1943 pour rejoindre, comme journaliste, l’équipe qui prépare la sortie au grand jour de Nord Eclair. En 1950, il rejoint La Voix du Nord comme chef de l’édition de Roubaix. Sa formation et sa passion pour l’art en font l’un des meilleurs connaisseurs du « groupe de Roubaix ». En 1963, sur intervention du patronat roubaisien, il est muté à la rédaction de la banlieue lilloise.

En 1968, il est nommé à la rédaction lilloise où il suit avec le même talent les informations religieuses et culturelles. Eternellement souriant et enthousiaste, André Lecocq, amateur d’art éclairé et bienveillant, est l’ami de nombreux artistes de la région. Il prend sa retraite le 30 juin 1976. Son travail avait été récompensé par le prix des Amis de Lille.

Catholique convaincu, ce père de six enfants consacre une partie de sa retraite à la rédaction de journaux paroissiaux.

J.-P. V.


Source : La Voix du Nord, 22 juillet 1986, lettre de son fils Yves.



LECOCQ Marie Jules Napoléon Hippolyte (Douai, 3 janvier 1857 – ?, ?)

Journaliste


Né à Douai en 1857, Hippolyte Lecocq quitte la ville de Gayant à l’âge de 11 ans à la suite d’une mutation de son père, commissaire de police, prénommé lui-même Hippolyte. Il n’y revient qu’en octobre 1895 où il est nommé rédacteur du nouveau journal le Douai républicain.

Marié et père de famille, il est, selon la police « attaché à la rédaction de plusieurs journaux de Paris pour des articles littéraires et scientifiques ». Toujours selon la même source, « les quelques articles qu’il a fait paraître jusqu’ici sont le produit d’un homme intelligent et d’un ferme républicain ».

J.-P. V.

Source : AD Nord, 1T 222/8.



LEFEBVRE Albert ( ?- ?)

Journaliste


Albert Lefebvre est rédacteur au Réveil du Nord en 1919-1920.


Source : Le Cri du Nord, 8 juillet 1920



LEFEBVRE Fénelon (? – ?)

Journaliste


Rédacteur, puis secrétaire de rédaction au quotidien lillois La Croix du Nord, Fénelon Lefebvre en fut également le gérant jusqu’à la déclaration de la Seconde Guerre.


Source : AD Nord M 149/142



LEFEBVRE Henri
(Wattrelos, 27 janvier 1874 – Roubaix, 4 juillet 1937)


Orphelin de père à 13 ans, Henri Lefebvre se fait vendeur de journaux, puis ouvrier textile, pour nourrir sa mère et ses deux sœurs. A 19 ans, en 1893, il adhère au Parti ouvrier de France. En 1904, il lance avec De Brabander et Mahu La Bataille. Il récidive en 1928 avec les deux mêmes en sortant La Bataille ouvrière pour faire pièce au Journal de Roubaix et l’hebdomadaire communiste L’Enchaîné.

B. G.



LEFEBVRE Jules Henri (Lille, 15 janvier 1821 – Lille, 25 août 1883)

Journaliste


Fils d’un maître tonnelier et marchand de vins, ayant fait fortune, Henri Lefebvre fit de brillantes études au collège de Lille où, sous la direction de Gachet, il devint professeur. Il le suivit lorsque, contraint d’abandonner ses fonctions, il fonda un pensionnat libre. A la mort de Gachet, en 1845, il prit la direction de l’établissement qui, quelques années plus tard, fusionna avec le collège de Marcq-en-Barœul. Henri Lefebvre y fut alors professeur jusqu’en 1860.

Lors du rachat par le parti légitimiste lillois du Propagateur du Nord et du Pas-de-Calais fondé par Ayraud-Degeorge, Henri Lefebvre fut nommé rédacteur en chef de ce quotidien dont Verly dit en 1867 qu’il est « le mieux rédigé des journaux flamands, artésiens et picards. » Si la police le présente comme « légitimiste et cléricale », elle reconnaît également que c’est un « écrivain distingué ».


J.-P. V.

Source : L’Abeille lilloise, 10 mars 1867.



LEFRANC Fernand (Béthune, 8 décembre 1863 – Nice, 22 mars 1949)

Fonctionnaire, journaliste


Fernand Lefranc collabore à plusieurs revues littéraires et artistiques parisiennes ou de province. Enfant de Béthune où il est né en 1863 d’un père horloger, il participe à la rédaction du Petit Béthunois dès 1887 et en devient rédacteur en chef en 1895 après le départ d’Ovide Blanchard. Il signe ses articles politiques aussi bien sous son nom que sous le pseudonyme de Ferfranc. Il interrompt sa collaboration pendant huit ans pour la reprendre à partir de février 1919. Avant d’être journaliste, le Béthunois est d’abord fonctionnaire. Il est en effet, selon le Petit Béthunois, « directeur du personnel, de la comptabilité et du matériel à la préfecture de police de Paris ».

Parallèlement, il mène une activité de militant politique. De 1901 à 1913, il est secrétaire de la fédération radicale du Pas-de-Calais qu’il a fondée. Il devient membre du comité national du Parti radical et radical-socialiste de France et à ce titre secrétaire de la commission de discipline. En 1924, il se présente aux élections législatives dans sa région d’origine, mais n’est pas élu.

A Paris, Fernand Lefranc est secrétaire général de l’Association amicale des enfants du Nord-Pas-de-Calais (La Betterave), de l’Alliance septentrionale, de la Société septentrionale de gravure, mais aussi de bien d’autres associations.

Ses nombreuses activités lui valent d’être titulaire de plusieurs distinctions, notamment d’être nommé officier de l’Instruction publique. Fernand Lefranc meurt le 22 mars 1949 à Nice.

J.-P. V.


Sources : AD Pas-de-Calais, 5 MIR 119/8 ; La Vie flamande illustrée ;Le Petit Béthunois.



LEFRANC Louis Alexandre Ernest (Arras, 31 janvier 1820 – ?, ?)

Imprimeur


Fils de Louis Joseph Lefranc, marchand de vin à Arras, et de Magdelaine Lavallée, Ernest Lefranc obtient son brevet d’imprimeur le 8 février 1848 et prend la succession de Gorillot-Legrand. A partir du 24 mars, il imprime La Liberté. Journal du Nord de la France, quotidien dirigé par Alfred Husson. Après le départ de celui-ci, en septembre, Lefranc en reprend la direction. Rallié à l’Empire, le journal qui a vu ses abonnés fondre disparaît le 22 septembre 1852.

L’année suivante, le 2 août, Ernest Lefranc fonde La Société. Journal-Revue religieux politique, littéraire et commercial où il tient la rubrique locale, donne « les nouvelles religieuses ». Le journal ne rencontre pas le succès espéré et Lefranc met fin à sa parution le 31 décembre 1855.

Par ailleurs, il imprime le bulletin des délibérations du Conseil général du département du Pas-de-Calais (1853-1854), les Bulletins de la conférence d’Arras de la Société de Saint-Vincent-de-Paul (1854-1858), mais aussi de nombreux ouvrages. En 1858, l’imprimerie est reprise par Rousseau-Leroy.

Engagé dans la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul dès l’âge de 20 ans, Ernest Lefranc est responsable du patronage des jeunes apprentis. En 1846, il crée l’Œuvre des ouvriers ou Cercle Saint-Joseph dont « le but est de fournir à la classe ouvrière, outre le bon exemple et l’instruction religieuse, les moyens de se récréer honnêtement les jours de repos ». En février 1855, il crée une caisse de prévoyance et de secours pour les ouvriers malades.

J.-P. V.

Sources : Michel Beirnaert, notice Lefranc, in Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Arras – Artois – Côte d’Opale, Beauchesne, Paris, 2013 ; Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise 1788-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2009.



LEGLAY André, Joseph, Ghislain (Arleux, 29 octobre 1785 – ?, mars 1863)

Médecin, puis archiviste


André Leglay fit des études de médecine à Paris, et vint se fixer à Cambrai. Il abandonna peu à peu son métier pour se consacrer à sa passion, les recherches historiques. Il publia nombre de ses recherches dans les recueils de la Société d’émulation de Cambrai, dont il devint secrétaire, puis président. Après avoir occupé le poste de bibliothécaire municipal de Cambrai, Guizot le nomma conservateur des archives du Nord. Il fut également membre correspondant de l’Institut.

Il a publié de nombreux travaux historiques sur le Nord et Cambrai en particulier dans les Mémoires de la Société impériales des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, dans le Bulletin de la Commission historique du Nord, dans La Revue agricole et littéraire de Valenciennes, Le Messager des sciences de Gand, Les Archives littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique, l’Annuaire statistique du Nord, La Gazette de Flandre et d’Artois, La Revue du Nord, et les bulletins des sociétés savantes de nombreuses villes (Cambrai, Dunkerque, Douai, etc.). Il est également l’auteur de nombreuses monographies. Il est chevalier de la Légion d’honneur (1838).

B. G.

Source : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…, Lille, Leleux, 1869.



LEGLAY Edward, André, Joseph (Cambrai, 6 mars 1814 – Paris, 24 juin 1894)

Archiviste, puis sous-préfet


Fils d’André Leglay, Edward Leglay suivit les cours de l’École nationale des chartres. Conservateur adjoint des archives municipales de Lille, il passa dans l’administration en qualité de conseiller de préfecture. Il fut nommé par la suite sous-préfet de Gex, de Moissac et de Libourne. Il a collaboré à diverses revues publiées dans le Nord (Annales du Comité flamand de France, L’Art en Province, La Revue universelle, Dictionnaire de la conversation, L’Encyclopédie du xixe siècle). Il est l’auteur de travaux historiques remarqués.

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1852.

B. G.

Source : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…, Lille, Leleux, 1869.



LEGRAND Albert-Jean (?, ? – ?, ?)

Journaliste


Rédacteur au Progrès du Nord aux côtés de Martin-Mamy et de Paul-T. Pelleau en 1918, Albert-Jean Legrand passe par la suite au Grand Echo du Nord.


Source : Le Grand Echo du Nord, 16 mai 1919.



LEGRAND Géry (Lille, 23 mai 1837 – Moncheaux, 29 août 1902)

Journaliste, homme politique


Fils de l’avocat et homme politique Pierre Legrand, président du Conseil de la préfecture du Nord, révoqué lors du coup d’Etat de décembre 1851, puis député du Nord, Géry Legrand quitta Lille pour suivre des études de droit à Paris où il se lance dans le journalisme. A la mort de son père en 1859, il revient à Lille.

En novembre 1860, il fonde, avec Gustave Masure, un mensuel La Revue du mois auquel collabore Emile Zola. Ne pouvant obtenir l’autorisation de le transformer en journal politique, il préfère y mettre fin en 1863. Le 22 novembre, secondé par Masure et Bergeret, il lance Le Journal populaire de Lille, quotidien non politique, de petit format, vendu cinq centimes, avec lequel il a, comme il l’écrit à Zola, l’intention « de couper l’herbe sous le pied [du Petit Journal], du moins dans le Nord, en donnant un jour plus tôt les nouvelles qu’il offre aux lecteurs ». Legrand s’est fixé un objectif : « établir la situation morale et matérielle de nos populations ouvrières de Lille ». Zola y tient d’ailleurs, jusqu’à sa suppression, une « Bibliographie », qui reprend les commentaires qu’il a écrits pour le Bulletin du libraire et de l’amateur de livres, publié par la maison Hachette où il est chef de la publicité. En janvier 1865, Le Journal populaire, dirigé par Alphonse Bianchi, est supprimé pour avoir traité de politique dans un article intitulé « Comment tombent les empires ». Le lendemain, ce journal est remplacé par L’Echo populaire de Lille qui est supprimé en décembre 1866. Lui succède alors Le Courrier populaire de Lille qui passe aux mains de l’imprimeur Jules Petit.

Le 12 juillet 1866, Géry Legrand fonde avec Gustave Masure Le Progrès du Nord qui d’hebdomadaire devient, l’année suivante, quotidien politique dont l’objectif est la chute de l’empire. En 1872, l’hebdomadaire satirique Le Diable rose dit de lui : « Géry n’est pas agressif, mais je ne voudrais pas me trouver en face de son fleuret, de sa haute taille et de son courageux sang-froid »

Conseiller municipal à partir de 1876, Géry Legrand est maire de Lille dès 1881. Il marque fortement la ville de son empreinte. Il achève le plan d’urbanisation lancé sous le Second Empire, il fait construire le palais des Beaux-Arts, il est l’artisan du transfert des facultés des Lettres et de Droit de Douai à Lille. Le 21 juin 1888, il devient sénateur et le reste jusqu’à sa mort en août 1902.

J.-P. V.

Sources : Pierre Pierrard, Lille et les Lillois, Bloud & Gay, 1967 ; Jean-Paul Visse, La Presse du Nord et du Pas-de-Calais au temps de L’Echo du Nord, Presses universitaires du Septentrion, 2004 ; Colette Becker, « Zola écrivain-homme d’affaires », Revue d’histoire littéraire de France, 2007/4, vol. 107, p. 825-833.


Source : ADN, M149/142.



LEJEUNE Jean-Patrick ( ?, 18 juillet 1951 - ?, 20 avril 1992)

Journaliste


Entré à la rédaction lensoise de La Voix du Nord le 1er août 1970, Jean-Patrick Lejeune trouve la mort, le 20 avril 1992, ainsi que trois autres personnes, dans un accident d’avion dans les monts des Sudètes, à l’occasion d’un convoi affrété par le Secours populaire, « l’escadrille de la Solidarité », transportant du matériel médical en Roumanie et en Biélorussie.




LEJEUNE Raymond ( ?, 19 janvier 1875 – ?, ?)

Journaliste


A vingt ans, il est reporter à L’Avenir de Roubaix-Tourcoing. Homme de bonne moralité, il est noté comme « républicain sincère ».


Source : AD Nord 1T 222/26.


LEMAIRE Auguste ( ?, ? - ?- ?)

Imprimeur


L’imprimeur Auguste Lemaire est rédacteur en chef-gérant du Mémorial artésien fondé en 1830 à Saint-Omer.



LEMAIRE J.-B. ( ?, ? - ?- ?)

Imprimeur


Imprimeur à Saint-Omer, J.-B. Lemaire fonde en 1830 Le Mémorial artésien.



LEMARCHAND Eugène Clément (Alençon, 19 septembre 1834 – ?, ?)

Journaliste, directeur


Fils de Jean-Baptiste Lemarchand, facteur rural, et d’Anne Victoire Gelet, Eugène Clément Lemarchand naît en 1834 à Alençon dans l’Orne.

Bijoutier à Béthune, il collabore au Journal de Béthune après son rachat en juin 1879 par l’imprimeur David. En octobre 1880, lors du lancement du Libéral. Journal du comité conservateur de l’arrondissement de Béthune, il est déclaré propriétaire, gérant et rédacteur de ce périodique royaliste. Selon la police, il ne serait qu’un prête-nom. Ce périodique disparaît le 21 août 1881.


Sources : AD Orne, 3NUMECEC1/3E2_0001_39 ; AD Pas-de-Calais, 10T 23 ; Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais, Société des Amis de Panckoucke, 2010.



LE MASSON Jacques (Lille, 1913 – Lille, 1998)

Journaliste


Fils de Lucien Le Masson, rédacteur en chef du Réveil du Nord, Jacques Le Masson entre aux Sports du Nord en octobre 1930 à l’âge de 17 ans. Après son service militaire, il passe au Réveil du Nord où il est rédacteur à la locale Lille puis secrétaire de rédaction au secrétariat général chargé de la « une » et des pages d’informations générales.

Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier à Dunkerque le 6 juin 1940. Retenu en Prusse orientale pendant cinq ans, il regagne Lille en 1945. Il choisit de rejoindre Nord-Matin, installé dans les locaux du Réveil du Nord, suspendu pour faits de collaboration. Il y réintègre la locale Lille avant d’être muté au secrétariat de rédaction pour avoir repris le témoignage de la veuve de Jean Lebas, ancien maire de Roubaix, mort en déportation, en faveur d’un ancien commissaire de police. Jacques Le Masson reste au secrétariat de rédaction jusqu’à sa retraite en 1978.

Syndiqué au SNJ dès 1933, il est après la guerre secrétaire adjoint puis secrétaire de la section de Nord Matin. En application des accords de Grenelle prévoyant une revalorisation des salaires, il contraint à l’issue de trois procès le groupe Hersant à rembourser toutes les augmentations légales intervenues durant les quelque six années de procédure et à aligner les salaires des journalistes de Nord Matin sur les tarifs de la presse quotidienne de province.

J.-P. V.

Source : « Jacques Le Masson, l’homme qui fit tomber Robert Hersant » SNJ Infos, Supplément du Journaliste, n° 5, mars 1998, p. 15.



LE MASSON Lucien (Roubaix, 16 novembre 1884 – Lille, 1er octobre 1941)

Journaliste


De correcteur à rédacteur en chef, Lucien le Masson a gravi tous les échelons de la profession de journaliste au sein du même journal, Le Réveil du Nord. Né le 16 novembre 1884 à Roubaix, il entre au quotidien le 1er octobre 1906, très rapidement, il passe secrétaire de rédaction, puis est chargé de l’organisation des reportages pour l’arrondissement de Lille. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il est fait prisonnier près de Valenciennes et y reste jusqu’à la fin des hostilités.

Lors de son retour au Réveil du Nord, Lucien Le Masson devient « reporter général », le 1er janvier 1923, il est nommé secrétaire général de la rédaction et, deux ans plus tard, rédacteur en chef, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort survenue dans sa 58e année. Il était également membre du conseil d’administration de la Presse populaire, société éditrice du Réveil du Nord et L’Egalité de Roubaix-Tourcoing dont il assurait parallèlement la rédaction en chef.

Cofondateur de l’Association professionnelle des journalistes du Nord, il en fut pendant plusieurs années vice-président. Il était également vice-président de la Société des secours mutuels du Nord et membre de plusieurs associations d’enseignement postscolaires et d’œuvres laïques.

Ses années au service de la presse et des autres avaient été récompensées par la croix de la Légion d’honneur en 1926, la médaille d’argent de la Mutualité, de la Ligue du Bien public. Il était également officier d’Académie et titulaire de plusieurs distinctions étrangères.

J.-P. V.

Sources : Le Réveil du Nord, 1er octobre 1941 ; Le Grand Echo du Nord, 1er octobre 1941 ; Suite Léonore, dossier de légionnaire.



LEMIERE Georges (?, ? - ?, ?)

Médecin


Médecin et professeur à la faculté catholique de médecine, Georges Lemière collabore au Nouvelliste en 1929.


Source : AD Nord, M 149/142.



LENGLET Émile Eugène (Arras, 1 avril 1811 – Arras, 26 mai 1878)

Publiciste, avocat


Etudiant en droit, Emile Lenglet prit une part active à l’insurrection de 1830. Devenu avocat à Arras, il fut l’un des animateurs du parti radical dans la région. Élu en 1848 à la Constituante, il siégea sur les bancs de la gauche modérée, ne votant pas avec les socialistes. Il démissionna après l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte, et ne fut pas réélu.

Il a été le défenseur habituel du Progrès du Pas-de-Calais de Frédéric Degeorge, auquel il collaborait régulièrement.

B. G.

Sources : Vapereau G., Dictionnaire universel des contemporains…, 4e éd., Paris, Hachette, 1870

Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne-%C3%89mile_Lenglet




LENGLET Lucien (Arras, 9 mars 1793 – ?, ?)

Le Progrès du Pas-de-Calais


Fils d’un membre du Conseil des Anciens, Lucien Lenglet fait ses études au collège de Douai. Avocat dans cette ville, il devient un des principaux rédacteurs du Progrès du Pas-de-Calais journal arrageois.

Après 1830, il devient magistrat (1840), mais reste dans l’opposition, et prend une part active à la campagne des banquets. Nommé procureur général à Amiens, il est élu à la Constituante, où il travaille au Comité de l’Instruction publique. Il combat la politique du prince-président. Non réélu, il reprend sa place à la cour de Douai.

B. G.

Source : Vapereau, Gustave, dir., Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, etc.. 4e éd., Paris, Hachette, 4e éd., 1870.



LENOIR Georges (Foufflin-Ricametz, 16 septembre 1878 – Wimereux, 19 janvier 1962)

Journaliste


Docteur en droit, Georges Lenoir est avocat aux barreaux de Dunkerque et d’Hazebrouck. A ce titre, en 1906 à Lille, il défend le capitaine Magniez qui, lors des inventaires à Saint-Jans-Cappel, avait refusé d’obéir aux ordres.

Georges Lenoir fut également rédacteur en chef du Courrier du Pas-de-Calais de 1907 à 1914.

.

J.-P. V.

Source : Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928.



LEON Marc (Cambrai, 16 mars 1829 – ?, ?)

Journaliste


Rédacteur au Libéral pendant quinze ans, Léon Marc quitte ce périodique cambrésien pour un emploi dans une mairie d’arrondissement à Paris. De retour dans sa ville natale, il est embauché au journal L’indépendant du Nord dont il est le rédacteur en chef pendant plus de dix ans.

Républicain, il traîne, selon la police, la réputation d’un « brave homme », d’un « vieux philosophe ».

J.-P. V.

Source : AD Nord.



LEPEZ Ferdinand (Herin, 8 juillet 1850 – Raismes, 21 décembre 1936)

Publiciste, homme politique


Fils de Charles Louis Joseph Lepez, maréchal-ferrant, et de Palmire Derchez, Ferdinand Lepez est rédacteur en chef et propriétaire du quotidien L’Impartial de Valenciennes qu’il a fondé avec l’imprimeur Ayasse.

En 1884, il devient maire de Raismes, fonction qu’il occupe pendant trente-cinq ans. Deux ans plus tard, il est conseiller de l’arrondissement de Valenciennes et le reste jusqu’en 1919. De 1893 à 1906, il siège au Palais-Bourbon comme député radical-socialiste de la 2e circonscription de Valenciennes.

Le 23 septembre 1924, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

J.-P. V.

Sources : Leonore, dossier de la Légion d’honneur ; Site de l’Assemblée nationale, base de données des députés depuis la Révolution



LEPREUX Jules Charles Joseph (Bergues, 25 décembre 1828 – Douai, ?)

Journaliste


Fils d’Etienne Nicolas Lepreux, capitaine d’Infanterie né à Paris, chevalier des ordres royaux de Saint-Louis et de la Légion d’honneur, et de Marie Justine Flandryn, née à Bourbourg, Jules Charles Joseph Lepreux voit le jour à Bergues le 25 octobre 1828.

Après la révolution de 1848, il entre comme rédacteur au quotidien catholique La Liberté à Arras. Il quitte la préfecture du Pas-de-Calais, en septembre 1852, pour Bergues lors de la suppression de ce quotidien après trois avertissements. Dans sa ville natale, il fonde un bihebdomadaire non politique, le Journal de Bergues. Moniteur du commerce et des marchés du Nord. En butte à l’hostilité de la municipalité, il renonce en décembre 1853.

Lepreux s’installe alors à Valenciennes où il rejoint la rédaction du journal conservateur créé par Arthur Dinaux L’Echo de la frontière. Il abandonne le journalisme et devient archiviste. Après Valenciennes, le 30 août 1872, il est nommé archiviste communal à Douai. Il participe à plusieurs revues savantes dont les Souvenirs de la Flandre wallonne, édité par Crépin. Il démissionne de son poste le 1er juin 1882 en raison de problèmes de vue. Il meurt quelques mois plus tard.

Jules Lepreux était le père de l’érudit Georges Lepreux, auteur de l’ouvrage Nos Journaux paru en deux tomes chez l’imprimeur Crépin à Douai en 1896.

J.-P. V.


LEQUELLEC (?  ?)


Lequellec crée en avril 1896 à Cambrai l’hebdomadaire Démantèlement imprimé par Deligne et Lenglet, imprimeurs rue des Rôtisseurs. Selon le sous-préfet de Cambrai, ce journal « est appelé à défendre la politique du parti réactionnaire ».


Source : AD Nord, dossier Démantèlement, 2 avril 1896.



LEQUETTE Georges (Bapaume, 1866 – Arras, novembre 1946)

Journaliste


Georges Lequette fait ses débuts dans le journalisme au Journal de Roubaix puis passe au Télégramme de Boulogne. Mobilisé dans l’infanterie lors de la Première Guerre, il combat à Verdun et est fait prisonnier.

Il entre en 1920 au quotidien Le Courrier du Pas-de-Calais dont il devient le rédacteur en chef en mars 1922. Il assume les mêmes fonctions dans l’hebdomadaire Le Pas-de-Calais. Dans ses éditoriaux, il s’en prend courageusement à Hitler et à son régime, aussi après la défaite de la France en mai 1940 préfère-t-il entrer dans la clandestinité.

Le 2 mars 1945, il devient rédacteur en chef du nouveau quotidien Libre Artois qui, après La Liberté du Pas-de-Calais, journal provisoire créé le 1er septembre 1944, prend la succession du Courrier du Pas-de-Calais interdit de parution. Il meurt en novembre 1946

Georges Lequette fait partie en 1913 des fondateurs de l’Association des journalistes professionnels du Pas-de-Calais dont il assure le secrétariat, puis la vice-présidence. Il était également le président de l’Association des prisonniers de la guerre 1914-1918.


J.-P. V.

Source : Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928.



LEROY Aimé Nicolas, (Valenciennes, 1793 – ?, 1848)

Avocat, bibliothécaire et journaliste


Leroy exerça d’abord la profession d’avocat à Douai (1815), avant de devenir conservateur de la bibliothèque de Valenciennes. Il fonda, avec Dinaux L’Écho de la frontière (1821), et la revue Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique.

B. G.

Source : Roton, Ad., Histoire du département du Nord, avec la biographie des personnages remarquables qui en sont originaires, Paris, G. Guérin, 1890, 71 p.



LE ROY Alfred (Crèvecœur-sur-l’Escaut, 29 juillet 1875 – Nice, 4 mars 1944)

Propriétaire, homme politique


Propriétaire terrien, Alfred Hector Lucien Le Roy est issu d’une vieille famille républicaine. Secrétaire général du Comice agricole de l’arrondissement de Cambrai, il est élu conseiller municipal de Lesdain en 1900, puis maire en 1904. Deux ans plus tard, il est élu député gauche démocratique de la 1re circonscription de Cambrai où il est réélu en 1910 et en 1914.

Pendant la guerre, il sert comme lieutenant au 15e bataillon territorial et demande à être affecté au front. En 1919 et en 1924, il ne parvient pas à retrouver son siège de député et se retire de la vie politique.

Président du comité républicain de l’arrondissement de Cambrai, Alfred Le Roy est directeur politique du Petit Cambrésien, hebdomadaire qui paraît jusqu’à la veille de la Première Guerre.

J.-P. V.

Sources : Dictionnaire bibliographique illustré du Nord, Paris, Flammarion, 1910 ; Site de l’Assemblée nationale, dictionnaire des députés.



LEROY Arthur (Clety, 1884 – Vitry-en-Artois, 19 décembre 1957)

Prêtre, enseignant, journaliste


Né à Cléty dans une famille d’agriculteurs, Arthur Leroy entre au petit séminaire de Boulogne en 1896 puis au grand séminaire d’Arras en 1903 avant d’être ordonné prêtre en juillet 1907. Il est désigné par l’évêque d’Arras pour suivre des études d’agriculture à l’école de Genech où il passe deux ans. Dès sa première année d’études, il donne des conférences et il écrit son premier article en 1909 dans L’Echo des Syndicats agricoles où il tient une chronique hebdomadaire, « Les travaux de la semaine ».

Professeur à l’institution Saint-Joseph à Arras et directeur des Œuvres agricoles en 1919, il impulse la création de caisses rurales, encourage la fondation de syndicats agricoles, poursuit son activité de conférencier pour présenter les techniques et le syndicalisme agricoles. Il démissionne de ses fonctions en 1933, se retire dans sa famille. Puis devient aumônier à Anchin où il assure des cours.

En 1955, il se retire à Vitry-en-Artois où il décède le 19 décembre 1957. L’abbé Leroy était considéré comme « un ami et un serviteur des paysans ».

M.-C. A.


Sources : Archives diocésaines d’Arras, La Revue du Nord, tome 89, n° 369, janvier-mars 2007, p 61-80 ; M-C Allart, L’enseignement et la formation professionnelle des agriculteurs dans le Pas-de-Calais sous la III° République.



LESNE-DALOIN

Imprimeur


En 1838, Lesne-Daloin est rédacteur gérant de la Revue cambrésienne. Journal des intérêts du Nord de la France.




LESPES Léo, dit Timothée TRIMM (Bouchain, 22 mars 1815 – Paris, 22 avril 1875)

Journaliste


Timothée Trimm, alias « L'homme capable d'écrire sur n'importe quoi », alias Baronne Jenny d’Erdeck, alias Marquise de Vieux-Bois, alias Yorrick, etc., était né Napoléon (dit Léo) Lespès à Bouchain (Nord) le 18 juin 1815.

Conscrit au 55e de ligne en 1832, il signe alors une boutade en vers de son titre de fusilier. En 1840, il travaille pour les petits journaux, signant « Le commandeur » ou Léo Lespel. Il publie alors dans L’Audience des romans (Les Yeux verts de la morgue, par exemple). Puis il fonde divers périodiques littéraires ou d’actualité (dont un Journal des prédicateurs, qu’il rédige entièrement). En 1852, il est l’un des principaux fondateurs et collaborateur du Petit journal, qui atteint les 200 000 exemplaires en moins de deux ans. Lespès, devenu Timothée Trimm, fournit au Petit journal une causerie quotidienne en guise de premier-Paris, qui fut l’un des éléments du succès du quotidien. Début 1869, Lespès abandonne Le Petit Journal pour écrire deux chroniques quotidiennes dans Le Petit Moniteur. On lui offrit pour ce faire, dit-on, les appointements fabuleux de 100 000 F par an.

Il est, entre autres, l’auteur de Histoires roses et noires (1842, in-32) ; Les Mystères du grand Opéra (1843, in-8) ; Histoires à faire peur (1846, 2 vol. in-8) ; Les Esprits de l’âtre (petit roman, 1848, in-fol.) ; Les soirées républicaines (1848, in-folio) ; Histoire républicaine et illustrée de la Révolution de 1848, (1848) ; Paris dans un fauteuil (1854) ; Les Veillées de la Saint-Sylvestre (1856) ; Les quatre coins de Paris (1863, in-18) ; Les Filles de Barrabas (1864, in-4) ; Avant de souffler sa bougie (1865, in-18) ; Spectacles vus de ma fenêtre (1864,6, in-18) – mais il ne faut pas lui attribuer les œuvres illustrées pour enfants signés Trimm, pseudonyme de M. Ratisbonne. Ceci sans compter les feuilletons et les innombrables articles écrits pour les journaux auxquels il a collaboré (Le Petit Journal, Le Petit Moniteur, Le Figaro par exemple), ou ceux qu’il a fondés ou dirigés, tels : La Revue des marchands de vin ; Le Magasin des familles ; Le Journal des loteries ; La Presse Théâtrale ; le Journal monstre.

La ville de Bouchain lui a élevé un monument qui est toujours visible.

B. G.


Sources : Vapereau G. et al., Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Paris, Hachette, - 4e éd., 1870 ; Fournel, Victor, Deux écrivains populaires Ponson du Terrail et Timothée Trimm, in  Figures d’hier et d’aujourd’hui, Paris, C. Lévy, 1863, pp. 236-243 ; Monselet, Charles, Mes souvenirs littéraires, Paris, Librairie illustrée, pp. 239-253 ; Mirecourt, Eugéne de, Timothée Trimm, Paris, Librairie des contemporains, 1869, 71 p.



LESPINARD Joseph Paris de (Annecy, 23 juin 1744 – ?, 18..)


Se disant natif du Surinam Joseph Paris, chevalier de Lespinard, est probablement originaire d’Annecy où il serait né le 23 juin 1744. Quelque vingt ans plus tard, on le retrouve à Marseille où il est codirecteur des Annonces, affiches et avis divers de Marseille et obtient son brevet de libraire. En 1769, il fonde à Aix-en-Provence les Annonces, affiches et avis divers. Première feuille hebdomadaire d’Aix qui paraît jusqu’au 13 juin 1773. Menacé d’arrestation pour violation des règlement sur la presse, il s’enfuit aux Provinces-unies et ne rentre probablement en France que vers 1776. Sa présence à Lille est attestée dès le 28 mars 1778 à l’occasion de la naissance de son fils Louis François Henry.

Le 3 août 1781, il obtient l’autorisation de faire paraître un hebdomadaire, la Feuille d’affiches, annonces, nouvelles et avis divers pour la province de Flandre, vendu au prix de sept livres et dix sols l’abonnement annuel, imprimé par Lemmens. Le 1er août 1873, le journal change de titre, devenant les Feuilles de Flandres, il est imprimé d’abord par De Boubers, puis par Lemmens. S’il rédige lui-même une grande partie de sa feuille, il bénéficie de quelques collaborations, celle de l’abbé Bouvet, aumônier du régiment de Brie, celle de Taranger, professeur à l’université de Douai, celle de Louis Beffroy de Reigny, etc.

Parallèlement, Lespinard crée un cabinet de lecture dans les locaux du journal, 489, rue de l’Abbaye de Loos, aujourd’hui rue Jean-Jacques Rousseau, où l’on peut se procurer, lire ou recopier des journaux français et étrangers. En avril 1784, il crée un service postal pour distribuer son journal dans Lille et la banlieue qui fonctionne jusqu’au 30 avril 1793. Lespinard a quelques démêlées avec la censure. Le 10 juillet 1784, le Parlement des Flandres ordonne notamment la destruction du n° 70 qui est brûlé par le bourreau. Le 16 septembre 1785, Les Feuilles de Flandres rendent compte de 14e expérience aérostatique que Jean-Pierre Blanchard effectua le 26 août avec le chevalier de Lespinard du départ du Champ de Mars de Lille à Servon-en-Clermontois, 500 kilomètres plus loin, et que Watteau immortalisa par deux tableaux toujours exposés à l’hospice Comtesse à Lille. A cette occasion, le Magistrat de Lille lui offrit une cafetière en argent massif, œuvre de l’orfèvre lillois François-Joseph Baudoux, mise en vente en 2005 par Christie’s à Paris. 

En 1790, les provinces ont été supprimées au profit des départements, le chevalier de Lespinard qui a jugé plus prudent de se faire appeler Lespinard, transforme son journal en Gazette du département du Nord qui paraît trois fois par semaine, puis quotidiennement à partir du 1er janvier 1792. Le périodique est doté de suppléments que Lespinard imprime lui-même dans son imprimerie.

Dans la nuit du 5 au 6 août 1793, devenu le citoyen Joseph Paris, il est arrêté comme suspect ainsi que sa femme. Paris était le nom d’un des assassins de Louis-Michel Lepeletier, tué en janvier 1893 alors qu’il vient de voter la mort du roi. Le 26 août, La Gazette du département du Nord se termine par l’avis suivant : « Le rédacteur à ses souscripteurs. Le public n’ignore pas ma détention. J’espère qu’on ne trouvera pas mauvaise la suspension de La Gazette du département du Nord jusqu’au recouvrement de la liberté. »

Si sa femme est rapidement relâchée, Lespinard est transféré à Paris le 21 août où il est détenu pendant quinze mois. Il est libéré le 26 vendémiaire an III (17 octobre 1794), grâce aux interventions des représentants Legendre et Bourdon de l’Oise. Si en 1797, il est toujours à Paris, il quitte ensuite la France. Pour la Suisse ou les Etats-Unis ?

J.-P. V.

Sources : Danchin, II, LXVI, p. 223-231, Louis Trénard, « Pâris de Lespinard », in Jean Sgard (dir.), Dictionnaire des journaux 1600-1789, Paris, Universitas, 1991, notice 455.



LESTIBOUDOIS Thémistocle (Lille, 1897 – Paris, 22 novembre 1876)


Docteur en médecine, Thémistocle Lestiboudois exerce à Lille, et prend la direction de l’asile d’aliénés. Botaniste, il publie Etude sur l’anatomie et la physiologie des végétaux. Membre du parti libéral, il est nommé conseiller municipal de Lille en 1830, et, la même année, est élu député du Nord. Votant avec la gauche, il demande la suppression de l’impôt du timbre qui pèse sur les journaux et écrits périodiques. Il est également élu conseiller général en 1843. En juillet 1846, il est parmi les victimes de la catastrophe ferroviaire ; blessé, il n’en soigne pas moins les autres victimes. Il ne fut pas élu à la Constituante, mais le fut à l’Assemblée législative en 1855. Il se rallia à l’Empereur, ce qui lui valut son entrée au Conseil d’état. Lestiboudois était chevalier de la Légion d’honneur.

B. G.

Source : Vapereau, Gustave, dir., Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, etc., Paris, Hachette, 4e éd., 1870.



LETELLIER A (? – ?)

Journaliste


Venu du Journal des Débats, Letellier ne fit qu’un court séjour comme rédacteur en chef du Courrier du Pas-de-Calais. Il quitta le périodique arrageois en 1837 pour regagner Le Journal des Débats. En 1848, il poursuivit sa carrière dans le journal légitimiste l’Assemblée nationale, suspendu en 1857 et qui reparut sous le titre Le Spectateur. Plusieurs fois averti, ce journal fut interdit en janvier 1858 après l’attentat d’Orsini contre l’empereur Napoléon III, tout comme La Revue de Paris dont Letellier était également rédacteur en chef.

J.-P. V.

Sources : Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928 ; Le Journal des Débats politiques et littéraires, 21 janvier 1858



LEVAVASSEUR (?, ? - ?, ?)

Journaliste


Levavasseur est le premier rédacteur en chef de L’Indépendant de Saint-Omer lancé le 22 février 1849 par Chanvin fils.


Source : « L’Indépendant créé le 22 février 1849 a 125 ans », L’Indépendant du Pas-de-Calais, 23 février 1974.



LEVEL Louis (?, 1870 – Lens, 29 mars 1904)

Vendeur de journaux, administrateur de L’Action syndicale


Louis Level, marié, un enfant, marchand de journaux à Lens, est mort à 34 ans. Il était militant de la Fédération révolutionnaire du Pas-de-Calais, membre de la Libre pensée, de la Fédération des mineurs du Pas-de-Calais, et administrateur adjoint de L’Action Syndicale.

B. G.

Source : L’Action syndicale du 3 avril 1904 ; Louis Level ne figure pas au Maitron.



LEVÊQUE (?, ? – ?, ?)

Journaliste


Lévêque est rédacteur, au moins de 1927 à 1937, à l’hebdomadaire L’Eveil social diffusé dans le Cambrésis et l’Avesnois, puis au Cateau-Cambrésis diffusé au Cateau.


Source : AD Nord M 149/142.




LEVÊQUE Claude Thomas Pierre (Rouen, 13 janvier 1797 – ?, ?)

Imprimeur


Originaire de Rouen où il est né le 24 nivôse an V, Claude Thomas Pierre Levêque rachète à Julien Chanson, le 21 janvier 1842, La Gazette de Cambrai. Echo du Nord et du Pas-de-Calais. Quelque vingt plus tard, le 22 avril 1861, il revend ce journal à Hyacinthe Renoud, propriétaire et agent d’assurances. En octobre 1863, il figure pourtant encore comme rédacteur de ce périodique.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 1T 222 ; AN F/18/297, 9 octobre 1863, rapport 53



LEVÊQUE DE LA BASSE MOUTURIE Louis Charlemagne (Sin-le-Noble, 18 avril 1784 – ?, 21 juin 1849)

Journaliste


Ancien officier démissionnaire après la révolution de Juillet, Louis Charlemagne Lévêque de la Basse Mouturie participe à la rédaction du périodique légitimiste La Boussole lancé le 1er janvier 1831 par Jean-Baptiste Reboux-Leroy. A la suite d’articles dans lesquels Lévêque de la Basse Mouturie a traité les trois couleurs de « livrée des palefreniers de Philippe Egalité », les deux hommes sont frappés d’une peine de six mois de prison et de 1 000 F d’amende, et le journal disparaît en mars 1833. Lévêque de la Basse Mouturie participe ensuite à La Gazette de Flandre et d’Artois qui sera supprimée en 1854. Il meurt en 1849.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont les plus connus sont : Itinéraire du Luxembourg et Esquisses biographiques des tablettes généalogiques de la maison de Goethals.

J.-P. V.


Sources : Hippolyte Verly, Essai de la bibliographie lilloise contemporaine, Leleux ; Jean-Paul Visse, La presse du Nord et du Pas-de-Calais au temps de l’Echo du Nord, Presse universitaire du Septentrion, 2004.



LHERMINIER (? – ?)

Journaliste


Arrivant du Journal du Loiret où Mellon-Pradoux du Courrier du Pas-de-Calais lui succède, Lherminier ne fit lui aussi que passer dans le journal arrageois. Nommé le 3 août 1838, il est remplacé en juin 1839 par Bajux.

J.-P. V.

Source : Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928.



LHERMITTE Julien-Henri (Lille, 24 juillet 1863 – ?, ?)

Archiviste paléographe


Archiviste paléographe, auteur d’un mémoire sur l’hospice de Seclin Un hôpital au Moyen-Age. Fondation et organisation de l’hôpital Notre-Dame, dit comtesse de Seclin, Julien Lhermitte collabore à L’Echo du Nord en 1888-1889.



LHOTTE Gustave Adolphe (Lille, 26 avril 1848 – Mons-en-Barœul, 25 novembre 1907)

Journaliste


Fils d’Edouard Edmond Lhotte, marchand de nouveautés à Lille, et de Sophie Amélie Deroulers, Gustave Lhotte collabore à divers journaux de Lille et de Paris, avant d’entrer à L’Echo du Nord en 1872. Il y reste cinq ans, il le quitte pour devenir, de 1877 à 1879, à Douai, rédacteur en chef de L’Ami du Peuple puis, de 1879 à 1882, du Républicain à Saint-Omer et du Bonhomme flamand à Lille.

A cette date, il dirige la rédaction du Petit-Nord des frères Simon, jusqu’en 1887. Durant ces quinze années, il collabore à différents journaux parisiens ou de province : Le Voltaire, Le Petit Marseillais, L’Evénement, Lyon républicain, Le Petit Lyonnais, Le Petit Var de Toulon, Le Petit Centre de Limoges.

Parallèlement, Gustave Lhotte mène une carrière d’élu local comme conseil municipal de Lille dès 1884 et d’adjoint au maire en 1888. Il abandonne ses fonctions électives lorsqu’il est nommé sous-préfet d’Hazebrouck le 21 juin 1888. Le 13 septembre 1897, il est nommé secrétaire général de la Seine-inférieure, poste qu’il n’occupe que jusqu’au 31 mai 1898. Nommé sous-préfet honoraire, il termine sa carrière comme percepteur à Boulogne-sur-Mer, puis à Croix, et enfin à Tourcoing. Il meurt en 1907 à Mons-en-Barœul dans la banlieue de Lille.

Gustave Lhotte était chevalier de la Légion d’honneur depuis le 30 décembre 1886. Il est l’auteur de deux ouvrages Le Théâtre à Lille avant la Révolution et Le Théâtre à Douai avant la Révolution, ouvrages couronnés par la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille.

J.-P. V.

Sources : Léonore, dossier de légionnaire ; Dictionnaire biographique du Nord, 1893



LIAGRE Charles (Loos-les Lille, 25 juin 1868 – Gondecourt, 27 décembre 1938)

Journaliste


Après des études au collège de Bailleul et au collège Saint-Joseph de Lille, Charles Joseph Pierre Liagre entre, le 1er novembre 1901, à La Croix du Nord comme rédacteur. Il y fait toute sa carrière de journaliste jusqu’à sa retraite en 1934. A cette date, il conserve néanmoins ses fonctions de secrétaire général de l’Association professionnelle des journalistes du Nord qu’il exerçait depuis 1919.

Membre de la commission historique du Nord, il est l’auteur de plusieurs communications et publications, notamment sur l’abbaye de Loos. Pendant la guerre, il avait également publié deux romans : Les Roseaux sous la tempête et Marthes et Maries. En janvier 1931, il a reçu la grande médaille d’or de la Société des sciences, de l’agriculture et d’arts de Lille pour ses travaux d’histoire. Il était également officier d’Académie.

Il meurt le 27 décembre 1938 après une courte maladie.

J.-P. V.

Source : «  Mort de M. Charles Liagre, secrétaire général de l’Association professionnelle des journalistes du Nord et du Pas-de-Calais », Le Grand Echo du Nord, 28 décembre 1938.




LIAGRE Edouard (Seclin, 1er février 1852 – Lille, 22 octobre 1913)

Journaliste


Fils d’un médecin installé à Seclin, Edouard Jean Baptiste Pierre Liagre est reçu licencié en droit en août 1872. Pendant plus de vingt, il est rédacteur aux quotidiens lillois La Dépêche et Le Nouvelliste il signe ses articles sous le pseudonyme d’O de la Deûle.

Il meurt le 22 octobre 1913 à l’âge de 61 ans.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 5 Mi 048 R 051, 3 E 15397, Le Grand Echo du Nord, 27 octobre 1913.



LIESSE Achille (Saméon, 8 août 1906 – Orchies, 21 juillet 1979)

Journaliste


Achille Liesse avait effectué ses débuts journalistiques avant la Seconde Guerre à La Dépêche du Nord. A la Libération, il avait participé à la sortie de Nord-Eclair, puis en septembre 1949 il était entré à La Voix du Nord. Chef des informations lilloises, il prit sa retraite le 31 décembre 1971.


Source : La Voix du Nord, 22 juillet 1979.



LIGNON Noël (?, ? – ?, ?)


Noël Lignon est gérant de La Croix du dimanche et de La Croix d’Arras et des mines du Pas-de-Calais en 1904-1905, il est rédacteur en chef de ce périodique en 1907.


Source : La Croix d’Arras.



LIMBOUR Jules (Hargnies, 4 octobre 1851 – Douai, 27 janvier 1933)

Professeur


Né à Hargnies dans les Ardennes, Jules Limbour est admis à l’école normale d’instituteurs de Charleville à l’âge de 15 ans, puis il suit les cours de l’école normale secondaire de Cluny. En 1877, il est nommé professeur d’allemand au collège d’Armentières, puis au lycée de Saint-Quentin. En septembre 1885, il arrive au lycée de Douai et deux ans plus tard, il est reçu à l’agrégation d’allemand.

Conseiller municipal radical-socialiste de 1892 à 1900, il est président du Cercle démocratique de l’Union républicaine et rédacteur au journal d’opposition Le Démocrate de 1900 à 1902. En janvier 1905, il est initié à la loge douaisienne « Le Réveil ». Après la guerre, de 1919 à 1925, il est élu premier adjoint au maire chargé de l’Instruction publique et des travaux.

Jules Limbour sera président de la Société républicaine des conférences populaires, trésorier puis président du Comité du denier des écoles laïques, président de la Société des bains douaisiens. Officier d’Académie en 1907, il est membre de la Société d’agriculture, sciences et arts à partir de 1927. Il meurt le 27 janvier 1933.  

J.-P. V.

Source : Roland Allender, Jules Limbour, un Douaisien très occupé, Mémoires de la Société nationale d’agriculture, sciences et arts, Douai, 5e série, tome XVII, 2014



LINEZ Edouard (Douai, 14 mars 1845 – Douai, 17 décembre 1900)

Imprimeur, journaliste


Imprimeur, journaliste, directeur de journaux, Edouard Joseph Linez est un personnage incontournable de la presse républicaine douaisienne des premières années de la république opportuniste. Fils d’Emile Edouard Linez, peintre en bâtiment, et d’Aglaé Joséphine Cramette, il naît le 14 mars 1845 à Douai. Lorsqu’il se marie le 24 février 1873, avec Clémence Hecfenille, blanchisseuse, il est typographe.

En février 1876, alors que L’Ami du peuple reparaît après plus d’un an d’interdiction, Linez en devient le copropriétaire et le gérant. Imprimeur de Gayant & sa famille qui prend, en mars 1882, le titre de Journal de Denain, il imprime et dirige ce périodique. En septembre de la même année, il fonde Le Petit Douai pour contrer l’influence des journaux Le Vrai Gayant et La Gazette de Douai. Si ce périodique ne répond pas à ses espérances et doit arrêter sa publication dès décembre, quelques mois plus tard, le 1er octobre 1883, Linez crée et dirige L’Ouvrier mineur. Moniteur des chambres syndicales ouvrières du Nord et du Pas-de-Calais qui devient en janvier 1884 l’organe officiel du Syndicat des mineurs du Pas-de-Calais. En 1883, Linez a adhéré à la Ligue révisionniste, créée en juillet à Paris par Georges Clemenceau et Camille Pelletan, pour réclamer des réformes constitutionnelles.

Après la disparition de L’Ouvrier mineur, Linez devient, en mai 1885, imprimeur, rédacteur et gérant du Progrès de Denain, derrière lequel on trouve Emile Basly. Lors de l’élection de celui-ci à l’Assemblée nationale, il assume les fonctions de directeur. En février 1887, il est condamné à 500 F d’amende et 500 F de dommages et intérêts pour diffamation. Quelques mois, plus tard, en juillet, il annonce l’arrêt de la parution du Progrès de Denain.

Il n’en continue pas moins son activité d’imprimeur. Sortent ainsi de ses presses le Bulletin de la société d’instruction militaire et de gymnastique Pro Patria de Douai (1894-1895), Le Patriote (1896-…). En février 1900, L’Echo douaisien (1891-1914), journal « réactionnaire », a son siège à l’imprimerie Linez, devenue l’imprimerie moderne. De son côté, Linez lance en 1893 La Feuille d’annonces de l’arrondissement de Douai qui paraît jusqu’en 1898.

L’imprimeur douaisien meurt le 17 décembre 1900 à l’âge de 55 ans.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 5 Mi 020 R 056, 1Mi EC 178 R0004, 1 Mi EC R 045 ; Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2017.



LIONET François (1948 - ?, ?)

Journaliste


Diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, François Lionet entame sa carrière de journaliste au bureau régional d’information de l’ORTF à Lille en 1970. Deux ans plus tard, il rejoint le bureau d’Amiens, puis il travaille à Saint-Etienne et à Lyon. En septembre 1978, il revient à Lille où il est nommé rédacteur en chef adjoint. En mars 1984, il devient rédacteur en chef de B.R.I. de France 3 Lille.

De 1986 à 1990, il est directeur adjoint de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille. En septembre 1990, il est nommé rédacteur en chef d’Europole TV, une antenne locale pour l’agglomération de Lille-Roubaix-Tourcoing.



LIZOT (Montaigu, 20 décembre 1827 – Croix, 22 février 1872)

Journaliste, comptable


Lizot est la cheville ouvrière de La Fauvette, dont il assure tout à la fois l’administration et la direction littéraire. Né à Montaigu d’un père officier de cavalerie, puis administrateur des Domaines, bachelier ès lettres, licencié en droit, Lizot fils fut rédacteur au Bon Diable et à La Presse commerciale de Paris.

Il voyage, se marie en Bourgogne, passe à Bruxelles, et ouvre un cabinet d’affaires à Roubaix en 1848, cabinet qui va vite péricliter. Il devient correspondant de La Liberté, journal lillois. En 1857, il est comptable, et le sera quinze ans, jusqu’à sa mort le 22 février 1872.

Pris dix heures par jour par son travail, c’est après qu’il se consacre à son courrier et à La Fauvette du Nord, qu’il a fondée en 1860 avec quelques amis. C’était paraît-il, un homme « gai, sans façon, affable, sympathique, amoureux de son jardin de Croix ». Lizot publie dans sa revue sous son nom, mais il signe aussi Noël Itzol, ou Toliz-Enol, ou Le Solitaire des Flandres.

B. G.

Source : Bernard Grelle, Le Commerce des imprimés à Roubaix, Lire à Roubaix et Bernard Grelle, Catalogue presse roubaisienne, Lire à Roubaix.



LODIEU
(?, ? – ?, ?)

Journaliste


Rédacteur au Progrès du Pas-de-Calais à Arras, Lodieu devient le correspondant arrageois du Furet., journal béthunois dirigé en 1851 par Delcloque.


Source : Le Furet., 16 août 1851.



LOGIE Michel
(Saint-Omer, 27 octobre 1913 – Pérenchies, 19 mai 2005)

Journaliste, enseignant


Fils d’un pharmacien audomarois, Michel Logié est entré à La Voix du Nord en 1945. Il faisait partie de la 15e promotion de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille 1938-1941.

Il devint rapidement le chef des services techniques de la Rédaction où sa rigueur professionnelle et ses compétences lui acquirent une reconnaissance unanime à la fois des dirigeants du journal, des membres du Conseil de surveillance et de ses confrères pendant plus de trente ans.

Professeur à l’ESJ puis secrétaire général de l’Association des anciens étudiants de cette école, il a formé des générations d’étudiants à Lille de même qu’à l’Institut français de presse à Paris.

Sa passion de l’information, juste, claire et précise, l’a amené à diriger la plupart des commissions et des stages de formation professionnelle jusqu’à son départ en retraite en décembre 1978. Il était chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

P.-J. D.



LOMON Alexandre (Paris, 23 mai 1817 – Asnières, 26 novembre 1873)

Journaliste


Avocat de formation, le parisien Alexandre Lomon s’oriente vers le journalisme à la fin des années 1840. Il est notamment rédacteur au Charentais, journal édité à Angoulême, puis au Courrier de la Gironde. En 1852, il arrive à Lille et entre au journal Le Nord que venait de fonder à Lille Guillaume Delamare, pour soutenir le régime impérial. En janvier 1854, il est notamment condamné à vingt et un jours de prison et 300 F d’amende pour avoir blessé le directeur du théâtre de Lille lors d’une querelle. Après deux ans de collaboration au Nord, il quitte Lille pour Toulouse où il travaille pour L’Aigle. En 1861, il regagne Paris où il passe successivement au Pays, à L’Evénement pour revenir en 1867 au Pays. En septembre 1870, il est incarcéré quelques semaines.

En 1871, il rejoint la rédaction de La Patrie. Il meurt à son domicile d’Asnières le 26 novembre 1873. Il est l’auteur de plusieurs publications.

J.-P. V.

Sources : BM Lille, fonds Humbert, boîte 17, dossier 4 ; Hippolyte Verly, Essai de biographie lilloise contemporaine 1800-1868.



LORIDAN Julien, dit LOREDAN Jean (Armentières, 1er avril 1853 – Paris, 26 mai 1937)

Homme de Lettres


Né à Armentières le 1er avril 1853 de Julien Eugène Théophile Loridan, capitaine au 9e régiment d’infanterie légère de Reims, et de Céline Louise Duthoit, l’homme de lettres Julien Loridan, plus connu sous le pseudonyme de Jean Lorédan, collabore à de nombreux journaux. On retrouve notamment sa signature dans les quotidiens parisiens Le Siècle, La République française, Le Petit Journal, mais aussi les titres de province : L’Echo du Nord, Lyon républicain, L’Echo du midi, Le Salut public…

Auteur de romans et de nouvelles, il était membre de la Société des gens de lettres et officier d’Académie. Il meurt à Paris le 26 mai 1937.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 5 Mi 039 R 018 ; Dictionnaire biographique du Nord, 1893.



LOTH Arthur (Lille, 16 décembre 1842 – Versailles, 3 septembre 1927)

Journaliste, historien


Avocat, ancien élève de l’Ecole des chartes, Arthur Loth se tourne vers le journaliste. Il est rédacteur en chef de L’Univers, puis fonde, avec Roussel, un nouveau quotidien catholique La Vérité. On retrouve sa signature dans plusieurs périodiques départementaux notamment L’Echo douaisien.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Charité catholique en France avant la Révolution, Saint-Vincent-de-Paul et sa mission sociale,…

J.-P. V

Sources : Dictionnaire biographique du Nord, 1893 ; Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris




LUBAC Henri SONNIER de (Cambrai, 20 février 1896 – Paris, 4 septembre 1991)

Cardinal, théologien


Henri de Lubac, jésuite, théologien et cardinal français, entre dans la Compagnie de Jésus après ses études Il est ordonné prêtre en 1927. Il combat lors de la Première Guerre mondiale, et est blessé à la tête en 1917. Cette expérience ne le quittera jamais.

Professeur de théologie à Lyon, au début de la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans la Résistance, et participe à la création des Cahiers du Témoignage chrétien. Il y publie : « Antisémites » (Cahiers VI-VII avril-mai 1942, R.P. Chaillet , Ganne, J. Hours , de Lubac) ; « Droits de l’homme et du chrétien » (Cahiers VIII-IX, juin-juillet 1942, R.P. Chaillet, de Lubac), « Collaboration et fidélité » (Cahiers X-XI, octobre-novembre, 1942, R.P. Chaillet, Vialatoux, Chaillet, de Lubac), etc.. Ces textes seront repris dans le vingt-quatrième tome de ses œuvres complètes, Résistance chrétienne au nazisme.

Ses écrits théologiques ont fait scandale. Il fut soupçonné de « modernisme » par le Saint Office, et implicitement critiqué par l’encyclique Humani Generis (1950). Le général des jésuites lui interdit alors de professer, interdiction qui dura sept ans. Mais il revint en grâce avec Jean XXIII, et prit une part active au Concile Vatican II en tant qu’expert. Il a été nommé cardinal en 1983.

B. G.

Sources : plusieurs sites internet.



LUNVEN André (Vannes, 6 décembre 1883 – Paris, 3 novembre 1965)

Imprimeur

Fils d’Eugène Joachim Marie Lunven et de Marie Mathide Duclos, André Lunven naît à Vannes dans le Morbihan le 6 décembre 1883.

Ingénieur des Arts et Manufactures, sorti de l’Ecole centrale de Paris en 1906, il devient co-gérant de l’Imprimerie Crépin, 11, rue de Valenciennes à Douai à partir de 1923. Après la mort de Gaston Crépin en 1933, il exerce seul jusqu’en 1939. André Lunven est également membre du conseil d’administration du quotidien arrageois Le Courrier du Pas-de-Calais.

Il se marie le 1er septembre 1913 à Douai avec Louise Céline Marie Andrée Bassée, fille de l’imprimeur Achille Bassée. En 1914, il est mobilisé et participe aux combats durant toute la durée de la guerre. Le 5 décembre 1938 à Paris, il se remarie avec Andrée Marie Juliette Bourdon. Lors de la Seconde Guerre, il est mobilisé comme chef d’escadron, mais démobilisé en 1941. André Lunven était chevalier de la Légion d’honneur depuis 1939.

J.-P. V.

Sources : Site Léonore, dossier de légionnaire ; Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2017.




LUSSIEZ René (Lille, 9 mars 1889 – Lille, septembre 1956)

Journaliste


Avant d’entrer dans la presse en 1925, René Lussiez avait travaillé à la Compagnie des chemins du fer.

Le 19 juillet 1949, il avait été embauché à La Voix du Nord où il avait effectué des remplacements dans plusieurs rédactions détachées. Il avait pris sa retraite en 1955.

René Lussiez était officier d’Académie et chevalier du Mérite social et agricole.


Source : La Voix du Nord, 16 septembre 1956.