FAIDHERBE,
Alexandre (Vandignies-Hamage,
26 octobre 1826 – 1915)
Instituteur,
journaliste
Autodidacte,
Alexandre Faidherbe entre à l'Ecole normale de Douai. Instituteur
public, il enseigne à Hasnon, à Fives et à Roubaix.
Sous
la monarchie de Juillet, la IIe
République et le Second Empire, il collabore à plusieurs journaux
édités à Lille : L'Abeille,
Le Moulin à vent,
la Revue du Nord de la France,
L'Education,
le Journal des instituteurs du Nord,
le Mémorial du Nord et du
Pas-de-Calais, ou à Roubaix :
Journal de Roubaix.
Il
participe aussi à L'Almanach de Roubaix et aux mémoires de la
Société d'Emulation de Roubaix.
B.
G.
FERRE
Emile (?, 18 IX 1861 – Paris, 17 VIII 1944)
Journaliste,
directeur
C’est
dans le journal de son beau-père, L’Avenir
de la Mayenne, qu’Emile Ferré
commence sa carrière de journaliste, avant de rejoindre L’Echo
du Nord comme rédacteur en chef en
1893. Républicain convaincu, il défend avec acharnement la
politique de Méline qui présida l’un des plus longs ministères
de la IIIe
République. Il combat avec la même conviction le socialisme.
Resté
à Lille durant la Première Guerre, il tente de s’opposer à
l’impression du journal allemand, la Liller
Kriegszeitung sur les presses de L’Echo
du Nord. Emprisonné à la citadelle de
Lille, il est ensuite emmené comme otage en Lituanie. Au camp de
Millejgany, il rédige, pour soutenir le moral de ses compagnons,
L’Echo du Nord… et des steppes,
journal manuscrit dont il lit les articles du haut d’un châlit.
Lors de sa libération, il revient à Lille où, au lendemain du
départ des Allemands, il sort, sur un format réduit, le premier
numéro de la Délivrance de L’Echo du
Nord. De l’occupation et de sa
captivité, Emile Ferré tire plusieurs récits dont un ouvrage
Croquis d’occupation. Vie intime et
anecdotique de Lille de 1914 à 1918,
paru chez Taillandier, et un reportage publié par L’Illustration
et couronné par le prix Montyon.
En
1921, il est associé à la direction du journal. Avec Gustave Dubar
puis, après sa mort, avec son fils Jean, il dirige le plus important
quotidien de la région jusqu’en 1939, date à laquelle il prend sa
retraite. Membre du conseil d’administration à partir de 1930, il
le reste jusqu’à sa mort. La longévité de sa carrière, sa
fidélité au titre lillois et ses fonctions lui valent d’être
associé à toutes les transformations d’un journal dont le tirage
passe de 100 000 exemplaires, avant la Première Guerre, à
quelque 330 000 exemplaires, en 1933. Il est également partie
prenante tant dans les importants travaux que connaît le bâtiment
de L’Echo du Nord
en 1908 que dans la construction à partir de 1934 du nouvel « hôtel
» dont la façade domine toujours la Grand’Place de Lille.
Très
impliqué dans la vie régionale, Emile Ferré l’était également
dans la profession. Il présida, pendant plusieurs années,
l’Association professionnelle des journalistes du Nord, puis
l’Association de la presse républicaine départementale de France
à partir de juin 1926. Il fut également vice-président du Comité
général des Associations de presse.
Titulaire
de plusieurs décorations, il avait été fait commandeur de la
Légion d’honneur en août 1929.
J.-P.
V
Sources :
L’Echo du Nord 10
août 1929, 22 août 1944.
FLEURY
Georges (? – ?)
En
1923, Georges Fleury est secrétaire de direction au Réveil
du Nord.
FLORIO
René (?, 1922 – Bruay-sur-Escaut, 14 I 2012)
Journaliste
En
décembre 1955, René Florio avait succédé à R. Nobecourt comme
directeur et rédacteur en chef de La
Croix du Nord. En 1965, il était entré
à Nord Eclair où
il assuma les fonctions de secrétaire général jusqu’à sa
retraite, veillant au respect de la ligne éditoriale et au bon
fonctionnement du quotidien roubaisien, «journal démocrate et
social d’inspiration chrétienne».
René
Florio fut également enseignant à l’Ecole supérieure de
journalisme de Lille.
FOSSIER
Jean-Marie (Bruay-sur-Escaut, 20 X 1909 – Lille, 22 X 1997)
Militant
politique, résistant, journaliste,
enseignant
D‘origine
modeste, Jean-Marie Fossier débute sa carrière professionnelle
comme professeur de lettres. Membre du parti communiste à partir de
1930, il est, en 1934, secrétaire général du comité de lutte
contre la guerre et le fascisme créé un an plus tôt par Henri
Barbusse et Romain Rolland. Dans de nombreux articles, il dénonce le
régime nazisme. Lors de la guerre d’Espagne, il s’engage dans
les Brigades internationales. Revenu dans la région, il devient
responsable de la presse communiste dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Lors
de la dissolution du parti communiste en 1939, il est révoqué de
l’Education nationale et arrêté. A sa libération, en 1940, il
s’engage dans le parti communiste clandestin, il devient
responsable du parti et des Francs tireurs et partisans dans la
« zone rouge ». Arrêté en mai 1942, il connaît une
douzaine de prisons françaises avant d’être déporté à la
forteresse de Huy, puis à Sachenhausen et à Buchenwald.
Lors
de son retour en France en mai 1945, Jean-Marie Fossier devient
rédacteur en chef du quotidien communiste Liberté
puis directeur de l’imprimerie. En
1960, il réintègre l’Education nationale comme professeur de
lettres.
Elu
conseiller municipal de Lomme en 1945, 1947 et 1953, Jean-Marie
Fossier est candidat lors des élections législatives de 1962 dans
la 5e
circonscription du Nord. En 1977, il publie Nord-Pas-de-Calais.
Zone interdite. Mai 1940-mai 1945
J.-P.
V.
Source :
Maitron, Dictionnaire
du mouvement ouvrier.
FOUBERT
Eugène ( ?, ? – Verdun, III 1916)
Administratif
Eugène
Faubert est directeur administratif du Progrès
du Nord, à Lille. Mobilisé lors de la
Première Guerre, il est tué devant Verdun en mars 1916.
FOURRIER
Hubert (Régnière-Ecluse 21 IV 1901 – Boulogne-sur-Mer, 13 XII
1981)
Journaliste
Professeur
pendant quelque deux ans à l’institution Sainte-Austreberthe à
Montreuil-sur-Mer, Hubert Fourrier opta pour le journalisme en avril
1927 où il entra, à Lille, au Télégramme
du Nord comme secrétaire de rédaction.
A la disparition de ce quotidien, il passa au Réveil
du Nord en qualité de premier
secrétaire de rédaction, chargé des informations générales et de
la mise en page de la « une ». Le 1er
novembre 1930, il optait pour l’Echo
du Nord où parallèlement au poste de
secrétaire de nuit, il assurait la correspondance de plusieurs
quotidiens : Le Petit Journal,
Le Progrès de la Somme,
etc.
En
octobre 1944, Hubert Fourrier ouvrit, seul en poste, l’édition de
Boulogne de La Voix du Nord
qu’il développa malgré une concurrence très rude. En mars 1959,
il était nommé chef des éditions du littoral, poste qu’il occupa
jusqu’à sa retraite en mai 1968.
Membre
du SNJ, depuis la création de la section Nord-Pas-de-Calais, il fut
vice-président de l’APJ du Pas-de-Calais et de l’Amicale des
journalistes lillois.
J.-P.
V.
Source :
La Voix du Nord,
15 décembre 1981.
FRANCIOSI
Charles de (?, 1821 – Ascq, III 1896)
Journaliste
Rédacteur
au quotidien La Liberté
dans les premières années de la IIe
République, puis au Journal de Lille,
du Nord et
en dernier lieu des Affiches et
Annonces.
Dans
sa nécrologie, parue le samedi 7 mars 1896 dans Le
Grand Echo du Nord, on peut lire :
« M. de Franciosi avait occupé une place importante dans la
presse lilloise. Il a publié de nombreux travaux littéraires.
J.-P.
V.
Source :
Le Grand Echo du
Nord, Samedi 7 mars
1896, p. 2.
FRANCQ
George, Jules, Hyacinthe (? – ?)
Enseignant,
journaliste
Professeur
de lettres et d’histoire au collège d’Arras puis au collège de
Boulogne-sur-Mer à partir de 1914, il remplace Chabé comme
rédacteur en chef de l’ARN, L’Agriculture
de la Région du Nord. Ecrivain érudit,
il a collaboré à de nombreux quotidiens et périodiques avant de
prendre la direction de l’ARN. Il fait de nombreuses conférences
pour des associations et prête un concours actif aux œuvres
agricoles. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1922.
M.-C.
A.
FRANQUET
(? – ?)
Rédacteur
au quotidien Le Progrès du Nord qu’il
quitte en juin 1909.
FRY
Eugène Jules (Douai, 7 II 1857 – ?, ?)
Né
à Douai le 7 février 1857, Eugène Jules Fry est le fils d’un
inspecteur primaire. Il est d’abord rédacteur en second d’un
journal éphémère. Selon la police, il « est sympathique et
estimé ». Il est « républicain et sa conduite est
bonne. Il vit du produit de son travail et sa mère avec laquelle il
reste, touche une pension de l’Etat en qualité de veuve des
fonctionnaires ».
Fry
est ensuite rédacteur à Douai du quotidien lillois L’Echo
du Nord.
J.-P.
V.
Sources :
AD Nord, 1T 222 ; Le
Grand Echo,
mercredi 1er
janvier 1896, n° 1, 78e
année, p. 1.