WACQUEZ-LALO Auguste Victor (Sedan, 18 mai 1816 – Loos-les-Lille, 31 décembre 1893)
Journaliste
Bien que né à Sedan dans les Ardennes le 18 mai 1816, Auguste Victor Wacquez appartient à une vieille famille lilloise. Revenu dans la capitale des Flandres, il y effectue ses études avant de les poursuivre à Paris. Il séjourne pendant plusieurs années en Allemagne, notamment à Stuttgart, Augsbourg et à Munich. Dans ces deux villes, il publie en allemand plusieurs études dans le Morgenblatt et dans La Gazette de Augsbourg.
De retour à Lille, Auguste Victor Wacquez crée, en 1848, avec Million le Club du peuple et fonde un quotidien Le Peuple, journal républicain des intérêts du Nord qui paraît du 19 au 22 mars. Il entre alors à L’Echo du Nord comme rédacteur, puis passe au Messager du Nord, journal démocratique du Nord, lancé le 23 mai 1846 par Auguste Bianchi. En mai 1850, il fonde un journal littéraire, L’Artiste, qui cesse de paraître en 1852. Wacquez abandonne alors le journalisme.
Il se consacre à l’écriture d’ouvrages pédagogiques et à des travaux de géographie qui feront sa renommée : Essai sur l’enseignement primaire basé sur l’analyse (1867) ; Géographie primaire physique et politique de la France (1869) ; Monsieur Curieux, dit pourquoi ; Programme de géographie primaire ; Description de la France murale selon la réforme géographique (1876) ; Géographie descriptive du département du Nord (1884)…
Homme engagé, Wacquez-Lalo est membre du Parti ouvrier. En 1892, il est élu maire de Loos-les-Lille. « M. Wacquez-Lalo, dont les opinions républicaines avaient été très avancées, écrit Le Grand Echo lors de sa mort, se montra un adepte fervent des doctrines radicales-socialistes. » A la suite des dissentions au sein de la majorité municipale, il démissionne en 1893.
Malade, ne pouvant plus travailler pour vivre, il avait notamment perdu un œil, il se suicide avec son épouse par asphyxie dans la nuit du 30 au 31 décembre 1893. Cette dernière, qui jusqu’à la fin lui a tenu de secrétaire, peut être sauvée, mais ce n’est pas le cas pour Wacquez-Lalo .
Il était le frère du peintre graveur Adolphe Antoine Wacquez.
J.-P. V.
Sources : AD Ardennes ; Hippolyte Verly, Essai de biographie contemporaine lilloise, Leleu, Lille, 1869 ; Georges Lepreux, Nos Journaux, Crépin, Douai 1896 ; Le Grand Echo du Nord, 31 décembre 1893.
WAGNER Jean (Bruay-en-Artois, 28 décembre 1928 – Montrouge, 4 août 1998)
Journaliste
Licencié en anglais, ancien journaliste à l’Agence France Presse, qu’il avait quittée en 1987, Jean Wagner a été l’une des plumes de Jazz Magazine et a tenu pendant longtemps la chronique jazz de l’hebdomadaire Télérama. Il était notamment l’auteur du Guide du jazz, initiation à l’histoire et l’esthétique du jazz (1986), dont la cinquième édition venait de paraître aux éditions Syros.
Préoccupé par les relations entre le jazz et la
politique, ce défenseur d’un « jazz moderne » avait publié, dans les
années 70, dans Jazz Magazine des interviews qui ont fait date avec
Charlie Mingus et Jackie McLean notamment. Avec Frank Ténot et Daniel
Filipacchi, il avait publié en 1964 Mais oui, vous comprenez le jazz aux
Éditions du Jour/Paul Legrain.
Spécialiste du cinéma américain, ce collaborateur des Cahiers du cinéma
avait consacré des ouvrages notamment à Anthony Mann, Nicholas Ray (éditions
Rivages) et publié une Anthologie du cinéma. Il était également l’auteur
d’un essai sur Jean-Pierre Melville (Seghers).
Jean Wagner avait publié des poèmes et plusieurs romans : Khamsin (1971,
Éditeurs français Réunis), La Ballade du nègre blanc (1987, Robert
Laffont), Scénario pour une inconnue (1990, Jean Picollec), Un Jour
dans la vie (1995, Le temps des cerises). Domicilié à Malakoff
(Hauts-de-Seine), Jean Wagner avait été victime en 1996 d’une attaque cérébrale
qui l’avait considérablement diminué.
B. G.
Source :
L'Humanité, Nécrologie.
WALTZ Emile (Colmar, 22 août 1848 – Neufchâteau, 17 janvier 1904)
Journaliste, sous-préfet
Fils de Lehman Waltz, instituteur, et d’Odile Levy, Emile Waltz est né à Colmar le 22 août 1848. Après la guerre de 1870, il fait partie des Alsaciens optant pour la France. Il se lance dans le journalisme où on le retrouve notamment dans le Maine-et-Loire comme directeur du Patriote, puis, en décembre 1879, succédant à Gustave Lhotte comme rédacteur en chef du périodique douaisien, L’Ami du peuple.
Emile Waltz ne fait qu’un très bref séjour à Douai et n’a guère le temps de marquer le journal des frères Crépin de son empreinte, puisqu’il est nommé sous-préfet de Ruffec en Charente dès le mois de janvier 1880. Sa carrière préfectorale le mène successivement à Arcis-sur-Aube, Dax, Gray en Haute-Savoie qu’il quitte pour Saint-Claude dans le Jura. De retour à Gray, il y reste jusqu’au 12 octobre 1901 où il est nommé sous-préfet honoraire.
Officier de l’Instruction publique, il meurt le 17 janvier 1904 à Neufchâteau dans les Vosges.
J.-P. V.
Sources : L’Ami du peuple, décembre 1879 ; La Gazette de Douai, janvier 1880 ; AN, F/1Bl , F/4-F/1bl/530.
WASTELIER DU PARC Léon (Saint-Pol-sur-Ternoise, 11 juin 1867 – Douai, 11 novembre 1943)
Avocat, journaliste
Si le barreau a souvent mené à la politique, il a souvent conduit au journalisme. Ce fut le cas pour Léon Wastelier du Parc.
Fils de Henry Wastelier du Parc, sous-préfet de Saint-Pol-sur-Ternoise, Léon Wastelier du Parc naît dans cette ville le 11 juin 1867. Après des études à la faculté de droit de Douai, il devient avocat.
Au début des années 1920, Léon Wastelier du Parc préfère le journalisme au barreau. Il est correspondant douaisien du quotidien conservateur lillois La Dépêche. Lors du retour de l’hebdomadaire douaisien La Scarpe, en 1925, il en est le rédacteur. En 1934, il participe à l’aventure du mensuel Nord. Il est membre du Syndicat des journalistes
Léon Wastelier du Parc meurt à 76 ans le 11 novembre 1943. Il était également l’auteur de l’ouvrage Souvenirs d’un réfugié Douai-Lille-Paris-Boulogne-sur-Mer, un recueil des notes qu’il a prises depuis l’occupation de Douai par les Allemands paru en 1916.
J.-P. V.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, 2017.
WELLHOFF Bernard (Paris, 14 novembre 1855 – Paris, 22 novembre 1932)
Journaliste
Parisien d’origine, Bernard Wellhoff, fils de négociant, effectua l’essentiel de sa carrière professionnelle à Lille. Engagé volontaire au 93e RI de La Roche-sur-Yon pour cinq ans à partir de novembre 1873, il aurait par la suite, selon ses détracteurs, exercé différents métiers : commis en soie, surveillant de verrerie, voyageur en droguerie, fabricant de glycérine, ingénieur en Amérique…
Dans son dossier de Légion d’honneur, il se dit secrétaire général du quotidien La Justice, fondé à Paris par George Clemenceau, de 1894 à 1896. Cependant, il est déjà installé à Lille puisque, selon les mêmes renseignements fournis par lui-même, il fonde la section lilloise de l’Union française de la jeunesse le 7 juillet 1885. Il est également l’initiateur de plusieurs associations : la Société de patronage des aveugles de la région Nord, des patronages laïques du Nord… et fonde de nombreuses mutuelles : l’Union de Lille qui ne comptera pas moins de 5 000 adhérents, La Paix de Roubaix 4 000, mais aussi L’Avenir, La Coopérative vinicole de Lille. Autant d’activités qui lui valent la médaille d’honneur de la Société d’encouragement au progrès.
Initié à la loge « La Fidélité » en 1885, il en devient vénérable. Son influence supposée dans les milieux militaires lui vaut le surnom, par La Croix du Nord, de « colonel civil du 43e de ligne », ou de « colonel gris » selon d’autres.
Professionnellement, Bernard Wellhoff est directeur des finances et du contrôle à la mairie de Lille avant de devenir, en 1899, receveur municipal, fonction qu’il occupe pendant plus de vingt ans. A ce titre, il fonde de l’Union amicale des receveurs spéciaux de France. Resté à Lille pendant la Première Guerre, il réussit, selon Le Petit Bleu de Paris, à soustraire à la rapacité des Allemands une somme de deux millions qu’il eut la joie de sortir intacts d’une cachette lors de la délivrance de Lille ».
Membre du Parti ouvrier français, Wellhoff se lie d’amitié avec Gustave Delory et Edouard Delesalle. En 1889, il participe à la fondation du Réveil du Nord dont il est administrateur. Après la guerre, il se fixe à Paris, ce qui ne l’empêche pas de participer à la création du quotidien socialiste lillois Le Cri du Nord et des régions libérées, organe d’union socialiste et d’en être administrateur jusqu’à sa disparition en 1921.
De 1919 à 1922, il est grand maître de la Grande Loge de France, puis trésorier en 1927-1928. Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1912, il est élevé au grade d’officier en 1919.
J.-P. V.
Sources : Site Léonore, dossier de légionnaire ; La Volonté, 10 avril 1907 ; Le Petit Bleu de Paris, 20 février 1919 ; La Croix du Nord, 20 septembre 1926 ; Le Populaire, 27 novembre 1932.
WILFART Claude. (?, 6 juillet 1937 – ?, 21 avril 2009)
Administratif
Ancien chef du service des ventes de Nord Éclair, Claude Wilfart s'est éteint lundi 21 avril 2009, à l'âge de 71 ans. Le 31 mai 1993, il a quitté pour la dernière fois son bureau à Nord-Éclair. À cinquante-six ans, il avait décidé de mettre un terme à sa carrière au sein du quotidien, commencée le 1er septembre 1960, en tant qu'attaché commercial. À l'époque, il n'a que vingt-trois ans. Une petite vingtaine d'années plus tard, au début des années quatre-vingt, grâce à ses qualités professionnelles, Claude Wilfart devient le chef du service des ventes du journal.
B. G.
Source : Nord Éclair, 24 avril 2009.
WILL Alex
Pseudonyme d’Eugène Guillaume.
WILLIOT-PETIT Gustave (Haussy, 10 janvier 1853 – ?, ?)
Journaliste
Fils de Benoît Willot, tisseur, et d’Elisa Mairesse, fileuse, Gustave Willot naît le 10 janvier 1853 à Haussy dans le Cambrésis. Archiviste du 1er Corps d’Armée, Gustave Williot donne sa démission en janvier 1879 après des démêlées.
Le 25 mai 1888, il épouse à Lille la fille de l’imprimeur Jules César Joseph Petit, Marie Berthe Petit, âgé de 26 ans. Il prend le nom de Willot-Petit. Après la mort de son beau-père, Jules Petit, en décembre 1888, et le départ de son beau-frère, Jules Petit-Ragot, en février 1889, il assume la direction du Courrier populaire et de l’imprimerie.
Williot-Petit semble d’ailleurs l’homme à tout faire du journal comme le remarque en 1895 la police : « Le Courrier populaire n’a pas d’organisation intérieure, ni de personnel de rédaction ». En 1897, elle note que : « la rédaction de ce journal se fait à coup de ciseaux, il n’a d’autre rédacteur que son propriétaire M. Williot-Petit qui s’occupe des questions de mutualité ». Pourtant, on trouve dans d’autres périodiques la mention de rédacteurs travaillant au Courrier Populaire. Examinant la politique suivie par le journal, la police conclut qu’elle n’est pas sérieuse.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1Mi EC 350 R 075 ; 1T 222 /18.
WILLOX Anatole (Lallaing, 12 avril 1849 – ?)
Journaliste
Fils de Jean-Baptiste César Willox et d’Adélaïde Eugénie Labarre, Anatole Willox est nommé rédacteur en chef du Courrier du Nord à Valenciennes en mai 1876. Il quitte le trihebdomadaire valenciennois en mai 1880. De cette expérience, il livre, en 1883, un témoignage précieux et rare, mais particulièrement désabusé sur le travail d’un rédacteur dans une sous-préfecture de province. Cet ouvrage, Le Journalisme en province, sera réédité au moins deux fois et notamment en 1897 par l’imprimerie de La Tribune du Nord de Fourmies.
Par la suite, Anatole Willox est rédacteur en chef du Glaneur de Saint-Quentin qu’il quitte en octobre 1890 pour Le Progrès de la Meuse à Verdun. Le journalisme menant à tout à condition d’en sortir, il entame une carrière de diplomate. On le retrouve notamment consul de France à Séville jusqu’en 1913 où il est mis en disponibilité.
Il est l’auteur de deux autres ouvrages Conscience nouvelle et Discordances parus respectivement en 1906 et 1907.
J.-P. V.
Sources : BM Lille, Fonds Humbert, Le Courrier du Nord ; Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 1er octobre 1890 ; Le Grand Echo du Nord, 3 août 1911 ; Journal de la ville de Saint-Quentin, 26 septembre 1913.
ZANDYCK Sophie Thérèse Clara (Dunkerque, 5 août 1823 –Seclin, 1er janvier 1887)
Imprimeur
Fille de Henri Joseph Zandyck, médecin, et de Sophie Anne Jacqueline Godeffroy, Sophie Thérèse Clara Zandyck naît à Dunkerque le 5 août 1823. Rentière, elle épouse le 1er août 1843, dans cette même ville, Benjamin Kien, avocat et imprimeur. A sa mort en 1863, elle lui succède à la tête de l’imprimerie et à la gérance du journal dunkerquois L’Autorité.
En 1882, elle les cède à C. Baudelet. L’Autorité prend alors le titre de La Flandre. Mme Kien meurt quelques années plus tard, en 1887.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 5 Mi 027 R003 et 5 Mi 027 R051.