I-J-K - dictionnaire biographique des journalistes et hommes de presse du Nord Pas-de-Calais


ISABEL Christian ( Maubeuge, 20 décembre 1911 – ?, ?)


Fils du journaliste maubeugeois Jules Isabel, Christian Isabel est embauché comme reporter au Grand Echo du Nord de la France le 1er juin 1936. Mobilisé le 2 septembre 1939, il est fait prisonnier à Rethel le 10 juin 1940, mais réussit à s’évader le 31 juillet et regagne le Nord.

Démissionnaire en 1939, il est d’abord repris au service des expéditions du Grand Echo avant de réintégrer la rédaction. En janvier 1941, il rejoint le bureau de Roubaix où il travaille durant toute l’Occupation.

A la Libération, il entre La Voix du Nord comme localier à Roubaix. En 1953, il est nommé rédacteur en chef du magazine Semaine du Nord fondé par la Société Hélio N.E.A., filiale de La Voix du Nord. Après la disparition de cet hebdomadaire illustré, il devient grand reporter pour le quotidien lillois, fonction qu’il assume jusqu’à son départ en retraite.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 1 W ; Le Grand Echo.



IZAMBARD Georges (Paris, 11 décembre 1848 – Neuilly-sur-Seine, 22 février 1931)

Professeur, journaliste


Le nom de Georges Izambard reste à jamais associé à celui d’Arthur Rimbaud dont il fut le professeur, le protecteur et l’ami. Poète lui-même et dramaturge, il fut aussi journaliste et notamment dans la région du Nord-Pas-de-Calais où il fut rédacteur en chef du Grand Echo du Nord au début des années 1890.

Né à Paris le 11 décembre 1848, Georges Izambard arrive à Douai quelques mois plus tard après la mort de sa mère. Elève à l’école communale puis au lycée de la ville, il y obtient sa licence ès-lettres. Le 15 janvier 1868, il est nommé professeur de rhétorique d’Hazebrouck. En janvier 1870, il occupe le même poste au collège de Charleville où il a comme élève le jeune Arthur Rimbaud. Dès juillet, bien que réformé pour myopie, il s’engage et sert notamment dans l’Armée du Nord où il contracte le germe d’une infirmité incurable, la perte de l’ouïe. A la fin des hostilités, il réintègre le lycée de Douai avant de gagner Cherbourg puis Argentan.

Menacé de surdité, il démissionne de l’enseignement et semble connaître quelques années difficiles. Républicain convaincu, il s’oriente vers le journalisme et devient rédacteur en chef du Journal de Caen, fonde L’Avenir de la Meuse, passe à L’Union républicaine. Jusqu’en 1898, il est chroniqueur au quotidien parisien La Liberté, tout en assumant la rédaction en chef du Grand Echo du Nord, si l’on en croit le quotidien lillois. Georges Izambard collabore ensuite au Globe, à La Petite République, à La Jeune France et au Voltaire. Les polémiques qu’il engage en faveur de la République lui valent d’ailleurs deux duels, l’un à Agen et l’autre à Evreux.

Poète, il laisse de nombreux écrits dans différentes revues. Il est également l’auteur de trois ouvrages La mort d’Ivan le terrible, Collage et A Douai et à Charleville. Il était également président honoraire des « Amis de Verlaine » et des « Amis de Rimbaud ». Il meurt le 22 février 1931 à son domicile quelques mois après une mauvaise chute qui l’avait tenu alité.

J.-P. V.

Sources : Le Grand Echo du Nord, 28 février 1931 ; Le Figaro, 1er mars 1931, Le Mercure de France, 15 mars 1931.



ISOARD Eric (Paris, 1826 – Guipry (Ille-et-Vilaine), septembre 1897)

Journaliste, sous-préfet


Parisien d’origine, Eric Isoard a été officier de marine. Arrêté comme socialiste en 1849, il est le premier rédacteur en chef du Libéral de Cambrai fondé par Depreux en 1869. Après la chute de l’empire, les républicains le nomment sous-préfet de Cambrai qu’il quitte pour Vienne.

Nommé à Toulon, il est révoqué. Le Gaulois le présente alors comme « un communard mou et incapable, donnant des gages aux émeutiers ». L’Emancipateur de Cambrai annonce son retour au Libéral. L’information est immédiatement démentie. Eric Isoard retrouve un poste de sous-préfet en septembre 1879 à Hazebrouck. Selon Le Grand Echo du Nord, il termine sa carrière professionnelle comme inspecteur des enfants assistés d’Ille-et-Vilaine. Il meurt à l’âge de 71 ans à Guipry, près de Rennes.



JACQUET André ( ?, 22 XI 1927- ?, ?)

Journaliste


Entré à La Voix du Nord le 19 avril 1950, André Jacquet travailla à la rédaction de Valenciennes, puis fut nommé chef de la rédaction locale de Cambrai. En 1977, il était nommé chroniqueur judiciaire, assurant le compte rendu des assises de Douai.

J.-P. V.



JAN Robert (Goderville (Seine-Inf), 10 octobre 1886 – Vittel, août 1935)

Journaliste


Né à quelques kilomètres du Havre, en Seine-inférieure, d’un père commis principal aux contributions indirectes et d’une mère sans profession, Robert Jan s’engage dans la marine nationale en avril 1905 pour une période de cinq ans. Au sortir de l’armée, il devient employé à la Compagnie des chemins de fer du Nord à Cambrai dont il démissionne en février 1912 pour intégrer le journal L’Indépendant à la fois comme commercial et journaliste.

Le 2 août 1914, il est mobilisé. Son attitude pendant la guerre lui vaut la croix du Combattant et les médailles commémoratives du Maroc et de la Grand Guerre. En 1919, il entre au quotidien socialiste lillois Le Cri du Nord. Lorsque le journal cesse sa parution le 1er juillet 1921, Robert Jan passe au Progrès du Nord. En octobre 1924, il quitte Lille pour aller diriger l’hebdomadaire Le Journal de Fourmies où il ne fait qu’un passage de quelques mois.

Le 1er mars 1925, Robert Jan devient chef de l’édition douaisienne du quotidien Le Réveil du Nord. Il le reste jusqu’à sa mort survenue en août 1935 à Vittel où, souffrant, il effectuait une cure.

Outre ses fonctions de chef d’édition à Douai, Robert était le correspondant de plusieurs titres français ou étrangers : Le Courrier du Pas-de-Calais, Le Télégramme du Pas-de-Calais et de la Somme, Le Peuple, L’œuvre, La Liberté, le Daily Herald, l’United Press of America,..

Officier d’Académie et de l’Instruction publique, il est l’auteur de L’Âme des rues. Histoire anecdotique de Douai.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, M 127/45, AD Seine maritime, 4 E 12382, Le Grand Echo du Nord, 9 août 1935.



JAGOT Henry (Angers, 19 juillet 1854 – Saint-Cricq-Souillaget, 25 octobre 1933)

Journaliste


Henry Jagot débute sa vie professionnelle comme ouvrier typographe dans sa ville natale. De typographe, il devient journaliste et travaille pour différents titres. D’abord rédacteur au Journal de Bayonne en 1882, il rejoint l’année suivante Le Patriote de l’Ouest où il reste quatre ans. En 1887, il est nommé rédacteur en chef de L’Avenir de l’Orne qu’il quitte en 1892 pour le quotidien radical Les Pyrénées à Tarbes avant de passer en 1894 à La Liberté des Hautes-Pyrénées. La même année, il gagne ensuite La France de Bordeaux et du Sud-Ouest. En 1901, il revient à Angers où il dirige Le Patriote de l’Ouest. En 1904, il arrive à Lille pour prendre la direction du Progrès du Nord. Ce nomadisme journalistique dans des titres de diverses nuances lui vaut quelques remarques ironiques de ses concurrents.

En 1905, Henry Jagot part exercer ses talents comme secrétaire général du quotidien Le Radical qu’il abandonne l’année suivante pour Le Petit Parisien dont il sera rédacteur jusqu’à sa mort en 1933. Parallèlement, il collabore au Petit Courrier d’Angers où il donne pendant quinze ans deux articles chaque semaine.

Le journaliste se double d’un homme de lettres. Sous son vrai nom ou sous les pseudonymes de Frédéric Valade – du nom de jeune fille de sa mère – ou de Paul Tobasse, il publie une trentaine d’ouvrages : études historiques ou romans dont certains sont repris en feuilleton dans la presse. Il est également l’auteur de plusieurs pièces de théâtre. En octobre 1926, Henry Jagot avait été fait chevalier de la Légion d’honneur.

J.-P. V.


Sources : Site Léonore, dossier de légionnaire ; Le Petit Courier, 14 août 1904 et 27 octobre 1933, La Gironde, 22 mai 1898, divers numéros du Grand Echo du Nord, 29 mars 1905.



JAOUA Ezzedine (Sfax, février 1946 – Marcq-en-Barœul, 28 décembre 2010)

Journaliste

Sorti de l’ESJ en 1969, Ezzedine Jaoua, né à Sfax en Tunisie, a passé toute sa carrière de journaliste à La Voix du Nord. Il intègre en décembre 1969 la rédaction de Villeneuve d’Ascq d’où il suit la naissance et l’évolution de la ville nouvelle. Il passe ensuite la rédaction de Lambersart qu’il quitte en juin 2000 pour prendre sa retraite.

Sa bonne connaissance de son pays natal l’avait amené à rédiger le chapitre « Tunisie » de l’ouvrage Les 50 Afriques publié au Seuil en 1979 sous la direction d’Hervé Bourges.


Source : La Voix du Nord, jeudi 30 décembre 2010, édition métropole lilloise, p. 9.



JEANDOUZY
, (Saint-Omer, 18 juillet 1868 – ?)

Journaliste

Cf. Gaston Dreyfus



JOFFRIN Maurice (Troyes, 1889 – Lille, février 1957)

Journaliste

Né à Troyes en 1889, Maurice Joffrin devient journaliste au lendemain de la Première Guerre au cours de laquelle il a été grièvement blessé.

Résistant durant la Seconde Guerre, il devient chroniqueur sportif au nouveau quotidien communiste Liberté à la Libération, Il suivait particulièrement le LOSC. Il meurt en février 1957.

J.-P. V.

Source : Liberté, 23 février 1957



JOLY André (Haubourdin, 12 mai 1933 – Avignon 30 novembre 2006)

Journaliste


Après des études de médecine, André Joly s’oriente en 1960 vers le journalisme. Il effectue toute sa carrière à La Voix du Nord où il débute comme rédacteur à la locale de Lille. Il est ensuite secrétaire de rédaction à Lille, puis à Valenciennes comme chef de service.

Contrebassiste, André Joly assure également la critique de jazz. En 1991, lors de sa retraite, il s’installe dans le Vaucluse.



JOMAIN A. (Nogent-le-Rotrou, 1808 – ?, ?)

Typographe, journaliste

Typographe et publiciste, A. Jomain collabora à L’Echo du Nord et au Moulin-à-vent au début des années 1840. A cette époque, il fonde avec Alphonse Bianchi et Célestin Schneider la Société des enfants de Béranger. Il est également gérant d’un cahier mensuel de chansons publié chez Leleux, Publications lilloises.

Après son départ de Lille, il fut commissaire de police dans sa ville natale, Nogent-le-Rotrou.


Source : BM Lille, fonds Humbert, dossier 2, boîte 15 ; Jean-Paul Visse, La Presse du Nord et du Pas-de-Calais au temps de L’Echo du Nord, Presse universitaire du Septentrion, 2004, p. 61.



JONCIERES (? – ?)

Journaliste

Après une cascade de rédacteurs en chef, la rédaction du Courrier du Pas-de-Calais connaît un peu de stabilité avec l’arrivée en 1843 de Joncières.

Venu jeune au journalisme, Joncières travaille d’abord pour un journal de Strasbourg, puis il collabore au Journal des Débats et à la Revue française publiée sous le patronage de Guizot. Lorsqu’il arrive à Arras, il travaillait au Droit.

Parti couvrir les événements de février 1848 à Paris, il assiste à la chute de la monarchie. Malgré son intimité avec Tierny, le directeur du Courrier du Pas-de-Calais, il préfère rester dans la capitale plutôt que de revenir à Arras. Il entre à nouveau au Droit, puis passe à La Patrie.

J.-P. V.

Source : Le Courrier du Pas-de-Calais, n° 30 168, 1er et 2 janvier 1928.



JONQUET Gustave (Lille, 20 mai 1851 – Lille, 26 novembre 1883)

Comptable, filtier, journaliste

Comptable, puis filtier, Gustave Jonquet est renvoyé de l’usine où il travaillait, pour ses idées avancées. Il ouvre une petite librairie où il vend L’Egalité créé par le journaliste parisien Jules Guesde. En octobre 1879, il fonde avec Gustave Delory le syndicat des filtiers et fileurs de coton. En novembre 1880, il participe au IVe congrès ouvrier du Havre. Lors des élections cantonales de Lille sud-ouest, il se présente contre Achille Testelin et obtient plus de 1 600 voix.

Le 14 juillet 1882, il lance l’hebdomadaire Le Forçat dont le premier numéro est imprimé sur papier rouge. Constamment poursuivi, le journal change de noms plusieurs fois.

Tuberculeux, Gustave Jonquet meurt à l’âge de 32 ans.

J.-P. V.


Source : Jean-Paul Visse, Ibidem.



JOSSET ?
(?, ? - ?, ,)


Josset est le rédacteur-gérant du bihebdomadaire L’Indépendant du Nord, imprimé chez Lesne-Daloin à Cambrai de mars 1833 à mars 1834. « Le but du rédacteur de ce nouveau journal, écrivait, le 6 mars 1833, Josset au préfet du Nord, est de soutenir de tous ses efforts la cause du gouvernement. » Représentant du « Juste Milieu », selon le sous-préfet de Cambrai, ce journal, qui a pour devise « Liberté, honneur et patrie, ordre public », fusionne cependant avec L’Emancipateur de Cambrai.


Source : AD Nord, 1T 222.



JUBIN Alfred
(Wanquetin, 22 XII 1835 Wanquetin, 8 VI 1905)


Né le 22 décembre 1835 à Wanquetin, « Alfrède Olivier » Jubin, fut, si l’on en croit différentes sources, tour à tour, journaliste, géomètre, comptable, menuisier, rédacteur et cultivateur. Il a notamment été reporter à L’Avenir d’Arras et du Pas-de-Calais. Il est mort le 8 juin 1905.

R. B.



JUDET Ernest (Avesnes-sur-Helpe, 11 janvier 1851 – Paris, mai 1943)

Journaliste


Fils d’un officier en retraite, Ernest Judet entre premier de sa promotion à l’École normale supérieure en 1871. Nommé au lycée de Bastia en 1876, il en tirera Le Problème corse (1884). Mis à la retraite d’office pour avoir refusé une mutation en 1878, il se lance dans le journalisme. Il fut rédacteur au National, puis collabora successivement à La France, à La Nouvelle Presse, au Petit Journal sous la direction d’Hippolyte Marinoni (1886).

En 1889, il en devint chef du service politique, jouant en fait le rôle de directeur. Farouche ennemi politique de Clemenceau (Le Véritable Clémenceau, 1920), et des panamistes, il fut également un ardent antidreyfusard. Il fut condamné à 2 000 F d’amende pour avoir publié dans Le Petit Journal des articles diffamatoires à l’encontre du père de Zola, sur la base de documents altérés par Henry.

En 1904, l’imprimeur Cassigneul ayant pris en main Le Petit Journal, il s’en va diriger L’Éclair. Il entretint des relations avec l’Allemagne et le Vatican. Pendant la Première Guerre mondiale, il dut vendre L’Éclair et s’enfuir en Suisse. Condamné par contumace (1923), il fut blanchi après être rentré en France. Il collabora à partir de 1925 à La Volonté d’Albert Dubarry.

B. G.

Source : Centre d’études du XIXe siècle français Joseph Sablé, Toronto.




KERLIDOU Gabriel ( ?, 22 juin 1924 – Mons-en-Baroeul, juin 2017)

Photographe

Embauché le 19 juin 1949 comme photographe à La Voix du Nord, Gabriel Kerlidou y a fait toute sa carrière. Il est mort à 93 ans en juin 2017.



KIEN Benjamin Pierre Guillaume ( Dunkerque, 10 novembre 1822 – Dunkerque, 26 novembre 1863)

Avocat, homme de lettres, imprimeur, journaliste

Fils d’un avocat, Benjamin Kien devient lui-même avocat. L’homme se double d’un homme de lettres, à 17 ans, en 1840, il publie son premier ouvrage en vers Fleurs du matin, d’autres suivent : en 1841 Le Tombeau de Napoléon, en 1849 Précis historique des journées de juin 1848. Viennent par la suite des traductions en vers des œuvres complètes d’Horace (1850), des fables de Phèdre (1853), un drame en trois actes Vieux Comte et jeune roi (1852), un éloge à Jean Bart (1852). Benjamin Kien n'oublie pas de louer Louis-Napoléon par trois odes. Ces différents travaux lui valent de devenir membre de la Société d’agriculture, sciences et arts de Douai, correspondant de la société littéraire de Dunkerque.

Collaborateur de La Dunkerquoise et du Commerce de Dunkerque qui paraissent jusqu’en 1853, Benjamin Kien change d’orientation et se fait imprimeur, tout en poursuivant ses travaux littéraires. Installé place Napoléon, le 27 décembre 1857, il devient propriétaire et rédacteur en chef de L’Autorité. Il meurt d’épuisement le 26 novembre 1863 à l’âge de 41 ans, sa femme prend alors sa succession à la tête de l’imprimerie.

J.-P. V.



KIEN Sophie Thérèse Clara ( ?, 5 août 1823 – 1887)

Imprimeur

Cf. Zandyck Sophie Thérèse Clara



KNOCKAERT ( ?, ? – ?- ?)

Journaliste

En 1925, Knockaert est rédacteur en chef et gérant du mensuel La Lutte antireligieuse et sociale où il signe du pseudonyme de Jean Rouge. Ce périodique, qui se veut l’ « organe de la libre-pensée et d’action sociale de la région du Nord », disparaît en 1936. Imprimé successivement à Lille, il a son siège à Marcq-en-Baroeul.


Source : AD Nord, M149/142



KWIATKOWSKI Michel Alexandre ( Lille, 30 août 1928 –  Helfaut, 10 mai 2016)

Journaliste

Fils de Michel François Kwiatkowski, fondateur du journal en langue polonaise Narodowiec, Michel Alexandre Kwiatkowski est maître ès arts d’économie politique de l’université de Cambridge et licencié ès lettres de celle de Lille. Il fait ses débuts de journaliste dans le quotidien fondé par son père. En 1962, il en prend la direction. Victime de l’intégration des Polonais du Nord et du Pas-de-Calais, le journal cesse sa publication le 18 juillet 1989.

Catholique pratiquant, Michel Alexandre Kwiatkowski est l’auteur de deux ouvrages consacrés à Jean-Paul II.

Président des KSMP et vice-président de l’Union des Sokols, il est à l’origine de la rénovation du monument de La Targette, à Neuville-Saint-Vaast, érigé à la gloire des soldats d’origine polonaise ayant combattu à côté de l’armée française pendant la Première Guerre.

J.-P. V.


Source : Griffon (Marie-Pierre) et coauteurs, 100 Figures du Pas-de-Calais – Témoins de l’immigration du Pas-de-Calais, Edition Les Echos du Pas-de-Calais p. 118-119




KWIATKOWSKI Michel François (Gnieszno, 16 septembre 1883 – Vichy, 21 mai 1966)

Journaliste, directeur

Polonais, né dans une zone occupée par l’Allemagne, Michel Kwiatkowski fait ses études supérieures à Munster et entre en 1903 à La Gazette polonaise de Dantzig avant de travailler dans un autre journal en Westphalie. En 1909, à Herne, il fonde Narodowiec (« Le Patriote ») qu’il transfert à Lens en 1924. Elu député de diète de Pologne en 1922, il crée à la même époque en Haute-Silésie un autre journal pour soutenir le plébiscite.

En 1939, il est nommé membre du Conseil national avec le général Sikorki. Lors de l’invasion de la France par l’Allemagne, Narodowiec cesse de paraître le 19 mai. Recherché par la Gestapo, Michel Kwiatkowski rejoint Londres et le gouvernement polonais en exil où il est vice-président du Conseil national. Il ne reprend la direction de son journal qu’à la Libération.

Président de l’Union des Sokols de France, membre du conseil directeur du Congrès des Polonais en France, il est également membre de l’Union internationale des démocrates chrétiens. Il a reçu l’ordre de Polonia Restututa.

J.-P. V.


Source : Nord-Matin, mardi 24 mai 1966.