RAMBAUD Pierre (Rethel, 18 septembre 1884 – Nice, 11 avril 1969)
Journaliste
Le journalisme fut une vocation précoce pour Pierre Rambaud, enfant de Rethel dans les Ardennes où il est né le 18 septembre 1884. En effet, à 15 ans, encore lycéen, il envoyait déjà des articles au journal local dont, à l’en croire, l’un d’eux lui valut une belle polémique avec Urbain Gohier.
Elève aux lycées de Reims, puis de Lille, Pierre Rambaud obtint d’abord une licence ès lettres en Sorbonne avant de devenir journaliste professionnel. A 21 ans, il entre au Démocrate vervinois dirigé par le député de l’Aisne Pascal Ceccaldi, puis en 1906, avec son ami Bujet, il fonde à Hirson La Gazette de la Thiérache dont il est rédacteur en chef jusqu’en 1909. A cette date, il arrive au Progrès du Nord à Lille comme rédacteur principal. Il dirige ensuite l’hebdomadaire L’Observateur d’Avesnes.
A moins de 30 ans, Pierre Rambaud abandonne le journalisme pour l’administration préfectorale. Il est en effet chef de cabinet du préfet des Landes lors de la déclaration de guerre le 2 août 1914. Mobilisé comme sergent, il est affecté dans des unités combattantes durant les quatre années du conflit qu’il termine avec le grade de lieutenant. Blessé, il est cité à l’ordre du régiment et reçoit la croix de Guerre.
Démobilisé, Pierre Rambaud est ensuite nommé sous-préfet. Mis en disponibilité, il intègre les différents cabinets d’Edmond Lefebvre du Prey, ministre de 1920 à 1924. En 1921, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Pierre Rambaud meurt à Nice le 11 avril 1969.
J.-P. V.
Sources : AD Ardennes, 2E 362 76 ; AD Paris, 10 M 350 ; La Vie flamande illustrée, juin 1910 ; Site Léonore, dossier de légionnaire.
RAMETTE Gustave (Lille, 26 juin 1870 – ?, ?)
Journaliste
Employé aux écritures, Gustave Ramette est en 1895 gérant de La Croix du Nord, de la Petite Chronique de La Croix du Nord et de La Croix flamande (Het Vlamsch Huis).
RASSEL (?, ? – ?, ?)
Rassel est rédacteur au journal L’Avant-garde, lancé à Cambrai en février 1900 par le Parti ouvrier français à l’occasion des élections municipales.
Source : AD Nord, 14 février 1900.
RAVEL (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Fondateur d’un cabinet de lectures politique et littéraire rue du Curé-Saint-Étienne à Lille, Ravel lança L’Abeille patriote, le 1er janvier 1790. Ce périodique (format in-4°, à deux colonnes, 4 pages par n°, abonnement 24 F par an) était imprimé par Lemmens, rue Neuve à Lille. Il revendit ce trihebdomadaire le 19 février 1790 qui fut transformé en quotidien, formule alors rare en France, sous le titre de L’Abeille patriote, ou feuille de tous les jours.
B. G.
Source : Arthur Dinaux, « Le premier journal quotidien du Nord », Archives historiques et littéraires du Nord de la France, volume 5.
REAL Pierre Auguste Maurice (Guîtres (Gironde), 7 septembre 1873 – ?)
Journaliste
Fils de Pierre Réal, professeur, et de Louise Suzanne Maraillac, Maurice Réal est né à Guîtres le 7 septembre 1873. Après sa licence en droit, il collabore à L’Indépendant rémois, dont la rédaction est alors dirigée par son père. En 1896, il entre à L’Echo du Nord comme secrétaire de rédaction, qu’il quitte rapidement pour Le Petit Parisien tout en continuant à tenir la chronique de politique étrangère dans le quotidien rémois sous le pseudonyme d’Edgard de Gensac. En décembre 1899, il est nommé directeur du quotidien La Dépêche d’Eure-et-Loir édité à Chartres. En 1903, il rejoint Paris où il est rédacteur parlementaire du quotidien bordelais La Petite Gironde, mais aussi du Petit Marseillais et du Lyon républicain.
A plusieurs reprises, Maurice Réal est élu syndic de l’Association des journalistes parlementaires et de la Presse républicaine départementale à la Chambre des députés. Il est officier des palmes académiques et du Mérite agricole. En 1927, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources: AD Nord, 1T 222/12 ; L’Indépendant rémois, 11 décembre 1899 ; base Léonore, dossier de légionnaire.
REBOUX Alfred Edmond Jean (Lille, 12 mars 1848 – Roubaix, 10 avril 1908)
Journaliste, directeur, propriétaire de journaux
La légende veut qu’Alfred Reboux ait été associé très jeune au lancement du Journal de Roubaix, le 18 juin 1856 : « le premier journal fut tiré par Alfred Reboux, alors qu’il n’avait que huit ans. Lorsque tout fut prêt, au moment décisif, on amena l’enfant à l’atelier, un ouvrier le prit dans ses bras, et lui fit tirer le levier, après quoi, il retira lui même la feuille imprimée et la remit à son père. »
Le Journal de Roubaix a multiplié ses éditions et paraît quotidiennement depuis 1869. Les bureaux et le matériel ont été transportés au n°1 de la rue Nain. Alfred Reboux y écrit son premier article à l’âge de 18 ans. Lorsqu’il succède à son père, il a 24 ans et c’est lui qui va progressivement transformer la modeste imprimerie paternelle en une entreprise industrielle.
Alfred Reboux fonde à Lille le journal La Dépêche en 1879 et Le Nouvelliste du Nord-Pas-de-Calais en 1882. Il fusionne dans ces journaux l’ancien Mémorial de Lille, et l’ancien Propagateur du Nord et du Pas-de-Calais, dont il s’était rendu propriétaire. Puis ces journaux passent à une société lilloise en 1886. Il est propriétaire directeur du Journal de Roubaix, mais également du Courrier de Tourcoing et de la Gazette d’Armentières.
Sa seconde femme qui lui succédera évoque ses projets et ses réalisations dans une conférence : « il avait rêvé de doter notre région d’organes destinés à défendre les idées de liberté et d’égalité qui étaient les siennes. […] C’est chez lui que s’initient des fondateurs de journaux comme l’abbé Trochu, directeur de L’Ouest Eclair. Il conçoit une vaste agence de presse réalisée après lui... » La profession lui rendra hommage en faisant de lui le président d’honneur de l’Association professionnelle des journalistes du Nord, lors de la création de cet organisme.
Le formidable développement du Journal de Roubaix s’appuie sur des éléments bien précis : la modernisation de ses équipements, un grand réseau de distribution, une bonne agence de presse, une conception forte des devoirs du journaliste, et une forte imprégnation de la vie publique et politique.
La politique accapare bientôt Alfred Reboux : il se présente comme catholique, libéral et démocrate. Il est candidat au Conseil d’arrondissement en 1880, et il échoue de peu. A l’occasion des élections complémentaires des 16 et 23 avril 1882, il est élu avec un frère des Ecoles chrétiennes, et il entre au conseil municipal sous la mandature de Léon Allart. En 1884, il est réélu, cette fois-ci dans un conseil municipal majoritairement conservateur, sous la mandature de Julien Lagache. Les élections générales des 6 et 13 mai 1888 voient la fin de sa carrière politique, mais il poursuit le débat en se consacrant désormais à la direction de son journal.
Il y a chez Alfred Reboux une véritable conception du métier de journaliste : « Tout le secret de la réussite du Journal de Roubaix, c’est qu’il fait son métier et qu’il est honnête. Il fait son métier en donnant toutes les nouvelles, toutes les informations. Il est honnête, c’est-à-dire qu’il dit toujours la vérité aussi exactement que possible et sans parti-pris.
En politique, il importe de combattre vigoureusement les principes, et de toujours respecter les hommes. »
Cela n’empêchait pas Alfred Reboux d’être un éditorialiste mordant, un polémiste vigoureux. Ses collègues le lui reconnaissent volontiers : « Sans être batailleur, Monsieur Reboux acceptait volontiers la polémique. Il s’y montrait habile et courtois ; nous lui rendons volontiers cet hommage, nous qui avons rompu quelques lances avec lui. Son style avait de la précision, de l’élégance et une correction impeccable. Ses arguments empruntaient plus volontiers leur force au bon sens et à la raison qu’aux spéculations élevées et d’appareil scientifique. » Sa seconde femme faisait de lui un bel éloge : « Le voici avec ce caractère vif, emporté, indice d’une nature extrêmement sensible, qui s’assouplissait merveilleusement dans la polémique, afin d’opposer à l’adversaire non des épithètes, mais des arguments. »
La maladie eut raison de cette énergie décuplée. Selon plusieurs témoignages, Alfred Reboux souffrait depuis de longues années d’artériosclérose. Son état s’aggrave subitement au début de l’année 1908 et il décède d’une crise de néphrite le 10 avril 1908.
Ph. W.
Sources : Le Journal de Roubaix du 12 avril 1908 ; La Croix du Nord du 12 avril 1908 ; L’Echo du Nord cité par le Journal de Roubaix du 13 avril 1908 ; Conférence donnée par Madame Reboux-Hottiaux à l’école de journalisme de l’Université catholique en mars 1930.
REBOUX Charles (?, ? – ?, ?)
Premier fils de Reboux-Leroy, marchand papetier, il a obtenu son brevet d’imprimeur lithographe le 18 août 1836. Rédacteur en chef de La Boussole, et il doit s’exiler en Belgique pour éviter la prison. Il se réfugie à Bruxelles et ne rentre en France qu’à la fin du règne de Louis-Philippe.
Ph. W.
Source : Journal de Roubaix 13 juillet 1894.
REBOUX Edouard (?, ? – ?, ?)
Frère puîné de Reboux-Leroy, il s’associe un temps pour reprendre l’affaire paternelle avec son jeune frère cadet Jean Baptiste, puis fonde en 1848 avec les frères Bernard (Kolb et Henri) le journal La Liberté, qui deviendra La Vérité, puis le Mémorial de Lille.
Ph. W.
Source : Journal de Roubaix 13 juillet 1894.
REBOUX Jean Baptiste, dit Jean Reboux (Lille, 18 décembre 1816 – Mons-en-Barœul, juillet 1894)
Imprimeur, lithographe, libraire.
Directeur fondateur du Journal de Roubaix, Jean Baptiste Reboux est le plus jeune fils de Reboux-Leroy, lequel l’a engagé à s'adonner à l’art de la lithographie, dont le développement commençait en France. A peine âgé de seize ans, il se perfectionne donc en Belgique, en Hollande et en Allemagne, et devient un graveur et un dessinateur de talent.
Il arrive à Roubaix, en 1835, où l’un de ses beaux frères, Charles Hennion, a ouvert le premier atelier de lithographie de la ville. C’est à Roubaix que Jean Reboux a son avenir. D’abord installé rue Saint-Georges, il reprend ensuite, au n° 7 rue du Vieil Abreuvoir, la succession du libraire Burlinchon. Puis en 1846, il obtient le brevet de son beau frère Charles Hennion, démissionnaire. Le voici donc imprimeur lithographe et libraire…
Le coup d’Etat du 2 décembre 1851 entraîne l’exil d’un grand nombre des membres des comités républicains, parmi lesquels Victor Hugo. Toutes les stations frontières sont étroitement surveillées par la police qui dispose de nombreux signalements et exige des passeports. On sait à Paris les opinions indépendantes de la famille Reboux et il est fait appel au dévouement du fils des vieux légitimistes lillois.
Il est alors convenu que les citoyens à qui on veut faire gagner la Belgique, viendront de Paris à Douai par le chemin de fer, qu’ils iront jusqu’à Roubaix à pied et que, munis d’une feuille portant un signe convenu, ils se présenteront chez M. Jean Reboux, qui les guidera au-delà de la frontière. A la fin de décembre 1851, et pendant les premiers mois de 1852, presque chaque soir, des suspects se présentent munis du signe convenu, et le royaliste quitte sa maison, ses affaires, et risque sa liberté et son avenir pour sauver de Cayenne ou de Lambessa ces républicains, ces socialistes qui sont reçus et hébergés à Mouscron, chez sa mère, Mme veuve Reboux-Leroy, la femme de celui dont les “libéraux” en 1832 avaient pillé la maison et conduit à l’exil le fils. De là, ils gagnent Bruxelles et l’Angleterre. La police impériale finit par se douter de quelque chose. Jean Reboux est surveillé de près et pendant toute la durée du régime, il est lui aussi un suspect.
Jean Reboux sollicite l’autorisation de publier un journal d’expression politique. Après un refus faisant suite à sa demande du 20 juillet 1854, il est autorisé en mars 1856 à faire paraître une feuille littéraire et d’annonces, Le Journal de Roubaix. C’est donc au n° 20 de la rue Neuve que vint au monde ce journal, qui n’était à l’époque qu’une feuille modeste paraissant deux fois la semaine, le mercredi et le samedi. Ce n’est qu’en 1861 que Jean Reboux obtient l’autorisation de publier un journal d’expression politique, grâce à d’anciennes amitiés de son frère Charles, dont le ministre de l’Intérieur, Persigny. Jean Reboux reste cependant indépendant durant toute la période impériale.
Ph. W.
Source : Le Journal de Roubaix du 13 juillet 1894.
REBOUX Jean Baptiste Henri Joseph (Roubaix, 21 mai 1901 – Tunis, 3 janvier 1928)
Journaliste
Marie Anne Reboux-Hottiaux qui avait perdu sa fille Anne Marie pendant l’occupation allemande avait fondé tous ses espoirs sur son fils Jean. Il avait fait de brillantes études au collège Notre-Dame des Victoires à Roubaix. Il venait de terminer son service militaire quand elle l’appela à la tête de la rédaction du Journal de Roubaix où il commence à faire preuve d’un talent réel et reconnu. Ses éditoriaux, écrits en un style à la fois sobre et élégant, étaient très goûtés de ses lecteurs. Il relate les travaux de la session du Conseil de la Société des Nations en 1922 sous la forme de correspondances. Enfin il contribue au développement de la chronique sportive et du supplément illustré le Dimanche du Journal de Roubaix.
Son avenir semblait tout tracé, mais au cours d’un voyage d’études à Tunis et à Carthage, en 1928, il succombe à une crise cardiaque, âgé de 26 ans.
Source : Témoignage du Grand Hebdomadaire Illustré cité dans le Journal de Roubaix du 8 janvier 1928.
REBOUX-LEROY Jean Baptiste (Lille, 1er février 1780 – Lille, 27 juin 1843)
Marchand, imprimeur, rédacteur, directeur de journal
C’est en 1820 que Jean Baptiste Reboux-Leroy devient propriétaire du Journal du Département du Nord fondé à Douai par l’imprimeur Marlier le 28 décembre 1811. Après 1830, Le Journal du Département du Nord devient La Boussole et reste légitimiste, malgré l’arrivée au pouvoir de Louis-Philippe. Après avoir vu ses locaux pillés et incendiés lors des émeutes de 1832, le journal subit les poursuites des tribunaux de Louis-Philippe, occupés à réprimer le mouvement légitimiste.
Ph. W.
Source : Journal de Roubaix 13 juillet 1894.
REBOUX Anne-Marie, cf. Hottiaux Anne-Marie
REGNIER DE LA MALENNE Eugène (Châlons-sur Marne, 1827 – ?, ?)
Journaliste
Après avoir dirigé un journal à Quimper, Eugène Régnier de La Malenne travaille au quotidien parisien Le xixe Siècle. Il arrive à Arras en 1880 pour diriger la rédaction de L’Avenir du Pas-de-Calais qu’il quitte en 1883.
J.-P. V.
Source : AD Pas-de-Calais 10J 22, lettre du commissaire d’Arras au maire de la ville, 5 mars 1881.
RENARD F. (?, ? – ?, ?)
F. Renard est rédacteur en chef du journal La Vraie France du 26 octobre 1872 à septembre 1874.
Source : René Choquet, La Vraie France, journal royaliste, légitimiste et catholique lillois, mémoire de maîtrise, Université de Lille III, 1994.
RICHARD Amaury (Douai, 2 février 1887 – Douai, 10 juin 1961)
Entrepreneur
Ancien combattant de la Première Guerre mondiale dont il sort avec le grade de capitaine, deux fois blessé, Amaury Richard est président des poilus de l’arrondissement de Douai. A ce titre, il est rédacteur en chef du Poilu qui paraît jusqu’en avril 1920. Cette année-là, en novembre, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Président du Sporting club de Douai, il est par la suite cofondateur et rédacteur en chef du Douai sportif qui paraît de 1926 à 1933. Après la Seconde Guerre, il reste un acteur important du sport douaisien.
En 1935, il avait été nommé officier d’Académie, la même année, il avait été élu conseiller municipal sur la liste d’Union républicaine conduite par Godin.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1 Mi EC 178 R 021 ; site Léonore, dossier de légionnaire ; Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2017.
RICHARD-FREMAUX Charles ( Béthune, 16 janvier 1876 – Douai, 1914)
Imprimeur, directeur de journaux
Imprimeur à Béthune, Charles Léon Etienne Richard devient, en 1902, directeur de La Revue artésienne qui, en 1832, a pris la suite des Petites Affiches de la ville de Béthune fondées en 1824 par Desavary. En 1902, il crée Le Journal de La Bassée qui emprunte une grande partie de son contenu à cette Revue artésienne. Richard est membre du Syndicat des commerçants de Béthune. Lors des élections municipales de 1904, il est candidat sur la liste de l’Union républicaine libérale et populaire qui n’eut aucun élu.
Le 7 octobre 1905, il cède la propriété de La Revue artésienne à Marmet. Pourtant dans son édition du 5 octobre 1914, La Gazette de Béthune le présente toujours comme directeur de cet hebdomadaire, devenu depuis la propriété de Jules Logier. Imprimeur de plusieurs revues, il est également à partir de 1910 gérant de L’Union commerciale.
Mobilisé en 1914 au 6e régiment d’infanterie territoriale, Charles Richard a été tué dès les premières semaines de la guerre.
J.-P. V.
Sources : La Revue artésienne, La Gazette de Béthune ; site Mémoire des hommes.
ROBERT Georges (Tours, 16 mai 1854 – Paris, 11 mai 1913)
Journaliste
Lorsqu’il arrive dans le Nord, Georges Robert a déjà un long passé de journaliste. Bachelier ès Lettres, il a débuté dans la carrière à L’Union libérale de Tours. Puis quittant sa ville natale, il est en effet passé par La Charente à Angoulême, Le Progrès à Limoges, Le Patriote d’Angers et L’Avenir de l’Orne à Alençon. Il a aussi collaboré à L’Estafette, quotidien édité à Paris.
Dans le Nord, il travaille d’abord au quotidien Le Petit Nord des frères Simon, les fils de l’ancien président du Conseil Jules Simon. Le 1er décembre 1891, il succède à Claude Cazes comme rédacteur en chef du Progrès du Nord, lorsque ce dernier prend la rédaction en chef du Réveil du Nord. Bien qu’habitant Paris dans les dernières années de sa vie, il occupe ces fonctions au jusqu’à sa mort en mai 1913.
Membre du comité du Parti radical et radical-socialiste, c’était, selon la police, un ancien ami de l’avocat communard Protot. Il était vice-président de l’Association de la presse républicaine départementale qui avait tenu ses premières assises en province, à Lille, en octobre 1911. Il faisait également partie de l’Association des journalistes français et de l’Association professionnelle des journalistes du Nord. Georges Robert était également chevalier de la Légion d’honneur depuis 1895.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1er septembre 1895 ; Le Grand Echo, jeudi 12 octobre 1911 et 20 mai 1913.
ROBICHEZ Léon (Roubaix 20 avril 1911 – Pruillé-le-Chétif (Sarthe), 8 mars 1989)
Journaliste
Recruté pendant l’Occupation, « sur recommandation de résistants démocrates-chrétiens », selon l’historien André Caudron, comme employé au service contentieux du Journal de Roubaix, Léon Robichez fut chargé, par le directeur du journal, de préparer clandestinement un quotidien qui sortirait dès la Libération. L’homme venait d’être rapatrié alors qu’après avoir été mobilisé dès la déclaration de guerre, il était prisonnier. En captivité, il avait réussi à former un groupe de résistants dans son camp.
Le Journal de Roubaix n’est pas un univers inconnu pour lui. Licencié en droit depuis 1934, il y avait été embauché en 1937 comme employé d’administration. Parallèlement, il militait dans divers mouvements d’action catholique. Roubaix libérée le 2 septembre 1944, Léon Robichez devient à 33 ans le premier rédacteur en chef et directeur politique de Nord Eclair installé dans les locaux du Journal de Roubaix interdit de parution. Chaque jour, il va ainsi signer un billet où il prône notamment un travaillisme à la française. Avec treize éditions, le quotidien roubaisien couvre l’ensemble du département du Nord, les arrondissements d’Arras, de Béthune, de Boulogne-sur-Mer et de Calais, mais aussi une partie des provinces belges du Hainaut et de la Flandre occidentale.
Dès avril 1945, Léon Robichez est élu, sous les couleurs du MRP, maire de Marcq-en-Barœul où il s’allie avec les socialistes, puis quelques semaines plus tard conseiller général du canton de Tourcoing-sud. Cependant personnalité contestée au sein du MRP, en 1952, il n’est pas réélu au bureau de la fédération du Nord.
Au sein du journal, certains n’hésitent plus à dénoncer son « caractère difficile », les frictions avec l’éditorialiste Pierre Garcette sont de plus en plus fréquentes, le tirage est tombé de 120 000 exemplaires en 1948 à 75 000 en 1952, enfin le propriétaire du Journal de Roubaix avec qui les relations sont difficiles a fait son retour à Nord Eclair. En juin 1952, Léon Robichez quitte le journal. En 1954 il devient directeur de la Société nationale d’éditions artistiques et d’héliogravure, propriété de La Voix du Nord qui vient de lancer un magazine illustré Semaine du Nord. Par la suite, il quitte la presse et devient inspecteur d’une compagnie d’assurances.
J.-P. V.
Sources : André Caudron, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, tome 4, Lille-Flandre, Beauchesne et Université de Lille 3, 1990 ; Jean-Paul Visse, Ces Voix des Hauts de France. Les Quotidiens du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie depuis la Libération, Société des Amis de Panckoucke, 2021.
ROBICHEZ Louis (Aire-sur-la Lys, 7 mai 1872 – ?, 31 août 1959)
Journaliste
Fils d’un marchand d’huile d’Aire-sur-la-Lys, Louis Robichez participa à la fondation du Télégramme de Boulogne. En 1895, il entra au Journal de Roubaix où rédacteur principal, il signait sous son nom ou sous les pseudonymes de Maurice Aubert et de Louis Dartois. En premières noces, Louis Robichez avait épousé Adèle Hottiaux, sœur d’Anne-Marie Hottiaux, femme du propriétaire du quotidien roubaisien qu’elle dirigea de 1908 à 1934.
En « semi-retraite », Louis Robichez ne cessa sa participation au Journal de Roubaix qu’en juillet 1941. A la Libération, il n’en fut pas moins condamné à 1 000 F d’amende et cinq ans de dégradation nationale pour les éditoriaux qu’il fit paraître pendant l’Occupation.
Louis Robichez fonda également le périodique Nord Textile qu’il dirigea jusqu’à la veille de la Seconde Guerre. Il fut également l’un des pionniers de l’Association professionnelle des journalistes du Nord.
J.-P. V.
Source : AD Pas-de-Calais 10T 24.
ROCH Maurice (Cambrai, 1er novembre 1896 – Lens, 16 avril 1982)
Journaliste
Fils de Julien Camille Roch, agent voyer à Cambrai, et d’Eugénie Marie Leleu, Maurice Roch est un sportif accompli lorsqu’il devient journaliste sportif au Réveil du Nord au milieu des années 1930. Il a notamment pratiqué le football à l’Athlétique Club de Cambrai et à l’Olympique lillois. Rédacteur au quotidien socialiste, il l’est également à son supplément Les Sports du Nord et collabore à Radio PTT Nord, tout en restant très engagé dans le milieu associatif. Trésorier de la Société des voyageurs et employés de commerce de Lille, président de la section de Saint-André du même groupement, il est président du Football Club de Marquette, délégué de la Ligue du Nord de football, animateur de l’Union vélocipédique de France, etc. Autant de fonctions qui ne l’empêchent pas de se mettre au service de ses confrères, puisqu’il est également trésorier de la section du Nord-Pas-de-Calais du SNJ, chacun appréciant, comme l’écrit le quotidien catholique La Croix du Nord, « ses qualités de cœur et d’organisation, mais aussi son inlassable dévouement aux petits clubs amateurs ».
Durant la Seconde Guerre, Maurice Roch est directeur adjoint du ravitaillement à Poitiers. Organisant notamment le ravitaillement des résistants et maquisards, il est arrêté et déporté à Buchenwald.
Après la guerre, il est nommé chef du service des sports du quotidien socialiste Nord-Matin et collabore à Radio-Lille, il assure notamment les reportages sportifs dans l’émission dominicale « Sports et musique ».
Son activité débordante est récompensée par plusieurs distinctions. En 1936, il reçoit la médaille d’or de l’Education physique, en 1939 celle de la fédération française de football. En 1937, il est fait chevalier du Mérite social et en 1951 chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources : La Croix du Nord, 17 novembre 1936, 28 août 1937, 13 février 1951 ; L’Egalité de Roubaix-Tourcoing, 23 juin 1939.
RODET Augustin André (Paris, 5 septembre 1901 – Léhon (Finistère), 27 mai 1978)
Journaliste
Augustin Rodet est rédacteur au Grand Echo du Nord, spécialiste des faits divers, pendant une dizaine d’années. Durant cette période, il assure la correspondance pour le journal L’Echo de Paris. En 1933, il passe au Pilote de la Somme, journal édité à Abbeville depuis 1863. Il devient correspondant du quotidien Paris Soir pour la Somme
J.-P. V.
Source : AD Nord, M149/142.
ROGER Marcel (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Diplômé de l’enseignement secondaire, Marcel Roger est d’abord voyageur de commerce. Il devient secrétaire de rédaction d’un « journal de sports et d’élevage », L’Union normande.
Il entre à L’Echo du Nord en mars 1897 où il remplace Louis Roselle, nommé rédacteur en chef du Mémorial artésien.
J.-P. V.
Source : AD Nord, 1T 222/12.
ROSAY Adolphe (Paris, 14 juillet 1837 – Neuilly-sur-Seine, 11 octobre 1909)
Journaliste
En 1895, Adolphe Rosay est rédacteur à L’Indépendant de Douai. Ce célibataire, né à Paris le 14 juillet 1837, y est arrivé il y a quatre ans et s’occupe de la rubrique locale. Il fournit également quelques articles littéraires et scientifiques à des journaux parisiens.
Il vit chichement et doit compter sur sa mère, domiciliée à Paris, pour satisfaire son goût des voyages, car, comme le note le commissaire de police, « presque tous les dimanches, il s’absente de Douai pour faire des excursions de côté et d’autre. »
Toujours, selon la police, il n’est « pas fort communicatif » et « n’a jamais manifesté ses opinions politiques personnelles ». Cependant, il est très instruit et se conduit bien.
J.-P. V.
Source : AD Nord, rapport du commissaire de police daté du 21 octobre 1895, 1T 222/6.
ROSELLE Louis (Aubry, 21 septembre 1864 – ?, ?)
Journaliste
Fils d’un instituteur public devenu secrétaire de mairie à Anzin, Louis Roselle fut lui-même instituteur, affecté après son CAP dans le quartier Saint-Maurice à Lille. « Ayant connu quelques ennuis », selon l’expression de la police, il quitte l’enseignement à l’issue de l’engagement décennal que doit effectuer tout normalien.
Il hésite entre la police et le journalisme. En mai 1895, il entre à L’Echo du Nord d’abord comme reporter. S’il est un moment tenté par Le Réveil du Nord, il connaît une ascension rapide au sein du journal de Gustave Dubar où il est nommé chef des informations locales et régionales. Cela ne l’empêche pas de quitter le quotidien lillois pour devenir, le 1er avril 1897, rédacteur en chef du Mémorial artésien qu’il quitte dès l’année suivante. Louis Roselle choisit une nouvelle voie, il devient inspecteur à la Compagnie des asphaltes de Paris. Selon la police, il « passe pour un bon garçon, est d’un commerce agréable et d’aspect sympathique », mais célibataire « il est très noceur ».
En janvier 1907, il est nommé officier d’Académie.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, M 157/7 ; Le Grand Echo du Nord, 1er avril 1907.
ROSNY Paul (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Paul Rosny succède à Ernest Delloye à la tête de la rédaction de L’Emancipateur de Cambrai en 1896.
ROUSTAN Jean-Henry (?, 2 février 1863 – ?, ?)
Jean-Henry Roustan est en 1895 rédacteur en chef du quotidien cambrésien Le Libéral qu’il quitte en mars 1898 pour le nouvel hebdomadaire Le Démocrate du Cambrésis, propriété de l’imprimeur Alfred Brunnel.
Source : AD Nord, dossier Le Démocrate du Cambrésis.
ROVEL Jean (Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), 20 décembre 1905 – Lille, 8 décembre 1981)
Journaliste
Jean Rovel fut d’abord journaliste au Grand Echo du Nord. A la Libération, il passe à La Voix du Nord.
ROVEL Pierre Jules (Saint-Amand-les-Eaux, 15 décembre 1871 - ?, ?)
Journaliste
Fils de Constant Rovel, receveur des domaines, et de Hortense Léopoldine Adélaïde Didion, Pierre Rovel obtient son doctorat en droit à la faculté de Lille en mai 1899 alors qu’il collabore à la presse lilloise depuis 1891.
Le 11 mai 1904, il entre comme rédacteur au quotidien conservateur La Dépêche où il passe par différents services. Il quitte le journal dirigé par Henri Langlais le 30 novembre 1934. Correspondant régional du Temps depuis avril 1930, il le reste jusqu’en mai 1940 où l’Occupation allemande le réduit à l’inactivité.
Dès sa parution en décembre 1944, Le Monde le choisit comme correspondant pour le Nord-Pas-de-Calais. Dans le même temps, il est chroniqueur judiciaire à La Voix du Nord.
Chevalier du mérite social, officier d’Académie, médaille d’argent du Travail, Pierre Rovel était chevalier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 5 Mi 053 R 013 ; site Léonore, dossier de légionnaire ; La Croix du Nord, 17 février 1952.
RUCKEBUSCH Michel (Godewaersvelde, décembre 1909 – Lille, 12 janvier 1984)
Prêtre, enseignant
Né en 1909 dans une famille d’agriculteurs de Flandre à Godewaersvelde, Michel Ruckebusch fait ses études au petit séminaire d’Hazebrouck en 1920, les poursuit au grand séminaire de Merville puis de Lille. Il est ordonné prêtre en 1934. De 1934 à 1943, il est à la fois professeur et élève car il enseigne au collège Saint-Jude d’Armentières et donne des cours de mécanique agricole à Hazebrouck alors qu’il suit les cours de l’école d’agriculture de Genech et de l’école des Sciences sociales aux facultés catholiques de Lille. Désigné pour les Œuvres agricoles, il a servi les associations agricoles et a œuvré pour l’enseignement professionnel agricole. Il a lancé la JAC dans le secteur d’Armentières, donné des conférences sur l’agriculture en hiver, préparé des cours postscolaires agricoles par correspondance et tenu une chronique dans L’Echo des Syndicats.
Fait prisonnier, libéré en 1941, il est appelé par le chanoine Outters à l’ARN pour le seconder. A la mort du chanoine Outters en 1944, il est nommé directeur des Œuvres agricoles du diocèse de Lille, secrétaire général du conseil d’administration de la FSAN (Fédération des syndicats agricoles du Nord) et président du comité directeur du journal Le Syndicat agricole dont il fut le fondateur. Pendant 40 ans, il fut le directeur et le rédacteur de ce journal où il écrit des éditoriaux signés Ruckebusch ou du pseudonyme de Jean Delater. Fait chanoine honoraire par le cardinal Liénart en 1948, devenu directeur de la Fédération agricole, il fut aussi président de l’Union nationale de l’enseignement agricole privé.
M.-C. A.
Sources : Archives diocésaines d’Arras ; Le Syndicat agricole 27 janvier 1984 ; M. Ennuyer, R. Jonard, « L’abbé Michel Ruckebusch. Au service du monde paysan de 1934 à 1984 », Lille, SPLARN, 1994, 388 p.
Journaliste
Journaliste à La Croix du Nord, Albert Ry est emmené comme otage de représailles le 6 janvier 1918 au camp de Mileygany (Lituanie). Transféré à Roon le 15 mars 1918, y est demeuré jusqu’au 8 octobre 1918.
Source : AD Nord, M 147/98.