ECHEVIN POL (Paris, 12 mars 1925 – Roubaix, 15 juin 1986)
Journaliste, militant syndical
Journaliste à La Croix à partir de 1955, Pol Echevin travailla ensuite à Ouest-France comme chef du service économique et social. Il exerça ensuite les mêmes fonctions à l’Express. En 1976, il participa au lancement du Matin de Paris, puis revint en septembre 1980 dans le Nord pour diriger l’équipe rédactionnelle du Matin du Nord. L’expérience tourna court et Pol Echevin fut mis en préretraite en 1982. Il participa alors, comme directeur de la publication, à l’aventure du magazine régional Dire lancé en 1984 et qui ne connut que dix numéros.
Fils d’une famille ouvrière originaire d’Haubourdin, Pol Echevin débuta dans la vie active dès l’âge de 14 ans. Militant de la JOC, il fut président fédéral après la Libération. Membre du mouvement populaire des familles devenu Mouvement de libération du peuple, il en devint permanent après son licenciement de la SNCF. C’est dans cette organisation qu’il fit ses premières armes dans le journalisme, en étant rédacteur de Monde ouvrier. Plus tard entre 1951 et 1955, il fut rédacteur en chef de Pour la libération du monde ouvrier, organe du mouvement de libération ouvrière, baptisé par la suite Libé-MO.
Militant de la CFTC, puis de la CFDT, Pol Echevin fut membre du conseil syndical puis du bureau du Syndicat des journalistes français dont il fut secrétaire général adjoint 1967. Il était également membre du Parti socialiste. En 1985, il publia Echec au roi paru en 1985.
J.-P. V.
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ELOY Jules (Arras, 28 janvier 1978 – Astaffort (Lot-et-Garonne), 18 novembre 1970)
Fils d’Alexandre Joseph Eloy, marchand bourrelier, et de Marie Blin, Jules Clément Joseph Eloy naquit à Arras le 28 janvier 1878. Après des études secondaires à l’Institution Saint-Joseph d’Arras, il fut admis à l’Institut catholique des arts et métiers de Lille (ICAM) où il sortit avec le diplôme d’ingénieur.
Entré à la Société du Pas-de-Calais qui éditait le quotidien Le Courrier du Pas-de-Calais et l’hebdomadaire Le Pas-de-Calais, il y seconda le directeur Paul-Marie Laroche à qui il succéda. Sous sa direction, l’outillage de l’imprimerie se modernisa avec notamment l’arrivée d’une rotative Marinoni qui permit le passage du quotidien de 4 à 6 voire 8 pages.
Après la Première Guerre, il reprit sa place au sein de la Société anonyme du Pas-de-Calais, également imprimeur de nombreux bulletins paroissiaux, de La Croix d’Arras et du pays minier (1920), du Bulletin de la reconstitution industrielle (1919-1922), Commerce et industrie (1927-1938)… Jules Eloy fut également directeur de La Grande Pitié des églises d’Artois (1919-1926).
En 1925, la Société anonyme du Pas-de-Calais, en proie à des difficultés financières, fut mise en liquidation judiciaire. Une nouvelle entité était créée, la Nouvelle Société anonyme du Pas-de-Calais qui poursuivit les activités de la première et notamment la publication du quotidien et de l’hebdomadaire. Il ne semble pas que Jules Eloy fît encore partie de la direction. Il meurt à l’âge de 92 ans à Astaffort dans le Lot-et-Garonne.
J.-P. V.
Sources : Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise, Société des Amis de Panckoucke, 2007 ; AD du Pas-de-Calais, 5 MIR 041/41.
ELVIN Elie (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Elie Elvin est rédacteur à La Plaine de Lens et Le Patriote avant la Première Guerre.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010, notice La Plaine de Lens.
ESPARBIE Alfred (Pau, 23 mars 1820 – ?, 1876)
Journaliste
D’abord employé de préfecture, Alfred Esparbié arrive dans le Nord en 1845 où il fait ses premiers pas dans le journalisme à L’indépendant du Nord édité à Maubeuge. Il est ensuite rédacteur en chef du Journal de Lille de Danel qu’il quitte en 1847 pour devenir directeur des théâtres à Rouen. Ayant fait, selon la police, de mauvaises affaires, il revient au journalisme. On le retrouve ainsi collaborant à plusieurs quotidiens parisiens La Vérité, La Patrie, Le Pays, puis, à La Liberté à Arras jusqu’au 25 mai 1849.
Alfred Esparbié se fixe ensuite à Lille où il reprend sa place au Journal de Lille, remplacé en 1857 par Le Mémorial de Lille, journal créé pour soutenir la politique impériale. En 1867, Esparbié en est nommé rédacteur en chef. Pourtant la police ne lui accorde guère de crédit, il ne jouirait « d’aucune considération personnelle » et ne serait qu’un « écrivain sans talent ». Un jugement que contredit L’Echo du Nord qui, à plusieurs reprises, écrit que, bien que ne partageant « aucune des idées de M. Esparbié, on ne saurait nier son talent. » Dans une rédaction limitée à quelques personnes, Esparbié signe ses articles politiques de son nom et diverses chroniques des pseudonymes André Boni ou Louis Bignon.
En 1872, Le Diable rose dit de lui « Esparbié a un air bon enfant, auquel il ne faut pas trop se fier. » En tout cas, il montre beaucoup de persévérance pour sauver son journal quand, après 1870, il se retrouve en mauvaise posture. Après la chute de Napoléon III, Le Mémorial de Lille poursuit la même ligne politique favorable à l’Empire et voit son lectorat fondre. En 1873, la rédaction est licenciée et, malgré l’action en justice portée par Esparbié, en mai 1873, la société éditrice est dissoute. Lors de la vente du journal en septembre, il parvient à en devenir propriétaire. Victoire probablement de courte durée. Finalement Alfred Esparbié quitte Lille et meurt en 1876. Romancier et auteur dramatique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages.
Quant au Mémorial de Lille, il est racheté, en 1883, par Reboux qui le fusionne avec Le Propagateur du Nord et du Pas-de-Calais pour créer La Dépêche.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1T 222/7 ; Hippolyte Verly, Essai de biographie lilloise contemporaine, 1869 ; ’Echo du Nord, jeudi 29 mai 1873, 23 septembre 1873
ESTAGER Jacques (Jussey, 27 août 1921 – Lille, 9 décembre 1987)
Journaliste
Après des études de Lettres à Lille, Jacques Estager devient instituteur dans la Somme, puis répétiteur et professeur adjoint au lycée de garçons de Douai jusqu’en 1943.
Membre des étudiants socialistes en 1937, il rejoint la fédération des étudiants révolutionnaires en 1939. Entré dans la Résistance en 1941, il fait partie du groupe de « La Pensée française » dirigée à Douai par Suzanne Lanoy. Il participe ainsi à la rédaction et à la diffusion de la revue dans le Nord et le Pas-de-Calais. Membre de la cellule des étudiants communistes, Jacques Estager rejoint la section du Front national de Douai dont il est le responsable en 1944. A ce titre, il siège au Comité de libération de l’arrondissement de Douai.
Nommé en septembre 1944 rédacteur en chef du journal du Front national Nord-Libre, il intègre, lors de sa disparition, la rédaction du quotidien de la fédération communiste du Nord Liberté. A partir de 1955, il occupe le poste de rédacteur en chef et, à partir de 1968, celui de directeur.
Membre du bureau fédéral du Parti communiste, Jacques Estager est candidat lors des élections législatives de 1973 dans la 1re circonscription de Lille. Arrivé en troisième position, il se désiste en faveur du candidat socialiste lors du second tour.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages écrits seul : Ami entends-tu. La Résistance populaire dans le Nord Pas-de-Calais, ou en collaboration : avec J. Dimet Pologne, avec F. Crémieux Sur le Parti 1939-1940, avec Gustave Ansart De l’usine à l’Assemblée nationale, avec Henri Krasucki Un Syndicat nouveau, oui.
J.-P. V.
EVRARD Eugène (Hazebrouck, 16 septembre 1879 – Lille, 14 novembre 1943)
Prêtre, journaliste
Ordonné prêtre en 1903, l’abbé Eugène Evrard fut d’abord enseignant à Cambrai, Roubaix, Marcq-en-Barœul et Hazebrouck. En 1923, il est appelé à seconder Mgr Masquelier comme rédacteur en chef de La Croix du Nord. Pendant dix-sept ans, il y signe de nombreux éditoriaux ou analyses à la fois sous son nom ou sous un pseudonyme.
A la mort de Mgr Masquelier, en 1936, il lui succède comme directeur général du quotidien catholique. A l’arrivée des Allemands à Lille, il en interrompt la publication. Il meurt pendant l’Occupation.
Professeur à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille à partir de 1925, il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Nos Mandarins (1920), Le Mystère des abeilles (1921), Le Monde des abeilles (1928), etc. A ce titre, il avait été récompensé par plusieurs prix littéraires. Eugène Evrard avait été nommé chanoine honoraire en 1936.
J.-P. V.
EVRARD Florent (Denain, 13 mai 1851 – Paris, 21 janvier 1917)
Syndicaliste
Fils de mineur, Florent Evrard, né le 13 mai 1851 à Denain, travaille à la mine dès l’âge de neuf ans. De 1864 à 1892, il passe vingt-huit ans au fond, ne quittant la mine que pour s’engager lors de la guerre de 1870 où, chasseur à pied, il effectue la campagne du Nord sous les ordres du général Faidherbe.
Président de la section de Meurchin du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais en 1889, il devient secrétaire général de la fédération régionale en 1892. Lorsque celle-ci se dote d’un organe en 1907, La Voix du mineur, Florent Evrard en est le gérant.
Parallèlement, il est conseiller municipal de Bauvin de 1889 à 1892, puis de Lens à partir de 1900. En 1907, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur dont les insignes lui sont remis par le docteur Desmons. Il meurt à Paris le 21 janvier 1917.
J.-P. V.
Source : Dossier de la Légion d’honneur, site Leonore.
EVRARD Raoul (Denain, 3 juin 1879 – Paris, 29 février 1944)
Homme politique
Fils du mineur et syndicaliste Florent Evrard, Raoul Evrard travaille à la mine dès l’âge de 12 ans, Congédié en 1893, il devient ouvrier agricole, puis garçon-boucher.
Militant socialiste, il crée les Jeunesses socialistes de Lens en 1902, devient secrétaire du député Raoul Briquet et collabore à divers journaux. En 1912-1913, il est administrateur de l’organe de la fédération socialiste du Pas-de-Calais La Bataille socialiste.
Engagé volontaire en 1914, il est blessé à plusieurs reprises et démobilisé en 1916. Permanent de la SFIO, il assure à partir de juin 1917 le secrétariat de rédaction du Réveil, périodique qui regroupe La Voix du mineur et Le Prolétaire.
En 1919, il est élu député du Pas-de-Calais et est régulièrement réélu jusqu’en 1936 où, devancé par le communiste Cyprien Quinet, il se retire en sa faveur. De 1921 à 1938, il est directeur politique de L’Eclaireur du Pas-de-Calais, l’hebdomadaire de la fédération SFIO.
Après les élections législatives de 1936, Raoul Evrard est nommé chef de cabinet du ministre de l’Intérieur Marx Dormoy.
Résistant durant l’Occupation, il meurt à Paris le 29 février 1944 d’une crise cardiaque alors qu’il est recherché par les Allemands.
J.-P. V.
Sources : Base de données des députés ; Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010, notices La Bataille socialiste, Le Réveil, L’Eclaireur du Pas-de-Calais
EYLENBOSCH Gustave ( ?, ? – ?, ?)
Ancien ouvrier typographe, Gustave Eylenbosch est rédacteur principal à La Croix flamande (Het Vlamsch Kruiss) en 1899. Il est alors conseiller municipal à Gand.
FAIDHERBE, Alexandre (Vandignies-Hamage, 26 octobre 1826 – 1915)
Instituteur, journaliste
Autodidacte, Alexandre Faidherbe entre à l'Ecole normale de Douai. Instituteur public, il enseigne à Hasnon, à Fives et à Roubaix. Sous la monarchie de Juillet, la IIe République et le Second Empire, il collabore à plusieurs journaux édités à Lille : L'Abeille, Le Moulin à vent, la Revue du Nord de la France, L'Education, le Journal des instituteurs du Nord, le Mémorial du Nord et du Pas-de-Calais, ou à Roubaix : Journal de Roubaix. Il participe aussi à L'Almanach de Roubaix et aux mémoires de la Société d'Emulation de Roubaix.
B. G.
FAGE, André (Sedan, 1er novembre 1883 – Marlotte, 20 août 1948)
Journaliste et homme de Lettres
Natif de Sedan où il vit le jour en 1883, André Fage commence sa carrière de journaliste à La Dépêche des Ardennes, puis collabore à différentes publications Le Courrier des Ardennes, La Revue d’Ardenne et d’Argonne, La Jeune Champagne. Il gagne le Nord où il devient rédacteur au Grand Echo. En 1909, il fonde avec Emile Lante Le Nord illustré et l’année suivante La Vie sportive. Dès 1914, il fonde à Paris Le Journal des réfugiés du Nord qui paraît jusqu’en 1920. Il entre alors au Petit Journal qu’il quitte au milieu des années 20. Poète et romancier André Fage est l’auteur de plusieurs ouvrages dont notamment Lille sous les griffes allemandes
J.-P. V.
FARELLY Samuel (1864-1939)
Pasteur
Pasteur de l’Eglise évangéliste de Béthune, Samuel Farelly est à partir de 1902 le rédacteur en chef de La Pioche et la truelle, revue de l’Eglise évangéliste 123, rue du Maine à Paris.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010, notice La Pioche et la truelle.
FELHOEN Hyacinthe, Delarre veuve (Béthune, 2 juin 1830 - ?, ?)
Imprimeur
Imprime Le Journal de Lens en 1875, puis Le Petit Béthunois d’avril à décembre 1880.
Source : Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010, notices Le Journal de Lens et Le Petit Béthunois.
FERRAND Charles (Paris, 15 août 1864 – Eleu-dit-Leauwette, 15 juillet 1925)
Homme politique
Né à Paris le 15 août 1864, Charles Ferrand, militant au Parti ouvrier, fut d’abord employé à la mairie de Lille, avant de rejoindre le Pas-de-Calais comme secrétaire général de la mairie d’Avion en 1902.
Trésorier en 1905 de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, puis secrétaire l’année suivante, il participe à la rédaction du Citoyen de 1906 à 1910, puis à La Bataille socialiste de mars 1912 à octobre 1913, enfin au Prolétaire de novembre 1913 à juillet 1914. Elu député en 1919, réélu en 1925, il est également conseiller général du Pas-de-Calais en 1920. Il tient une chronique parlementaire dans l’Eclaireur du Pas-de-Calais jusqu’à sa mort survenue le 15 juillet 1925.
J.-P. V.
Sources : site de l’Assemblée nationale, base de données des députés français depuis 1789 ; Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des amis de Panckoucke, 2010, notices des périodiques cités.
FERRE Emile (Levroux, 18 septembre 1861 – Paris, 17 août 1944)
Journaliste, directeur
Lorsqu’il arrive au Grand Echo du Nord de la France à Lille, Emile Ferré a déjà, malgré son jeune âge, multiplié les expériences dans la presse. Le fils du facteur rural de Levroux dans l’Indre, Paul Alexandre Ferré, et de Julienne Caroline Fauchais y a fait ses débuts, en 1883, comme correcteur d’imprimeur à Châteauroux, tout en collaborant, par diverses chroniques et critiques littéraires, à plusieurs journaux du Centre de la France. Après une année passée à Paris, il collabore au Démocrate du Loiret à Orléans, puis devient rédacteur principal au Progrès du Loiret. En 1886, il entre à L’Avenir de la Mayenne à Laval, comme secrétaire de direction. Deux ans plus tard, il est rédacteur en chef du quotidien Le Ralliement et de l’hebdomadaire L’indépendant de l’Ouest à Angers. Le 28 octobre, il se marie avec Jeanne Marguerite Kavanagh, fille du directeur de L’Avenir de la Mayenne. En 1889, il est rédacteur en chef du Phare de la Manche à Cherbourg où il reste jusqu’en 1893.
Cette année-là, Hippolyte Verly, codirecteur et rédacteur en chef de L’Echo du Nord étant sur le départ, Emile Ferré rejoint Le Grand Echo du Nord où il est rédacteur principal et éditorialiste puis rédacteur en chef. Républicain modéré, partisan de l’ordre et de la défense sociale, il défend avec acharnement la politique d’Alexandre Ribot, Jules Méline qui préside l’un des plus longs ministères de la IIIe République. Il combat avec la même conviction le socialisme. Emile Ferré n’hésite pas à cumuler les fonctions, Dans son dossier de légionnaire, on trouve un curriculum vitae, non daté, mais probablement établi en 1910 avant sa nomination comme chevalier de la Légion d’honneur, il signale être copropriétaire de L’Avenir de la Mayenne, du Patriote de Bretagne édité à Vitré, du Progrès de Château-Gontier et copropriétaire de l’imprimerie moderne à Laval.
Resté à Lille durant la Première Guerre, il tente de s’opposer à l’impression du journal allemand, la Liller Kriegszeitung sur les presses du Grand Echo du Nord. Emprisonné à la citadelle de Lille, il est ensuite emmené comme otage en Lituanie. Au camp de Millejgany, il rédige, pour soutenir le moral de ses compagnons, L’Echo du Nord… et des steppes, journal manuscrit dont il lit les articles du haut d’un châlit. Lors de sa libération, il revient à Lille où, au lendemain du départ des Allemands, il sort, sur un format réduit, le premier numéro de la Délivrance de L’Echo du Nord. De l’occupation et de sa captivité, Emile Ferré tire plusieurs récits dont un ouvrage Croquis d’occupation. Vie intime et anecdotique de Lille de 1914 à 1918, paru chez Taillandier, et un reportage publié par L’Illustration et couronné par le prix Montyon.
En 1921, il est associé à la direction du journal. Avec Gustave Dubar puis, après sa mort, avec le fils de ce dernier, il dirige le plus important quotidien de la région jusqu’en 1939, date à laquelle il prend sa retraite. Membre du conseil d’administration à partir de 1930, il le reste jusqu’à sa mort. La longévité de sa carrière, sa fidélité au titre lillois et ses fonctions lui valent d’être associé à toutes les transformations d’un journal dont le tirage passe de 100 000 exemplaires, avant la Première Guerre, à quelque 330 000 exemplaires, en 1933. Il est également partie prenante tant dans les importants travaux que connaît le bâtiment du Grand Echo du Nord en 1908 que dans la construction à partir de 1934 du nouvel « hôtel » dont la façade domine toujours la Grand’Place de Lille.
Très impliqué dans la vie régionale, Emile Ferré l’était également dans la profession. Il présida, pendant plusieurs années, l’Association professionnelle des journalistes du Nord, puis l’Association de la presse républicaine départementale de France à partir de juin 1926. Il fut également vice-président du Comité général des Associations de presse. Titulaire de plusieurs décorations, il avait été fait commandeur de la Légion d’honneur en août 1929.
J.-P. V
Sources : L’Echo du Nord 10 août 1929, 22 août 1944 ; Léonore, dossier de Légion honneur.
FLEURY ( ?, ? - ?, ?)
Journaliste
En 1866, L’imprimeur Fleury-Lemaire est rédacteur en chef-gérant du Mémorial artésien de Saint-Omer.
FLEURY Georges (?, ? – ?, ?)
En 1923, Georges Fleury est secrétaire de direction au Réveil du Nord.
FLORIO René (?, 1922 – Bruay-sur-Escaut, 14 janvier 2012)
Journaliste
Diplômé en 1945 de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille, René Florio avait succédé à R. Nobecourt en décembre 1955 comme directeur et rédacteur en chef de
La Croix du Nord. En 1965, il était entré à
Nord Eclair où il assuma les fonctions de secrétaire général jusqu’à sa retraite, veillant au respect de la ligne éditoriale et au bon fonctionnement du quotidien roubaisien, « journal démocrate et social d’inspiration chrétienne ». René Florio fut également enseignant à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille.
FOLLET Louis (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur au Mémorial de Saint-Omer.
FONTAINE (?, ? – ?, ?)Chef de la section du Parti ouvrier à Iwuy, Fontaine est rédacteur au journal L’Avant-garde, lancé à Cambrai en février 1900 par ce parti à l’occasion des élections municipales.
Source : AD Nord, 14 février 1900.
FONTAINE Michel (Inchy, 9 juillet 1929 – Valenciennes, juin 2018)
Journaliste
Fils d’un père cheminot et d’une mère receveuse des postes, Michel Fontaine est le 9 juillet 1929 à Inchy dans le Cambrésis. Après des études secondaires à l’institution Notre-Dame à Cambrai, il est admis à l’Ecole supérieure de journaliste d’où il sort en 1950.
Il rejoint la rédaction de La Voix du Nord le 1er août 1953 dont il devient quelques années plus tard chef de l’édition valenciennoise. Il part en retraite le 30 septembre 1991.
FOSSIER Jean-Marie (Bruay-sur-Escaut, 20 octobre 1909 – Lille, 22 octobre 1997)
Mi
litant politique, résistant, journaliste,
enseignant
D‘origine modeste, Jean-Marie Fossier débute sa carrière professionnelle comme professeur de lettres. Membre du Parti communiste à partir de 1930, il est en 1934 secrétaire général du comité de lutte contre la guerre et le fascisme créé un an plus tôt par Henri Barbusse et Romain Rolland. Dans de nombreux articles, il dénonce le régime nazisme. Lors de la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales. Revenu dans la région, il devient responsable de la presse communiste dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Lors de la dissolution du Parti communiste en 1939, il est révoqué de l’Education nationale et arrêté. A sa libération, en 1940, il s’engage dans le Parti communiste clandestin, il en devient, dans la « zone rouge », responsable ainsi que des Francs tireurs et partisans. Arrêté en mai 1942, il connaît une douzaine de prisons françaises avant d’être déporté à la forteresse de Huy, puis à Sachenhausen et à Buchenwald.
Lors de son retour en France en mai 1945, Jean-Marie Fossier devient rédacteur en chef du quotidien communiste Liberté puis directeur de l’imprimerie. En 1960, il réintègre l’Education nationale comme professeur de lettres. Jean-Marie Fossier est élu conseil municipal de Lomme en 1945, 1947 et 1953. Il est candidat lors des élections législatives de 1962 dans la 5e circonscription du Nord. En 1977, il publie Nord-Pas-de-Calais. Zone interdite. Mai 1940-mai 1945
J.-P. V.
Source : Maitron, Dictionnaire du mouvement ouvrier.
FOUBERT Eugène (?, ? – Verdun, mars 1916)
Administratif
Eugène Faubert est directeur administratif du Progrès du Nord, à Lille. Mobilisé lors de la Première Guerre, il est tué devant Verdun en mars 1916.
FOUCRAY Léon (Montigny-en Cambrésis, 1er mai 1868 – Lille, 20 novembre 1920) Secrétaire de rédaction, enseignant Léon Eugène Foucray est enseignant à l’Ecole supérieure de commerce de Lille. Lors du lancement du quotidien socialiste Le Cri du Nord, parallèlement, il en devient secrétaire de rédaction jusqu’à sa mort le 20 novembre 1920.Source : Le Cri du Nord, novembre 1920.
FOUJADOIRE Eugène (?, ? – ?, ?)
Publicitaire
Eugène Foujadoire est chef du service publicité du Grand Echo du Nord en 1929.
Source : AD Nord, M 149/142.
FOURRIER Hubert (Régnière-Ecluse 21 avril 1901 – Boulogne-sur-Mer, 13 décembre 1981)
Journaliste
Professeur pendant quelque deux ans à l’institution Sainte-Austreberthe à Montreuil-sur-Mer, Hubert Fourrier opta pour le journalisme en avril 1927 où il entra, à Lille, au Télégramme du Nord comme secrétaire de rédaction. A la disparition de ce quotidien, il passa au Réveil du Nord en qualité de premier secrétaire de rédaction, chargé des informations générales et de la mise en page de la « une ». Le 1er novembre 1930, il optait pour l’Echo du Nord où parallèlement au poste de secrétaire de nuit, il assurait la correspondance de plusieurs quotidiens : Le Petit Journal, Le Progrès de la Somme, etc. En octobre 1944, Hubert Fourrier ouvrit, seul en poste, l’édition de Boulogne de La Voix du Nord qu’il développa malgré une concurrence très rude. En mars 1959, il était nommé chef des éditions du littoral, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en mai 1968. Membre du SNJ, depuis la création de la section Nord-Pas-de-Calais, il fut vice-président de l’APJ du Pas-de-Calais et de l’Amicale des journalistes lillois.
J.-P. V.
Source : La Voix du Nord, 15 décembre 1981.
FRANCIOSI Charles de (Arras, avril 1821 – Ascq, mars 1896)
Journaliste
Né à Arras, Charles de Franciosi fut élève au collège de sa ville natale, puis de Saint-Germer en Normandie. Préparant l’école des mines, il y renonça à la suite de problèmes de santé et entra dans l’administration départementale du Pas-de-Calais. En 1845, il rejoignit l’entreprise familiale, mise à mal par la crise de 1848. Il intégra alors le quotidien La Liberté fondé par le marquis d’Havrincourt.
A la fin de l’année 1849, il rejoignit le Journal de Lille de Danel, qui devint le Nord en 1852-1853 à la suite d’un changement de propriétaire. Repris par Danel, Francosci devint le rédacteur en chef de ce périodique.
Parallèlement, il collabora à la Revue du Nord de Brun-Lavainne, dirigea l’éphémère Flandre illustrée en 1858.
Il fut l’auteur de plusieurs livrets d’opéra : Le Siège de Lille, Les Plumes de paon, La Parodie du trouvère,… mais aussi d’ouvrages divers comme l’Histoire de la collégiale de Saint-Amé de Douai, l’Histoire du jubilé séculaire de Notre-Dame de la Treille, Itinéraire de Paris à Cologne,…
Dans sa nécrologie, parue le samedi 7 mars 1896 dans Le Grand Echo du Nord, on peut lire : « M. de Franciosi avait occupé une place importante dans la presse lilloise. Il a publié de nombreux travaux littéraires.
J.-P. V.
Sources : l’Abeille lilloise ,Dimanche 10 mars 1867 ; Le Grand Echo du Nord, Samedi 7 mars 1896, p.2.
FRANCQ Georges, Jules, Hyacinthe (? – ?)
Enseignant, journaliste
Professeur de lettres et d’histoire au collège d’Arras puis au collège de Boulogne-sur-Mer à partir de 1914, il remplace Chabé comme rédacteur en chef de l’ARN, L’Agriculture de la Région du Nord. Ecrivain érudit, il a collaboré à de nombreux quotidiens et périodiques avant de prendre la direction de l’ARN. Il fait de nombreuses conférences pour des associations et prête un concours actif aux œuvres agricoles. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1922.
FRANQUET Gaston (?, ? – ?, ?)
Secrétaire général de la rédaction du
Progrès du Nord qu’il quitte en juin 1909.
On le retrouve après la Première Guerre comme rédacteur au
Journal de Lens.
FRANS Charles (?, ? – ?, ?)
Publiciste, homme politique
Agent d’assurances, Charles Frans dirige de 1897 à 1914 Le Journal d’Hénin-Liétard et du Petit Lens. Il collabore également au Carillon de Béthune et au Journal de Béthune où il écrit tant sous son nom que sous le pseudonyme de D. Frandsen. Très impliqué dans la vie locale, il est membre de la Société d’économie sociale et président de l’Union commerciale d’Hénin-Liétard. Militant catholique, il préside L’Union catholique. Membre de la Société des gens de Lettres, membre correspondant de l’Académie d’Arras, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une histoire d’Hénin-Liétard.
FREDERIC Ernest (? – Béthune, 26 avril 1909)
Imprimeur
Ernest Frédéric succède à son père à la tête de La Gazette de Béthune qu’il dirige jusqu’à sa mort en avril 1909.
FREDERIC Louis (?, ? – ?, ?)
Imprimeur
Imprimeur installé à Béthune, Louis Frédéric lance le 19 octobre 1873 La Gazette de Béthune.
FREDERIC Mme née Bonvarlet (?, ? – ?, ?)
Imprimeur
Femme d’Ernest Frédéric, imprimeur et directeur de La Gazette de Béthune, elle reprend l’imprimerie de son mari à la mort de ce dernier. A la veille de la guerre, elle est directrice du périodique.
FREMAUX Paul (Lille, 5 août 1885 – Montreuil-sur-Mer, 17 octobre 1955)
Journaliste
Fils de Charles Jean Louis Frémaux, marchand de meubles à Lille, et de Marie Béatrix Dereuille, Paul Frémaux, ses baccalauréats obtenus, découvre l’imprimerie et le journalisme chez son beau-frère Charles Richard, propriétaire de La Revue artésienne, un hebdomadaire publié à Béthune depuis 1830.
Après quelques mois passés au sein de ce périodique dont l’un de ses articles vaut à son beau-frère un duel, Paul Frémaux rentre en 1905 au quotidien L’Echo du Nord comme rédacteur régional pour les secteurs de Béthune, Hazebrouck et Saint-Pol-sur-Ternoise.
Le 1er octobre 1906, il effectue son service militaire au 73e RI. Déclaré inapte physiquement, il est affecté, le 23 février 1907, à la 1re section d’Etat major et de recrutement. Il est libéré le 29 juillet 1909 avec le grade de sergent fourrier. Paul Frémaux reprend sa place au Grand Echo du Nord jusqu’à la déclaration de guerre en août 1914.
Nommé officier de réserve, il est affecté comme gestionnaire de l’hôpital temporaire de Dunkerque, n° 3, puis il est nommé officier d’administration aux services d’Etat major et de recrutement alternativement des places fortes de Dunkerque et de Calais. Il est mis en congé le 13 avril 1919. Sa conduite pendant la guerre lui vaut la croix de Guerre, la médaille interalliée et commémorative de la Guerre, et d’être fait chevalier de la couronne de Belgique à titre militaire.
Paul Frémaux reprend sa place de rédacteur au Grand Echo du Nord pour quelques mois avant de fonder avec l’un de ses confrères, Lucien Bauchat, un hebdomadaire économique Le Nord industriel dont le premier numéro sort en octobre 1919. Quelques années plus tard, les deux hommes créent également Le Nord charbonnier.
Parallèlement à ses activités journalistiques, Paul Frémaux est chargé de missions pour divers groupements économiques. Ses activités sont récompensées par diverses distinctions, il est notamment nommé chevalier du Mérite agricole, officier d’académie et, en 1925, chevalier de la Légion d’honneur par décret du ministre des Travaux publics.
Mobilisé en août 1939, il se trouve à Limoges lors de la signature de l’armistice, il ne rentre à Lille qu’en 1942. Malade, il vend ses parts dans la Société Frémaux, Bauchat et Cie qui édite Le Nord industriel à son chef de publicité, Louis Gauche, et regagne la zone libre. A la libération, il devient directeur et rédacteur en chef du Progrès du Nord jusqu’à sa retraite. Durant la guerre, Paul Frémaux publie plusieurs ouvrages sous le pseudonyme de Paul André de Maufrey : L’abbé Cambronne en 1942, Quand l’amour s’en mêle en 1943, D’une femme à l’autre en 1944.
FRERE Emile (Tourcoing, 10 janvier 1845 – Tourcoing, ?)
Imprimeur
Imprimeur à Tourcoing à partir de 1879, Emile Frère fonde en mars 1881 Le Carabinier français qui devient Le Carabinier gymnaste.
Secrétaire de la fédération des sociétés de tir à longue portée dès sa fondation en 1883, il crée en 1889 la Société municipale de gymnastique de L’union tourquennoise. Emile Frère était officier d’Académie depuis 1888.
Source : Dictionnaire biographique du Nord, 1893.
FRERE Vincent (Fleurbaix, 1900 – Saint-Omer, 17 décembre 1996)
Imprimeur
Né à Fleurbaix au sein d’une famille catholique fervent, Vincent Frère est d’abord directeur de l’école Saint-Joseph de Laventie, où il crée, en 1936, une imprimerie artisanale.
Mobilisé en 1940, il rejoint la zone interdite après sa démobilisation où il participe à la Résistance au sein des FTP. Dès 1941, il imprime des tracts ainsi que certains numéros du journal clandestin L’Indépendance. A partir de mai 1943, il participe au réseau de renseignements « Hunter Nord ». Il fonde une seconde imprimerie à Fresnes-sur-Escaut d’où sortent plusieurs numéros du Nord Libre. A la demande de Jules Houcke, il imprime à Laventie les deux derniers numéros de La Voix du Nord clandestine. En 1945, il devient directeur-gérant de L’Indépendant, périodique publié à Saint-Omer. Jusqu’à sa retraite, en 1965, il s’efforce de développer ce journal dont la direction échoit à son beau-fils Noël Devos. De 1946 à 1953, Vincent Frère est membre du conseil de surveillance du quotidien La Voix du Nord. Il était titulaire de nombreuses distinctions.
J.-P. V.
Source : La Voix du Nord, « Il avait imprimé les derniers numéros de « La Voix du Nord » clandestine. Vincent Frère n’est plus », 20 décembre 1996.
FRY Eugène Jules (Douai, 7 février 1857 – ?, ?)
Journaliste
Né à Douai le 7 février 1857, Eugène Jules Fry est le fils d’un inspecteur primaire. Il est d’abord rédacteur en second d’un journal éphémère. Selon la police, il « est sympathique et estimé ». Il est « républicain et sa conduite est bonne. Il vit du produit de son travail et sa mère avec laquelle il reste, touche une pension de l’Etat en qualité de veuve des fonctionnaires ».
Fry est ensuite rédacteur de l’édition douaisienne du quotidien lillois L’Echo du Nord.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 1T 222 ; Le Grand Echo, mercredi 1er janvier 1896, n° 1, 78e année, p. 1.
FUMEL F. (?, ? – ?, ?)
Imprimeur-libraire
Imprimeur-libraire à Lillers, F. Fumel crée en août 1884
Le Journal de Lillers qui passe entre les mains de Maurice Boussemaer en novembre 1889.