G - dictionnaire biographique des journalistes et hommes de presse du Nord Pas-de-Calais




GABRIEL Paul (Douai, 21 décembre 1863  Saint-Omer, 27 octobre 1920)

Journaliste

 Fils d’un maître de chapelle, Paul Eugène Gabriel, né à Douai, consacra sa vie au journalisme. C’est au journal catholique L’Emancipateur de Cambrai, sous la direction d’Ernest Delloye, qu’il entama sa carrière professionnelle. Il passa ensuite à L’Indépendant du Pas-de-Calais édité à Saint-Omer. A la mort de Léon Brodel en février 1895. il en devint rédacteur en chef.  

Durant la Première Guerre mondiale, Paul Gabriel, resté à Saint-Omer située à proximité du front, continua à faire paraître son journal. Il dirigea le quotidien audomarois jusqu’à sa mort en octobre 1920.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 5 Mi 020 R 063 ; AD Pas-de-Calais, 3 E 765/431 ; Le Grand Echo du Nord, 30 octobre 1920.


GACHET, Édouard (Lille, 1797 – Lille, 25 juillet 1845)

Enseignant, bibliothécaire, journaliste

Maître de pension de 1825 à 1830, principal du collège communal de 1830 à 1842, Gachet fut démis de ses fonctions par le ministère de l’Instruction publique en 1842. On lui offrit la direction de l’école normale de Douai, qu’il refusa. Il rouvrit son pensionnat, et la municipalité lui offrit, à titre de compensation, la direction de la bibliothèque municipale. En 1843 Gachet fut pris à partie par Hennebault, conseiller municipal, qui réclama qu’on le paie proportionnellement au temps qu’il consacrait à la bibliothèque, ses nombreuses fonctions maître de pension, instituteur primaire, professeur adjoint des écoles chrétiennes, membre du comité local d’instruction primaire, membre de la commission de surveillance du travail des enfants dans les manufactures, membre de la commission de surveillance des prisons, sans compter ses activités au sein de plusieurs associations pieuses et enfin collaborateur de La Gazette de Flandre et d’Artois et au Journal de Lille l’occupant fort par ailleurs. Gachet a aussi collaboré à La Revue du Nord de Brun-Lavainne de 1834 à 1836.

On lui doit Du dévouement, un livre écrit pour réfuter les doctrines phalanstériennes, et plusieurs ouvrages didactiques, par exemple La Jeune fille chrétienne, (Vanackère fils, 1836), la Lecture par les couleurs, exposé de la méthode, avec les moyens de l'employer... (Paris : Delarue), un Petit trésor de l'enfance, ou Exercices gradués de mémoire à la portée des plus jeunes enfants, par deux amis de la jeunesse, en collaboration avec J. Deligne (Paris, E. Ducrocq, 1840), des Instructions et règlement pour une institution chrétienne, (L. Lefort, 1843) et des Instructions et règlement d'une maison d'éducation, (L. Lefort, 1846), etc.

B. G.

Source : Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…, Lille, Leleu, 1869 ; Le Moulin-à-Vent (1843).



GAILHABAUD, Jules (Lille, 29 août 1810 – Paris, 15 avril 1888) 

Historien de l’architecture et de l’art, administrateur de musée, collectionneur, créateur de revues


De 1830 à 1839 Jules Gailharbaud dirige le commerce familial de textile à Lille puis à Paris. Il commence à réunir, dès le début des années 1830, livres, manuscrits et gravures en rapport avec l’histoire de l’architecture, notamment parisienne, et consacre sa fortune pendant plus de vingt ans à la publication d’une immense œuvre. Il conçoit, en effet, avec trois ouvrages distincts, une véritable encyclopédie de l’architecture, richement illustrée de gravures. Le premier, Monuments anciens et modernes, est diffusé en deux cents exemplaires de 1840 à 1850. Chaque livraison est constituée d’une succession de notices composées de plusieurs planches monumentales et d’un commentaire assez court.

En 1844, il fonde la Revue archéologique qu’il dirige trois mois. En 1845, il crée la revue Bibliothèque archéologique, ou Recueil de documents sur l’histoire, l’archéologie, qu’il publie jusqu’en 1846. En septembre 1850, il publie les quatre tomes de son ouvrage Monuments anciens et modernes. En 1866, il vend à la Ville de Paris sa bibliothèque (25 000 gravures, 1 500 dessins et 8 500 manuscrits et imprimés), moyennant 125 000 francs et un emploi à vie. De 1866 à 1871, il est en conséquence fonctionnaire à la section des Travaux historiques de Paris. En 1867, il est chargé de la création du musée de l’Ustensillage, devenu plus tard, sur un tout autre concept, musée Carnavalet. Organisant les salles de la même manière qu’il a constitué ses séries monumentales, c’est-à-dire dans un but pédagogique avec une présentation chronologique puis thématique, constituant une « véritable encyclopédie de la vie quotidienne des Parisiens depuis la Renaissance » et annonçant le musée des Arts et Traditions populaires, Gailhabaud cherche à intéresser un large public. Aussi le musée connaît-il un vif succès sous la Commune, car le désir d’offrir une éducation artistique aux catégories sociales les moins cultivées trouve un écho dans les idéaux des communards. 
Cependant Gailhabaud est sacrifié avec son musée le 15 septembre 1871, par la première Commission des beaux-arts de la IIIe République. On l’accuse d’avoir « dénaturé l’idée première du musée et créé, par l’irrégularité de sa gestion, les plus graves embarras à l’administration municipale ». En 1871, sa bibliothèque sera détruite dans l’incendie de l’Hôtel de ville. De 1877 à 1888, il subsiste grâce à des indemnités littéraires du ministère de l’Instruction publique.

B. G.

Sources : D’après la notice de Peggy Rodriguez pour L’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA), et Verly, Hippolyte, Essai de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…, Lille, Leleu, 1869. 


GAILLARD André (Vendeuvre sur Barse (Aube), 15 mai 1920 – Lille, 22 mars 2003)

Journaliste

André Gaillard était un homme de caractère qui portait bien son nom. Dans son attitude, par sa façon de vivre et de parler, par l’autorité qui émanait de sa personne, par ses convictions monarchistes, c’était un gaillard, un vrai !

Né dans une famille d’artisan-commerçant dans l’Aube, il s’engagea dès 1939, lors de la déclaration de guerre, dans les troupes méharistes qui sillonnaient le Sud marocain et le Sahara occidental.

De retour en métropole, après l’occupation de la zone Sud par les Allemands en 1942, il vécut en clandestin avant de rejoindre les rangs de la 1re Armée française du général de Lattre de Tassigny. Il obtint la croix de guerre 39-45 pendant la campagne d’Alsace.

Sportif, il devint correspondant de plusieurs journaux locaux en Haute-Marne avant de devenir journaliste professionnel à L’Union de Reims. Il fut recruté par La Voix du Nord en 1954 et travailla à l’agence locale de Dunkerque plusieurs années, étant à l’origine de la course «  les 4 jours de Dunkerque » qui prit une ampleur nationale chez les professionnels du cyclisme.

Il intégra ensuite le siège lillois du quotidien, fut affecté au secrétariat de rédaction de nuit en collaborant, le jour à l’ORTF, radio et télévision ensuite. Durant plusieurs années, il présenta le journal TV régional le midi en même temps qu’il collaborait à l‘hebdomadaire Télé 7 Jours.

Nommé grand reporter pour les faits-divers régionaux et nationaux, il prit en main la rédaction lilloise de La Voix du Nord pour terminer sa carrière le 30 juin 1985 comme chroniqueur gastronomique et titulaire de la rubrique Tourisme ce qui l’amena à voyager dans tous les plus beaux sites du monde.

Il publia un Guide de la Gastronomie du Nord Pas-de-Calais  et collabora avec un confrère, François Leclercq, à la rédaction d’un ouvrage historique sur les derniers jours de la Grande Guerre avec le témoignage des survivants pour le 50e anniversaire de l’Armistice de 1918.

Quelques semaines avant sa disparition, il mettait la main à une plaquette sur «  les combats de coqs en Flandre » malgré les séquelles d’un AVC qui l’avait laissé hémiplégique.

P.-J. D.


GALLOS Jules (Coudekerque-Branche, 20 juillet 1901 - Paris, 23 février 1942)

Journaliste

Fils de Jules Charles Gallos, maître peintre, et d’Adèle Aimée Vanryssel, Jules François Joseph Gallos est né à Coukerque-Branche le 26 juillet 1901. Agé d’à peine 20 ans, il devient journaliste à la rédaction lilloise du Grand Echo du Nord. En 1925, il se marie à Boulogne-sur-Mer avec Renée Juliette Désirée Vincent, originaire de Rouen.

Dans les années 1930, il fonde « La Tribune lilloise » qui propose une série de conférences tout au long de l’année. Il quitte Lille pour Paris où l’on retrouve sa signature dans Paris-Soir. Il meurt à l’âge de 40 ans le 23 février 1942.

E. H.

Source : AD Nord, M 149/142.


GARÇON Jules (Saint Pol, 1888 – Neuvillette (Aisne), 14 octobre 1918)

Jules Garçon, qui prit pour nom de plume Georges Lertevanic, fit paraître de nombreux articles et poèmes dans des revues régionales. Il est tombé le 14 octobre 1918 à Neuvillette dans l’Aisne, près d’Origny-Sainte-Benoîte. Il est le fondateur d’un journal Les Cats Huants : « journal pour maintenir le bon moral des blessés et des camarades », et collabora au 120 court, journal de tranchée créé par Clovis Grimbert.

B. G.

Source : Association Les Échos du Pas-de- Calais.


GLASTER Claude (11 octobre 1936 – ?, ?)

Journaliste

Entré à la rédaction tourquennoise de Nord Eclair le 1er janvier 1961, Claude Glaster passe en octobre 1968 à La Voix du Nord où il travaille au bureau d’Etaples. Il est ensuite nommé chef du bureau de Seclin, poste qu’il occupe jusqu’à son départ en retraite.


GARREAU Philippe Constant (Saint-Pierre-sur-Orthe, 30 août 1842 – Arras, 6 février 1871)

Journaliste

Garreau prend la gérance du quotidien républicain arrageois L’Ordre le 1er août 1870. Mobilisé avec le grade de chef de bataillon de la garde nationale, il renonce à cette gérance qui est confiée à Léon Gramain. Blessé lors de la bataille de Saint-Quentin, il meurt à Arras le 6 février 1871. Il laisse deux orphelins qui perdent leur mère quelque temps plus tard. Philippe Garreau est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.

E. H.

Sources : Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise 1788-1940, ibid ; Site Léonore, dossier de Légion d’honneur.


GARREZ Frédéric (Paris, 19 janvier 1895 – Paris, 30 septembre 1964)

Membre de la fédération communiste du Pas-de-Calais, Frédéric Garrez collabore à L’Enchaîné. Il est assigné en justice par les Mines de Lens.


GAUCHE Louis (Bagnolet, 24 février 1886 – Wattignies, 1er juillet 1973)

 Publiciste

Né dans la région parisienne d’un père capitaine en retraite et chevalier de la Légion, Louis Gauche effectue l’essentiel de sa carrière professionnelle à Lille où il sera directeur commercial ou directeur des services de publicité de différents journaux.

Après trois années dans l’Armée comme engagé volontaire, Louis Gauche, blessé en service commandé, est réformé  le 3 août 1907. Il entre alors à l’agence Jones. En janvier 1914,  il est chef du service « publicité » du quotidien lillois Le Progrès du Nord dont il devient directeur commercial le 1er septembre 1924. Parallèlement, il est chef des services de publicité des journaux Nord industriel, Nord charbonnier et La Renaissance agricole, mais également de L’Indépendant de Cambrai, du Courrier de l’Ain, de La Liberté de l’Ain, de L’Avenir de Pithiviers… Fort de ces différentes fonctions, Louis Gauche est élu président de la Chambre syndicale de la publicité du Nord de la France et de la mutuelle de la publicité du Nord. Il est également membre de plusieurs associations professionnelles ou culturelles. Il participe à l’organisation de la foire commerciale internationale de Lille et à l’exposition de Progrès social de Lille. En 1931, il est fait chevalier de la Légion d’honneur et en 1933 officier de l’Instruction publique.

 La même année, Louis Gauche est nommé directeur-administrateur délégué du Progrès du Nord, devenu hebdomadaire. Le journal ne paraît pas durant l’Occupation et son directeur peut donc le relancer à la Libération tout en cumulant les fonctions de directeur de la publicité dans d’autres journaux. En 1949, Louis Gauche est promu officier de la Légion d’honneur. Il meurt en 1973 à Wattignies dans la banlieue lilloise, Le Progrès du Nord avait cessé sa parution en 1965.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, M 149/143 et M 149/143 ; Site Léonore, dossier de légionnaire.


GAUTHRIN Emile (Etourvy [Aube], 6 février 1878  Troyes, 13 décembre 1960)

Journaliste

Engagé volontaire au 106e RI le 1er mars 1899, alors qu’il est encore étudiant, Emile Auguste Gauthrin, fils d’un carrier et d’une institutrice publique, est réformé pour hystérie le 10 juillet 1900. D’abord rédacteur au Petit Calaisien, il succède en 1905 à Joseph Dessaint comme rédacteur en chef de L’Avenir d’Arras et du Pas-de-Calais où il ne fait que passer. La même année, il occupe les mêmes fonctions au Spectateur, moniteur démocratique de L’Est édité à Langres. En mai, il se bat en duel au revolver d’ordonnance contre un confrère du périodique En Avant, les deux hommes se réconciliant après l’échange de deux balles. Dès 1907, alors qu’il devient membre de l’Association professionnelle de la presse républicaine, il semble avoir délaissé le journal haut-marnais. L’année suivante, il est en effet domicilié à Paris.

Gauthrin quitte la capitale pour la côte normande où il est directeur de L’Impartial de Dieppe. En septembre 1910, il est nommé officier d’Académie et février 1914, en chevalier du mérite agricole. Après la Première Guerre, il poursuit sa carrière de journaliste dans l’Est où il exerce dans différents journaux. On le retrouve directeur du Journal des Ardennes et du Nord-Est imprimé à Charleville. En octobre 1924, il arrive à Epinal où il est successivement rédacteur en chef du journal radical-socialiste La Tribune des gauches puis de L’Express de l’Est. Il gagne ensuite Belfort pour prendre la direction du Républicain de Belfort créé le 30 janvier 1926 pour soutenir la candidature d’André Tardieu dans ce territoire. C’est d’ailleurs lorsque Tardieu occupe son premier poste ministériel qu’il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. En octobre 1935 son retrait du Républicain de Belfort après plus de trente de journalisme serait, selon La Tribune de l’Aube, la cause de l’arrêt du quotidien belfortain.

Cette retraite n’est cependant que de courte durée, Gauthrin prend en effet le 20 octobre 1937 la direction de la rédaction du Progrès de la Côte-d’Or fondé en janvier 1869. Si le quotidien dijonnais suspend sa publication à partir du 16 juin 1940, il la reprend une dizaine de jours plus tard et son rédacteur en chef se fait, durant l'Occupation, le héraut du régime de Vichy et de la collaboration. Le journal est interdit de parution le 4 septembre 1944 et Emile Gauthrin est condamné à mort le 27 février 1945. Bénéficiant de plusieurs remises de peine, il meurt dans sa 82e année à Dijon.  

J.-P. V.

Sources : AD Aube, 4 E 14310 et 3 R 549 ;  La Patrie, 24 mai 1905 ; Le Petit Troyen, 7 septembre 1905 ; La Dépêche d’Eure-et-Loir, 20 septembre 1907 ; Le Bourguignon, 27 septembre 1910 ; Le Petit Courrier de Bar-sur-Aube, 17 février 1914 ; L’Express de l’Est, 12 et 13 octobre 1924, 14 août 1929 ; La Tribune de l’Aube, 24 octobre 1935 et 14 novembre 1937 ; La Bourgogne républicaine, 28 février 1945.


GEOFROY Jules Paul (Sainte-Marie de Gosse [Landes], 25 septembre 1853 – Lille, 5 février 1890)

Journaliste

Fils de Lucien Geofroy, percepteur des contributions directes ,et d’Anaïs Camille Bertrand de Sivray, Paul Geofroy, originaire des Landes, était à la fois sculpteur et publiciste, si on en croit son acte de décès.

Secrétaire de rédaction et collaborateur de Th Bergès, rédacteur en chef du Progrès du Nord, Geofroy devient directeur et rédacteur en chef du Nord, organe de la politique radicale à partir de décembre 1887. Il meurt le 5 février 1890 à l’âge de 37 ans.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 1 Mi EC 350 R 106 ; Libéral du Nord (Douai), 16 décembre 1887, Le Grand Echo du Nord, 31 janvier 1891.


GERARD, Alphonse (Brimeux, 25 septembre 1805  Wirwignes, 6 octobre 1878)

Journaliste, avocat

Alphonse Gérard publie, à 19 ans, ses premiers poèmes dans les Affiches, annonces et avis divers et feuille d’annonces de Boulogne-sur-Mer, il passe ensuite à L’Annotateur puis à La Boulonnaise.

De 1827 à 1830, il étudie le droit à Paris et devient avocat au barreau de Boulogne. Bibliothécaire, il fut également secrétaire de la Chambre de Commerce de Valenciennes. Adolphe Gérard était l’ami du général José de San Martin, libérateur de l’Argentine, du Chili et du Pérou, retiré à Boulogne-sur-Mer où il meurt en 1850 dans la maison de l’avocat boulonnais, devenue Le Musée du LibertadorRetiré à dans le village Wirwignes, dans l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer, il meurt le 6 octobre 1878.

J.-P. V.


Source : Ernest Deseille, Histoire-revue du journalisme boulonnais depuis son origine, Mémoire présenté à la Société académique de l’arrondissement de Boulogne dans les séances des 10 janvier, 7 mars, 7 novembre, 5 décembre 1866 et 6 mars 1867.


GERARD, Maurice, (?, ? – ?, ?)

Journaliste

Pseudonyme de Lafaille.


GEUS Jacques (Hazebrouck, 1942 – Tourcoing, 23 juin 2010)

Journaliste

Responsable des relations publiques du Port de Dunkerque, Jacques Geus embrasse la carrière de journaliste en entrant, en janvier 1970, au quotidien de Roubaix, Nord-Eclair. Il est par la suite nommé chef de l’édition de Roubaix, puis chef des informations régionales dans le même journal qu’il quitte en 1997 pour prendre sa retraite.

J.-P. V.


GHESQUIERE Henri (Lille, 28 août 1863 – Lille, 1er septembre 1918)

Fileur, colporteur de journaux, homme politique

« Grand, maigre, figure et teint pâle, abord peu sympathique, […] tête d’un forçat », le portrait que la police dresse d’Henri Ghesquière, « le socialiste collectiviste le plus violent de son parti », est bien peu amène. Qui s’en étonnerait en 1895 ?

Patriote épris de justice sociale, ancien ouvrier textile, l’homme a été « marchand de journaux », puis il a collaboré à la rédaction de plusieurs journaux socialistes dont Le Travailleur. Organe du parti ouvrier de la région du Nord, puis au Réveil du Nord d’Edouard Delesalle, et à L’Égalité de Roubaix-Tourcoing et à Roubaix socialiste.

« On lui prête l’ambition d’être quelque chose » note également la police à la même époque. Membre du Parti ouvrier français, il a été élu, après plusieurs tentatives, conseiller général dans le canton sud-ouest de Lille le 4 août 1895. L’année suivante, il entre au conseil municipal de Lille. Enfin en 1906, il devient député de la deuxième circonscription de Lille. Otage pendant la guerre, il meurt en captivité.

On lui doit des brochures : A bas le socialisme !, La mine et les mineurs, Un budget bourgeois, La femme et le socialisme et deux pièces de théâtre à caractère social : Monsieur Pierre, pièce socialiste en deux actes et, en collaboration avec A. Salembier, Les irresponsables, drame en trois actes.

J.-P. V.

Sources : AD Nord ; Vanneste, Bernard, Augustin Laurent, ou toute une vie pour le socialisme, Dunkerque, Ed. des Beffrois ; Ménager (Bernard), Florin (Jean-Pierre), Guislin (Jean-Marc), Les Parlementaires du Nord et du Pas-de-Calais sous la IIIe République, Centre de recherche sur l’histoire de l’Europe du Nord-Ouest, Lille 3, 2000 ; La Vie flamande illustrée, n° 90, 16 juin 1906.



GIBOUT Henri (Pure [Ardennes], 27 décembre 1872 – Cambrai, 5 février 1912)

Journaliste

Fils de Jules Gibout, instituteur à Pure dans les Ardennes et de Catherine Lesieur, Jean Antoine Henri Gibout arrive à Lille pour y suivre des études de Lettres, il rate le concours d’entrée à l’école normale supérieure et s’oriente vers le journalisme.

Il fait un bref passage au Réveil du Nord. Embauché à la fin du mois d’août 1895 pour remplacer Charles Bailleul, parti à L’Echo du Nord, il est, selon la police, « congédié le 25 septembre pour mauvais services, dettes, etc. » Il passe à L’Echo du Nord où il s’était fait remarquer en remportant un concours de littérature organisé par le journal. L’appréciation que la police porte sur lui n’est guère plus favorable : « c’est le type même du bohème, s’occupant de tout, ne s’arrêtant à rien, faisant la noce et négligeant beaucoup les devoirs de sa profession ». Quelque temps plus tard, Henri Gibout quitte Lille pour Cambrai où le journal qui l’emploie cesse rapidement sa parution.

Chef du secrétariat particulier du député-maire de Cambrai, Paul Bersez, il garde le titre de publiciste bien qu’il n’exerce plus dans aucun journal. Titulaire des Palmes académiques, du Mérite agricole, il est également officier de l’Instruction publique.

Le 5 février 1912, Henri Gibout met fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête.

J.-P. V.

Sources : AD Nord 1T 222/12, La Vie flamande illustrée, 5 janvier 1904 et 2 mars 1907 ; Le Grand Echo du Nord, 7 février 1912.


GIBOUT Jacques ( Cambrai, 9 février 1898 – Lille, 22 janvier 1925)

Journaliste

Longue silhouette et chevelure romantique, Jacques Gibout vivait uniquement pour le théâtre et était devenu, malgré son jeune âge, un érudit en la matière, comme l’écrivait, le 24 janvier 1925, Eugène Saillard dans Le Grand Echo du Nord. Un brillant avenir de chroniqueur théâtral s’ouvrait probablement pour lui qui venait d’être remarqué par un journal spécialisé parisien, lorsqu’il disparut accidentellement le 22 janvier 1925.

Fils de Henri Gibout, qui fut lui-même journaliste à Lille et à Cambrai, Jacques Samuel Gibout était chroniqueur théâtral au quotidien Le Télégramme du Nord dirigé par Martin-Mamy, il collaborait également à l’hebdomadaire lillois Spectacles. C’est en sortant d’un taxi alors qu’il regagnait son journal qu’il fut renversé par une voiture et tué sur le coup. Sa mort causa une immense émotion parmi le monde artistique régional et parmi ses confrères qui lui élevèrent un monument dû au sculpteur Soubricas.

Sa fiancée, professeur à Armentières, ne supporta pas sa mort. Quelques jours après, elle se jeta sous l’express Calais-Lille à la hauteur d’Armentières.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 3 E 15447 ; Le Grand Echo du Nord, 24 janvier 1925.




GILLET Georges (?, ? – ?, ?)

Journaliste


Georges Gillet est rédacteur en chef de La République libérale d’Arras et du Pas-de-Calais lors de son lancement en 1893. Sa signature disparaît rapidement et il n’apparaît plus dans les effectifs du journal.

Il signe à nouveau le billet politique en juin 1896 lors du départ du directeur Antoine Woisard. En juillet 1896, son nom accompagné de sa fonction, rédacteur en chef, apparaît à côté du titre. Le 19 septembre, La République libérale annonce son départ pour des raisons de santé.

J.-P. V.


Source : La République libérale.


GIRARD Henry (?, ? – ?, ?)

Journaliste

Henry Girard est rédacteur en chef du Nord-Maritime en 1893.



GOBERT Léon (Nancy, 15 août 1868 – Nice, 8 février 1942)

Journaliste

Léon Gobert commence sa carrière de journaliste à Nancy au Progrès de l’Est. Il témoigne, en 1903, dans La Vie flamande : « En 1887, il y a seize ans […], débuts dans la presse à Nancy. Pas sensationnel ces débuts ! Reportage : police, gendarmerie, chiens écrasés, crimes et suicide, puis, peu à peu, initiation aux secrets du métier ».

Gobert arrive à Lille en 1891 pour travailler à L’Écho du Nord, dont il devient secrétaire de rédaction, puis secrétaire général jusqu’en 1914, tout en continuant d’écrire sur ses sujets de prédilection : grandes manœuvres, questions locales et théâtre.

Pendant la guerre, il est rédacteur en chef du Journal des réfugiés du Nord, réalisé à Paris et diffusé chez les ressortissants du Nord et du Pas-de-Calais qui ont réussi à fuir l’occupation allemande.

Parallèlement il entame une carrière politique. Il est élu conseiller municipal en 1904 et le reste quatorze ans. Selon la police, il « déteste les cléricaux, les socialistes et les sectaires, il a des théories à part qui sont celles de l’individualisme ». En novembre 1919, il se présente aux élections législatives sur la liste d’entente conduite par Louis Loucheur, ministre de la Reconstruction industrielle sur laquelle se trouvent l’abbé Lemire et Henri Langlais. Placé en 16e position, il n’est pas élu.

Il travaille ensuite à Paris pour la Journée industrielle, financière, économique. Il meurt à Nice le 8 février 1942 à l’âge de 74 ans.

B. G.

Sources : AD Nord, 1T 222/12 ; La Dépêche 16 novembre 1919.



GODEFROY Charles ( ?, ?  ?, ?)

Charles Godefroy est rédacteur à La Gazette de Flandre et d’Artois, puis à La Gazette de France de 1832 à 1846.


GOSSIN Jean (Malo-les-Bains, 5 mars 1911 – ?, ?)

Journaliste

S’il a travaillé dans plusieurs rédactions, Jean Gossin est toujours resté fidèle aux rivages de la mer du Nord et de la Manche. Né à Malo-les-Bains en 1911, il commence sa carrière de journaliste à L’Indépendant du Pas-Calais édité à Saint-Omer avant de rejoindre Le Phare de Calais, dirigé par Jules Pemeury. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier à Dunkerque et emmené en Allemagne. Il ne rentre en France qu’en 1945. Quelques mois plus tard, il reprend ses activités de journaliste au quotidien boulonnais Le Journal du Pas-de-Calais et de la Somme dont le premier numéro sort le 12 mars 1946. Il devient ensuite un éphémère rédacteur en chef de L’Echo de Calais et du Pas-de-Calais dont le premier numéro sort le 5 juillet 1950. En désaccord avec le directeur du journal, Fortuné Strassy, Jean Gossin le quitte en effet, avec d’autres rédacteurs, quelques mois plus tard. Il entre alors au Nouveau Nord. Le quotidien créé par Louis Burnod disparaît le 1er janvier 1960, laissant place à La Voix du Nord maritime, l’édition dunkerquoise de La Voix du Nord. Jean Gossin rejoint la rédaction calaisienne du quotidien lillois où il prend sa retraite en avril 1976.

Membre de l’Association des journalistes professionnels du Pas-de-Calais dès le début des années 30, il en sera élu membre du conseil d’administration.

J.-P. V.

Source : Jean-Paul Visse, Ces Voix des Hauts-de-France. Les Quotidiens du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie depuis la Libération, Société des Amis de Panckoucke, 2021.



GOUBERT L. (?, ? – ?, ?)

Collabore au Journal de Béthune dans les années 1850.


GOUKENLEUQUE André (?, ? – ?, ?)

Correspondant de L’Emancipation nationale, journal du Parti populaire français, André Goukenleuque est rédacteur, en 1937, des éphémères Céramiste populaire, périodique de la section béthunoise du PPF, et du Libérateur du Pas-de-Calais.


GRAMAIN Léon ( ?, 21 juillet 1813 – ?, ?)

Journaliste

Journaliste à L’Echo du Nord le 2 décembre 1851, Léon Gramain condamne sévèrement le coup de force de Louis-Napoléon. Le journal est immédiatement suspendu et Gramain interné à la citadelle de Lille. La police le décrit en octobre 1852 comme « connu pour ses idées socialistes », fréquentant notamment Alphonse Bianchi, rédacteur du quotidien républicain Le Messager de Lille et « autres du même bord ».

Alors que le journal d’Alexandre Leleux a obtenu l’autorisation de reparaître, Léon Gramain reste interné pendant plusieurs semaines. A sa libération, il se voit refuser par le ministre de l’Intérieur l’autorisation de séjourner à Paris ou à Versailles. On le retrouve notamment au Progrès libéral de Toulouse qui est saisi pour avoir participé à la souscription pour l’érection d’un monument à la mémoire du député Baudin.

Après la chute de l’empire, en septembre 1870, il est rédacteur en chef au quotidien républicain arrageois L’Ordre, fondé en avril 1867. Il occupe ce poste jusqu’en juin 1873 peu de temps avant la fusion du journal avec l’autre quotidien républicain de la préfecture du Pas-de-Calais L’Avenir d’Arras, créé à la veille des élections de février 1871.

J.-P. V.


GRATTEPANCHE Alfred (Cambrai, 23 octobre 1877 – Cambrai, février 1931)

Journaliste

En 1907, le journaliste Alfred Grattepanche terminait un autoportrait, que lui avait demandé La Vie flamande illustré, par ces mots : « Ne possède ni désire aucune distinction honorifique. » Ironie du sort, c’est lors d’une prise d’armes, en février 1931, où la croix de chevalier de la Légion d’honneur venait de lui être remise à titre militaire que le capitaine d’infanterie territoriale Alfred Grattepanche mourut.

Dès l’âge de 15 ans, Alfred Jules Adolphe Grattepanche, fils d’Alfred Jules Grattepanche et d’Aglaé Clémence Beauvais, entra comme employé à la mairie de Cambrai où il resta jusqu’à son incorporation sous les drapeaux en octobre 1898. Affecté au 1er régiment de ligne, il en sortit en mai 1901 avec le grade de sergent. Il rejoignit alors la chambre de commerce de Cambrai comme secrétaire-archiviste. En 1903, il opta pour le journalisme, devenant chroniqueur local au bihebdomadaire L’Indépendant. Quatre ans plus tard, il était nommé directeur du Petit Cambrésien. Très impliqué dans la vie locale, il cumulait les secrétariats dans plusieurs associations ou groupements : Comité républicain, Union française de la jeunesse, Patronages laïques, syndicat des brasseurs, Société des habitations bon marché,… Ce qui lui valut ses premières distinctions puisqu’il était nommé officier d’Académie et l’Instruction publique.

Lieutenant de réserve, il rejoignit dès le 3 août 1914 le 201e RI avec lequel il fit campagne jusqu’en 1915. Il fut alors affecté comme capitaine dans une formation d’infanterie territoriale. Il reçut la croix de guerre à l’issue du conflit. Démobilisé le 27 janvier 1919, Le Petit Cambrésien ayant été absorbé par L’Indépendant, Grattepanche assuma la charge de rédacteur en chef de ce titre tout en étant correspondant du Grand Echo du Nord pour l’arrondissement de Cambrai. D’autres distinctions vinrent récompenser son investissement au service de ses concitoyens ou de ses confrères : médaille de la mutualité et de la prévoyance, croix du mérite agricole.

J.-P. V.

Sources : ADN, 5 Mi 012 R 059 et M 149/142 ; site Léonore, dossier de Légion d’honneur ; La Vie flamande illustrée, 2 mars 1907 ; Le Grand Echo du Nord, 19 février 1931.


GRATTEPANCHE Armand (Hem-Lenglet23 septembre 1876  – ?, ?)

Journaliste

Armand Grattepanche est secrétaire de rédaction au quotidien lillois La Dépêche pendant plus de trente ans. Une fidélité qui est récompensée par la médaille du travail en 1936. Membre de l’Association professionnelle des journalistes du Nord, il en sera secrétaire adjoint, puis vice-président.

Membre de la Société des agriculteurs du Nord, de la Société d’horticulteur, il est fait chevalier du Mérite agricole en 1930.

Sources : AD Nord, Mi EC 300 R 001 ;  Le Grand Echo du Nord, 1er avril 1930 et 30 juillet 1936.

 

GRATTEPANCHE Raymond (?, ? – ?, ?)

Journaliste

Frère d’Armand Grattepanche, Raymond Grattepanche est rédacteur du Grand Echo du Nord à Tourcoing .

Source : Le Grand Echo du Nord, 28 août 1944.


GRAUX Gustave Constant (Offoy, 12 mars 1837 – Paris, 6 avril 1899)

Journaliste

Fils de François Gervais Graux, propriétaire, et de Sophie Constance Armande Foubert, Gustave Constant Graux, est né le 12 mars 1837 à Offoy dans l’Oise. Devenu très jeune journaliste, il ne n’exerça que brièvement la profession.

Collaborateur à La Causerie, aux Salons de Paris, à La Revue de Paris et au Figaro sous le pseudonyme de Buridan, Graux entra à L’Echo du Nord comme rédacteur politique le 1er mai 1866. Il était notamment l’auteur de deux romans qui connurent un certain succès Les Haines de famille et en 1864 le Roman d’un zouave : scènes de la vie militaire.

Graux quitta le quotidien lillois deux ans plus tard pour regagner Paris. Brièvement capitaine des mobiles de l’Armée de la Loire, il fut nommé secrétaire général de la préfecture de la Vienne en septembre 1870 par Gambetta, mais démissionna en avril 1871. Elu conseiller municipal de Paris en octobre 1877, il rejoignit la préfectorale en 1879. Il fut ainsi successivement préfet de Constantine du 25 mars 1879 au 30 mars 1881, du Lot du 5 septembre 1881 à octobre 1885, de la Charente du 14 novembre 1885 au 28 février 1887 et enfin du Doubs du 5 mars 1887 à 1896. Nommé préfet honoraire, il devint receveur-percepteur à Paris où il mourut le 5 avril 1899.

Graux était officier de la Légion d’honneur, officier d’Académie et officier de l’Instruction publique.

J.-P. V.

Sources : BM de Lille, fonds Humbert, boîte 13, dossier 4 ; Base Léonore, dossier de Légionnaire.



GRAVELLE Émile
(Douai, 21 novembre 1885 – ?, ?)

Journaliste, militant anarchiste

Émile Gravelle, peintre et illustrateur, qui habitait 22, rue Norvins à Paris (18e), fut l’un des animateurs dans les années 1890 du courant libertaire naturien au profit duquel il organisa plusieurs conférences. Il fut l’éditeur avec H. Beylie et H. Zisly de L’Etat naturel (quatre numéros de juillet 1894 à février 1898) qui sera le germe du courant naturien, végétarien et végétalien. Émile Gravelle arrivait alors d'un voyage où il avait rencontré les Amérindiens en Amérique du sud.

En 1895, il était avec Bariol et Mombray l’un des responsables du Bulletin des Harmoniens (Paris, février 1895 à janvier 1896). Il collabora également à La Débâcle sociale (Ensival-Liège, dix numéros de janvier à avril 1896) de Jean Bosson et H. Sevron , L’Idée libre d’André Lorulot, Le Naturien (Paris, quatre numéros de mars à juin 1898) édité par Honoré Bigot, La Nouvelle Humanité (Paris, 1895-1898). Il fut aussi le gérant d’un autre bulletin naturien, Le Sauvage (Paris, deux numéros en novembre 1898 et mars 1899) qui portait en épigraphe « Pour la critique des solennelles âneries et des imposantes fariboles qui étayent la civilisation ».

En 1904, il fut le signataire avec, entre autres, Hotz, Zisly, E. Armand, J. Marestan, etc. d’un Manifeste contre la guerre en Extrême Orient. Puis il collabora au numéro unique de L’Ordre naturel (Paris, novembre 1905) publié par Henri Zisly et sous-titré « Clameurs libertaires antiscientifiques » et à « La Vie naturelle » (Paris, 1907-1914) toujours publié par Zisly. Certaines de ses illustrations ont été reprises dans L’Almanach des ennemis de l’Autorité pour 1913 publié par A. Lorulot.

Pendant la Première Guerre mondiale, E. Gravelle a collaboré à Pendant la mêlée (Paris, quatre numéros du 15 novembre 1915 au 15 janvier 1916) et à Par-delà la Mêlée qui lui fit suite.

B. G.

Source : Dictionnaire international des militants anarchistes, et d’autres sites sur l’Internet.


GREGOIRE ? (?, ? – ?, ?)

Journaliste

Grégoire est rédacteur en chef du Progrès du Nord à la veille de la Première Guerre.

Source : L’Echo du Nord, 1913.


GRENIER Emmanuel ( ?, 1805 - ?, ?)

Avocat, journaliste

C’est par idéalisme qu’en février 1848, Emmanuel Grenier choisit de devenir journaliste dans le Nord. Avocat et avoué à Bar-le-Duc, il souhaite suivre au plus près les premiers pas de la République et entre au Libéral du Nord à Douai.

En janvier 1851, Emile Dupont lui cède la propriété du journal. Rédacteur en chef, Emmanuel Grenier réclame que « toutes les places soient soumises à l’élection ou obtenues par concours », « l’instruction obligatoire pour tous », et « l’amélioration du sort de tous ». Ardent défenseur de la République, il est poursuivi en novembre 1851, et est condamné à 100 F d’amende et aux frais.

Après le coup d’Etat de décembre 1851 qu’il a dénoncé, Le Libéral du Nord est suspendu et son rédacteur en chef est emprisonné à la maison d’arrêt de Douai. Libéré au bout de trois mois, il gagne la maison familiale près de Caen. Pour échapper à la surveillance policière dont il fait l’objet, Emmanuel Grenier choisit de quitter la France pour la Nouvelle Orléans.

J.-P. V.

Source : Jean Grenier, « Le coup d’Etat à Douai », Revue du Nord, 1952, volume 34, n° 133, p. 5-11.



GRIMBERT, Clovis (
Érin, 1877 – Courcelles-Épayelles (Oise), 11 juin 1918)

Clerc de notaire, journaliste

Né en 1887 à Érin, clerc de notaire, journaliste et poète à Saint-Pol, le sous-lieutenant Clovis Grimbert fut tué le 11 juin 1918 à Courcelles-Épayelles dans l’Oise.

Il avait créé un journal de tranchée, auquel collabora Jules Garçon : Le 120 "Court", qui portait en sous-titre : Revue d’un jeune bataillon de chasseur / Seul journal relié par fil spécial « cordon détonnant » aux tranchées boches.

B. G.

Source : Association Les Échos du Pas-de-Calais.



GRIMONPRE Jules (?, ? – ?, ?)

Chef d’entreprise, journaliste

Grimonpré est ce que la police appelle un « rédacteur amateur ». Chef d’entreprise, il collabore à la rédaction du Grand Echo du Nord en 1896. Sa conduite est jugé « très irrégulière ».

Source : AD Nord 1T 222/12.


GUERIN J. (?, ? – ?, ?)

Commissaire de police, journaliste

Ancien commissaire de police à Nantes, J. Guérin arrive dans le Pas-de-Calais à Liévin où il donne cours particuliers pour l’entrée au lycée ou au collège. En février 1904, il devient rédacteur-gérant du Journal du peuple. Organe démocratique-socialiste du bassin minier, soutien zélé du député-maire Lamendin.

En 1911, il laisse la place à Amédée Polard, employé de mairie.

Source :Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, notice Journal du Peuple.


GUERIN Paul (?, ? – ?, 1999)

Journaliste

Journaliste à la rédaction parisienne de La Voix du Nord, Paul Guérin meurt en 1999 à l’âge de 91 ans.


GUERMONPREZ Charles-Octave ( ?, ? - ?, ?)

Imprimeur

L’Imprimeur Charles Octave Guermonprez reprend, en 1859, L’indépendant. Journal politique de l’arrondissement de Saint-Omer. De 1862 à 1864, il le fait paraître sous le titre Journal de Saint-Omer et de son arrondissement. Le 22 septembre 1864, il lui redonne son titre initial, puis le transforme en Indépendant du Pas-de-Calais. Durant les années suivantes le journal connaît un développement remarquable. Le 10 octobre 1870, sa périodicité devient quotidienne. Elle le restera jusqu’en 1940.

Le 1er juin 1871, Charles Guermonprez abandonne son journal qui passe entre les mains d’une société anonyme.

J.-P. V.

Source : « L’Indépendant créé le 22 février 1849 a 125 ans », L’Indépendant du Pas-de-Calais, 23 février 1974.


GUIBERT (Desvres, 17 septembre 1826 – ?, ?)

Instituteur, employé, rédacteur

Ancien instituteur libre, Guibert a été chef d’une institution à Cambrai. On le retrouve « employé à Armentières ». Il arrive à Tourcoing en 1883. Il collabore à L’Écho de Tourcoing et à La Croix du Nord jusqu’en 1895. C’est selon la police, un homme calme, se conduisant bien, mais un réactionnaire clérical.

E. H.

Source : AD Nord, 1T 222/25.



GUILLAUME Eugène (Lille, 14 février 1884 – Paris, 22 mars 1933)

Journaliste

Entré au Réveil du Nord en 1904, à l’âge de vingt ans, pour organiser le service de reportage, Eugène Guillaume signe de nombreux articles sous son nom ou sous le pseudonyme d’Alex Will. Rédacteur en chef, il devient le collaborateur du directeur-fondateur du quotidien lillois Edouard Delesalle et il est désigné comme son successeur. Après la mort de ce dernier durant la Première Guerre, lorsque le quotidien lillois reprend sa parution en octobre 1918, il est nommé directeur.

Entre-temps, il a travaillé au Comité de ravitaillement des régions envahies, a collaboré à différents ministères : Transports, Aviation, Instruction publique, Régions libérées, en qualité de chef ou d’attaché de cabinet, ainsi qu’à la présidence du Conseil durant le ministère Millerand.

Sous son impulsion, Le Réveil du Nord devient l’un des grands régionaux, rival direct du Grand Echo du Nord de la France, se dotant d’un hebdomadaire illustré, Le Réveil illustré, d’un périodique sportif, Les Sports du Nord. Eugène Guillaume est l’un des premiers patrons de presse à doter son journal d’une Société de secours mutuel et d’une caisse de retraites.

Respecté par ses pairs, il est élu président du Syndicat des quotidiens régionaux et secrétaire général de la fédération nationale des journaux français. Dans la région, il est vice-président de l’Association professionnelle des journalistes du Nord. Il est également membre de la Commission historique du Nord, de la commission de la bibliothèque de Lille, du conseil d’administration de la Société d’horticulture du Nord. Ses nombreuses activités lui avaient valu d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1920 et d’être promu officier en 1929.

Il meurt à Paris des suites d’une longue maladie à l’âge de 49 ans, il est enterré au cimetière du Père Lachaise.


J.-P. V.

Sources : AD Nord, M 127/42 ; L’Egalité de Roubaix-Tourcoing, 23 mars 1933.


GUILLEBAUD Jacques (?, ? – ?, ?)

Journaliste

Jacques Guillebaud est rédacteur en chef de L’Avenir d’Arras et du Pas-de-Calais vers 1880



GUILLEMIN Pierre-François (?, 1800 – Aire-sur-la Lys, 1870)

Gérant, imprimeur

En octobre 1857, Florentine Tatar-Poulain, veuve de Jean-Baptiste Poulain, fondateur de L’Echo de la Lys, cède le journal à un concurrent de son mari Pierre-François Guillemin qui possédait une imprimerie rue de Saint-Omer à Aire. Celui-ci s’était opposé à L’Echo de la Lys en fondant Le Publicateur (1845- 1848).

« L’Echo de la Lys changea de tendance. Contrairement à son prédécesseur, Guillemin était un de ces catholiques dont la fidélité à l’Eglise romaine était inaltérable. Son fils, le lieutenant des zouaves pontificaux Arthur Guillemin (1837-1867), fut tué à la bataille de Monte-Libretti, en voulant sauver les états du Pape. »

Pierre-François Guillemin dirigea L’Echo de la Lys jusque vers 1860 où il le céda à son fils Léon Guillemin.

M. O.

Source : Pierre Kerlévéo, « Une ville et son journal, Nouvelles chroniques locales, Revue historique et culturelle d’Aire et de sa région, n° 4, 1990, p. 21.


GUNG’L J. N. (?, ? - ?, ?)

Journaliste

Secrétaire général de la mairie de Roubaix jusqu’en décembre 1882, J.-N. Gung’l succède à Ardouin-Dumazet comme secrétaire de rédaction de L’Echo du Nord.


GUYOT Jules (?, ? – ?, ?)

Journaliste

Jules Guyot arrive dans le bassin minier du Pas-de-Calais après avoir été rédacteur au Phare de Dunkerque. Il travaille d’abord au Lens-Liévin comme rédacteur, puis, en novembre 1895, il tente probablement de lancer un périodique avec l’aide de membres du Syndicat des mineurs du Pas-de-Calais.

Si cette première tentative ne fut pas transformée, la suivante ne le fut probablement pas non plus. En mars 1896, plusieurs journaux annoncent que Jules Guyot va proposer un hebdomadaire, L’Eclaireur de Lens toujours avec la participation de membres du Syndicat des mineurs du Pas-de-Calais, à l’occasion des prochaines élections municipales de mai, pourtant aucune collection connue n’atteste de l’existence de ce journal.

J.-P. V.

Source : Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, notices Lens-Liévin, L’Eclaireur du Pas-de-Calais.